T-Rex en amour 3 Fin
- Tul... T'as encore retiré la couverture ! J'ai froid... se plaignit Waan alors qu'il sentait comme une absence autour de lui qui l'avait pourtant tenu au chaud et en sécurité durant toute la nuit.
Il tâtonna mais son lit restait vide.
Il ouvrit brusquement les yeux, pourtant il y avait bien la marque à la place que Tul avait occupé durant la nuit Ou est-ce lui qui avait occupé tout le lit ? Bizarre car il n'avait pas réussi à dormir jusqu'à cette nuit. Si c'était une illusion, il voulait qu'elle revienne. Mais pour en avoir le coeur net, il devait savoir si c'était un rêve ou non.
Il ouvrit la porte doucement et descendit mais des voix en bas lui semblaient familières, dont une surtout.
- Il a déjà beaucoup fait, il faut lui donner le temps de s'adapter à ce fait là, déclara la voix de Tul.
Ahuri, Waan se précipita vers la grande salle à manger pour le trouver attablé avec sa mère et son père.
- Tul !
- P'Waan ? T'es réveillé.
- Je croyais que tu étais partie...
Tul se leva et vint le prendre dans ses bras pour le rassurer.
- Désolé, tu dormais enfin, j'ai pas voulu te réveiller et je devais parler à ta mère.
- Pourquoi ?
- Waan, appela son père. Viens t'asseoir.
Le jeune homme s'accrocha à la main de Tul, mais son regard était féroce et en colère, prêt à défendre son petit ami pour faire valoir son droit à l'amour peu importe le genre qu'il avait. Mais Tul le rassura d'un baiser sentit sur la joue et d'un sourire radieux et encourageant. Surpris, Waan le regarda, une main sur l'endroit où il lui avait déposé son baiser. Tul le tira doucement à sa suite et le laissa s'asseoir à côté de lui, lui donnant de quoi s'alimenter, car il avait refusé durant des jours, mais face à ses parents, une scène inédit se déroula : Waan écoutait Tul et mangea.
Pas beaucoup certes, mais au moins mangeait-il.
Le père de Waan leur jetait des regards étranges, que leur voulait-il ? Waan était prêt à prendre Tul avec lui et de partir d'ici, mais ça n'était qu'une pauvre solution de lâcheté, il avait promis à son petit ami autant qu'à lui même, qu'il se battrait pour eux et qu'il ferai entendre raison à son père.
- Tu as cours aujourd'hui non ? demanda t-il alors à Tul.
- Dean et Phruk me couvrent pour aujourd'hui, demain je dois être de retour à l'université, expliqua t-il. Win a dû envoyer un justificatif pour nous trois.
- Vous trois ? s'étonna la mère.
- Win et Team aussi ont loupé les cours ces derniers jours. lui rappela t-il gentiment en souriant.
- Oh, c'est vrai... Je devrais appeler pour expliquer la situation.
- Les parents de Dean se sont portés garants pour nous trois, ne vous en faîtes pas.
- Oh non ! Ils ne devraient pas. Je vais les contacter.
La femme se leva pour laisser les trois hommes seuls dans la grande salle à manger, dans un silence pesant, pourtant Tul était confiant. Après avoir put parler avec la mère et présenter sa situation vis à vis de Waan au père, il fallait que ces deux-là se parlent pour que la situation ne se débloque enfin et qu'ils puissent être libre de vivre leur relation tranquillement. Mais ces deux-là étaient très têtu et ça n'allait pas aider si Tul ne faisait rien.
Tul ne baisserait pas les bras, Waan non plus mais pour cela il fallait que le père les laisse parler pour lui expliquer la situation et qu'il accepte enfin de laisser ses enfants libre de faire ce qu'ils voulaient dans la vie sans se sentir oppressé.
- Tul m'a raconté votre rencontre à tout les deux, se décida le père, surprenant Waan et Tul qui lui jetèrent un regard étonné.
- Tul te l'as dit ?
- Oui, ce matin il parlait avec ta mère et je lui ai posé des questions.
- Sans faire de grimace ? Ni insulter ? Tiens que c'est étrange ça !
Le père sentit la pique lui transpercer le cœur mais il l'avait mérité.
Tul pris la main de Waan, posée sur la table pour y entrelacer leurs doigts et sourire à ce dernier qui se détendait sans pour autant vraiment sourire. Cette attitude plus posée était nouvelle pour le père que ne l'avait jamais vraiment vu comme ça hormis avec ses frères mais encore ce n'était pas à 100% ce qu'il voyait là avec ce garçon.
- Pa', s'exclama alors Waan, affrontant son père avec sérieux. Tu as rencontré mon petit ami. Je sais que tu ne m'écouteras pas, alors retiens bien parce que ce sera la dernière fois que j'en parlerai : Je suis amoureux de Tul, c'est l'un des meilleurs amis de Win. Ma demande est simple : je ne veux rien, juste que tu saches qui il est et qui JE sui réellement. Pour protéger mes frères et celui que j'aime je préfère me jeter seul dans le feu pour subir l'ignorance et souffrir sans qu'ils aient à en pâtir avec moi. J'ai bien l'intention de continuer à travailler, sauf si je suis aussi démis de mes fonctions à l'Hôtel, auquel cas, je trouverais ailleurs, mais ma vie... je ne la vois pas sans Tul...
[...]
Élever des enfants est un métier à pleins temps et il est difficile de savoir si on a bien fait ou non, si on les a mis sur la bonne voie et si ils écouteront pour appliquer une hygiène de vie saine et sans encombres. On ne peut pas les protéger à 100% de ce qu'ils découvriront ailleurs en grandissant, que ce soit les gens ou les environnements comme la nature à laquelle ils seront confrontés, au stress de la vie comme à celle d'un genre qui ne leur appartient plus. L'amour entrera forcement en ligne de compte et c'est sans doute ce qui jouera un grand rôle dans leur éducation, les menant vers des horizons nouveaux et les écarteront de ce que leurs parents avaient façonnés pour eux depuis bien avant leur naissance jusqu'à leurs premiers pas et leurs premiers mots.
Mais encore, même quand eux-mêmes auront des enfants, on ne peut pas savoir si on les aura assez éduqué et assez bien élevé pour qu'ils puissent inculquer aux leurs la même éducation qu'ils avaient reçue. Le métier de parent est infini et il reste à déterminer par la personne qui détient la vie entre ses doigts dont le regard aimant et protecteur est propulsé dans le lointain d'une vie qui grandit en espérant toujours que cette vie là reste celle d'un enfant pour ne jamais changer et toujours nous écouter ou nous regarder avec admiration, récitant son désir de ressembler à l'adulte mais gardant cette âme si pure d'enfant à la découverte du monde avec ce regard innocent et expressif.
Le père Phawin se dirait sans doute plus tard que, avoir écouté jusqu'au bout Waan et Tul, repenser à ce que Win et Team avaient put lui dire et le regard éteint de Wiew à cette époque étaient ce qui l'avait poussé à finalement ouvrir son regard sur une autre vie et se pousser à comprendre l'ère dans laquelle ils vivaient ainsi que les changements qui s'y opéraient sans qu'il puisse les maîtriser totalement.
Bien un an après, alors que Tul, Dean, Win et Phruk aient été diplômé avec succès, Waan avait organisé leur mariage. Rien de très romantique, mais il avait attendu pour être sûr que son père ne leur mettrait plus de bâtons dans les roues. Il avait tenu parole et les avaient laissé faire.
Tul avait épousé Waan Phawin un an après l'obtention de son diplôme, dans un mariage légal hors Thaïlande et avait commencé à travailler dans une entreprise à Chonburi non loin de l'hôtel que dirigeait Waan.
- Phi ! P'Waan !
- Quoi ? répondit ce dernier en quittant son bureau pour venir le retrouver sur le canapé du salon.
- C'est pas ton père à la télé ?
- Hmm ? Si.
Waan s'installa sur le canapé, un bars autour des épaules de son époux qui jouait encore au même jeu depuis si longtemps sur son téléphone tandis qu'à l'écran du salon, le père de Waan donnait une conférence pour répondre à des questions pointant l'aîné de la fratrie.
"Est-il vrai que votre fils est marié ?"
"Oui, il l'est et ils sont très heureux."
Le sourire qu'affichait le père Phawin était sincère et n'affichait plus cet air sombre qu'il avait eu l'habitude d'avoir quand on parlait de ses fils et surtout de l'aîné.
"Il paraît qu'il s'est marié avec un homme, qu'est-ce que vous pouvez répondre à ça ?"
"Que voulez-vous que je vous dises ? Que je m'excuse du fait que mes enfants préfère ne pas donner d'enfants mais aimer ceux qu'ils aiment sans se soucier du regard des autres et de ce que la vie leur fera endurer ?"
" Nous ne..."
"Je sais ce que vous attendez de moi mais je ne le ferais pas. J'aime mes enfants et mes beaux-fils également. J'ai été réfractaire à l'idée d'avoir des homos sous mon toit, mais je sais maintenant que j'étais encore coincé dans une vision étriqué de l'ancien temps comme nos parents ou nos grands-parents sont encore très attachés. Mais grâce à mes beaux-fils et à la persévérence et l'amour de mes enfants, j'ai pu ouvrir les yeux et apprendre."
- Ton père a beaucoup évolué depuis notre première fois. sourit Tul en se laissant aller contre le torse de son mari.
- Pa' a encore du chemin à faire et nous aussi.
- D'ailleurs, ils viennent toujours déjeuner demain ?
- Oui, ils seront là pour le début d'après-midi.
Tul sourit, posa son téléphone et vint chevaucher les cuisses de son mari surpris.
- Tul, qu'est-ce que tu fais ?
- P'Waan, murmura t-il contre son oreille.
Le sourire qu'il lui offrit était si parlant que Waan eut du mal à déglutir tant il pouvait sentir cette aura affamé que Tul dégageait quand il était en quête de certaines choses dont Waan était fou.
- Tul, t'es sérieux ? Je suis trop vieux pour ces trucs là.
- J'aime les vieux, je te l'ai déjà dit, gloussa Tul, fondant sur sa bouche pour la lui capturer avec bonheur et tentation.
Waan lui empoignait les fesses, faisant soupirer Tul contre sa langue, rendant l'instant encore plus érotique. Leurs corps échauffés se frottaient langoureusement l'un contre l'autre, rendant Waan aussi fébrile que puissant. Son regard luisant et sombre donnait des frissons à Tul, perché au dessus de lui, tout sourire de le voir aussi affamé que lui l'était.
- Tu veux vraiment faire ça là ?
- Ça ne t'as pas arrêté la dernière fois, murmura Tul.
- Ils débarquent demain.
- Pourquoi tu leurs as donné le code et les clés déjà ?
- Tais toi.
Waan se leva et souleva Tul pour l'embarquer dans leur chambre. Il le jeta sur le lit qu'il recouvrit de son corps qu'il avait commencé à dépouillé de ses habits pour les laisser joncher le sol. Leurs bouches et leurs langues se retrouvèrent, se mêlant de nouveau, gémissant à l'unisson, soupirant tandis que leurs mains se cherchaient, se touchaient, découvrant le reste de l'espace encore couvert par du tissus encombrant et inutile qu'ils avaient vite fait de faire disparaître pour n'être plus que peau contre peau.
Tul fit basculer Waan sur le dos et vint se placer entre ses cuisses pour l'engloutir. Faire rugir Waan en le goûtant était un plaisir que Tul avait découvert depuis un an, il adorait le voir se tendre, l'appeler comme si il était torturer, lui jeter des regards enfiévrés jusqu'à ce qu'il le ramène à lui pour le posséder.
Mais cette fois, il n'avait pas besoin de l'assouplir, Tul s'était déjà préparé. Il avait attendu ce moment, il l'avait espéré surtout, sachant à quel point son mari était occupé, ils n'avaient pas pu prendre du temps pour eux ces derniers temps, mais Tul était bien décidé à utiliser ces congés pour faire connaître à Waan, le plaisir et la détente.
- Tul ?
- Maintenant ? T'es affamé Phi ?
- T'es pas croyable...
Tul se retrouva assis sur son mari, installé en tailleur sur leur lit entre les draps défaits, il le souleva et l'aida à se placer pour se laisser doucement retomber et engloutir la virilité dressée de Waan qui entra à la perfection dans son corps, comme si ils avaient toujours été fait pour s'imbriquer.
Ils se complétaient autant qu'ils étaient à l'opposés pour beaucoup de choses, mais leurs corps, leurs esprits et leurs cœurs étaient fait pour se trouver, se rencontrer et avaient été façonné pour se compléter comme deux morceaux d'un même puzzle.
Waan se coucha sur le dos, embarquant Tul qui se mouvait à rythme régulier pour les mener plus loin vers le précipice avant que Waan ne décide de prendre les rênes et lui impose son propre rythme, dur et puissant, faisant trembler leurs corps et l'intérieur de Tul qui se resserrait autour de lui jusqu'à le presser de toutes parts et lui apporter cette caresse intime qui le faisait toujours partir dans une folie sexuelle que tout les deux adoraient.
- P'Waan ! s'écria Tul alors qu'ils échangèrent de position.
- Chéri, continue de crier comme ça tu vas rameuter le voisinage. souffla Waan dans son dos, alors que Tul se retrouvait à genoux devant lui.
Waan empoigna ses hanches pour le maintenir et le guider dans une cavalcade qui leurs donnaient des bouffées de chaleur.
- P'Waan ! Hmm... AH !
- Tu disais ?
- Pitié P'Waan !
La jouissance éclata entre eux avec autant de force que leur amour était explosif dû à leurs caractères totalement différents.
Ils s'effondrèrent complètement épuisés par leurs ébats, mais dont la nuit fut peuplée autant que par les cris de Tul qui en redemandait, fatiguant Waan qui fini par déclarer forfait au petit jour.
[...]
Le soleil était levé depuis longtemps, mais dans la chambre, personne n'avait bougé. Trop fatigué par cette nuit torride, ils avaient finalement sombrés dans le sommeil quand le réveil affichait 7h du matin.
Une clé dans la serrure se fit pourtant entendre et des pas résonnèrent dans la villa.
- Waan ? Tul ?
- T'es sûr que c'était à cette heure là qu'on devait venir ?
- Mais oui, leurs voitures sont dans la cour donc ils sont là.
- Pourtant on dirait qu'il n'y a personne.
Les pas se dirigèrent vers la chambre, la porte s'ouvrit sur les deux dormeurs nus enlacés et réchauffés par le soleil qui traversait les volets à demi clos.
- Oh mon dieu ! s'écria la mère de Waan en sortant rapidement de la chambre, faisant sursauter le couple.
- Ma' ?
- Hmm... il est quelle heure ?
- 13h passé ! s'écria la voix d'une femme que chacun reconnu.
- C'est pas vrai ! hurlèrent-ils complètement affolés.
Qui a dit qu'on ne voulait jamais surprendre ses enfants ou ses parents mais qu'on tombait toujours sur un timing pourri dans la vie ?
***
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