Cela faisait bien une semaine qu'Hoseok était rentré de manière intrusive dans sa vie, et Jeongguk commençait peu à peu à regretter de l'avoir laissé faire. Il aimait énormément son ami, il n'y avait aucun doute là-dessus ; mais cet ami en question devenait envahissant, trop envahissant. Ils dormaient ensembles, hoseok se vêtait de ses vêtements contre son gré, ils mangeaient ensembles, faisaient tout ensembles ; le seul lieu où Jeongguk pouvait encore ressentir une part d'intimité était la salle de bain lorsqu'il prenait ses douches.

Il savait les bonnes intentions du châtain, qu'il n'était là que pour son bien et le réconforter, mais il devenait inconfortable de vivre sous ce toit. Il aimerait pouvoir le lui dire, lui avouer à quel point son omniprésence le rendait malade, mais il en était incapable, tout simplement. Il ne pouvait se résigner à l'envoyer paître alors qu'il le ramassait au fond du trou. C'était tout bonnement inimaginable pour lui.

Et pourtant, Dieu sait qu'il en avait envie. Il rêvait de pouvoir passer une journée seul, au calme, sans qu'Hoseok ne vienne contrôler ses moindres faits et gestes ; ce serait le bonheur assuré. Car oui, ça ne faisait qu'une semaine, mais la pression que renvoyait l'ombre omniprésente d'Hoseok au-dessus de lui ne le rendait que nauséeux. Et même ça il ne pouvait lui dire, car son ami châtain serait d'autant plus envahissant, se devant d'être à ses petits soins.

Il ne savait pas comment cette situation avait pu s'installer, jamais ça ne lui serait venu à l'esprit.

Aujourd'hui, en cette fin de matinée, les deux amis décidèrent de sortir se promener, emmenant avec eux un panier repas garni de légumes et fruits de saison. La brise cachait l'intensité des rayons du soleil qui tapaient sur leur nuque, donnant inconsciemment de violents coups de soleil. C'était Hoseok qui tenait ce panier en question, décidé à être sûr que son petit protégé se sente le mieux possible ; il était impensable pour lui que Jeongguk se sente mal à ses côtés.

Néanmoins, il sentait une certaine tension entre eux, dont il ne saurait expliquer la raison. D'un geste habile, il vint attraper la petite et fine main du plus jeune dans la sienne, la serrant quelque peu, avalant sa sa live par stress. Il souhaitait lui demander ce qu'il lui arrivait, mais la peur du rejet ou bien d'être la cause d'un mal-être s'immisçait en lui telle une vipère agile.

Par un courage sans nom, il deglutit, entament la discussion avec la voix légèrement cassée.

- Gguk, je voulais te dire à quel point je t'aime. Tu sais, c'est pas facile de te le dire, j'en ai peut-être pas l'air, mais t'avouer mes sentiments est vraiment dur. J'y arrive mieux par les gestes. Je ne sais pas trop ce qu'il t'arrive, peut-être la peur de perdre tes grands parents, je ne sais pas... Mais tu sais que tu peux compter sur moi alors si t'as besoin, dis-moi.

Sur le moment, son regard était des plus sincères, et les entrailles dudit Gguk se retournèrent. Il ne pouvait définitivement pas lui avouer qu'il était la cause de son mal-être après cette déclaration.

- Gguk, reprit le châtain devant l'absence de réponse de son vis-à-vis, tu sais, ça fait depuis très longtemps que je t'aime. Je ne peux te dire la date exacte, ça s'est fait au fur et à mesure, mais sache que ça fait quand même un bon bout de temps. Je n'attends rien en retour de ta part, seulement un peu d'attention, des câlins, ou juste des bons moments comme une promenade. Je veux juste pouvoir profiter de toi avant que la vie décide de nous séparer.

Les larmes montaient aux yeux des deux jeunes hommes, qui ne se regardaient toujours pas. Néanmoins, leurs mains restaient liées. Jeongguk ne savait pas quoi répondre, il se contentait d'assimiler ces informations ; Hoseok, lui, ne pensait qu'à son cœur qui battait fort dans sa poitrine.

D'un coup, le brun tira le bras du châtain, le collant violemment contre lui . Sa tête retomba contre son torse, respirant bruyamment. Dans un souffle, il lâcha :

- Je t'aime beaucoup aussi Hoseok.

Il avait compris les intensions de son ami, il ne lui voulait aucun mal, seulement faire partie intégrante de sa vie. Et pour le remercier d'être là avec lui depuis le départ précipité de ses grands-parents, Jeongguk l'autorisa à en faire partie, il lui laissait cette chance.

Bon bon bon... Il est court non ? J'ai hésité à décrire la suite, leur pique-nique etc mais au final il est peut-être mieux comme ça.
Pour le moment il ne se passe absolument rien, j'en ai bien conscience, mais comme pour mon namjin les moments "cruciaux" sont aux 2 derniers chapitres. Le prochain sera un peu semblable aux précédents, juste pour montrer ce qu'il se passe etc, mais le dernier sera plus... FORT.

Je vous souhaite une bonne fin de journée, et n'hésitez pas à me dire ce qu'il ne va pas :)