Chapitre 8
Cela fait maintenant plusieurs jours qu'on s'entraine et que Koguen tient tête à Affilia, ce qui me rend heureuse car il ne déprime plus et est plus que déterminé à montrer à la démone qu'il peut se battre sans faire dans son slip à chaque fois qu'un danger se présente devant lui.
Actuellement, je regarde mes camarades faire leurs activités tandis que je fais une petite pause, les mains sur les genoux, ma dague sous ma ceinture faute de ne pas avoir de fourreau pour la ranger, les joues rouges et essoufflée comme jamais. Mon rythme cardiaque reprend des pulsations normales une bonne vingtaine de minutes après.
Je me suis beaucoup améliorée en ce qui concerne l'endurance, le parcours d'obstacle et la reconnaissance d'Auras. Maintenant, dès que je croise un des membres du Cocon, une lumière de différente couleur se diffuse autour de son corps, plus ou moins prononcée. Mon temps de récupération n'est plus aussi long aussi. Je me souviens qu'au tout premier exercice, il m'a fallu presque une heure pour reprendre mon souffle alors qu'en ce moment, je pourrais courir trois kilomètres comme si de rien n'était.
Mon regard se tourne aussitôt dans la direction du ring au centre de la salle dès que j'entends un bruit sourd, signifiant clairement la chute d'une personne. J'aperçois Naro, sur les fesses et rigolant nerveusement, faisant face au félin qu'est Erana. Il se relève et me lance un regard en coin avant de reprendre une position de combat malgré les bleus et les coupures que je peux distinguer sur la majorité de son corps. Et dire que ce n'est que le début du Jeu.
Je marche entre les allées menant aux diverses activités et regardant comment s'en sortent les autres, permettant ainsi de me débarrasser de mes idées noires. Je passe devant les Lasers, un endroit mettant en avant l'agilité et la capacité à se mettre à l'abri à tout instants. Le but est de se cacher avec tout ce qui nous entoure afin de ne pas se faire toucher par les lasers mobiles qui surgissent d'on ne sait où. Le maximum est de tenir dix min. Perso, j'ai réussi à y échapper pendant cinq min. Quand on y pense, le principe est tellement simple que plusieurs garçons se prennent un peu trop au jeu et y reste jusqu'à temps qu'il réussissent, c'est à dire, des fois jusqu'à ce qu'Attaros leurs fassent gentiment comprendre, par les hauts parleurs présents, qu'il est l'heure de retourner au Cocon.
Soudainement, une main se pose sur mon épaule ce qui me fait sursauter violemment mais me fais sortir de mes pensées également. Je croise le regard vairon de Toreck en me retournant. Ce gars est une armoire à glaçons avec des cheveux à la Harry Style et entouré de sa bande, comme toujours. Malgré son côté dragueur que je trouve relou, il est sympa quoiqu'un peu trop vantard à mon goût.
- Al, j'ai fini mon entrainement, tu viens trainer avec nous?
Eh bien, il perd pas le nord lui, comme d'hab.
- Non merci, je dois attendre Era, Kog et Naro. Ils ne devraient pas tarder donc ça sera pour une autre fois.
Cela fait depuis un moment que j'ai appris que celui ci s'est mis en tête de sortir avec moi donc chaque fois, j'ai le droit à la même invitation que je refuse quotidiennement et prétextant toujours la même chose. La brute semble ne pas apprécier de se prendre un râteau une énième fois.
- Allez, on va juste discuter. J'aimerais bien faire connaissance avec Attaros. Me dit-il en me prenant le poignet.
A son contact, mon sang ne fait qu'un tour et avant qu'il puisse comprendre la situation, il se retrouve à genoux, un bras tordu dans le dos maintenu par moi même et ma dague noire pointée sur sa gorge.
- Il me semble que j'ai décliné l'offre alors ne m'oblige pas à utiliser les grands moyens.
Je le relâche après qu'il ait déglutit, signe imperceptible de peur pour un humain normal. Je range aussitôt mon arme et vois mes amis arriver en applaudissant. J'esquisse une courbette, amusée, et me dirige avec eux vers la sortie.
- Sérieux? Il va jamais te lâcher ? Demande Naro, un poil énervé.
- Quoi? Tu es jaloux, mon chou? Lui demande à son tour Erana dont le visage affiche un air plus que mystérieux et pervers.
- Elle serait cap de le torturer à mort juste pour savoir, s'empresse de me murmurer Koguen, à l'oreille avant de pouffer de rire et moi avec.
- C'est quoi ces messes basses, vous deux?
Elle nous jette un regard suspicieux. On se dépêche de répondre que ce n'est rien et je change de sujet avant de reprendre de plus belle avec le blond en lui ébouriffant les cheveux.
" Sacré réflexe, ma jolie. Je te félicite"
Ah, tiens. Qui voilà?
" Tu n'es pas mort?" Lui répondais-je mentalement et sur un ton aussi sympa qu'un lion s'apprêtant à manger sa proie.
" Je vois que je t'ai manqué, ça fait plaisir à voir"
Je ne lui répond pas, laissant le silence prendre le relai étant donné que sa voix m'insupporte déjà. Par contre, celle de la blonde parvient immédiatement à mes oreilles et je peux deviner qu'elle était en pleine conversation avec Roctal deux secondes plus tôt vu comment elle peste à haute voix. Je jette un coup d'œil par dessus mon épaule et distingue un léger froncement de sourcil de la part du brun. Apparemment, les Déchus se sont concertés pour vouloir communiquer tous en même temps.
" Va à la l'infirmerie"
Je ne laisse rien passer et fais comme si je n'avais rien entendu, me dirigeant vers la porte qui donne accès aux douches.
" J'ai quelque chose à te montrer"
Deuxième refus de ma part.
" Bon, tu ne m'en veux pas si j'emplois les grands moyens?"
Et avant que je puisse atteindre les lavabos, mes jambes s'actionnent d'elles même et me font faire demi tour sans que j'en ai donné l'ordre.
" Mais laisse moi au moins tranquille cinq minutes, bordel de merde!" Ne pus-je m'empêcher de lui hurler télépathiquement à la figure.
" Tu iras faire ta toilette plus tard, la surprise devrait te plaire...."
Je me retrouve devant la pièce contre mon gré mais entre en prenant conscience que mes jambes ne sont plus sous l'emprise de l'influence de l'ordure qui squatte ma tête.
" Va tout au fond à droite"
J'obéis pour une fois, en même temps, je n'ai pas vraiment le choix, il ne va pas me lâcher avant que je fasse ce qu'il dise. Je me dirige vers l'endroit indiqué et remarque qu'un grand objet s'apparentant à un miroir se trouve en face de moi, accroché au mur et dont la surface est cachée par une grande toile opaque.
" Je sais ce que tu te demande"
Il laisse échapper un ricanement.
" Grâce à ça, tu pourras découvrir mon identité"
J'écarquille les yeux en entendant ses derniers mots mais aucun son ne sort de ma bouche.
" ça t'en bouche un coin, hein? Mais ne sois pas pressée, tu as tout ton temps pour savoir à quoi je ressemble".
Je laisse de côté l'objet et laisse Attaros prendre le contrôle de mon corps pour m'emmener me laver puisque je suis figée sur place. Je me douche, l'esprit flottant dans le vague et me questionnant sur l'apparence de mon ravisseur. Je reviens quinze minutes plus tard dans la salle principale où la blonde donne le nom de ceux qui devront dormir dans la salle de jeux pour les cinq jours suivants.
- Chez les garçons: Koguen, Toreck, Alios, Maltis, Garen, Ilfis, Bart, Lordan, Bralic et Cyanis.
Pfiou! La plupart des gars cités sont supers sympas, aucuns ne font partis à la bande de Toreck, malheureusement, je me le coltine mais j'ai réussi à devenir amie avec quelque uns dont Maltis, Bralic et Alios.
- .......Selira, Yamna, Ebaline, Karny, Mira, Alaya, Airie, Guimene, Elonia et Zelie.
Je constate presque immédiatement le petit sursaut que la rousse à effectué en entendant son prénom. Zélie, la troisième fille à avoir un des Déchus comme maître. La chef frappe dans ses mains, me faisant sortir de mes rêveries et indiquant à tout le monde que c'est l'heure du couvre feu. Les vingt personnes désignées dont moi se dirigent vers la pièce puis on s'installe dans les lits improvisés. Je m'endors ensuite après m'être retournée je ne sais combien de fois sur mon matelas.
Beaucoup plus tard
J'ai l'impression de percevoir une sirène et un vent frais vient me caresser le visage. J'ouvre les yeux et me redresse brusquement. Je me lève et ai comme premier réflexe de me pincer pour me convaincre que je ne rêve pas ou plutôt que je ne cauchemarde pas. Non, c'est bien réel. Je ne suis pas au Cocon. Je ramasse mon couteau effilé et entend un bruit à ma droite. Je me met en position d'attaque en moins de trois seconde mais me détend en voyant Bralic et Koguen apparaître entre les arbres.
- Les gars! Vous m'avez fait peur! M'écriais-je.
Après avoir émit l'hypothèse que tout ceux ayant dormi dans la salle de jeux vidéos se sont retrouvés ici on ne sais comment, on commence à avancer entre les arbres environnants. Une lumière orangée et vacillante se fait voir à travers les branches. J'accélère le pas, oubliant mes co-équipiers et pestant en n'ayant pas de réponse à mes appels mentaux. Bien sur, c'est quand j'ai besoins de lui qu'il fait le sourd!
J'arrive enfin à la lisière du bois dans lequel on se trouve. Je sors à découvert et regarde attentivement le spectacle dont je suis témoins. Des bâtiments, des immeubles pour être exact, se tiennent devant moi, certains en feu, des voitures encastrées dans des murets ou l'unes dans l'autres se situent un peu près à tout les coins de rues, des cadavres ensanglantés jonchent le sol. La sirène, que je croyais de mon rêve, provient en réalité d'un camion de pompier dont l'avant défoncé pointe sur le goudron de la chaussé, retenu par les bouts déchiquetés d'une vitre brisée. Ce seul son se répercute, avec celui du crépitement des flammes, dans la nuit noire où la lune est cachée par la fumée âcre de l'incendie. J'entends soudainement une voix:
- Mais qu'est ce que c'est que ce bordel?
Cette voix, c'est la mienne.
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Bonjour tout le monde, déso pour le retard mais je voulais finir une autre fiction avant de reprendre celle là mais je me suis rendue compte que ça prend trop longtemps donc voilà un nouveau chap d'Amnésie, alors qu'en pensez vous ? ^^
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