。:゚Chapitre 4 ゚:。
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La femme qui devait nous accueillir s'occupe du pilier. Elle le déguise en un jeune homme tout à fait normal du quartier des plaisirs mais pour une raison que j'ignore, je ne le sens pas trop. Une autre dame, plus âgée avec un chignon gris attaché par des épingles colorés m'appelle pour me costumer. Elle m'assois sur une chaise en bois et commence à retirer mes vêtements pour m'en mettre d'autres. Un beau kimono en riche tissu remplace mon uniforme de pourfendeur. Au départ je ne porte pas trop d'interet à ce qu'elle me fait enfiler avant de faire un arrêt sur image. UN IRO (*) VIOLET ?!
" — Madame je crois que vous vous êtes tromper, du violet... "
" — Pas du tout, je sais ce que je fais. Habillée de cette couleur tu attireras les hommes riches et sûrement le démon par la même occasion. "
N'empêche... Traditionnellement, le kimono violet symbolise la noblesse et la richesse et donc pour une courtisane ça reviendrais à dire qu'elle est d'un rang supérieur aux autres femmes de sa maison. Et les motifs de papillon que je n'avais pas remarqué signifient la fragilité et la beauté éphèmere, la beauté de la méthamorphose. Ce qui est sûr c'est qu'elles se sont renseigné sur la mission pour nous fournir des vêtements crédibles et efficaces. Une fois le obi (*) artistiquement noué par des mains expertes, la vieille femme passe à mes cheveux, les peignants et y mettant toute sorte de produits dont le nom m'échappe. Je regarde dans le mirroir face à moi toutes les étapes de la coiffure, le date-hyogo (*) qui sont des coiffures très utilisées et complexes des courtisanes de haut rang. Le chignon sectionné en plusieur parties tressées et bouclées est paré de kazahis ornés de perles et de fausses fleures en soi ou en laque ressemblant fortement à des orchidées. Elle enroule aussi sur quelques mèches des rubans de soie violets. Ensuite, elle me maquille avant de me laisser rejoindre Tokito-dono qui doit être en train de m'attendre depuis un bon moment.
Je sors de la pièce et manque de m'étouffer avec ma salive tant je suis surprise par l'apparence du noiraud. Il est entierment vêtu de noir, une couleur utilsée par les riches hommes. Son kimono uni, le obi qui serre tendrement sa taille, son hakama noir, les getas qu'il porte au pied lui rajoutant quelques centimètres, le haori obsidienne décoré de motif discret de brume traditionnels couleur turquoise et son éventail sensu à la main l'avaient totalement transformer tout en respectant les contraintes vestimentaires imposées. Mon dieu ces femmes devraient se faire enfermée, c'est criminel de rendre quelqu'un aussi beau... Attendez mais à quoi je pense moi... Ah non mais je parlais de moi... C'est ça Ruri, reste dans le déni...
" — Jeune homme, j'ai oublier de vous donner ça. " Dit la brune qui s'était occupée de lui en attachant un inrō (*) à son obi.
" — Qu'y a-t-il à l'interieur ? Un baume ? " Demandé-je curieuse.
" — Ah mystère, vous le découvrirai quand vous en aurez besoin, c'est très efficace et de bonne qualité. "
Je fronce les sourcils quand elle nous fait un petit clin d'oeil pas du tout discret. Celle qui s'est occupée de moi passe mon katana au pilier pour notre plus totale incompréhension.
" — Ce n'est pas le miens. " Prévient Tokito-dono en attrapant le poignet de la dame agée.
" — Je sais mais une courtisane ne porte pas d'armes, vous le porterez avec le votre à sa place. Maintenant si vous pouvez lâcher ma main, vous allez me faire mal. "
Pas franchement ravi, il relache la pression avant de totalement retirer sa main de celle de la dame pour la laisser lui mettre mon katana avec le siens.
Après un bref au revoir, nous partons dans les rues animées du quartier des plaisirs. Le soleil encore levé, plusieurs stands de nourriture sont ouverts mais notre principale mission avant le soir est de trouver le ageya (*) où on pourra faire nos recherches sur le démon. Plusieurs regards glissent sur Tokito-dono et moi mais je n'y prête pas trop d'attention, grâce aux getas j'ai l'air d'avoir environ seize ans. Les deux dames nous avaient dirigiés à une maison close déjà prevenue de notre arrivée, la directrice seraient une amie proches à elles qui aurait accepté que j'intègre son ageya avec Tokito-dono sans qu'il n'ait besoin de payer une somme astronomique pour côtoyer des courtisanes de haut rang.
| Muichiro |
Je suis la noiraude à travers les rues bondées du quartier des plaisirs. Elle ressemble à un poisson dans l'eau, avançant avec une grâce qui change drastiquement de son habituel rôle de pourfendeuse. Mes yeux, habitués à scruter les moindres détails, remarquent instinctivement chaque geste, chaque regard posé sur nous. Son kimono violet attire particulièrement l'attention, bien que sans les explications des dames de tout à l'heure, je les aurais simplement trouvé étrange.
Son caractère distant me rappelle étrangement quelqu'un, mais je ne parviens pas à mettre le doigt sur qui. Cette sensation de vide au fond de mon coeur, comme si une partie de moi-même était absente me dérange, j'ai l'impression d'oublier quelque chose ou quelqu'un d'important...
Sans même m'en rendre compte, nous arrivons devant un ageya, un établissement vibrant de couleurs où quelques femmes saluent gracieusement les passants. Cela me rappelle la maison de Tengen.
| Ruri |
Nous entrons à l'interieur et je vois l'hashira tiquer à l'odeur de l'encen de neroli (*) . Le parfum florale fait parti des plus apréciés pour son odeur apaisante et délicate, comme un doux pétal mais pour quelqu'un de peu habitué ça doit sûrement déranger... Enfin je suppose ? Je n'ai pas de moyen de comparaison, j'ai toujours grandit avec les parfums particuliers des encens. Rapidement, son expression de marbre reprend sa place sur son visage, comme s'il ne s'était rien passé. Depuis notre arrivée au Yukaku (*) le pilier est resté derrière moi, me suivant calmement. Une enfant encore plus jeune que nous s'approcha en courant.
" — Onee-sama (*) ! Veuillez me suivre s'il vous plait, ne restaient pas dans l'entrée, Shujin-sama (*), venez vous aussi. " Nous invite la fillette.
Aux appellations qu'elle nous à donné je devine qu'elle est une servante, entre oirans nous ne nous appellons pas " onee-sama " comme elle l'a fait pour s'adresser à moi. Tokito-dono ne semble pas comprendre immediatement qu'elle lui a parlé mais il avance quand même en remarquant mon petit signe de tête. J'avoue avoir eu un peu peur qu'il ne comprenne pas, la semaine dernière, il avait confondu mon geste avec un torticolis.
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(*) iro : Le terme "iro" en japonais signifie "couleur". Cependant, dans un contexte plus spécifique et traditionnel, "iro" peut aussi se référer à un type particulier de kimono porté par les oirans, les courtisanes de haut rang du Japon de l'ère Edo. Description du "iro" kimono :
Design et Structure
- Couleurs : Le kimono iro est caractérisé par ses couleurs vibrantes et souvent audacieuses. Contrairement aux kimonos plus sobres des geishas, ceux des oirans sont conçus pour attirer l'attention.
- Motifs : Les motifs sur le kimono iro sont généralement très élaborés et peuvent inclure des fleurs, des oiseaux, des paysages, et d'autres éléments naturels ou symboliques. Les motifs sont souvent brodés ou peints à la main.
Matériaux
- Soie : Le kimono iro est souvent fabriqué à partir de soie de haute qualité, ce qui confère un éclat et une fluidité remarquables au vêtement.
- Broderies : Des broderies élaborées sont courantes, ajoutant une dimension de texture et de richesse au tissu.
Style et Coupe
- Longueur : Le kimono iro est long, atteignant les chevilles, et possède des manches amples et allongées, connues sous le nom de "furisode", qui sont typiques des kimonos formels et élaborés.
- Obi : L'obi (ceinture) porté avec le kimono iro est également très large et orné. Les oirans utilisaient des styles de nœuds de obi très complexes et imposants, comme le "darari obi", qui descend en cascade dans le dos.
- Superposition : Les oirans portaient souvent plusieurs couches de kimonos, créant une apparence de richesse et de sophistication. Ces couches pouvaient être visibles au niveau du col et des manches.
Port et Occasion
- Oirans : Le kimono iro était spécifiquement porté par les oirans, et son style élaboré reflétait leur statut élevé et leur rôle dans la société. Il était conçu pour impressionner et attirer les clients.
- Occasions spéciales : Les kimonos iro étaient portés lors de parades (oiran dochu), où les oirans se promenaient dans les quartiers de plaisir en compagnie de leurs assistantes, ainsi que lors de rencontres formelles et de divertissements.
Symbolisme
- Richesse et Prestige : Le kimono iro symbolisait la richesse, le prestige et la beauté de l'oiran. Les motifs et les couleurs étaient choisis non seulement pour leur esthétique, mais aussi pour leurs significations symboliques, telles que la prospérité, la chance et la beauté.
Influence de l'Époque Taisho
- Modernisation : Durant l'ère Taisho (1912-1926), bien que les influences occidentales aient commencé à apparaître dans la mode japonaise, les oirans maintenaient des éléments traditionnels dans leurs tenues, conservant ainsi le style riche et orné de leurs kimonos iro.
En résumé, le kimono iro est un vêtement traditionnel japonais porté par les oirans, caractérisé par ses couleurs vives, ses motifs élaborés, et sa confection en soie de haute qualité. Il symbolise la richesse et le prestige et joue un rôle central dans l'apparence et le statut des oirans dans la société japonaise traditionnelle.
(*) obi : Le obi est une large ceinture traditionnelle japonaise portée avec le kimono, le yukata, et d'autres vêtements traditionnels. C'est un élément essentiel de l'habillement japonais, riche en histoire et en symbolisme. Description :
Structure et Design
- Longueur et largeur : Les obi varient en longueur, typiquement entre 3,5 et 4,2 mètres, et en largeur, allant de 10 à 30 centimètres, selon le type et le style.
- Matériaux : Les obi peuvent être fabriqués à partir de divers matériaux, y compris la soie, le coton, et des tissus synthétiques. Les obi de soie sont souvent les plus formels et les plus décoratifs.
Types d'obi
- Fukuro obi : Un obi formel, souvent porté lors de cérémonies et de mariages. Il est très large et long, permettant des nœuds élaborés.
- Nagoya obi : Un obi semi-formel plus court et plus étroit que le fukuro obi, souvent utilisé pour les occasions moins formelles.
- Hanhaba obi : Un obi plus étroit, souvent porté avec des yukatas et pour des occasions informelles.
- Maru obi : Le type d'obi le plus formel et le plus large, souvent richement brodé et utilisé pour des occasions très formelles.
- Obi jime et obi age : Accessoires utilisés pour maintenir l'obi en place et pour ajouter une touche décorative supplémentaire. L'obi jime est une fine corde décorative, et l'obi age est une écharpe qui aide à stabiliser le nœud de l'obi.
Port et Nœuds
- Mise en place : Enrouler et attacher un obi peut être complexe, nécessitant souvent des compétences spécifiques. Il existe de nombreux styles de nœuds, ou "musubi", qui varient en complexité et en formalité.
- Nœuds courants : Le "taiko musubi" est un nœud populaire pour les occasions semi-formelles et formelles. D'autres nœuds incluent le "bunko musubi", souvent utilisé pour les jeunes femmes, et le "fukura suzume", un nœud formel souvent utilisé pour les mariages.
Symbolisme et Esthétique
- Motifs et couleurs : Les obi peuvent être richement décorés avec des motifs traditionnels tels que des fleurs, des oiseaux, et des paysages. Les couleurs et les motifs peuvent symboliser des saisons, des événements spécifiques, ou des statuts sociaux.
- Coordination : Choisir un obi qui complète le kimono en termes de couleur, de motif et de formalité est un aspect important de l'habillage traditionnel japonais.
Occasions de port
- Cérémonies formelles : Les obi les plus élaborés et formels sont réservés pour des événements comme les mariages, les cérémonies du thé, et les festivals.
- Usage quotidien et informel : Des obi plus simples et moins formels sont portés avec des yukatas et des kimonos décontractés pour des sorties informelles et des activités quotidiennes.
Le obi est bien plus qu'une simple ceinture ; c'est une pièce d'art textile qui joue un rôle central dans la tenue traditionnelle japonaise, exprimant à la fois l'élégance et la richesse culturelle du Japon.
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(*) darari obi : le darari obi est un obi que portaient les oirans de l'ère Taisho. Description :
Le obi
- Longueur et largeur : Le darari obi est extrêmement long, souvent dépassant les 6 mètres, et est très large. Ce type d'obi permet de créer des nœuds élaborés et spectaculaires qui tombent en cascade dans le dos.
- Ornements : Les darari obi étaient souvent richement décorés avec des broderies complexes, des motifs de fleurs, d'oiseaux, et d'autres éléments symboliques. Les matériaux utilisés étaient généralement de la soie de haute qualité.
Style de Nœud
- Les oirans utilisaient des styles de nœuds très spécifiques et reconnaissables. Le nœud le plus courant pour les darari obi des oirans était le "taiko musubi" dans une forme très élaborée et exagérée. Ce style mettait en valeur la longueur et la richesse de l'obi, ajoutant à l'élégance et à la grandeur de la tenue de l'oiran.
- Un autre style de nœud utilisé était le "tateya musubi", où l'obi est noué de manière à créer une structure verticale imposante.
Symbolisme et Esthétique
- Les motifs sur les obi des oirans étaient souvent très symboliques, représentant des souhaits de prospérité, de longévité, et de beauté. Les couleurs vives et les motifs élaborés renforçaient l'image prestigieuse des oirans.
- Le port d'un darari obi de cette manière distincte et élaborée faisait partie de l'identité visuelle des oirans, les distinguant des geishas et des femmes de la classe moyenne.
Ensemble de la Tenue
- En plus de l'obi, les oirans portaient des kimonos superposés, souvent de couleurs vives et contrastées. La coordination entre le kimono et l'obi était essentielle pour créer un ensemble harmonieux et impressionnant.
- Les oirans complétaient leur apparence avec des coiffures complexes et des accessoires décoratifs tels que des kanzashi (épingles à cheveux) et des kushi (peignes).
En résumé, les oirans de l'ère Taisho portaient des obi particulièrement somptueux et longs, appelés darari obi, ornés de motifs complexes et attachés de manière très élaborée. Ces obi faisaient partie intégrante de leur tenue distinctive et majestueuse, symbolisant leur statut élevé et leur rôle culturel dans la société japonaise.
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(*) date-hyogo : Le date-hyōgo est une coiffure traditionnelle japonaise emblématique des oirans, les courtisanes de haut rang de l'époque d'Edo. Cette coiffure est particulièrement élaborée et spectaculaire, reflétant le statut élevé et la beauté des oirans. Description :
Structure complexe : La coiffure est volumineuse et construite à partir de plusieurs chignons disposés de manière symétrique. Les chignons sont souvent empilés les uns sur les autres, créant une structure imposante.
Ornements décoratifs : Le date-hyōgo est orné de nombreux accessoires, notamment des kanzashi (épingles à cheveux décoratives), des peignes (kushi), des épingles (kogai), et parfois des fleurs artificielles. Les kanzashi peuvent être très élaborés et colorés, fabriqués à partir de matériaux précieux tels que l'or, l'argent et les perles.
Bandes de soie : Des bandes de soie appelées "tama" peuvent également être intégrées dans la coiffure, ajoutant une touche de couleur et de texture.
Symbolisme et statut : La complexité et la richesse des ornements de la coiffure date-hyōgo reflétaient le statut de l'oiran. Plus la coiffure était élaborée et ornée, plus elle indiquait un rang élevé et une grande renommée.
Temps et entretien: La création et l'entretien du date-hyōgo nécessitaient beaucoup de temps et d'efforts. Les oirans avaient souvent besoin de l'aide de coiffeurs professionnels pour maintenir et ajuster leur coiffure.
Esthétique théâtrale : En plus de leur rôle social, les oirans étaient souvent des figures publiques qui participaient à des défilés et des spectacles, et leur apparence était donc conçue pour impressionner et attirer l'attention.
En résumé, le date-hyōgo est une coiffure extravagante et richement ornée, symbolisant la sophistication et le haut statut des oirans dans la société japonaise traditionnelle.
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(*) hakama : Le hakama est un vêtement traditionnel japonais porté par les hommes et les femmes dans diverses occasions formelles, ainsi que dans certaines disciplines martiales. Voici une description détaillée du hakama :
Structure et Design
- Forme : Le hakama ressemble à une large jupe-culotte qui se divise en deux jambes, bien que certaines versions puissent avoir une apparence plus proche d'une jupe ample.
- Plis : Le hakama traditionnel comporte sept plis, cinq à l'avant et deux à l'arrière. Ces plis ont une signification symbolique, représentant des vertus telles que la rectitude, le courage, la bienveillance, la politesse, la sincérité, l'honneur, et la loyauté.
- Longueur : Le hakama est généralement porté à la taille et descend jusqu'aux chevilles.
Types
- Umanori : Un type de hakama avec des jambes séparées, ressemblant plus à un pantalon large.
- Andon bakama: Un type de hakama qui ressemble davantage à une jupe longue sans séparation distincte pour les jambes.
Matériaux
- Les hakamas peuvent être fabriqués à partir de divers matériaux, y compris la soie, le coton, et des tissus synthétiques. La qualité et le choix du matériau dépendent de l'occasion et de l'usage.
Utilisation
- Arts martiaux : Le hakama est couramment porté dans des disciplines martiales comme l'aïkido, le kendo, et l'iaido. Il permet une grande liberté de mouvement et est considéré comme un symbole de respect et de tradition.
- Cérémonies formelles : Le hakama est également porté lors de cérémonies formelles telles que les mariages, les cérémonies du thé, et les cérémonies de remise de diplômes. Dans ces contextes, il est souvent porté par-dessus un kimono.
- Événements traditionnel : Les pratiquants de certaines professions traditionnelles, comme les prêtres shinto et les fonctionnaires, peuvent également porter le hakama.
Port
- Le hakama se porte attaché à la taille à l'aide de longues ceintures (himo) qui se nouent de manière spécifique pour assurer un ajustement correct et confortable. Il y a des techniques particulières pour plier et attacher le hakama, en fonction de l'occasion et de la discipline.
Le hakama est un vêtement symbolique et pratique, ancré dans la culture japonaise et apprécié pour sa beauté, sa fonctionnalité et sa signification culturelle.
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(*) geta : Les geta sont des sandales traditionnelles japonaises qui se caractérisent par leur design unique et fonctionnel. Voici une description détaillée des geta :
Structure et Design
- Semelle : Les geta ont une semelle en bois épaisse et plate, souvent faite de paulownia, un bois léger et durable. La semelle peut être une pièce unique ou composée de plusieurs couches collées ensemble.
- Hauteur : La semelle est généralement surélevée par deux (ou parfois une) "dents" ou "ha" (歯), qui sont des blocs de bois situés perpendiculairement à la semelle. Ces dents peuvent varier en hauteur, allant de quelques centimètres à plusieurs dizaines de centimètres pour des styles plus spécialisés.
- Lanières : Les geta sont maintenues sur le pied par une lanière en tissu (hanao) en forme de Y, qui passe entre le gros orteil et le deuxième orteil et s'attache de chaque côté de la semelle.
Types de Geta
- Dai geta : Geta standard avec deux dents. Ils sont les plus couramment portés pour les occasions quotidiennes et les festivals.
- Tengu geta : Ces geta n'ont qu'une seule dent située au centre de la semelle, nécessitant un bon équilibre pour marcher. Ils sont souvent associés aux tengu, des créatures mythologiques japonaises.
- Okobo : Geta portées par les maiko (apprenties geishas) et les oirans, caractérisées par leur semelle très épaisse et sans dents. Elles sont souvent laquées et décorées, et peuvent avoir une cavité sonore qui produit un son distinctif à chaque pas.
- Ipponba geta : Geta à une seule dent haute, similaires aux tengu geta mais avec une dent plus épaisse et souvent plus haute.
Fonctionnalité et Usage
- Les geta sont conçues pour être pratiques, permettant de marcher sur des surfaces mouillées ou boueuses sans que le kimono ou les pieds ne se salissent. La hauteur des dents aide à garder le bas du kimono au-dessus du sol.
- Elles sont souvent portées avec des yukatas, des kimonos légers et décontractés, lors des festivals d'été, des cérémonies informelles et des sorties traditionnelles.
- Les geta peuvent également être portées avec des tabi, des chaussettes japonaises qui ont une séparation entre le gros orteil et les autres orteils.
Esthétique et Décoration
- Les geta peuvent être laissées dans leur état naturel de bois poli ou être laquées et décorées de diverses couleurs et motifs. Les hanao (lanières) sont souvent faites de tissu coloré et peuvent être remplacées ou ajustées selon les préférences de l'utilisateur.
- Les motifs et les couleurs des hanao peuvent varier en fonction de la saison, de l'occasion et de la mode.
Symbolisme et Culture
- Les geta sont plus qu'un simple accessoire ; elles sont un symbole de la culture traditionnelle japonaise, associées aux festivals, aux arts du spectacle, et à la vie quotidienne du passé.
- Le son distinctif des geta, un claquement de bois caractéristique, est souvent évoqué dans la littérature et le folklore japonais comme un symbole de l'élégance et de la tradition.
En résumé, les geta sont des sandales en bois surélevées par des dents, permettant une démarche pratique et distinctive. Elles sont profondément ancrées dans la culture japonaise, offrant à la fois une fonctionnalité pratique et une esthétique traditionnelle.
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(*) inrō : L'inrō est une petite boîte ou étui traditionnel japonais porté par les hommes. Description :
Structure et Design
- Compartiments : L'inrō est composé de plusieurs compartiments empilables, généralement entre trois et sept, qui s'emboîtent parfaitement les uns dans les autres.
- Forme : Il a souvent une forme ovale ou rectangulaire avec des côtés légèrement incurvés, permettant une bonne prise en main et un rangement pratique.
Matériaux
- Laque : L'inrō est traditionnellement fabriqué en bois et recouvert de laque, ce qui lui donne une finition brillante et durable.
- Décorations : Les inrō sont souvent ornés de décorations élaborées, telles que des incrustations de nacre, d'ivoire, d'or et de diverses autres techniques de laque. Les motifs peuvent inclure des scènes de la nature, des figures mythologiques, et des motifs géométriques.
Fonctionnalité
- Usage : L'inrō était utilisé pour transporter de petits objets personnels tels que des sceaux, des médicaments, des baumes, et des onguents. Il était particulièrement pratique pour les hommes qui portaient des kimonos sans poches.
- Attache : L'inrō était suspendu à l'obi (ceinture du kimono) par une corde appelée "himo". Cette corde passait à travers un "netsuke" (petit objet sculpté) qui agissait comme un contrepoids et empêchait l'inrō de glisser.
Accessoires associés
- Netsuke : Un petit objet sculpté en bois, ivoire, ou autre matériau précieux, utilisé pour fixer l'inrō à l'obi. Les netsuke étaient souvent des œuvres d'art en elles-mêmes, représentant des animaux, des personnages, ou des scènes de la vie quotidienne.
- Ojime : Une petite perle ou sphère percée, utilisée pour maintenir les compartiments de l'inrō fermés. L'ojime coulissait le long de la corde pour sécuriser les sections empilées.
Symbolisme et Esthétique
- Artisanat : Les inrō étaient des objets de grand artisanat et de raffinement, souvent commandés par des membres de la classe guerrière (samouraïs) ou de la haute société. La qualité de la décoration et des matériaux reflétait le statut social de son propriétaire.
- Collection : Avec le temps, les inrō sont devenus des objets de collection prisés, appréciés pour leur beauté artistique et leur finesse d'exécution.
Évolution et Histoire
- Origines : L'inrō a évolué à partir des nécessaires de couture portés par les femmes de la cour impériale. Il a été adopté par les hommes, surtout les samouraïs, au cours de la période Edo (1603-1868).
- Transition : Avec la modernisation de l'ère Meiji (1868-1912) et l'adoption de vêtements occidentaux, l'usage de l'inrō a décliné, bien qu'il reste un symbole important de l'artisanat japonais.
En résumé, l'inrō est une boîte en bois laqué composée de plusieurs compartiments, suspendue à l'obi par une corde et ornée de décorations élaborées. Utilisé pour transporter de petits objets personnels, l'inrō est un exemple emblématique de l'artisanat japonais et de l'élégance fonctionnelle de l'époque.
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Neroli (*) : Encens de Fleur d'Oranger
- Aroma : Floral, doux et légèrement citronné.
- Usage : Utilisé pour apaiser le stress, favoriser la relaxation et créer une ambiance paisible.
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(*) onee-sama (お姉様) :Le terme "onee" signifie "grande sœur" et le suffixe "-sama" ajoute une touche de respect. "Onee-sama" pourrait être utilisé par les servantes plus jeunes pour montrer respect et admiration envers une oiran plus âgée.
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(*) Shujin-sama" (主人様) :"Shujin" signifiant "maître", avec le suffixe "-sama" pour plus de respect, était également utilisé par les servantes pour s'adresser aux clients masculins.
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