Trois jours ce sont passés après la disparition d'Alexa et nous n'avons toujours aucune nouvelle de celle-ci.

Je ne perds pas espoir et je continue nos recherches. Du moins, je m'en dépends beaucoup sur Matthew, Owen ou encore Enrique, qui lui, a des oreilles  à chaque coin au Costa-Rica.

Lundi prochain, je pourrai seulement rejoindre Oxana au sud du pays, je n'ai pas trouvé d'autre délai.

Putain, si je sais qui est la personne qui a fait ce merdier, je la tuerai, même pas je vais la démembrer de mes propres mains. Pourquoi faire ça ? Quel est le but ? Pourquoi Alexa et non une autre personne ?

Une chose est sûre, cette personne doit me connaître assez bien.

— Toujours pas de piste, annonce Owen en rentrant dans la cuisine.

J'observe mon café avec amertume. Owen sait désormais qu'Alexa est bien ma fille, mais il a décidé de mettre nos différends sur le côté. Ce n'est pas un moment pour nous disputer, mais quand tout sera rentrer dans l'ordre, je sens qu'il y aura la troisième guerre mondiale au sein de notre famille.

— Tu as envoyé des collègues chez Oxana ? Ils ont rien trouvé ? demande Ofelia, inquiète.

— Malheureusement, la personne a kidnappée Alexa est douée dans la matière. On la retrouvera, Opal.

Mon frère pose une main réconfortante sur mon épaule, mais je ne manifeste pas.

— Alexa doit avoir peur. Elle a peur de l'obscurité. Peut-être elle est blessée, ou peut-être elle s'est perdue dans la nature. Même pas, peut-être elle a quitté le pays, chuchoté-je, dans mes pensées.

Quitter le pays...

Je me redresse et observe mon frère et ma sœur. Ce n'est pas con. Le Costa-Rica est un petit pays, c'est très facile à retrouver une personne. Peut-être elle est dans un des pays frontaliers, qui sait ?

— Je vais tout de suite contacter mes supérieurs, s'exclame Owen comme s'il a lu dans mes pensées.

Je lui remercie doucement et ma sœur me tend une enveloppe. Je lève la tête vers elle, confuse.

— C'est ton échographie. Maman me l'a donné car tu l'as oublié.

Surprise, je prends l'enveloppe et m'apprête à l'ouvrir, mais finalement je me ravise. Il vaut mieux de l'ouvrir quand tout sera revenu comme avant. Je ne veux pas me prendre la tête entre la disparition d'Alexa et de l'enfant que je suis actuellement en train de porter.

Le fait que je porte une nouvelle fois un enfant et que je vais fonder ma famille avec Matthew me rend tellement heureuse, mais ne mélangeons pas la tristesse et le bonheur.

Je suis déjà assez déboussolée dans mes émotions, je ne veux pas en rajouter une couche.

— Alors, c'est quand le mariage ? me taquine Ofelia pour me faire changer d'idée.

Je lui lance un regard blasé.

— J'ai eu un mauvais souvenir lors de mon dernier mariage, Ofelia. Je pense qu'on l'attendra...

— Mais, t'aimes Matthew ? Tu l'aimes réellement ? insiste-elle.

Comme par magie, un sourire plane sur mes lèvres.

— Certes on a passé beaucoup d'épreuves, que son comportement laisse à désirer, mais cet homme m'aime et moi je l'aime. Il me fait sentir tellement bien  dans la peau et je suis heureuse de porter son enfant, du moins notre enfant, continué-je en passant une main sur mon ventre. Tu connaîtras l'amour un jour, Ofelia, pas avec ton Evan.

Elle lève les yeux au ciel avec un petit sourire et mon téléphone émet un son. Je lis le nom de la personne qui essaie de me rejoindre et sans hésiter, je réponds.

— J'ai des nouvelles... du moins, je ne sais pas si c'est en lien avec la disparition de ta fille, s'exclame Halina.

Car oui, elle veut m'aider. Tant qu'elle n'est pas complice avec l'ennemi, j'accepte toutes les demandes d'aides.

— Dis toujours.

Je l'entends soupirer à travers la combine et je sens le regard insistant de ma sœur.

— Verena n'est plus chez elle depuis presque une semaine et a laissé la garde de son enfant à sa mère, avoue-t-elle gravement. Enrique ne sait toujours pas si c'est en lien avec la disparition de ta fille, mais il est parti faire ses recherches.

Verena... Est-ce normale que je ne sois pas surprise si c'est elle l'auteur de toute cette merde ?

Je ferme les yeux et serrant mes poings.

— Ne dis pas qu'Enrique est parti au sud du pays ? C'est dangereux là-bas ! Les militaires américains sont sur place ! grondé-je sèchement.

— Je n'ai pas pu le retenir. Je lui ai pourtant dit qu'il y aura la DEA, mais c'est comme parler à un mur, soupire Halina.

Attendez, Il y a un truc louche. C'est bizarre. Verena qui disparaît et Enrique qui se jette dans la gueule du loup... surtout à la DEA...

Tout à coup, quelques bribes de mes discussions avec Verena me repassent dans la tête. Elle m'a dit un jour qu'elle voudrait posséder la richesse d'Enrique et fera tout pour anéantir Halina, Enrique et moi.

Donc son plan était de kidnappe Alexa afin d'amener le cul de la DEA pour Enrique !

Ma respiration se bloque et j'échange un regard avec Ofelia, inquiète.

Je raccroche l'appel, les mains tremblantes.

— C'est... c'est Verena ! Il faut prévenir Owen ! bégayé-je en me levant maladroitement.

— Quoi ? Comment ça, c'est Verena ?

— Ofelia, je t'expliquerai sur le chemin, mais je t'assure que c'est elle l'auteure de tout ça !

Nous nous dirigeons rapidement vers la porte d'entrée, mais quand nous l'ouvrons celle-ci, nous faisons face à une arme pointée sur nous.

Mon cœur s'arrête de battre et je serre fortement la main de ma sœur dans la mienne, qui celle-ci est tendue derrière moi.

Mon regard apeuré se lève avant que je croise ce regard de vipère.

— Pile au bon moment, tu as résolue à L'énigme.