Chapitre 45

Ça fait quelques minutes que je tourne autour du dortoir C en cherchant un moyen d'y entrer. Il y a des soldats devant l'entrée du dortoir, jamais ils me laisseront passer à part  pour faire une partouze. Err...

Le dortoir est de deux étages, le premier je crois c'est une mini salle commune et tout, où les gens peuvent jouer ou surfer parfois sur le net quand le Colonel le souhaite. Et quant au deuxième étage, c'est l'endroit où tout le  monde dort et que leurs objets personnels y sont.

Je m'arrête et me gratte la tête, toujours en réfléchissant à un plan. Cela ne me paraît pas très haut pour escalader le dortoir et puis, quand j'étais ado, je faisais beaucoup d'escalade.

Mes yeux s'arrêtent sur une égoutière qui longe près d'une fenêtre ouverte au deuxième étage.

Bon, visiblement, je n'ai pas trop le choix !

Je regarde autour de moi et perçois personne. Rapidement, je grimpe sur l'égoutière comme spider-man. Putain, ça fait un sentiment étrange ! De l'adrénaline, plus précisément !

J'ai l'impression d'être un hors la loi et tout, comme dans les films de mafieux et tout ! Putain c'est trop excitant !

Bon, je pense que je vais me calmer.

J'escalade la fenêtre avant de m'y glisser à l'intérieur de la pièce, comme un putain de chat.

Et un soupir de soulagement sort entre mes lèvres quand je remarque qu'il n'y personne dans le dortoir, ni une mouche.

J'essuie mes mains sales sur mon bas toujours en observant la pièce, qui est bizarrement bien rangé. Toutes les couvertures des lits sont faites, la pièce me semble propre.

C'est sûr, le Colonel les force à nettoyer leur dortoir, ce qui est compréhensible !

Car vraiment les gars ont tendance  à être crado et vivre en communauté sans qu'un parmi eux nettoie, on pourrait comparer leur dortoir à un parc pour porc !

Enfin bref. Revenons à nos tensions.

Selon Daniel, il faut chercher derrière les armoires, car c'est ici qu'il y a des objets what the fuck.

Je m'apprête à commencer ma recherche, mais une voix me fait tressaillir.

Merde !

— Qu'est-ce que tu fabriques ici, Lopez ?

Sur la pointe des pieds, je me retourne pour faire face à Matthew dont le regard est très sérieux.

Je voulais tomber sur une autre personne que lui. Il va penser à autre chose maintenant !

Je joue nerveusement avec mes doigts.

— Je cherchais Owen et...

— Tu sais qu'Owen est en réunion avec les autres lieutenants, me coupe-t-il.

Je pousse un soupir, et résignée, je lui raconte ma venue. À la fin de ma tirade, il se lève et fait les cent pas dans la pièce.

Tout à coup, il se retourne vers moi, avec les yeux plissés.

— Tu crois que c'est une personne d'ici ? me questionne-t-il, incertain.

— Oui, soupiré-je pour une énième fois. C'est... une personne de ce dortoir qui me l'a dit. Du coup, tu m'aides ou pas ?

Après quelques secondes plus tard, il hoche la tête et nous commençons à faire nos recherches derrières les armoires. Pour être franche, je me sens mal à l'aise de fouiller dans les affaires des autres. Je viole carrément l'intimité des autres.

Mais selon Daniel ce n'est que derrière les armoires où on peut trouver des choses... illicites.

Pour l'instant, j'ai trouvé des joints, une chicha et des sucettes en forme des vagins.

Ouais, exaspérant.

— Tu as trouvé quoi ? demandé-je à Matthew, dans l'autre côté de la pièce.

Il me jette un regard furtif avant de se concentrer dans sa tâche.

— Des magazines pornographiques, du cannabis, de la bière... Rien d'intéressant. Sérieusement, Opal, il n'y a rien à trouver ici. Tout le monde est clean dans ce dortoir.

Il abandonne ses investigations pour s'approcher de moi. Je continue rapidement mes recherches, mais Matthew m'arrête en prenant mes mains dans les siennes.

— Matthew, cela se voit que tu n'as jamais vu des toxicomanes en détresse devant toi. J'ai plusieurs fois soigné des gens qui ont trop consommé de drogues, mais là c'est du somnifère, il est dangereux quand on le consomme trop.

— Mais ton frère veille que personne devienne toxico, Opal, contredit-il en fronçant les sourcils.

Je ris jaune.

— Matthew, j'ai vécu au Costa Rica, autrement dit, un des berceaux de drogue en Amérique Latine. J'ai vu plusieurs fois, les effets de la drogue sur des personnes. Alors oui, la drogue et le somnifère c'est la même chose pour moi et...

Mes yeux s'arrêtent sur une forme carré cachée sous le drap house d'un lit. Je m'approche vivement du lit avant de récupérer la chose sous le drap avant de découvrir avec horreur une boîte de somnifère.

Mon cœur rate un battement, et je me hâte de regarder à l'intérieur. Heureusement, il reste quelques cachets.

— Après, tu dis que les personnes sont clean ici, pouffé-je avec ironie. Voici la preuve qu'une personne de dortoir est un toxico.

Matthew braque son regard sur le lit puis sur la boîte.

— C'est le lit d'Assim.

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