chapitre II

Emma se rendit au quartier général de l'AD (Association des Démocrates) qui se situait à la rue de Lacroix. C'était un bâtiment aussi imposant qu'une forteresse qui s'étendait sur plus de 15 centièmes de terre. A l'intérieur de celui-ci, quelques membres de l'association riaient, discutaient et d'autres préparaient des plans de manifestations. Elle parla de Lucas et suite au vote on accepta qu'il fasse partie de l'association.

Trois jours plus tard, elle lui annonça la bonne nouvelle. Il était très heureux en l'apprenant. Elle l'emmena au QG et là il fit un beau discours. Il dit :<< comme Martin Luther King a dit, j'ai un rêve, un rêve où notre peuple serait libre, où nos fraterniserions entre nos et où notre pays serait une grande puissance. Dans ce pays on combat toujours la violence par la violence moi, je veux la combattre par la paix... Je suis disciple de Gandhi...>>. Quand il finit tout le monde applaudit.

Il alla trouver Emma qui lui parla de la manifestation prévue pour demain devant le palais de justice avec peu de personnes car elle redoutait la réaction du chef d'état. Il était prévu que la marche débuterait à Lale, passerait par la rue des Morts, emprunterait la rue de la Joie pour arriver au palais de justice. Les consignes étaient strictes pas de violence, même au cas où les policiers interviennent. Ce ne sera pas oeil pour oeil et dent pour dent, mais oeil et dent pour la paix. A la fin de la réunion, Emma le raccompagna chez lui au volant de sa jeep.

A l'arrivée il l'invita à entrer dans sa maison qu'il la fit visiter. Celle - ci était modeste avec seulement quatre pièces. Il ne pouvait pas avoir mieux parce que dans son pays un professeur vit le plus souvent d'un maigre salaire. Il lui offrit du café qu'elle accepta. Au salon il prit place face à elle et l'interrogea sur le déroulement habituel de leurs manifestations.

- Généralement on n'est pas nombreux. Quand la police débarque il est préférable de s'enfuir que de se laisser arrêter. Vous savez j'ai déjà fait deux mois de prison et c'étaient les pires jours de ma vie. Nos repas n'étaient composés que d'un morceau de pain et d'un verre d'eau. On était nombreux dans une seule un seule pièce, on n'avait pas toujours la chance de se doucher à cause de cela il se dégageait de celle ci une odeur nauséabonde. On recevait plusieurs coups de fouets par jour. Ils nous faisaient subir plein d'autres atrocités.

Des larmes perlèrent de ses yeux pendant qu'elle lui racontait son séjour en prison. Lucas ému, la prit dans ses bras et la consola.

- Vous savez, je suis devenue plus forte grâce à cela. Je peux lutter avec plus de courage qu'avant. Je ne regrette rien, ces moments m'ont confortée dans le bien fondé de ma lutte, elle me semble plus légitime.

- Vous avez tant vécu pour votre si jeune âge. Mais c'est pour la bonne cause, pour votre patrie. J'ai encore plus honte de moi quand j'entends tout ce que vous avez vécu, je n'aurais jamais dû abandonner le combat pour une vie calme.

- N'ayez pas honte. Vous êtes retourné dans le droit chemin. Et cette fois le président quittera le pouvoir.

Après le café, Emma dit au revoir à Lucas et rentra chez elle. Ce soir là elle rêva de lui. Elle vit une bague en or à son annulaire gauche dans le sien aussi et qu'il courait derrière elle. Quand enfin il l'attrapa, il l'emmena au sommet d'une montagne, de là elle admiration une terre merveilleuse, recouverte d'arbres. De celle - ci lui parvenait des cris de joie fusant de partout. La mer pétillait, les oiseaux donnaient un récital plus harmonieux que la meilleure des symphonies de Beethoven. Il lui dit : < < Emma regarde le pays que nous avons créé ensemble >>. En cet instant Lucas sortait du même rêve qu'elle.

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