Chapitre 9
Je suis restée des jours au lit car j'étais malade. Le docteur avait dit à mon frère que c'était juste de la fatigue. Il répondait: "Je lui demande tout le temps de se reposer mais elle ne m'écoute jamais. Elle préfère ses études à tout". Si seulement tu savais mon frère, si seulement tu savais. Bamba, lui il savait: "Tu vois, c'est la mort qui s'en suivra si tu continues. Je n'aurais jamais dû te trouver ce job. Ne nous écoute pas. Continues seulement ce que tu as envie de faire". C'est pas vrai! Le travail n'a jamais tué personne, enfin je crois. Je le comprend mais pourquoi ne fait-il pas pareil. J'ai accepté de le laisser avec son cur. J'ai sacrifié mon amour pour ses rêves. Maintenant qu'il me faut mon bonheur, il me crie dessus pour me faire renoncer. D'accord il a le droit de me protéger mais ce n'est pas valable pour dire ce qu'il veut. J'ai mes rêves et mes objectifs, je compte bien les atteindre.
Aujourd'hui j'ai décidé de prendre l'air et je m'habillais vite fait en citadine: Un pantalon noir, un tee-shirt que m'avait offert Bamba de couleur Blanche où on écrivait en violet: "Meilleurs amis pour la vie et carrément au delà" et derrière il y avait "Afi & Bamba". Je mettais une sacoche et direction la place de l'indépendance.
Je suis arrivée après dix minutes de marche et je m'asseyais confortablement sur un banc de la place. Je regardais ce beau gazon vert et respirais à grands coups l'air frais. C'est agréable de respirer cet air qu'offre cette belle nature. Je suis restée trop longtemps enfermée chez moi. Je mérite bien de sortir. Ça m'a trop manqué. Je préfère mieux écouter les cris des klaxons plutôt que ceux de Isaac et Bamba.
Ça faisait déjà vingt minutes que j'étais assise sur le même banc après ce temps écoulé, un jeune métis vint s'asseoir à côté de moi. J'avais l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. Seulement j'oublie toujours les visages.
-Comme on se retrouve, me dit-il en souriant.
Bien sûr! Ce visage, c'était celui de ce beau garçon que j'avais rencontré au coin de l'avenue il y a quatre mois de cela. Je ne me souvenais même plus de son prénom.
-Tu ne te rappelles pas de moi.
Il avait posé cette question en voyant le regard un peu perdu que je lui lançais.
-Heu... si... on s'est vu la dernière fois.
-Oui! Cette dernière fois remonte à six mois maintenant.
Six mois! Déjà! Il a une sacré bonne mémoire lui. Moi qui croyais que c'était dans les deux ou trois comme ça. J'ai perdu la notion du temps.
Il est vraiment beau avec ce sourire qu'il ne cessait de me lancer. Je ne voulais cependant pas continuer la conversation. Pourquoi je le fuyais? Non! Je ne fuis pas. C'est juste que je n'ai pas envie de mieux le connaître pourtant il est intriguant et il me rappelle vraiment quelqu'un.
-Bon, moi je vais partir. J'ai été assise trop longtemps.
Je me levais et lui aussi fit pareil mais il retenait mon bras droit si brusquement que j'avais eu peur.
-Mais lâchez moi, vous faites quoi là?
Il m'obéit sur le champ. Il semblait regretter son geste.
-Je m'excuse... Je... Je suis désolé. Je voulais juste vous dire avant que vous partiez que vous ne m'avez toujours pas donné votre nom.
-Je dois partir, au revoir.
J'avais en partie regretté de ne pas lui dire comment je m'appelle. Je ne savais vraiment pas ce qui me retenait de le faire. Il avait envie de me connaître par contre mais je ne lui laissais aucune chance.
J'ai repris le boulot et j'avais vite oublié ce métis. Je ne me suis d'ailleurs toujours pas souvenue de son nom mais tampis. Le passé c'est le passé. Vivons l'instant présent.
Mon "big" problème qui se pose maintenant c'est l'examen qui m'attend cette semaine. Je suis obligée de réviser durant mes quelques minutes de repos au restaurant. Ce n'est pas facile mais je tiendrai bon. Avec l'aide de Bamba, je pourrais me rattraper sur quelques matières où j'ai de petites difficultés. Il en profite toujours pour que j'arrête de travailler et de me concentrer sur mes études mais vous connaissez mon refrain.
Je doublais mes heures de révision car je devrais me donner à fond pour réussir cet examen. C'était une partie importante de ma vie. Je donnerai tout.
Un mois passa et j'avais finalement réussi à mon examen. Ça n'a pas été facile mais l'important est que je l'ai dompté.
-C'est pas la peine de te réjouir. Je n'arrêterai pas de brouiller tes tympans pour que tu quittes le restaurant, dit Bamba.
-T'inquiètes pas. Je continuerai à faire la sourde oreille, ripostais je.
-Comme tu veux.
On restait silencieux un instant. Bamba était cependant très mal à l'aise. Il ne cessait de bouger et de se caresser la tête. Je sentais qu'il voulait quelque chose mais moi j'attendais juste qu'il se bouge.
-Faut que je te dise un truc ma perle.
Enfin il parle. Lorsqu'il me dit cela cependant, j'avais espéré qu'il me dise qu'il était amoureux de moi. A cette idée, intérieurement je sautais de joie. Mais tout ce bonheur s'était écroulé en une seconde et laissa ainsi place à cette tristesse qui ne me quitterait surement plus avant bien longtemps:
-Je quitte le pays.
-Quoi!
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