Chapitre 6
Mon meilleur ami, mon beau et charmant meilleur ami était là devant moi. Il me regardait avec la même joie que moi dans les yeux. Il souriait de la manière la plus séduisante qui soit. J'ai couru me mettre dans ses bras qu'il me tendit. Je me sentais heureuse, en sécurité, protégée et... aimée. Oui! Un sentiment commençait à naître du plus profond de mon cur. De l'amour, oui. Je crois que je commence vraiment à ressentir quelque chose pour lui. Je crois maintenant à tout ce qu'on dit à propos de ce sentiment. L'amour est à la fois la chose la plus stupide, imprévisible et beau qui puisse arriver à quelqu'un. Tu peux être juste un ami ou tu peux plutôt ne pas apprécier la personne mais d'un coup, sans faire exprès on tombe sous son charme. On ne comprend plus ce qui arrive. On a juste l'impression d'être envoûtée. Néanmoins cela n'aurait aucune importance du moment qu'on se sent bien à côté de celui qu'on aime. Plus rien n'a de l'importance.
Bref, longuement étreints, on s'est finalement séparés et je le regardais dans les yeux.
-Tu m'as tellement manqué Bamba.
-Moi aussi ma perle. Alors c'est par où chez toi?
-Tout juste à ta gauche.
Bamba se tourna en face de sa porte attendant que je lui ouvre. Je ris et lui dis:
-Je ne peux pas l'ouvrir. C'est Isaac qui a les clés. Attend qu'il vienne.
-Ah! Isaac, s'exclama Bamba avant d'aller saluer mon frère qui venait d'arriver. Waouh. Dis donc, c'est la première fois que je le voyais aussi poli.
-Tiens, quelle surprise, fit mon frère qui le saluait amicalement.
-Bon les garçons, si vous avez fini il y'a une gentille demoiselle qui attend sagement que vous lui ouvriez la porte.
Il fallait que je leur fasse voir que j'étais encore là parce qu'ils étaient bien occupés à se taquiner.
Isaac ouvrit donc la porte. Nous sommes entrés et j'offrais de l'eau à mon ami puisqu'on avait pas mieux à lui proposer. Il nous racontait ses moments depuis son arrivée ici. Il ne négligeait aucun détail. Il me parlait même de ces femmes blanches qu'il rencontrait, ce qui ne me plût pas mais je ne pouvais rien lui dire. De toute façon il ne pouvait me regarder autrement qu'en tant que sa meilleure amie. Il m'a aussi dit qu'il vit avec le petit frère de son père. Celui ci est un riche commerçant, l'un des plus influents du pays. Il fait des affaires à travers le monde entier. Bamba a vraiment une belle chance de vivre ainsi.
Ses blagues m'avaient beaucoup manqué. Mon ventre me faisait tellement mal à cause des rires. Isaac nous avait laissé seul pour aller voir son ami à lui. Il était disons vingt et une heure. Bien sûr il en a bien profité pour me mettre assez mal à l'aise avec sa stupide question avant de partir: "Sortez vous ensembles?" L'autre, lui, avait clairement dit "Non" après avoir bien ri. Pourtant j'aurai aimé que cela soit le contraire. On aurait bien été heureux en couple. Allons! Il n'est que ton ami Afi. Arrêtes d'espérer autre chose.
-Alors raconte moi. Tes premiers jours ici.
-Ah! Bamba, je me suis trop bien trompée à propos de mon frère. Moi qui croyait qu'il vivait dans le luxe.
-Je te le cache pas, moi aussi j'ai vraiment été surpris en entrant dans cette maison.
Je soupirais puis je posais ma tête sur ses épaules. Chose que j'avais l'habitude de faire. Sauf que cette fois, j'éprouvais un plaisir différent.
-Dis moi, tu as visité la ville quand t'es arrivé? Lui demandais je.
-Seulement le monument de la Renaissance, l'île de Gorée...
-Moi aussi je les ai vu, coupais je en sursautant.
-Laisse moi finir Afi. Voilà, Saly Portudal, Magic Land, celui là c'est hyper magnifique. Il y'a des manèges, des jeux d'enfants, un restaurant, un hôtel, faut vraiment qu'on y aille ensembles.
-Je pensais avoir découvert tous les endroits.
-En une journée, tu rêves ma perle. Il y'a tellement de lieux très beaux qui sont là. Tu es loin d'avoir tout vu. Bon je continue. Après Magic Land, j'ai vu la place de l'indépendance,...
-Moi aussi...
-Chut! Tu n'es pas le centre du monde. Laisse moi continuer.
Super! Je n'aurai vraiment pas du tout lui demander de me raconter. Une fois qu'il se lance personne ne doit l'interrompre. Il continuait à énumérer tous les endroits qu'il a visité. C'est après dix minutes plus tard qu'il décida de se taire.
-Ouf bravo! Disais je ironiquement. J'ai cru que tu n'allais jamais te taire.
-C'est pas beaucoup ça.
-T'es sérieux là. Tu m'as parlé de six régions, dix plages, vingt hôtels...
-D'accord, d'accord, coupa-t-il en se levant et en s'étirant. J'aime découvrir et... Ma foi, je déteste m'asseoir aussi longtemps.
Il marchait dans le petit salon pour se "dégourdir les pattes" et se dirigea vers ma chambre. Avant même que je lui demande ce qu'il veut faire il était déjà dans la chambre. Je partis immédiatement le voir avant qu'il fasse une bêtise. Lorsque j'entrais, la peur de ma vie! Il tenait ouvert un cahier de couleur violet avec des papillons ornées dessus. Choc! C'était mon journal intime. Je sautais sur le champ sur lui.
-C'est confidentiel. J'étais énervée et apeurée à la fois. J'espère au moins qu'il n'a rien vu qu'il ne fallait pas.
Il était bien content de m'avoir mis dans cet état de gêne. Il riait même.
-Quoi! On dirait que tu viens de voir un fantôme.
-Je n'aime pas du tout quand tu fouilles comme ça dans mes affaires.
-Attends, je pensais qu'il n'y a rien qu'on pouvait se cacher.
-Bien sûr c'est vrai mais parfois j'ai besoin d'écrire. Ça me soulage beaucoup, tu comprends.
-Donc si ce n'est que ça laisses moi voir.
-Toi, pourquoi tu ne me laisses jamais voir ton grand livre là?
Il me regarda un instant et il ajouta:
-Ok laisses tomber. Il fait tard maintenant. Il faut que je rentre.
-T'es fâché.
-Je suis...
-Bamba Galo, celui qui ne se fâche jamais.
-Et c'est pour ça que tu m'aimes. Je sais, tu me l'as dit un millier de fois.
Lui comme moi, on connaissait tellement bien les mots de l'un et de l'autre que parfois on s'amuse à compléter nos phrases nous mêmes.
Je l'ai accompagné jusqu'au tournant de la cité et je l'abandonnais là. Il s'en sortira tout seul.
Je traînais sur le chemin du retour en repensant au bon moment que j'ai passé avec mon meilleur ami. Lorsque j'ai jeté un coup d'oeil à la montre qui était accroché devant un magasin, il se faisait vraiment tard, vingt deux heures trente trois. Dans ma précipitation, j'ai heurté de plein fouet un homme. Seigneur, la honte! Je le regardais de suite et devant moi, je voyais un jeune de mon âge presque. On dirait un métis. Il avait le teint très clair avec des cheveux bruns coupés courts. Il était assez élancé et ses yeux. Waouh! Quelle merveille! Ils sont gris et intenses. Je ne pouvais même pas le regarder bien droit. Son visage m'était familier mais je ne tardais pas dans ce détail. Lui, par contre, ne s'empêchais pas de m'observer. Alors pour mettre fin à cela, je décidais d'y mettre un terme. J'allais partir mais il m'arrêta tout en me disant:
-Désolé de vous avoir heurté madame.
Sa voix était grave et galant aussi. Son accent français était bien distinct. Bon j'arrête de rêver moi. Il n'est pas pour moi. Celui que je veux c'est Bamba et personne d'autre.
-C'est pas grave. C'est de ma faute, répondis je.
-Je m'appelle Insa et vous?
Pour toute réponse, je lui dis juste:"A la prochaine" avant de m'éclipser.
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