Chapitre huit.

« Emiko ! »

Elle regarda la personne qui avait l'air contente de la voir, sans lui donner la moindre émotion.

« Salut Rindo. »

« Tu es en colère... »

« Se faire abandonner par ses frères quand t'es dans le coma c'est pas génial tu vois. »

« Met toi à notre place ! C'était difficile de te voir comme ça ! Hé mais qui c'est ça ? »

Il pointa le petit garçon qui se cachait derrière sa mère. Cette dernière mis une main sur sa tête doucement pour le rassurer.

« C'est mon fils, Tadashi. »

« C'est génial je suis tonton ! »

Elle leva les yeux au ciel, elle continua sa route avec son fils qui était mort de peur mais finalement elle s'arrêta.

« Tadashi, tu vas rester avec ton oncle quelques minutes. »

Elle s'était accroupi pour être à sa hauteur, il avait peur mais son frère avait su se montrer rassurant, ce qui l'avait grandement étonné. Puis elle suivit Sanzu sans vraiment l'écouter. Une fois dans le bureau, il quitta la pièce.

« Où est ton fils ? »

« Avec Rindo. Pourquoi tu veux le voir ? »

« Cet enfant... aurait dû être le mien. »

« Hein ? Mais qu'est-ce que tu racontes Manjiro ? »

« Si tu n'avais pas été dans le coma.. on serait peut être encore ensemble ! Tu ne te serait pas marié à ce drogué. »

« Ça suffit, ne parle pas de lui comme ça. »

Son regard était noir, elle lui tenait tête, elle n'en avait rien à faire de qui il était devenu.

« Comme je te l'ai dit ton mari avait des dettes. »

« C'est à moi de les rembourser j'imagine. »

« Je les efface si tu restes ici, avec ton fils. »

« Pardon ? »

« Reste ici. »

« Entouré de criminels ? Tu te fou de moi ? »

« Ta famille est ici. »

« Tu m'as abandonné lorsque j'étais dans le coma. »

« Arrête. »

« Tu m'as lâchement abandonné Manjiro ! »

En quelques secondes elle s'était retrouvée contre le mur, la main sur sa gorge. Elle peinait à respirer mais elle ne lâcher pas le regard avec son amour de jeunesse. Il l'avait lâcher quelques secondes plus tard, il avait pris sa tête entre ses mains tant dis qu'elle s'était laissé glisser contre le mur.

« J'ai des... pulsions que je ne contrôle pas toujours. »

« Mon fils n'est pas en sécurité ici. »

« S'il te plaît, reste.. »

Elle avait l'impression que pendant l'espace d'une seconde, il était redevenu celui d'autre fois, elle s'est approchée de lui, elle a hésité une seconde mais elle l'avait pris dans ses bras.

« Laisse moi y réfléchir Manjiro. »

« Tu as deux jours. »

Il avait resserré l'étreinte de la jeune femme en disant cela, elle avait pouffer de rire mais avait accepté. Il l'avait raccompagner jusqu'au salon, il était curieux de voir le petit garçon, ce dernier s'amuser avec ses oncles, il était beaucoup moins timide qu'à son arrivé.

« Tadashi, on y va. »

« Mais maman.. »

« Pas de mais. »

Il était triste de dire au revoir à ses oncles mais quand sa mère disait quelque chose c'était comme ça et pas autrement.

« Emi.. »

Elle ignora son frère qui voulait lui parler, elle était en colère, y a huit ans, elle s'est sentie abandonnée par ceux qui comptaient le plus pour elle.

« On reviendra vous voir. »

Elle avait lâcher ça avant de s'en aller avec son fils, elle ne voulait pas voir leur tête contente quand elle avait dit ça, elle le faisait pour son fils qui avait déjà l'air de s'attacher à eux. En rentrant chez elle, elle avait toute suite contacter Draken pour tout lui raconter. Il était venu immédiatement, le petit était dans sa chambre tandis qu'eux était dans le salon.

« Ton cou ? »

« Manjiro. Ce n'est plus le même Ken. »

« S'il en vient à lever la main sur toi, je veux bien te croire. »

« Il efface les dettes de mon mari si je reste avec eux. »

« Quoi ? C'est de la folie Emiko ! »

« Je sais bien mais... je ne pourrais jamais remboursé ses dettes autrement... il leur doit un paquet d'argent. »

« C'est dangereux pour toi, pour Tadashi ! »

« Ça ira, ne t'en fais pas pour nous. »

« C'est difficile. »

Le lendemain, elle avait décidé d'y retourner, elle n'avait pas le choix, elle ne pouvait pas rembourser ce qu'il devait, c'était impossible. Alors elle est revenu, ce qui faisait plaisir à ses frères.

« On va te préparer ta chambre et celle de ton fils. »

« Merci, Manjiro. »

Elle regarder son fils rire avec ses frères, elle n'avait pas pu s'empêcher de sourire, bien malgré elle.

« Tu devrais leur pardonner. »

Elle tourne sa tête vers Kakucho.

« Et pourquoi ça ? »

« Ils ont beaucoup souffert de ton accident, ils sont partis car ils avaient peur de devenir fou. »

« Mais en apprenant que je me suis réveillée ils auraient pu reprendre contact. »

« Ils l'ont appris bien plus tard que tu ne le crois, Emiko. »

Elle haussa les épaules, il n'y avait rien à dire de plus. Elle n'était pas à l'aise ici mais elle n'avait pas le choix, son mari l'avait mise dans les problèmes malgré lui.

« Emi ! »

« Emiko. » Corrige la jeune femme.

« T'es ma petite sœur je peux bien t'appeler comme ça. »

Elle détourne le regard en ne répondant rien.

« On passe la journée à quatre ? On a notre journée de libre. » Propose Ran.

« Oh oui maman, dit oui s'il te plaît ! »

Comment refuser ? Il l'a demandé devant Tadashi. Elle fut obligée d'accepter, le petit blond était tout content. Ils avaient prévu de passer la journée dans un parc près de leur immeuble. Tadashi jouer avec son oncle Rindo pendant que sa mère était sur le banc avec Ran.

« On est content que tu ailles mieux. »

« Je suis contente que ça aille pour vous également. »

« On ne voulait pas... t'abandonner. C'était dur pour nous de te voir allonger dans ce lit d'hôpital.. les médecins étaient peu optimiste, on allait devenir dingue Emiko. »

Elle ne répondit rien mais pour elle, son frère semblait sincère, ça s'entendait à sa voix.

« On a su bien plus tard que tu allais mieux, que tu t'étais mariée. On était déçus de ne pas avoir pu être là, de ne pas avoir pu me battre avec Rindo pour savoir lequel de nous deux te conduirait jusqu'à l'autel. »

Il avait réussi à décrocher un petit rire de sa petite sœur.

« Tu nous as fait un magnifique neveu. »

« Il est adorable. »

« Je suis désolé, pour ton mari. Quand Sanzu l'a ramené et qu'il nous a dit son nom, j'ai compris qui il était. J'ai eu peur pour toi car c'était toi et ton fils qui allaient prendre et puis il s'est sacrifié. »

Elle avait l'impression que son cœur s'arrêtait de battre, elle regarda son frère, ses larmes étaient sur le point d'arrivées.

« Il ne voulait pas que son addiction vous porte préjudice, alors il a préféré mourir. Ensuite j'ai dit qui il était à Mikey. »

« Si tu l'aurais dit plus tôt.. »

« Ça n'aurait rien changer Emi. Ça aurait pu être pire. »

« Pire ? »

« Mikey ne t'a jamais oublié, il aurait pu être torturer jusqu'à la mort. Le Bonten c'est autre chose que le toman. »

« Eh bien, regardez qui voilà, ma belle Emiko. »

Elle se retourne et fut surprise de voir son ex petit ami, Shuji Hanma.

« Salut Shuji. » Répond-elle en souriant.

« Qu'est-ce que tu fous là Hanma ? » Râle Ran.

« J'ai appris le retour de ma belle alors je vous ai cherché, ça n'a pas été dur. »

La blonde pouffe de rire puis se mis à sourire.

« C'est ton fils là-bas avec ton frère ? »

« Ouais, mignon non ? »

« Comme sa mère. »

Ran ne voyait pas ça d'un bon œil le fait qu'ils se cherchaient, Mikey pourrait péter un câble, à l'époque il était jaloux de lui.

« Ça va je vous dérange pas ? »

« Si tu pouvais me laisser draguer ta sœur en paix ça serait cool. »

« Je vais te casser la gueule Hanma ! »

« C'est bon stop, c'est pas l'endroit. » Intervient la blonde.

Ran croisa les bras, tel un gosse qui venait de se faire disputer. Shuji garda son éternel sourire.

« Tu es sûre de vouloir rester avec nous ? » Demande Ran.

« Je n'ai pas le choix, mon mari avait des dettes. »

« Tu ne seras pas en danger, ni toi, ni Tadashi. »

« Je compte sur toi alors. » Sourit-elle.

Il lui avait rendu son sourire en lui ébouriffant les cheveux. Il était parti rejoindre son frère et son neveu, ce petit avait l'air de les adoucir, c'était assez drôle à voir.

« Emiko. »

Devant son air sérieux, elle fut surprise, ça ne lui ressemblait pas.

« Un problème Shuji ? »

« Fait attention avec Mikey, il n'est plus le même qu'autrefois. »

« Je l'ai vu, t'en fais pas, ça ira. »

« Tu as toujours compter, la seule à qui j'ai pu m'attacher alors si tu as un problème, dis le moi. »

« Tu sais que tu peux être adorable quand tu le veux, Shuji ? »

Elle avait réussi à le faire rougir ce qui la fit rire et elle commença a le taquiner.

« Je suis désolé pour ton mari. »

« C'est pas ta faute. »

« En faite je suis désolé que ton fils soit privé de son père surtout. »

Elle avait fait un signe de tête, ça allait être dur pour lui.

« Ce gamin va adoucir beaucoup de monde au sein du Bonten. »

« Tu crois ? »

« Ouais, regarde tes frères. »

C'est vrai qu'à les voir comme ça, on croirait pas que ce sont des criminels.

« Ça va être compliqué pour lui de changer de vie. »

« Il ne sera pas seul, toi non plus. »

Elle était étonné de voir que son ex petit ami avait tant mûri. Elle lui sourit en posant sa tête sur son épaule. Elle regardait son fils s'amusait avec ses oncles et elle avait un doux sourire indécollable sur son visage.

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