。⁠:゚Chapitre 3 ゚⁠:⁠。

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Celà fait maintenant une semaine que le pilier de la brume s'entraîne au domaîne. Mon sensei est lui aussi rentré avec la dernière de ses femmes, Makio. Celà fait donc une semaine que je dois supporter l'égo d'Uzui-sensei et les remarques cinglantes de Tokito-dono. En seulement sept petits jours, ce gamin s'est permis de me dire des « ta posture est mauvaise, tu ne survivras pas face à un démon puissant » ou encore des « t'es lente, dépêche-toi », juste de quoi faire germer une graine s'impatience au fond de moi. Le plus aberrant c'est surtout quand il oublie qu'il m'a mal parlé et qu'il me sort « soit plus agréable, je ne t'ai rien fait que je sache ». Ça m'exaspère ! Ce qui est étonnant c'est que j'ai habituellement une bonne maîtrise de mes sentiments, mais avec lui je démarre au quart de tour, c'est agaçant, je perds tout mon contrôle sur mes émotions ! Heureusement que ce n'est que de la colère et pas autre chose, de toute façon, les sentiments ou émotions sont beaucoup trop complexes. Les seuls que je comprends sont « colère », «tristesse », « joie » et « haine » ils ont la faculté d'être simple et efficace.

Alors que je m'apprette à rentrer me reposer après une scéance d'entraînement avec mon maître, mon corbeau m'interpelle. Elle croisse deux fois avant de commencer à parler.

  " — MISSION AU QUARTIER DES PLAISIRS ! " nouveau croissement " TU DOIS ACCOMPAGNER UN PILIER "

Je dois aller au quoi ? Et avec un quoi ? Les piliers sont assez forts pour se débrouiller seul, non ? Je ne vois pas quel serait mon utilité.

  " — Avant que tu ne demandes pourquoi, " Commence la voix de Suma derrère moi, " n'oublie pas que Tengen ne peut pas y aller, nous repartons en mission juste après ton départ, le pilier sera donc ton fameux meilleur ami de la semaine mais ce garçon, aussi doué soit-il en maniement du katana, ne connais rien au quartier des plaisirs. "

  " — Mais- "

  " — Je sais que tu n'aimes pas l'idée d'avoir à nouveau à supporter la charge mentale des maisons closes ni d'accompagner le pilier de la brume mais si nous avions le choix ça se passerait autrement. Malheureusement ce n'est pas le cas. "

Je baisse les yeux, laissant le main réconfortante de Suma me caresser les cheveux alors qu'on regarde le ciel qui, pour la première fois de la semaine, est dépourvu de nuages. Le berceau de la luxure comme j'aime l'appeler est un lieu où pour les courtisanes comme pour les clients la journée est presque un mot étranger, tous préfèrent la nuit illuminée de lanternes en papier - les femmes pour l'argents qu'elles gagnent et les hommes pour se rincer l'oeil, parfois même plus -.

J'étais rentrée peu après, d'après le détail de la mission des femmes nous attendront pour nous déguiser dans le but de nous permettre d'avoir accès à bon nombre d'informations facilement. Tokito non plus ne semble pas franchement ravi de devoir y aller avec moi, c'est surtout cette phrase qui m'a mis la puce à l'oreille " tout ce que tu as à faire c'est de ne pas me déranger ". À croire que je ne suis qu'un fardeau à ses yeux, ce qui est sans doute le cas. Je doute que sa reflexion par rapport à moi soit aussi poussée que la mienne, je suis même sans doute la seule à me triturer l'esprit à cause de l'autre... De toute façon ce n'est pas de ma faute, j'ai été élever dans l'optique de cerner rapidement les gens et d'en tirer des conclusions - parfois trop rapides je l'avoue -.

Après une bonne nuit de sommeil nous nous sommes lancés sur le chemin du paradis aux milles plaisirs, en silence. Tokito-dono se trouve devant moi, m'offrant une belle vue sur ses longs cheveux bicolores qui tombent en cascade dans son dos. Il semble habitué à un engin bizarre qu'il a appelé " train ", je me suis juste contentée de le suivre, perdue par cette machine plus longue qu'une maison de campagne. Ainsi, je me suis retrouvée sur un siège en face de lui, forcée à supporter son regard méprisant sur moi.

  " — Bon, vous arrêtez de me regarder comme un bout de viande ? " lâché-je au bout d'un moment.

  " — Tait-toi je réfléchis. " Répond-t-il dans l'instanté.

  " — Oh et je peux savoir ce qui occupes l'esprit de notre très cher pilier de la brume ? "

  " — Tu me fais penser à quelque chose mais je ne sais plus quoi... "

Ah bah ça c'est la meilleure ! Ça ne m'étonne même pas qu'il ai oublié, en une semaine j'ai bien compris qu'il oublie tout facilement, un vrai poisson rouge. Un beau gosse de poisson rouge. Non parce que c'est beau le déni mais je me dois d'être honnête sur le fait qu'il à un physique plutôt plaisant à regarder. Le contrôleur passe poinçonner nos tiquets au moment où je voulais lui répondre.

Sans m'en rendre compte, la fatigue m'aggripe et je m'endors doucement, bercée par le mouvement régulier du train. Je rêve de quelque chose, quelques chose de flou et vague mais bizarrement mon coeur se resserre en apercevant une silhouette féminine. Je cours vers elle, mais la distense qui nous sépare semble s'agrandrir à chacun de mes pas maladroits. Je veux avancer encore un peu, savoir pourquoi cette silhouette apparait dans mon subconscient, pourquoi maintenant alors que mes rêves n'ont toujours été que du noir et du vide comme un trou sans fin dans lequel on sombre sans aucune chance d'en sortir. Pour la première fois dans mes rêves je touche le sol, j'avance, je cours, je marche et je saute. Je peux crier sans que personne ne m'entende ou me prenne pour une folle et il n'y a pas de démon dans ce rêve... je crois. Malheureusement, au moment où j'allais demander quelque chose à la forme humanoïde ( oui j'attendais une réponse dans mon rêve ), quelqu'un me tire de ma petite bulle.

J'ouvre les yeux en sentant une petite masse sur mon front et mes iris tombent dans deux grosses perles bleutées. Réaction numéro un, je sursaute, une main sur la bouche pour ne pas crier. Réaction numéro deux, je détaille la personne devant moi.

  " — Ah, t'es réveillée. "

  " — Euh oui comme vous pouvez le voir. Merci de la frayeur... "

Il me lance un regard incrédule, les sourcils un peu froncés, formant deux petites rides entre ses arcades sourcilières. Le noiraud, après m'avoir fait me sentir toute petite en passant d'un air d'incompréhension, de mépris et d'un je ne sais quoi très irritant, désigne la porte du bout du doigt qui se trouvait sur mon front quelques minutes plus tôt

  " — On est bientôt arrivé, un monsieur est passé pour nous dire de nous préparer à sortir. "

Ah donc il n'oublie pas tout à la seconde, il y a un laps de temps avant. Ou alors il oublie ce qu'il juge inutile ? Oh et puis zut, je n'en ai rien à faire de toute façon !

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