Les plaies ouvertes entaillent ma raison、tandis qu'un voile noir recouvre peu à peu mon coeur endolori. Tout semble devenir factice autour de moi、et mon corps est comme anesthésié à la douleur. Les émotions ont quitté mon esprit et ont préféré mettre les voiles、ne laissant plus qu'un vide terrifiant derrière elles. Un vide qui se creuse pour devenir un gouffre、un néant.

Vais-je devenir une tragédie ?

C'est une question que je me pose fréquemment. Alors que mon regard se pose sur ces jolies lignes aux éclats d'argent、mes réflexions se perdent dans les lueurs éblouissantes qui se rapprochent dangereusement de ma personne.

Tout paraissait rapide et figé en même temps.

Le gouffre s'empare de moi. Les cicatrices des guerres que j'ai menées s'ouvrent et ne guérissent pas. Ce combat que je mène n'a jamais signé l'Armistice.

Alors、je m'inflige une douleur encore plus terrible que les précédentes. Et je réalise que je suis la personne la plus confuse.

Dans les méandres de mes pensées、je décide d'embrasser les ténèbres. Je n'aurais plus à me battre、à souffrir、à faire comme si tout allait bien.

Car personne ne me comprend. Personne ne ressens ce gouffre qui me dévore lentement、aspirant le peu de souffle vital qu'il me reste encore.

Ce soir、ce sera la fin.

Tu comprendras.

Le sol se teintera d'un manteau rouge vif、l'atmosphère deviendra électrique、et le silence sera la seule acoustique qui chantera ce jour funeste.

Adieu.