Chapitre 17
Après cette déclaration, Kingston s'est barré, me laissant avec plusieurs questions qui me filent une migraine. Pour éviter de repenser à tout cela, j'ai décidé d'aller prendre un peu d'air et observer les militaires faire de la muscu.
C'est une jolie scène qui s'offre à moi. Ils sont tous musclés, beaux et...
STOP !
Je détourne rapidement mon regard, gênée.
Étant donné qu'on est un samedi après-midi, tout le monde a sa petite pause. Certains sont partis en ville, d'autre en expédition du désert, d'autres qui ont décidé de dormir.
Et puis, il y a moi, assise sur un rocher et mater les soldats faire de la musculation.
Mais finalement, j'ai décidé d'accepter ce rendez-vous. Et puis merde ! J'ai une seule vie après tout, et Matthew est beau et après sa maudite déclaration, cela m'a donné envie de connaître plus sur lui.
Qu'est-ce qu'il y a d'intéressant chez moi ? Je sais que je suis jolie, mais dès que je dis à une personne que je suis infirmière, ils se barrent. Pour eux, je n'ai pas de vie, je ne peux pas avoir de mec, ni de gosse. Je n'ai pas de temps.
Mais sérieusement, je n'ai rien de spécial. Je suis une nana comme les autres. Je ne suis pas riche, je ne m'habille pas avec du Chanel, enfin je suis un grain de sable. La plupart de mes vêtements viennent de chez Primark !
Je pousse un soupir et vois mon frère s'installer à côté de moi.
Ah, un revenant !
— Ça y est ? Le méchant Owen s'est calmé ? lancé-je ironiquement.
— Ne commence pas à ajouter l'huile sur le feu ! clame-t-il en évitant mon regard. Je suis venu pour savoir si ta cheville va mieux.
Je lâche un rire. Bien sûr hermano, bien sûr. Owen a toujours ce comportement chaque fois quand on se fâche. Même s'il est en colère contre moi, il s'inquiétera toujours pour moi.
— Je n'ai plus beaucoup mal.
Il hoche la tête et fixe ses collègues faire leur con.
— No te acerques de este pendejo Assim, es un imbecil, lâche-t-il. (ne t'approches pas de ce connard d'Assim, c'est un imbécile.)
Je me retourne vers lui.
— C'est lui qui ne doit pas s'approcher de moi ! Si je le vois encore, je referai sa vilaine gueule, m'emporté-je en tapant ma main sur le rocher.
Assim de merde. Pendejo ! Ça fait quelques jours que je ne le vois plus, mais je vous jure, si je le revois, c'est un homme mort !
— Il est jaloux de moi depuis longtemps, et là, comme il sait que tu es ma sœur, il va me titiller. Ne rentres pas dans son jeu, ce gars veut juste ma défaite.
— Je vais le tuer.
Owen me lance un regard lourd de sens et me tend sa main. Je tiens son regard avec détermination. Non, je me suis promis que je tuerai cet enfoiré, Owen ne peut pas de promettre !
— Opal...
— Non, Owen ! dis-je avec violence.
Il insiste son regard et finalement je cède. Je lui serre sa main avec un goût amer.
Fait chier...
— Bonne décision, me dit-il à la fin.
Je lui envoie un regard noir avant de me lever.
— Je vais aller me reposer, m'exclamé-je en m'éttirant le dos.
— À dix-huit heures tu veux te reposer ? me demande mon frère, soucieux.
Merde...
— Enfin, je vais téléphoner à maman et àOfelia, dans le dortoir et... Bye !
Sans lui laissant du temps à assimiler, je pars rapidement dans le dortoir. Il sait que je lui mens, mais je ne veux pas lui dire pourquoi je lui mens. Vous croyez vraiment que j'aillais lui dire « en fait, j'ai un rendez-vous avec ton meilleur pote, donc je dois me faire belle et on risque de baiser ce soir ! »
Non, non et non ! Et puis pourquoi je parle de baise ? Enfin, ça ne risque pas d'arriver de sitôt !
« tu me plais »
Mes joues prennent une couleur rouge et je frappe mon front plusieurs fois. Je dois arrêter de penser à ça.
Il est 18:20 et je décide de me changer pour ce soir. Je n'ai pas de robe de soirée, personne m'avait dit que j'aurai une date dès que j'arrive au Namibie ! Les seuls fringues que j'ai dans mon mini-armoire ce sont que des jeans, débardeurs et des shorts. J'opte finalement pour un jean noir et un débardeur blanc ainsi qu'un gilet en laine.
Étant une addict au maquillage, je décide de me faire un smookie eyes. Quand j'ai temriné de me préparer, je mets mes baskets et prends mon sac.
— On dirait una puta, s'exclame une horrible voix derrière moi. Tu vas où comme ça, Lopez ?
Et voilà que ma bonne humeur s'est volatilisée ! Nan mais pour une fois que j'étais contente de ma tenue – car ce n'est pas tout le temps que je m'habille ainsi – cette pétasse de Ramirez ramène sa putain de fraise.
— On ne t'a jamais dit d'occuper tes oignons, Cindy ?
La rouquette toujours vêtue de son uniforme de docteur s'approche de moi avec un air méprisant.
— Je dois m'inquiéter pour mes collègues, voyons Opal, dit-elle faussement inquiète. Non mais sérieusement, tu crois vraiment attirer des mecs sur l'autoroute avec une tenue pareille ?
Je serre mes poings. J'ai envie d'écraser sa putain de face de rat... calme Opal, calme !!
— Va remettre en question ton éducation, Cindy. Ah j'ai oublié ! Tu n'as jamais eu des parents pour t'éduquer ! craché-je avec un sourire malsain.
Son visage se décompose littéralement alors que ses yeux sont dans les vagues. Je passe à côté d'elle en faisant d'exprès de la pousser contre son épaule et je sors du dortoir.
Quoi ? Elle a cherché.
Je sais que ce n'est pas bien de jouer sur le passé des autres, mais cette conne m'a trop cherché !
Bref.
Je rejoins l'endroit où on devrait se rejoindre. Alors que le soleil commence à se coucher, Kingston me rejoint, habiller en tenue de civil, et j'avoue, cela lui change énormément.
— C'est la deuxième fois que je te vois en tenue de civile, tu es très belle, me complimente-t-il.
— Eh bien, merci, dis-je, gênée.
— Prête ?
Je hoche la tête et il me tends sa main. Lentement, je dépose ma main dans la sienne et il la serre. Nous nous dirigeons en toute discrétion vers les voitures, mais une alarme stridente retentit dans toute la base militaire, nous faisant arrêter.
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