Chapitre 53
1 mois plus tard.
Je m'effraie un passage parmi ces passagers et je me retrouve enfin en dehors de l'aéroport Juan Santamaria.
Enfin ! Prochain étape, trouver ma connasse de sœur.
Je l'appelle plusieurs fois sur son numéro, mais comme par hasard, ma gentille petite sœur ne répond pas.
Je décide de lui laisser un message vocal :
— Pedazo de Puta ! Si tu me téléphone,s je vais te faire regretter d'être venue au monde Ofelia ! RÉPONDS À TON PUTAIN DE TÉLÉPHONE! crié-je à pleine voix à travers la combine.
Les gens qui passent à côté de moi s'arrêtent pour me fixer en mode surprise. Je leur envoie un regard noir, et ils reprennent leurs occupations.
Tss.
Je déteste ma sœur ! Vraiment !
Elle était heureuse quand je lui ai annoncé que je reviendrai au Costa-Rica pour récupérer mon chat et c'est elle qui s'est proposée de venir me récupérer à l'aéroport.
Mais elle n'est pas là.
Quand j'arriverai à la maison, il y a une qui va se faire crucifier !
Un mois s'est passé depuis mon départ au Namibie. J'ai eu de temps en temps des nouvelles de Matthew, mais il est très occupé par son travail, ce qui fait qu'on a un appel par semaine, voire jamais. Car oui, pendant une semaine, on s'est pas parlé. Il était en mission.
Il me manque terriblement. Beaucoup. Je veux trop le serrer dans mes bras.
Je pousse un soupir las, et je pars m'asseoir au bord du trottoir, comme une petite ado perdue en chagrin d'amour.
Pathétique.
J'ai repris aussi mon travail et je devais à tout pris reprendre mon retard, ce qui fait que je n'ai pas eu le temps d'y aller plus tôt au Costa-Rica. Mais j'ai réussi à négocier avec mon chef afin de m'accorder deux semaines au Costa-Rica.
Car oui, je suis prête à affronter Enrique et de mettre les points sur les « i ». Et je voudrais fêter l'anniversaire d'Alexa. Elle va avoir quatre ans.
— Opal ?
Je décroche mon regard sur mon écran et cherche la personne qui m'a appelé.
— Ici !
Je pivote ma tête pour rencontrer une paire de yeux bleus que je connais trop bien. Putain de merde. Non seulement ma journée est pourrie, mais retrouver cette personne n'était pas une de mes résolutions de cette année.
— Halina, soufflé-je, surprise mais en colère.
Elle s'avance vers moi avec un grand sourire aux lèvres et avec flemme, je me lève pour l'affronter.
Voici ma ancienne meilleure amie d'enfance, et voici la fille qui a brisé mon couple avec Enrique. Voici la première pute d'Enrique.
La voir me fait rappeler nos moments passés ensemble, mais quand je repense ce jour où j'allais me marier, cela me donne la nausée.
— Tu as changé ! s'exclame-t-elle de bonne humeur.
Je serre mes poings.
— Qu'est-ce que tu fais ici, Halina ? demandé-je d'une voix dénudée de chaleur.
— Tu sais, j'adore traîner sur le parking d'aéroport quand je m'ennuie. Tu attends quelqu'un ?
Ah oui... Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de cette conne, mais quand elle est triste ou un bail comme ça, elle aime réfléchir sur le parking de l'aéroport.
— J'attends ma sœur, mais elle n'est pas venue. Bon, je te laisse maintenant.
Elle hoche la tête et tourne les talons. Puis elle se retourne vers moi et me demande avec hésitation :
— Ça te dis si je te dépose chez toi ?
Et quelques minutes plus tard, je me retrouve dans sa bagnole sans savoir pour quoi. Honnêtement, je ne sais pas pour quoi j'ai accepté sa demande. Et je suis conne. Mais d'un côté, je voudrais rentrer chez moi le plus tôt possible et ma pendeja de sœur ne répond pas à son téléphone !
Elle va m'entendre celle-là !
— J'ai entendu que tu avais un enfant avec Enrique, lance-t-elle en me lançant un regard furtif. C'est vrai ?
Je serre mes mains sur mes genoux.
— Ouais. Mais elle vit pas avec moi.
Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens nostalgique. Halina était une bonne fille, drôle, attentive... je ne sais pas pourquoi elle m'a fait ce genre de chose. Elle savait pourtant que j'aimais Enrique et que je m'apprêtais à me marier avec lui.
N'empêche c'est grâce à elle que j'ai ouvert les yeux sur Enrique.
— Elle ?demande-t-elle. C'est une fille.
Je pivote ma tête vers elle.
— Tu vas me faire croire que tu ne savais qu'Enrique et moi avons une fille ? Tu vis avec lui, répliqué-je sèchement.
Elle rigole nerveusement et s'arrête au feu rouge.
— Je savais rien de cela, Opal. Je ne vis pas avec lui. J'ai mon propre appart' dans laquelle je vis avec mon fils, Andrew. Je me débrouille toute seule et je refuse sans cesse l'argent d'Enrique, avoue-t-elle.
— Ah bon ? Je croyais après ton coup de pute, t'avais eu pour de bon Enrique, raillé-je.
Elle me lance un regard désolé.
— Opal, on peut parler de tout ça quand tu le souhaiteras.
— Je pense, ouais, dis-je froidement. Roule, le feu est vert !
Un silence électrique pèse dans l'habitacle. Quand on arrive juste devant chez moi, je sors précipitamment de la voiture, mais Halina me fait arrêter.
— Même si tu penses qu'Enrique est un gros enfoiré, Opal, sache que c'est un père protecteur et tu ne dois pas l'empêcher voir ta fille !
Je tourne mes yeux vers elle.
— Facile à dire quand je n'ai plus la garde de ma fille, Halina. Passe une mauvaise soirée.
Je prends ma valise dans son coffre et pars en direction de la maison sans me retourner vers elle. Quand j'ouvre la porte, je me retrouve face à ma sœur.
Elle me fixe, les yeux grands ouverts !
— Mierda, lâche-t-elle.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top