Mardi 16 octobre 2016

«Layvin, c'est le cinquième message que je te laisse, réponds moi s'te plait, c'est important.»

Je soupire et donne un énième coup de rein à la fausse blonde en dessous de moi. Encore ce putain de répondeur inondé de sa voix.

«C'est ta meuf?»

Je fronce les sourcils, de quoi elle se mêle?

«Ta gueule et profite du moment.»

Elle sourit et continue à jouir. Mes pensées se dirigent encore vers elle, elle me soule putain. Une heure plus tard, la meuf dont je ne connais même pas le prénom claque la porte. J'allume mon spliff et admire le plafond. La sonnette retentit.

«Layvin je sais que t'es là !»

Bordel, elle me casse les couilles. Je me décide à aller lui ouvrir.

«Tu veux quoi encore?»

Elle regarde mon caleçon et hausse les sourcils. Elle me pousse et entre dans mon appart'. Elle aperçoit le sachet de capote vide et les draps défaits.

«PUTAIN COMMENT T'AS OSÉ ! ESPÈCE DE CONNARD, TU MÉRITES DE CREVER !»

Elle me frappe le torse croyant me faire mal et je me contente de sourire. Elle pense me faire du mal mais c'est moi qui lui en fait. Elle s'effondre en larmes à mes pieds. Je continue de fumer en regardant droit devant moi.

«T'as vraiment pas de cœur c'est ça?»

Je m'agenouille et caresse sa joue.

«Tu le savais bébé.»

Elle me regarde avec cette perpétuelle lueur de dégoût dans les yeux. Elle m'amuse.

«Dis moi au moins si tu m'aime.»

Je contracte la mâchoire et me relève. Elle me suit en continuant de pleurnicher.

«Pourquoi t'es comme ça putain? On se fréquente depuis nos quinze ans, mais c'est comme si t'étais un étranger pour moi.»

«Si tu savais à quel point je m'en bas les couilles de ce que tu me dis.»

Elle ramasse son sac, me fusille du regard et claque la porte. Dans la méchanceté j'me sens si bien.