Je tourne en rond dans le salon alors que ma femme s'est enfermée dans la chambre. Je me fiche de ça, je pense à mon ami. Je ne l'ai pas vu, simplement entendu sa voix et puis il semblait assez choqué, je me demande bien ce que j'ai pu faire dans le passé pour avoir une telle entrevue avec lui.

Je veux le voir, savoir que il y a quelqu'un de très proche qui ne veut plus me voir et je n'ai même pas de visage dessus m'obsède. Je veux juste voir son visage, mettre une image à ce
" oh mon Dieu " prononcé par une voix aiguë. Belle voix tout de même, il faut se l'avouer. Très aiguë mais ces trois petits mots ont comme caressé mes oreilles, je veux les entendre une fois encore.

Non, je veux l'entendre parler, réellement.

Et je veux aussi savoir ce qu'il se passe derrière cette porte, ça envahit mon esprit, ça m'obsède. Je décide de prendre mon courage à deux mains et je monte demander les clés à Doyeon.

Je souffle devant la porte de la chambre puis rentre. Je la vois au téléphone, elle raccroche immédiatement.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- J'aurai besoin des clés de la porte.

- Quelle porte ?

- Celle juste à côté de la chambre.

Elle lève un sourcil, me scrute avant de soupirer et de pianoter sur son téléphone.

- Hors de question.

J'écarquille les yeux et reste bouche bée.

- Comment ca ? C'est chez moi aussi !

- J'ai dit non !

Elle hurle encore, elle ne sait définitivement pas gérer sa colère. Je renifle et sors en claquant la porte, elle est insupportable, je ne l'aime pas du tout, rien. Je me poste devant la porte et mets un coup de pied. Elle tremble mais rien, aucune trace. Un deuxième, elle ne bouge toujours pas.

- Je n'ai pas les clés.

Je tourne la tête et vois ma femme, le regard noir braqué sur moi, sur l'embrasure de la porte. Je me calme et me mets face à elle.

- Comment ça ? Où sont-elles bon sang ?

Elle marche et se tient droite devant moi.

- Tu ne m'as jamais autorisé à y rentrer et tu as caché les clés je ne sais où.

Je mets rageusement une main dans mes cheveux tandis que je la contourne pour aller boire de l'eau dans la cuisine. Son air hautain et glaciale m'exaspèrent. Je renifle une nouvelle fois puis saisis un manteau, enfile mes chaussures et prends une paire de clés de maison.

Doyeon me rejoint et me tient par l'avant bras.

- Où vas-tu ? Je t'interdis d'aller voir tes amis !

Je me dégage de son emprise et cette fois ci, c'est moi qui la fusille du regard.

- Tu m'interdis une fois encore quelque chose et je quitte cette baraque.

- Je t'interdis si je veux ! Je suis ta femme merde !

- Ok, je pars.

Son visage apeuré mais muet me laisse comprendre qu'elle ne m'en empêchera pas. Je lâche un faible " merci " et sors, n'oubliant pas de claquer bien fort la porte. Une fois chose faite, je l'entends pleurer, je me mords la lèvre inférieure. Je culpabilise un peu, elle aussi doit être aussi perdue que moi.

Je secoue la tête, et décide de prendre mes marques dans le coin histoire d'en savoir un peu plus sur mon quartier. Non, je ne veux pas rentrer ce soir. Deuxième jour et déjà c'est fini entre nous.

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j'ai publié une suite de « strange »
ça s'appelle « awkward » ptdrr