Le vent frais d'automne soufflait doucement à travers les arbres, créant un murmure apaisant. L'internat semblait être un havre de paix, mais les vents du changement soufflaient également sur nos cœurs.

Une journée qui avait commencé comme toutes les autres avait pris un tournant inattendu. Alors que nous nous promenions dans le parc de l'internat, un groupe d'élèves s'était approché de nous. Parmi eux se trouvait Tiana, une fille qui avait toujours été proche de Templeton. Avant que je puisse comprendre ce qui se passait, Tiana avait posé ses lèvres sur celles de Templeton dans un baiser rapide.

Mon cœur s'était serré, un mélange de surprise, de confusion et de jalousie s'emparant de moi. Templeton avait reculé, clairement surpris, mais la scène avait laissé une empreinte douloureuse dans mon esprit.

"Qu'est-ce que c'était, Templeton ?" avais-je demandé, ma voix trahissant mon malaise.

"Je... je ne sais pas. C'était soudain, je n'ai pas demandé ça," avait-il répondu, son visage reflétant son propre choc.

La tension était palpable entre nous alors que nous retournions à notre chambre, chacun perdu dans ses pensées. Quand nous nous étions enfin retrouvés seuls, la confrontation était inévitable.

"Pourquoi n'as-tu pas reculé immédiatement ?" avais-je demandé, ma voix teintée d'une pointe de colère.

Templeton avait passé une main dans ses cheveux, visiblement frustré. "Je ne l'ai pas vu venir, Henry. C'était un réflexe, et je t'assure que je ne l'ai pas voulu."

La sensation d'être blessé et trahi m'envahissait. "Et pourquoi es-tu si proche d'elle de toute façon ?"

Il avait levé les yeux vers moi, une lueur de frustration dans son regard. "Elle est une amie, Henry. Rien de plus."

Ma propre frustration avait atteint son paroxysme. "C'est difficile à croire quand elle t'embrasse sans crier gare."

La dispute s'était intensifiée, des mots acérés volant entre nous. Les émotions à fleur de peau, nos paroles étaient devenues des armes que nous nous lançions, chacun exprimant ses peurs et ses insécurités.

Finalement, Templeton avait fermé les yeux et pris une profonde inspiration. "Je suis désolé, Henry. Je n'aurais pas dû laisser ça se produire."

Ma propre colère avait commencé à se dissiper, laissant place à un mélange de tristesse et de frustration. "Je ne veux pas que tu me promettes de ne plus jamais laisser ça se produire, Templeton. Je veux que tu me promettes de ne pas la laisser se rapprocher autant de toi."

Il m'avait regardé dans les yeux, une lueur de compréhension dans son regard. "Je promets, Henry. Je comprends que ça t'affecte, et je ne veux pas te perdre."

Les mots avaient été prononcés avec une sincérité qui avait apaisé ma propre douleur. Nos bras s'étaient enroulés autour l'un de l'autre, une tentative de réparer les fissures qui étaient apparues entre nous.

La dispute avait été un rappel brutal de notre propre vulnérabilité, mais aussi de l'amour qui nous unissait. Alors que nous nous réconfortions mutuellement, nous savions que cette épreuve de confiance pourrait être surmontée, que nos cœurs pourraient trouver un moyen de guérir.