Chapitre 2
J'ouvrais les yeux péniblement, réveillée par l'alarme de mon réveil. Ce dernier affichait 8h. Je refermais les yeux, enfouissant la tête sous mon oreiller. Cela faisait un mois que SpringLove avait eu lieu et pourtant, les images de cette soirée inoubliable se rejouaient sans cesse dans ma mémoire tel un vieux film. Je me rendormais avec le sourire d'Harry en tête.
Je me réveillais, une seconde fois, enfin prête à me lever. Je jetais un rapide coup d'œil à ma pendule. J'avais dormi une heure.
Je me dirigeais vers ma penderie et sélectionnais mes vêtements du jour avant de pénétrer dans la salle de bain.
Ma sœur se tenait devant le miroir, s'appliquant méticuleusement du mascara sur ses longs cils noirs. Elle m'aperçue dans le reflet de la glace et me salua chaleureusement. Qu'avait-elle ? Je veux dire depuis quand avais-je le droit à un accueil si chaleureux de sa part ? Elle m'indiqua qu'elle n'avait pas fini d'occuper la salle de bain. J'en sortis donc, attendant mon tour. Sachant qu'elle ne finirait pas de si tôt, je passais dans ma chambre afin d'y reposer mes effets personnels sur mon lit. Je me dirigeais ensuite vers l'escalier pour me retrouver dans la salle à manger.
Ma mère était déjà levée et s'affairait dans la cuisine. Elle n'avait jamais été une bonne cuisinière mais faisait de son mieux pour en devenir une. Je souris en apercevant des cadavres de pancakes, si l'on pouvait les nommer ainsi, dans la poubelle. Je lui proposais mon aide, qu'elle accepta volontiers.
- Ci-git les cendres des soldats pancakes mort à la guerre de maman fait des pancakes. - la taquinais-je en prenant un ton solennel
Elle fit sembla de me fusiller du regard.
Je me mis à observer sa pâte à pancakes, essayant de comprendre pourquoi elle n'avait pas l'apparence et la texture d'une pâte à pancakes.
- Maman, t'as mis quoi dans ta pâte ?
-Pourquoi, ce n'est pas ça ?
- Si, si.... enfin non... je veux dire t'as mis quoi dedans ?
- Euh... 50g de sucre en poudre.... du lait... 4 œufs... 250g de beurre fondu.
- Alors, déjà t'as mis de trop grosse quantité... pour tout! Et la farine elle est où ?
- Je me disais bien que j'avais oublié quelque chose. - me répondis ma mère, soucieuse
Je me saisis du récipient et passais son contenu sous l'eau, devant le regard de ma mère. Je rinçais le récipient et sortais les ingrédients un à un. Je pris de quoi noter et inscrivais la recette exacte, je tendis ensuite la feuille à ma mère et sortis de la cuisine.
Je remontais en hâte à l'étage pour aller prendre ma douche. Je récupérais mes affaires dans ma chambre et me dirigeais pour la seconde fois dans la salle de bain. Ma sœur n'y était plus. J'y entrais donc et verrouillais la porte derrière moi.
L'eau chaude coulait doucement sur ma peau. Je me surpris à repenser à Harry, à la façon dont ses yeux s'étaient posés sur moi, à son sourire chaleureux, à la chaleur de ses mains protectrices... Je restais ainsi, laissant l'eau chaude raviver mes souvenirs. Finalement, je quittais la douche à contre-coeur. J'attrapais ma serviette que j'avais déposée à côté des lavabos, à mon arrivée. Je me frictionnais le corps et enfilais ensuite mes habits. Quand j'eus terminé ma toilette et mon maquillage, je déverrouillais la porte et sortais.
Je n'avais qu'un mot en tête, où plus tôt qu'un nom : Harry.
Non, je n'étais pas amoureuse, ce n'était pas un coup de foudre. J'avais juste apprécié sa compagnie. Non je ne voulais pas le revoir. Je voulais simplement trouver un moyen de le contacter pour le remercier pour la soirée d'il y a un mois.
- Arrête de penser si fort, ça me donne mal à la tête - m'apostropha ma grande sœur
Je sursautais.
- Tu penses à lui n'est cesse pas ? - continua-t-elle
- Liv'... - soupirais-je
- Tu ne m'as toujours pas dit son nom !
- Je ne vois pas de qui tu parles.
- Laisse-moi te rafraichir la mémoire. - me dit-elle en sortant son smartphone de sa poche
Elle me brandit son téléphone sous le nez. A l'écran s'affichait les messages que nous avions échangés lors de la soirée SpringLove.
Je soupirais. Elle me sourit d'un air de triomphe.
- On a des choses à se dire ...
Sur ce, elle me prit par la main et me guida jusqu'à sa chambre. Nous nous assîmes sur son lit et elle me regarda, attendant que je parle.
- Je n'ai rien à te dire.
- Allez.... s'il te plaît... et en plus c'est grâce à moi que tu l'as rencontré !
- Olivia, Emily Grace Abigail, foutez-moi la paix.
- Mais vas-y raconte ...
- Ok-soupirais-je.
Je fermais les yeux et renversais la tête en arrière comme pour mieux me souvenir.
- Il... il s'appelle Harold mais il préfère qu'on l'appelle Harry. Je ne pense pas que ma description sera à la hauteur de son physique mais bon, imagine... Un ange aux cheveux bruns et bouclés, rien qu'un de ses sourires pourrait te sortir d'une dépression, et ses yeux.... Des yeux verts émeraude.... Je ne sais pas vraiment ce qu'il c'est passé entre nous la dernière fois. Quand il m'a ramenée, il y a un mois, je pense que j'aurais pu rester une éternité avec lui, enfermée dans sa voiture. J'ai ressenti envers lui quelque chose de... de bizarre.
Ma sœur restait là, appuyée à mes côtés, me regardant, amusée. Qu'avais-je dit de marrant ?
- Je n'ai pas tout compris mais je jurerais que tu es amoureuse, c'est qu'on appelle communément un "coup de foudre"- m'annonça Olivia
- Quoi ? Je ne suis pas amoureuse ! Comment peux-tu dire ça ? Je ne le connais presque pas, c'est juste une rencontre. Et puis- continuais-je- je ne le reverrais jamais... je n'ai rien pour pouvoir le contacter.
- Pauvre chou qui ne connait pas la technologie ! Les réseaux sociaux ça existe. Et même si ça n'existait pas, il sait toujours où on habite. - achevât-elle malicieusement.
Non je n'étais pas amoureuse. Je ne serais jamais amoureuse. L'amour n'existe pas et il n'existera jamais. Ma sœur lisait trop de roman à l'eau de rose, c'était une romantique. Comment pourrais-je aimer subitement un homme que je ne connaissais que physiquement ? Certes il avait manifesté des qualités envers moi que chaque fille recherche chez un homme, mais qui me disait qu'il était toujours comme ça ? Qui me disait qu'il ne valait pas mieux que Blondie?
D'un autre côté, je voulais savoir s'il pensait à moi, en ce moment. Est-ce qu'il cherchait à me revoir. Trop de questions sans réponses...
J'avais trop peur de souffrir. Harry était le genre de gars populaire. Il n'était qu'un stéréotype du prince charmant. J'avais peur de souffrir également car sa propre mère, la personne qui le connaissait le mieux, le qualifiait de "coureur de jupons". De toute façon, j'avais encore du temps pour réfléchir à tout cela vu que les chances que je le revoit étaient minimes.
Je me relevais du lit de ma sœur, lui adressant un sourire.
- Ça te dit des pancakes brulés made in maman ?
Elle me rendit mon sourire et nous descendîmes toutes deux à la cuisine pour déguster des cendres. A mon grand étonnement, seul quatre pancakes s'étaient retrouvés à la poubelle.
- T'as suivi ma recette ? -demandais-je à ma mère
- Oui, d'ailleurs c'est prêt ! J'ai plus de pâte. - me répondit-elle sur un ton triomphant
Nous nous assîmes toutes les trois autour de la table. Mon père se chargait de sortir la garniture.
Durant le repas, mes pensées retournèrent vers Harry. Qui était-il vraiment ? Quels étaient mes sentiments envers lui ? Allais-je le revoir ?
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