Chapitre IV. En tête à tête

Le rendez vous était pris, c’était pour le samedi en huit, à sept heure du soir. Paulie avait réserver une table dans un petit resto du coin. Riccardo continuait cependant à lui faire livrer des fleurs chaque matin avec des mots doux.

Le jeudi soir, se sentant pousser des ailes fit livrer à  Paulie une somptueuse robe de couleur verte assortie à des bijoux en diamant. Jess était excitée  comme une puce à la réception du colis.

Paulie : t'excite pas trop petite puce.

Jess : elle est trop belle. Il y a un mot. « pour que tu sois la plus belle.»
Ooooooh c'est mignon.

Paulie : t'excite pas trop je ne la mettrai pas cette robe.

Jess : eh pourquoi ma chérie ?

Paulie :  tu veux peut être que je montre mes cicatrices à tout le monde ?

Jess : ah oui c’est vrai quel dommage !

Paulie : et de toute façon, je ne l’aurais pas mise.

La robe était somptueuse avec un corsage près du corps dénudant les épaules et une grande partie du dos en forme de v. Le bas était simple et fluide.

Jess : tu pourrais quand même l'essayer ?

Paulie : ouais.

Elle essaya la robe. Elle était tout simplement éblouissante.

Jess : waw ! Si il te voit dedans tu peux être sûr qu' il ne te lâchera plus jamais. Et ces bijoux ce sont des vrais ? Attend il t'offre des vrais diamant pour votre premier rencard et si tu le dis oui ça sera…..

Paulie : arrête  Jess ! Il te paye combien pour jouer les entremetteuses hein ? T' es pas possible.

Jess : tout ce que je vois c' est une occasion en or de te débarrasser de Razoul.

Paulie : tu as peut-être raison. On verra bien.

Dit elle en s'admirant dans sa robe devant le miroir du salon.
La journée de vendredi passa vite comme un éclair, le samedi matin alors qu’il sortait de sa douche, Annie vint frapper à sa porte.

Annie : monsieur votre père est en bas.

Il sourit et lui dit qu’il descendait dans une minute. Après avoir mit quelque chose de confortable, il fit un chignon avec sa belle chevelure noire puis descendit.

Riccardo : papa,

Estéban : fiston. Il se prirent dans les bras l'un de l’autre.

Riccardo : enfin le grand Estéban Alvarez daigne m' accorder un peu de son temps.

Dit il ironiquement.

Estéban : tu m'a manqué fils.

Dit il avec son accent espagnol juste avant de relâcher son étreinte. Tu m' a manquer aussi papa répondit il. Ils s'installèrent dans le salon.

Estéban : comment s’était la France ? Tu ne nous a pas ramener une petite française ?

Riccardo : papa

Dit il un peu gêné.

Estéban : quoi je commence à me faire vieux j’aurais bientôt besoin de petits enfants.

Riccardo : tu veux boire quelque chose ?

Estéban : non pas de si bon matin fils.

Rosa : est ce que mes oreilles me jouent des tours ou est ce que c'est……

Estéban : Rosi oh Rosi
Il se leva lui prit le visage entre ses mains, avec ses doigts parsemés de bague et lui fit un gros bisous sur la joue avant de la prendre dans ses bras.

Rosa : ça fait du bien de vous revoir Estéban.

Estéban : c’est bon de te revoir aussi Rosi.

Il relâcha son étreinte puis s'éloigna un peu pour mieux la regarder.

Estéban : regardes toi tu n'a pas pris une seule ride.

Rosa : oh quel flatteur.

Il rirent et allèrent s'installer au salon, quand Bertha vint annoncer que le petit déjeuner était servit.

Bertha : Mr Estéban c'est un plaisir de vous revoir.

Estéban : Bertha como esta ?

Bertha : bien senior. Votre petit déjeuner est servit.

Riccardo : bien nous arrivons.

Ils allèrent tous sur la terrasse où était servit le petit déjeuner en parlant du passé, et en riant à gorge déployée. La terrasse donnait une belle vue sur l’immense jardin bien entretenu. Les jets d’eaux de la fontaine procuraient un son paisible et relaxant.
Les retrouvailles étaient heureuses.

Estéban : fiston pour te féliciter pour l’obtention de ton diplôme et pour fêter ton retour parmi nous, je vais donner une grande fête ce soir.

Riccardo : merci papa mais ce soir je suis pris on pourrait la faire un autre jour cette fête.

Rosa : c'est que notre petit Riccardo a un rencard ce soir.

Riccardo :Rosa !!!!

Estéban : qui est l’heureuse élue ? J’espère que ce n'est pas une de ces filles sans cervelles que tu ramenais autres fois ?

Riccardo : non papa c'est de l'histoire ancienne tout ça. Non  Paulie elle est belle et intelligente, mystérieuse, et….

Rosa : il est amoureux

Estéban : j'ai hâte de rencontrer celle qui fait battre le cœur de mon fils.

Riccardo : très vite je l’espère.

Dit il en rêvassant.

Riccardo : ce n’est pas tout ça mais j'ai une soirée à préparer. Papa….

Il se leva et embrassa son père.

Riccardo : je te vois plus tard. Rosi….

Il lui fit un signe de la main et s' en alla. Peu après, il reçut la confirmation de Paulie sur le lieu et l’heure par message. Il était très excité à l’ idée de ce dîner. Les minutes lui semblait des heures. Il fit quelques petites courses et envoya des hommes sécuriser la zone. Il alla ensuite se préparer, se mit sur son trente et un , une heure précédant le rendez vous, il se mit en route.

Paulie quant à elle n’avait pas fait trop d’artifices malgré tous les ronchonnements de Jess. Elle arriva quelques minutes avant lui et commanda à boire. Il arriva enfin, il cherchait une femme vêtu d’une somptueuse robe verte . Après avoir balayé des yeux toute la salle, il la vit au fond de la salle. Elle portait comme d’habitude une longue tunique manche longue avec de longue fentes de part et d’autre, avec un leggings assorti et des sandales toute simple.

Riccardo se dit en lui-même qu’elle ne portait pas la robe en signe de désapprobation des événements. il arrive à la table.

Riccardo : bonsoir ma fleur des champs.

Paulie : vous êtes en retard !

Riccardo : vous m' en voyez navré.

Paulie : bien, asseyez vous qu'on en finisse.

Il s’assied. Et appelle le serveur. Il commanda à boire et le serveur leurs donna à chacun le menu.
Il prit une gorgée et voulut briser le silence.

Riccardo : alors que faites vous dans la vie ?
Paulie : je suis serveuse dans un restaurant.

Riccardo : je m'excuse encore pour tous les désagréments que je vous ai causer. Pouvons nous repartir sur de nouvelles bases ?

Elle se décolla de son portable et le fixa.

Riccardo : je me nomme Riccardo Morales Alvarez je viens de finir mes études de gemmologue à paris.

Paulie : de quoi ?

Riccardo : gemmologie, je suis gemmologue j’étudie les pierres précieuses.

Paulie : oh intéressant. Et pourquoi avoir choisi de faire vos études à Paris il n’y a pas ce cursus ici ?

Riccardo : oh si mais  il y a deux raisons à cela. La première est sentimentale. Ma mère aimait beaucoup Paris, on y a passer beaucoup de bon moments. Quand je suis là-bas, j’ai l’impression d’être avec elle. Elle m’a transmis son amour pour les pierres précieuses.

Dit il en rêvassant.

Elle nous a quitter quand j' avais 10 ans ajouta t il.

Paulie :je suis désolée

Riccardo : ce n’est rien. Quand elle est morte, mon père a essayé de combler ce vide en me donnant tout ce que je voulais et ….

Il resta calme un moment. Puis Paulie brisa le silence.

Paulie : et la deuxième ? La deuxième raison ?

Riccardo : la deuxième raison c’est que l'école où je suis allé est une école de référence, reconnue dans le monde entier. Parlons un peu de vous.

Paulie : il n’y a pas grand-chose à dire, Je m’appelle Paulie Madison Dawson,  J’ai obtenu mon bac il y a peu et je souhaite aller à l’université, je travaille comme serveuse et je vis actuellement chez ma meilleure amie Jess. Mais ça vous devez déjà le savoir vu que vous savez tout.

Il sourit.

Riccardo : Madison ça vous va bien.  je peux vous tutoyer ?

Paulie : je crois vous  l’avoir déjà permis lors de notre première rencontre.

Riccardo : c’est vrai lors de notre première rencontre.

Le serveur revint.

Serveur : vous avez fait votre choix ?

Ils commandèrent et se furent servir.

Riccardo : bon appétit.

Paulie : merci pareillement. Bon venons en au fait. Dis moi concrètement ce que tu veux et comment je peux me débarrasser de toi définitivement.

Il sourit.

Riccardo : vous… pardon tu es comique.

Il la regarda passionnément un moment en silence.

Riccardo : je vais encore être franc.  Tu me plaît et pas qu’ un peu. Depuis que je t’ai vu, je pense à toi tout le temps, tu m’a ensorceler.

Elle sourit en baissant la tête puis la releva.

Paulie : je compatis mais tes sentiments ne sont pas réciproques.
Le ton sur lequel elle parlait était un peu agressif.

Riccardo : je sais, je sais ne nous enflammons pas. Je veux que cette soirée soit agréable.

Dit il de sa douce et enivrante voix.
Un silence s' installa.

Riccardo : le repas est il à ton goût ?

Paulie : oui ça va.

Riccardo : tu as des frères et sœurs ?

Paulie : non je suis fille unique.

Riccardo : ta meilleure amie doit être comme une sœur pour toi.
Paulie : tu l’as dit. Et toi, des frères et sœurs ?
Riccardo : non je suis fils unique. Dans ma famille on est comme des albatros, quand on choisi notre compagnon c'est pour la vie. Mon père n'a aimé que ma mère. Il n' avait d’yeux que pour elle.

Paulie : waw intéressant.

Dit elle ironiquement

Paulie : En quoi consiste votre travail ?

Riccardo : pour faire court, je vérifie l’authenticité des pierres, je les travaille pour révéler au grand jour leurs beauté, leurs finesse pour les revendre ou pour les confier à un joaillier pour en faire des somptueux bijoux et je peux aussi fabriquer des pierres synthétiques.
Mais je dois dire que tu es la plus belle pierre précieuse qui m’est été donner de découvrir. Dit il en lui regardant dans les yeux.

Elle esquissa un sourire.

Paulie : merci.

Le repas se déroulait dans le calme. Après qu'ils aient fini de manger, une troupe de musiciens investit la scène.

Chef d’orchestre : bonsoir à tous nous sommes là ce soir pour agrémenter la soirée de nos deux tourtereaux Riccardo et Paulie. Applaudissez les s'il vous plaît.

Tout le monde applaudi. Riccardo faisait un signe de la main pour que l'on sache que c’est d'eux que l'on parlait.

Paulie : tu n'as pas oser ?

Riccardo : rien n'est très beau pour toi ma chérie.

L’ambiance battait son plein. Les gens chantaient et battaient des mains. Le chef d’orchestre prit le micro.

Chef d’orchestre : allez les amoureux ne soyez pas timide venez, venez sur la piste allez !
Toute la salle se mit à répéter en boucle en battant des mains« une danse !, une danse !»

Paulie : c'est pas vrai !

Dit elle en plaçant sa main droite sur son front. Le public criait de plus belle.
Riccardo se leva et tendit la main à Paulie en la fixant tendrement.

Riccardo : allez, rien qu’ une danse.

Paulie : après ça je vais te tuer.

Il sourit. Elle lui tendit sa main et se leva.« Je ne sais pas danser»  lui murmura t elle à l’oreille. «ce n'est pas grave, laisse toi seulement guider» lui répondit il, en murmure à son oreille. Riccardo ne lui lâchait pas la main. Ils se dirigèrent donc main dans la main sur la piste où Riccardo lui dictait tendrement comment s'y prendre.

Riccardo : met tes mains autour de mon cou.
Ce qu’elle fit et lui glissa ses mains jusqu’à sa taille.

Riccardo : suis le mouvement, balance toi de gauche à droite. Surtout restes bien collé à moi. Parfait. Tu apprend vite.

Il finirent une danse, puis une autre et rentrèrent à leur place, sous les applaudissements de la salle.

Riccardo : c’était merveilleux, tu es une excellente danseuse.

Paulie : tu avais tout prévu n'est ce pas ?

Riccardo : touché. D’où je viens on dit qu'il faut vivre à fond, profiter de l'instant présent comme si c’était le dernier.

Ces deux danses avaient détendues l’atmosphère entre eux. Tout ceci était nouveau pour Paulie. Elle découvrait une autre réalité, où l'on peut rire et s'amuser, être heureux et soi même.

Les musiciens avaient fini leur show, la salle devenait de plus en plus vide.

Riccardo : j’ai deux places pour un show d'humoriste ça te dis d'y aller ? Après si tu veux je te ramène chez toi.

Elle acquiessa. Ils sortirent du restaurant après que Riccardo ait payer l'addition. Ils arrivèrent au lieu du show et s’installèrent au fond de la salle. Le spectacle était hilarant. Il se marrèrent, ils rirent tellement qu’ils tapèrent dans l’œil du présentateur.

Présentateur : big dédicace au couple du fond vous êtes magnifiques.

Paulie lança un regard soupçonneux à Riccardo.

Riccardo : cette fois ci je n'y suis pour rien.

Le spectacle terminé, ils sortirent de la salle et marchaient en direction de la voiture de Riccardo.

Paulie : il se fait tard, je dois rentrer.

Riccardo : je te raccompagne.

Il lui ouvrit la portière, elle monta en le remerciant. Il monta à son tour et ordonna au chauffeur de démarrer. Le trajet se fit en silence au seul son de la musique qui passait à la radio. Une fois arrivés, il descendit, ouvrit la portière à Paulie et lui tendit la main pour l'aider à descendre. Ils firent quelques pas vers la porte d’entrée de la maison de Jess. Puis Paulie se retourna

Paulie : c’était une belle soirée merci

Riccardo : tu m'en vois ravit . Alors suis-je pardonné ?

Paulie : on dirait bien que oui.

Il sourit.

Paulie : mais je ne veux pas que tu te fasse de fausses idées. Je ne ressens pas la même chose que toi.

Riccardo : pour l'instant.

Paulie : je suis sérieuse !

Riccardo : juste, laisse moi t'aimer.

Paulie : comment veux tu que ça marche si je suis aux antipodes sentimentalement parlant.

Riccardo : je ne crois pas que tu ais vraiment le choix.

Paulie : pardon ? Qu'est ce que ça signifie ?

Riccardo : que tu n’as d’autres choix que de me laisser t’aimer.

Paulie : si non quoi ? Tu vas me séquestrer ? ou me tuer ? Ou peut-être me faire chanter ?

Riccardo : ne me donnes pas d’idées.

Dit il en se moquant, les mains dans ses poches. Puis il avança vers elle,  s'accouda à la porte et pencha la tête pour être à la hauteur de Paulie.

Riccardo : je ne te ferais jamais de mal, tu as ma parole. Mais j’aime mieux être franc avec toi je te chercherai, te trouverai, te traquerai, je m'incrusterai où tu ne te doute même pas,.. bref je ne te lâcherai pas jusqu’à ce que tu m'ais permis de t’aimer.

Elle était consternée à l' entente de ce discours.

Paulie : t'es pas croyable à peine pardonné te voila qui aggrave ton cas. Je ne veux plus te voir.

Riccardo : Madi, Madison,…

Elle lui claqua la porte au nez. Il retourna dans sa voiture et s'en alla. Arrivé chez lui, il tenta de la joindre au téléphone mais elle ne répondit pas. Il lui écrit alors un message. « ma fleur des champs, je voulais te dire  que je suis bien arrivé. Cette soirée était magique pour moi, merci. Je te souhaite une bonne nuit et je t' envoie plein de baiser. A toi pour toujours , Riccardo Morales Alvarez.»
Jess lisait à Paulie son message, Après l'avoir bombarder de question sur sa soirée.

Paulie : il me sort par les yeux celui là ! Mais pour qui il se prend pour me donner des injonctions ? Aaaaah. Tu va voir avec le bol que j'ai un jour je vais me ramasser l’abominable homme des neiges.

Jess : calme toi ma chérie. Ne te met pas dans cet état allez !

Paulie : je  vais prendre une douche et me coucher. Je suis désolée, je suis énervée mais tu n'y est pour rien.

Elle fit comme elle avait dit.
Le lendemain matin, comme d’habitude, le livreur de fleur était au rendez-vous. Des fleurs et un petit mot doux fraîchement écrit. Riccardo appela Paulie sur son portable mais elle ne répondit pas. Le soir venu, il se rendit chez elle, posté à quelques mètres de la porte d’entrée, adossé contre sa voiture. Il était toujours élégant, beau, tiré à quatre épingles même sans faire exprès et son parfum était limite envoûtant. Il était là et attendait que sa bien aimée daigne mettre le nez dehors.

Paulie sortit enfin pour jeter les poubelles et l’aperçut. Il s'avança vers elle.

Riccardo : salut

Paulie : salut

Riccardo : tu vas bien ?

Paulie :ouais

Elle fini de jeter les poubelles et se retourna vers lui en s'époussetant les mains.

Paulie : quoi de neuf ?

Riccardo : tu me manquais. Comme tu ne me répondais pas j'ai décider de venir te voir.

Paulie : c’est trop aimable à toi.

Dit elle ironiquement.

Riccardo : Madi, ne te moque pas.

Il prononçait ses noms à chaque fois avec une douceur désarmante.

Riccardo : tu fais quoi demain soir ? On pourrait dîner ensemble ?

Paulie : je t’ai dis que je ne voulais plus te voir.

Riccardo : Madi

Paulie : je travaille demain je n’aurai pas le temps.

Riccardo : on peut créer le temps.

Paulie : laisse tomber ok tu viens là comme un agneau a essayer de dîner avec moi pour qu’ à la seconde d’après tu me donne des injonctions, genre tu te montre comme un prédateur. Mais dans quel monde tu vis ? Tu crois que  tu peux diriger la vie des autres comme ça te chante ? Tu te prend pour le maître du monde ou quoi, je ne vais pas être ta marionnette ; si tu crois qu’ il suffit d'agiter des ficelles au dessus de ma tête pour obtenir ce que tu veux ! Pourquoi tu ne te contenterait pas…….

Riccardo : Madi, Madi, respire, respire.

Elle s’arrêta de parler presque essoufflée.

Riccardo : je ne peux pas te lâcher, je t’aime tu peux comprendre ça ? Je ne vais pas juste te laisser et attendre qu'un autre te fasse la cour ou que tu tombe dans les bras d' un autre. Je me sens mal quand je ne te vois pas, quand je ne t' entend pas.

Paulie : mais je ne t'aime…

Riccardo : je sais que tu ne m’aimes pas. J’ai l’impression d’être poignardé quand j’entends ça. Permet moi juste de t’aimer. J’ai assez d'amour pour deux je te le promet. Laisse moi une chance.

Paulie : excuse moi de te dire ça mais tu ne m'inspire pas vraiment confiance, tu semble ténébreux, mystérieux mais pas dans le bon sens, t'es un peu chelou c'est vrai quoi tu crois que tu as le droit d'exiger des choses des autres ; en plus je ne sais rien sur toi.

Il éclata de rire.

Riccardo : tu me vois comme un serial killer ? Ahahahahah

Paulie : tu trouve ça drôle ?

Riccardo : excuse moi

Dit il en essayant de se retenir de rire.

Riccardo : c'est vrai que je n'ai pas fait que de bonnes choses dans ma vie mais je suis quelqu’un de réglo. Si on se voyait souvent on pourrait faire connaissance, comme ça tu en saurais plus sur moi et moi sur toi.

Paulie : on verra serial killer.

Dit elle en s’éloignant pour regagner la maison. Il sourit. Et retourna à ses occupations. Le reste de la soirée s'est déroulé tranquillement et comme d’habitude, un bon message d’amour avant de dormir.

Jess : ce mec est dingue de toi. Tu ne le vois pas parce que tu as vécu des expériences traumatisantes. Mais je t'assure qu'il est dingue de toi. Tu n'as pas remarqué sa façon de te regarder ?

Paulie : d’où tu sais comment il me regarde toi?

Jess : j'espionnais tout à l’heure.

Elle esquissa un sourire gêné.

Paulie : t'es pas croyable
Elle secouaa la tête en allant repasser sa tenue pour son service du lendemain.

Jess : tu vas faire quoi ?

Paulie : de quoi ?

Jess : de lui ?

Paulie : hum, je crois que je vais jouer son jeu, je vais faire semblant pour qu’il pense que je marche. Ça lui mettra de la poudre aux yeux, et il sera moins vigilant quand je me sauverai.  Le temps de me refaire des économies pour m'en fuir.

Le lendemain matin, elle se rendit au travail, journée chargée mais agréable. Hanabelle, une de ses collègues racontait comment elle s’était faite friendzonner et répétait à toutes les autres qu’ elles ont déjà été ou seront un jour friendzonner. Ce qui a mis de l'ambiance  et a soulevé plusieurs sujets de conversations.

Jess : j'ai fini mon service, je ne rentre pas tout de suite j’ai un rencard. Derreck m'a enfin rencardé. Je suis aux angeeeees.

Elle sautillait sur place.

Jess : on se voit à la maison.

Paulie : ok et bon rencard à toi.

Paulie finit son service à son tour, se changea et passa par la porte de service en disant au revoir à ses autres collègues.
Paulie : salut les friendzonnées .

Elle se retourna et trouva une table pour deux bien dressée, un violoniste à côté, et Riccardo qui se tenait debout à côté. Il lui tendit la main pour l'inviter à s'asseoir. Elle se retourna et vit que ses collègues observaient la scène en souriant depuis la porte de service vitrée.
Oh les traitresses pensa t elle tout haut. Elle répondit à l'invitation de Riccardo et s’assied

Riccardo : salut

Paulie : salut

Riccardo : tu vas bien ?

Paulie : oui et toi ?

Riccardo : ça va aussi merci et ta journée ?

Paulie : bien mais assez chargée
Le serveur que Riccardo avait engagé vint et prit les commandes et les servit. Ils buvaient et mangeaient en discutant.

Paulie : alors il fait quoi ton père ?

Riccardo : il est un des grands barons de la drogue du pays.

Elle avala de travers et se mit à tousser .

Riccardo : ça va ?

Paulie : pardon t'as dit quoi ?

Riccardo : oh pour mon père ? Fédérique Estéban Alvarez

Paulie : Frédérique Estéban Alvarez c'est ton père ?

Riccardo : oui

Oh mon Dieu je fais dans les narcos maintenant se dit elle à voix basse.

Riccardo : ça va ?

Paulie : oui oui oui tout va bien.

Elle reprit son souffle. Et toi tu en fait aussi du trafic de drogue ?

Riccardo : non  plus maintenant mais à une époque oui, quelques années avant d’aller faire mes études en France. J'ai décider de vivre de ma passion.

Paulie : les pierres précieuses ?

Riccardo : exactement. J' ai créer une bijouterie avec un laboratoire de gemmologie intégré. Puis je suis allé faire mes études universitaires. 

Paulie : eh ben moi qui pensais que tu était un fils à papa et que tu vivais à ses dépends, je suis  impressionnée. Et ta mère elle faisait quoi ?

Il eût un air pensif puis soupira.
Riccardo : Ma mère collectionnait les pierres précieuses et les œuvres d'arts.

Paulie : telle mère tel fils.

Riccardo : ouais. Et toi tes parents ?

Paulie : oh. Je n’ai jamais connu mon père. Ma mère quand à elle est dans le commerce d' articles feminins.

La soirée se passa bien, ils firent plus amples connaissance puis Riccardo raccompagna Paulie chez elle.

Depuis cette soirée, ils eurent une dizaine de rendez-vous, tous organisés par Riccardo, sans compter les nombreuses surprises. Comme Paulie n’acceptait pas son argent, il créa des comptes clients en son nom, dans toutes les petites et grandes surfaces qu’ elle avait l’habitude de frequenter.  Certains vendeurs l’appelaient « madame alvarez» en raison du nom inscrit par Riccardo. Ce qui faisait rire Paulie et Jess.

Les jours passaient et l'agreable compagnie de Riccardo et ses petites attentions, faisait oublier à Paulie ses idées d’évasion.

Un jour, Riccardo organisa un pique-nique. La journée était belle, ensoleillée, et ils s'amusaient bien.

Paulie : tu as remarqué qu’à chaque fois que tu as une émotion forte tu te passe la main dans les cheveux ?

Riccardo : c’est vrai ?

Il sourit et se passant la main droite sur les cheveux. Il était heureux de constater qu’elle prêtait attention à ce détail. Mais son sourire fût de courte durée. Un appel assez embarrassant  figura sur son téléphone.

Paulie : un souci ?

Riccardo : excuses moi je dois prendre cet appel. je reviens

Il parlait en espagnol et semblait être énervé. Il s'éloigna et disparu derrière une grange.  Paulie le suivit et découvrit un spectacle effrayant. Riccardo était debout, entouré de cinq de ses hommes, semblant interoger en espagnol, un homme qui était par terre appuyé sur ses coudes. Après quelques minutes d' interrogations,  Riccardo pointa son arme sur l’homme et tira sur son front, ce qui fût sursauter Paulie. Ils remarquèrent alors sa présence et se tournèrent vers elle.
Elle était tétanisée, incapable de bouger et de parler. Riccardo se dirrigea vers elle, son arme à la main.

Riccardo : Paulie, que fais tu là ? Je suis désolé pour ce que tu viens de voir. Je t’ai demandé de m’attendre !

Il voulait la toucher mais elle recula d' un pas.

Riccardo : eh amor je ne te ferais pas de mal.

Il se rendit compte qu’ il avait son arme à la main, et la rangea aussitôt à l' arrière de son pantalon. Il prit Paulie dans ses bras mais elle était encore sous le choc et murmura à son oreille d' une voix tremblante « je veux rentrer chez moi».

Riccardo :  d'accord d’accord je te raccompagne.

Alors qu’ il désserait son étreinte, il fit signe à ses hommes de finir le boulot c’est-à-dire  de débarasser et nettoyer la scène de crime. Paulie marchait devant tel un zombie, les yeux dans le vide, sans dire un mot. Il la rattrapa.

Riccardo : Paulie ça va ? Dis moi quelque chose s'il te plaît.

Il lui ouvrit la portière de la voiture, elle monta en silence, il la referma et s’installa à l’arrière avec elle, puis il fit signe au chauffeur de démarrer. Celui-ci demanda la destination, et il lui répondit d' aller chez Paulie. Le trajet se fit en silence. Une fois arrivés, Paulie descendit sans rien dire sans tenir compte des interpellations de Riccardo et rentra dans la maison.
Après quelques minutes il dit au chauffeur de regagner son domicile. Une fois arrivé, il fût surpris de d' y voir son père.

Estéban : fils viens voir

Riccardo : papa ? Quel plaisir de te voir.

Estéban : viens fils j’étais en train de parler avec Rosi de la fête….

Riccardo : quelle fête ?

Estéban : mais celle de ton retour et de ta réussite voyons fils.

Riccardo : ah la fête ! excuses moi papa j' ai l' esprit ailleur. Je vais me changer je reviens.

Il monta dans sa chambre, prit une douche rapide et se changea. Il appela Paulie mais elle ne répondit pas. Il était inquiet de ce que pensait et pourrait faire Paulie. Il lui écrit, puis effaça le message. Puis il réecrit : « je suis désolé pour tout amor s'il te plaît dis moi quelque chose». Il attend un peu mais aucun signe de vie. Il soupira, puis descendit voir son père, qui s’était transformé en évent planner.

Estéban : la scène sera par ici et les invités pourrons entrer par ici. Tu en penses quoi Rosi ? Ah fils te voila enfin. Il nous faut la liste de tes invités.

Riccardo : c'est prévu pour quand la fête ?
Demanda t il en se servant un verre de whisky. Il s’assied dans le salon et en prit une gorgée.

Estéban : pour le samedi en huit.

Riccardo : c'est un peu serré mais ça peut le faire. Papa tu ne voudrais pas plutôt prendre un vrai évent planner ?

Estéban : ce n’est pas nécessaires fils je gère. J’ai besoin de ta liste d'invités.

Riccardo : pas de problème je passe quelques coups de fils et je te dis quoi.

Estéban : allez fils ton père a des affaires à régler je repasserais dans la semaine pour regler tous les détails de la fête.

Lui dit il en lui tapotant l'épaule.

Riccardo : au revoir papa.

Il prit son téléphone et se mit à appeler. A part tous ses amis de la haute, il appela François et Benoit, ses deux amis de la fac, qui ont confirmés leur arrivée au courant de la semaine prochaine.  Il continua d’appeler Paulie mais sans succès.

Le lendemain, il se rendit chez elle pour lui parler, toujours tiré à quatre épingles, ses longs cheveux noirs attachés en queue de cheval, des lunettes de soleil et un parfum à faire pâlir les fleurs. Il sonna à la porte. On l'ouvrit .

Jess : bonjour.

Riccardo : bonjour, je suis Riccardo, l' ami de Paulie est ce que je peux la voir ?

Jess : je sais qui tu es. Moi c'est Jess sa meilleure amie.

Riccardo : enchanté.

Jess : moi aussi. Paulie n'est pas là mais je t'en prie entre.

Elle ouvrit la porte et lui laissa entrer.

Jess : met toi à l'aise je t'en prie.  tu veux boire quelque chose ?

Riccardo : une bière s'il te plaît.

Jess : ça roule.

Elle revint de la cuisine avec deux bières bien fraiches. Et elle sevit

Jess : si non ça va ?

Riccardo : ouais et toi ?

Jess : ça va aussi. Je ne sais pas ce qui s'est passé hier entre vous mais Paulie est bizarre depuis. Elle est ma meilleure amie et je ne veux pas qu’ elle souffre. Elle a vécu beaucoup de choses affreuses dans sa vie alors s'il te plaît si tu l’aime vraiment ne la fait pas souffrir.

Riccardo : je l’aime et tout ce que je veux c'est la rendre heureuse. Expliques moi quand tu dis qu’elle a vécu des choses affreuses tu parles de quoi ?

Jess : ce n’est pas à moi de t'en parler. Je pense qu’elle pourra t'en parler au bon moment.

Riccardo : ok. Parles moi un peu d'elle, des choses qu’elle aime, de vos aventures,…. Bref tout quoi.

Jess : t'es tombé sur la bonne pipelette. Attends je reviens.

Il se mit à rire en secouant la tête. Elle revient un peu plustard avec des albums photos .

Jess : alors ça cest le jour où elle a commencé à travailler au restaurant, elle était un peu timide au départ mais pour son essai, elle nous a fait une prestation de fou. La majorité des clients qu’on a aujourd’hui on les tiens de cette époque là. Elle est entrée dans la salle en dansant et prennait les commandes en chantant, un vrai spectacle. Là c’était son anniversaire on était allé à la fête foraine pour l' occasion,…..
Plusieurs albums photos et histoires  plus tard,

Riccardo : je ne vois sa mère nulle part, elles ne sont pas proches ?

Jess : oh ça c’est une autre histoire.

Riccardo : que tu n’as pas le droit de me raconter ?

Jess : oui désolée.

Riccardo : j’ai passer un bon moment avec toi mais je dois y aller. Merci pour tout.

Dit il en se levant.

Jess : mais de rien. Tout ce que je te demande c’est de prendre soin de mon amie, rend la heureuse.

Riccardo : je te le promet.
Elle le raccompagna à la porte, il monta dans sa voiture et partit. Jess referma la porte.

Jess : c'est bon il est partit.

Paulie : t'es pas croyable toi.  je t'ai demandé de le faire partir, mais tu l'a retenu tout l’après midi. Waw j’étais à un doigts de sortir pour arrêter ce carnage et en plus tu l'a balançé des truc sur moi.

Jess : euh au moins on a fait connaissance et je peux te dire,
Elle sauta sur le canapé où était déjà assise Paulie.

Jess : je peux te dire qu'il est fou de toi et que tu ne lui est pas indifférente non plus.

Paulie : qu’ est ce que tu racontes ? Tu es folle ou quoi ?

Jess :  tu es dans le dénis ma chérie.

Paulie : attend tu ne serais pas en train d’essayer de changer de sujet ?

Jess : euh…..

Paulie : c’est bien Parce que tu es ma meilleure amie. Si non je te jure que….

Jess : câlinnnnnn

Elle la prit dans ses bras.

Jess : je suis pardonnée hein hein ?

Dit elle en faisant un regard de chien battu, Paulie la regarda et sourit.

Paulie : t' es folle.

Jess : c'est pour ça que tu m’aimes.


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