Pris sur le fait 🔞
À peine sorti de la guilde, je me suis changé en foudre pour réapparaître devant son immeuble. Je rentre après avoir vérifié que personne ne m'a vu et monte à l'étage. Je tremblerai presque d'impatience et d'anticipation alors que j'esquisse un sourire carnassier. Je frappe à la porte de ma belle blonde et m'engouffre à l'intérieur dès qu'elle m'ouvre. Elle n'a pas le temps d'effectuer le moindre geste que, déjà, je me jette sur elle pour l'embrasser à en perdre haleine, mes mains encadrant son visage. Je m'avance dans son appartement, la faisant reculer, et claque brutalement la porte avec mon pied pour la refermer.
- Tu te rends compte de l'état dans lequel tu m'as mis aujourd'hui ?! je grogne en m'écartant pour la laisser respirer. Surtout après m'avoir laissé en plan dans la remise !
- Hum... De quoi est-ce que tu parles ? me demande-t-elle avec un air angélique alors qu'un sourire mutin prend naissance sur ses lèvres gonflées et tentatrices, ses doigts fins et délicats remontant le long de ma nuque, provocant d'agréables frissons le long de ma colonne vertébrale lorsqu'elle griffe mon cuir chevelu.
- Fais l'innocente... je gronde d'une voix lourde de désir en plongeant mon regard dans ses prunelles chocolatées.
- Mais, je suis innocente ! rigole t'elle en se défaisant de mon étreinte pour se rendre dans sa cuisine.
Je me rends compte à ce moment-là qu'elle s'est déjà changée. Elle ne porte plus son corset qui rendait sa poitrine encore plus aguicheuse, ni son short qui faisait ressortir la rondeur de ses fesses à la perfection. Elle les a remplacé par une nuisette en dentelle noire qui moule son corps fait de courbes appétissantes. Des bas noirs couvrent ses jambes et je devine aisément qu'elle me réserve une autre surprise. J'observe son allure féline, le léger balancier de son bassin, imaginant la façon dont elle pourrait se déhancher sur moi. Devant moi se dresse une déesse qui détient un contrôle total sur mon cœur et mes appétits sexuels.
- À d'autres ! je m'exclame en la suivant, la déshabillant du regard. J'ai très bien compris ton petit manège ! Tu as été assez claire je pense. D'ailleurs, j'ai en tête une très agréable punition pour m'avoir transformé en érection ambulante, je souffle à son oreille, saisissant une mèche de ses cheveux pour la porter à mes narines avant d'inspirer profondément. Tu veux un mâle dominant capable de te faire autant de mal que de bien ? Tu l'auras. Tu vas me supplier d'arrêter tout autant que tu vas me supplier de continuer... Je vais t'épuiser cette nuit. Tu sortiras de ton lit en rampant quand j'en aurais fini avec toi... j'ajoute de la même manière. Enfin... si tu y arrives, je ronronne.
- Ah oui ? Tu parles beaucoup mais, pour ce qui est d'agir... commence t'elle avant que je ne la coince contre son plan de travail, ses poignets en avant, prisonniers de mes mains, et son joli cul ferme frottant contre le renflement de mon pantalon.
- Ne me cherche pas plus ma belle... je grogne en embrassant son cou avant de tracer un chemin avec ma langue jusqu'à son oreille, la faisant frémir. Tu sais... J'aime la saveur de ta peau tout autant que le goût de ton miel intime sur ma langue. Et si tu restais comme ça encore un peu ? je suggère en frottant mon nez contre son oreille. Le temps que j'aille m'enivrer de ton nectar... j'ajoute en passant mes mains sous sa nuisette pour rencontrer la peau nue de ses cuisses... ou presque.
Curieux, je me recule et remonte le tissu sur ses hanches. Je reste un instant émerveillé face à sa lingerie.
- Tu sais comment me charmer... je ronronne sur un ton appréciateur.
Un porte-jarretelles rouge à dentelle noire et... rien d'autre. Rien qui ne cache son sexe déjà humide. Elle sait que j'aime ce genre de surprise et elle l'a fais exprès cette diablesse...
Je l'entends retenir son souffle quand je lui écarte un peu plus les jambes avec mon pied. Je me mets à genoux derrière elle, lui intimant de rester debout quoi qu'il arrive. Je dépose un baiser sur sa fesse droite et la mordille pour la taquiner. Le petit bruit qu'elle produit en réponse m'excite un peu plus encore. Sa respiration s'accélère alors que je me rapproche de son jardin secret, mon souffle chaud s'écrasant sur son épiderme. Je découvre une nouvelle fois ses lèvres intimes avec ma langue, les écartant pour libérer le passage jusqu'à la petite boule de nerfs que je convoite. J'agace cette dernière du bout de ma langue. Ma belle blonde se met à trembler alors que son corps est victime des premières vagues de plaisir. Je l'entends soupirer d'aise tandis que je la lèche tendrement et avec application. Je caresse l'arrière de ses cuisses et malaxe ses fesses tout en la dégustant. Elle mouille de plus en plus alors que je fais glisser ma langue en elle. Elle halète et gémit mon prénom. Je sens son précieux liquide couler doucement sur mon menton jusque dans mon cou. Je veux la rendre folle, qu'elle soit trempée à cause de moi et pour moi. Qu'elle soit dans le même état d'excitation que moi aujourd'hui. Qu'elle ai autant soif de moi que moi d'elle. Qu'elle soit affamée de sexe autant que je le suis. Je délaisse son antre et attaque sauvagement son clitoris, là où j'avais été doux juste avant. Elle sursaute de surprise mais je la maintiens fermement pour qu'elle ne puisse plus bouger. Je la fais simplement se cambrer un peu plus pour avoir un meilleur accès et m'empresse d'en profiter.
Ses jambes peinent à la maintenir debout. Elle bouge son bassin pour ressentir encore plus de plaisir. Elle me demande grâce plusieurs fois mais il est hors de question que je lui accorde. Cette nuit, je veux l'entendre hurler mon prénom à chaque fois que je la ferais jouir. Je continue de jouer avec son clitoris tout en ramenant mes mains vers son intimité. Elle est tellement trempée... Je glisse plusieurs doigts en elle, lui arrachant un doux gémissement qui trahit son état d'abandon. Je les bouge avec délicatesse, les faisant entrer et sortir à un rythme extrêmement lent. Le bas de mon visage est recouvert de sa cyprine, tout comme l'intérieur de ses cuisses. J'enfouis mes doigts aussi loin que je peux en elle et aspire son clitoris vigoureusement. Je sens ses parois de contracter brusquement alors qu'un orgasme dévastateur s'empare d'elle, la faisant crier. Je la lèche sur toute la longueur pour récolter sa jouissance. Un pur délice... Je retire mes doigts et me redresse sans prendre la peine de remettre sa nuisette en place. La vue sur son cul tendu vers moi ne me laisse pas indifférent, ni même de voir son excitation recouvrir son intimité.
- Tu es si délicieuse... je ronronne dans son dos.
* * *
Mes jambes tremblent. Je vais finir par m'effondrer après l'orgasme qu'il vient de me provoquer. Heureusement, il se redresse juste après. Il m'enlace, collant son torse à mon échine et commence à embrasser mon cou. Je me presse contre lui, avide de sentir ses mains partout sur moi.
- J'aime sentir ta chaleur humide de toutes les façons possibles et t'entendre gémir d'extase mon prénom. Cependant, tu mérites une punition pour ce que tu as fais aujourd'hui... Tu vas apprendre qu'on ne joue pas impunément avec un dragon, murmure t'il à mon oreille en frottant son érection contre mes fesses.
Dorénavant, seuls ses vêtements font barrière entre sa virilité et moi. Pourtant je sens à quel point il est prêt.
- Luxus...
J'ai tellement envie de le sentir en moi... C'est un besoin viscéral. Au départ, je souhaitais seulement l'amener à faire ce que je voulais. Qu'il s'épuise au point d'oublier de se lever. Je voulais seulement avoir l'homme que j'aime à mes côtés lorsque je me réveillerais... Mais mon petit jeu s'est finalement révélé être à double tranchant. Sa voix suave, grave et profonde a le don de me rendre toute chose. Je sens son torse vibrer contre mon dos à cause de son ronronnement. Le son qu'il produit est complètement à l'opposé de son physique massif et de son aura puissante. Il est doux. Quand je l'entends, je sais qu'il s'agit d'une promesse muette. Il a compris que j'adore ça. Cette manière qu'il a de m'exciter...
- Oui Lucy ? Serais-tu impatiente de me sentir profondément en toi par hasard ? me demande-t-il sur un ton provocateur en posant une de ses mains sur ma poitrine tandis que l'autre glisse vers mon intimité.
- S'il te plaît... dis-je, ignorant sa question et me moulant contre lui pour assouvir mon besoin grandissant.
- Et si tu me montrais plutôt à quel point tu me désires ? Tu n'es pas gourmande ce soir ? Personnellement, j'ai très envie que ta jolie bouche vicieuse prenne soin de moi...
- Je... je commence avant qu'il ne me coupe.
- Je croyais que tu préférais les actes à la parole... Figures-toi que moi aussi, déclare t'il en se détachant subitement de moi.
La chaleur de ses mains sur moi est immédiatement remplacée par une sensation de vide. C'est comme si je me languissais de la brûlure que me provoque son touché. Je tourne la tête pour le voir déboutonner sa chemise en même temps qu'il se dirige, à reculons, vers mon fauteuil.
- Tu avais l'air de bien t'amuser avec cette glace tout à l'heure... Laisse-moi te proposer quelque chose de plus... consistant... me dit-il en défaisant sa ceinture puis en ouvrant son jean.
Je le dévore des yeux pendant qu'il libère son sexe et se met à le caresser devant moi, comme s'il me provoquait. Je n'arrive pas à détourner mon regard. Je me mords la lèvre tandis qu'il s'assoit et me fait signe de le rejoindre. Ce que je fais, tombant à genoux devant lui, comme il le voulait plus tôt, après m'être délestée de ma nuisette, restant seulement avec mon porte-jarretelles et mes bas. Il se penche et saisit ma nuque pour m'embrasser. Mes mains remontent sur ses cuisses et l'instant d'après elles prennent le relais de la sienne sur son érection. Un gémissement de bien-être lui échappe. Il est brûlant contre ma paume. Je le caresse en douceur avec un habile mouvement du poignet, raffermissant ma prise et la relâchant alternativement.
- Lucy... me met t'il en garde d'une voix grondante.
- C'est ce que tu veux réellement ? je lui demande sur un ton suggestif en me penchant pour embrasser son torse parfait tout en descendant jusqu'à effleurer son sexe avec mon souffle.
- Oui... m'affirme t'il, tressaillant en sentant mes lèvres sur son gland. Ah...
Je sens déjà le goût légèrement salé de son liquide séminale sur ma langue. Je relève les yeux pour les plonger dans les siens et ce que je vois m'excite encore plus. Luxus a les siens vitreux. Il halète tout en essayant de retenir ses grognements. Pourtant il n'est même pas complètement dans ma bouche. J'ai vraiment dû le pousser à bout aujourd'hui... Je le fais glisser toujours plus entre mes lèvres, luttant pour le prendre entièrement. Je ne suis pas dans la meilleure position pour ça et, lorsque je referme mon écrin sur sa base, je commence à avoir du mal à respirer. Ma gorge se contracte brutalement. Je lutte pour rester un peu plus comme ça en constatant l'effet que ça lui fait. Ses mains ont empoigné mes cheveux brutalement, par réflexe. Je me retire finalement, reprenant une grande bouffée d'air avant de l'engloutir à nouveau.
- Chérie... Putain ! Je ne vais pas tarder à venir, me prévient-il difficilement après plusieurs minutes durant lesquels je me suis amusée à le sucer, le lécher puis à recommencer, le faisant gémir et grogner tout du long.
- As-tu un souhait en particulier, mon amour ? je lui demande avant de me concentrer sur son gland, ma main droite caressant ses bourses et court-circuitant toutes ses réflexions sur l'instant.
- Prends tout, soupire t'il une fois qu'il a rassemblé ses esprits. Prends tout de moi Lucy...
Sa demande me semble désespérée. J'aime savoir que je suis la seule à le voir et à le mettre dans cet état. À être capable d'avoir un contrôle sur lui. Je referme mes lèvres sur son gland et enroule ma langue autour, m'amusant à taquiner son frein sensible. J'aime son goût et j'aime sentir cette tension qui le saisit juste avant sa libération. Ma main gauche se dirige au sud de mon buste. Je profite qu'il ai momentanément fermé les yeux pour commencer à me caresser moi-même. Mon index contourne mon amas de nerfs et, parallèlement, mes propres gémissements sont étouffés par sa fierté qui emplit ma bouche. Sa prise sur mon crâne et mes mèches de cheveux se resserre brusquement. Mon prénom s'échappe de sa gorge, à mi-chemin entre un ronronnement et un grondement.
Soudainement, il me met un léger coup de bassin pour plonger encore plus loin. Il a remarqué tout de suite, à peine ses yeux rouverts, que je me donnais du plaisir tout en m'occupant de son membre douloureux. Je le vois perdre pieds petit à petit alors qu'il lutte pour se contenir le plus longtemps possible. Mon liquide intime coule sur mes doigts qui sont maintenant logés dans mon sexe. Je les fais aller et venir de plus en plus furieusement à l'intérieur. Je suis proche de ma propre délivrance et redouble d'ardeur pour combler mon amant. J'enchaîne les gorges profondes, resserrant mes lèvres sur sa hampe pour faire taire mes complaintes et creusant un peu mes joues pour lui procurer encore plus de sensations.
Dans un râle, il finit par s'épancher sur ma langue et je fais ce qu'il m'a demandé. Je prends tout de lui, ne cessant de le sucer que lorsque je m'empare de la dernière goutte de sa jouissance. À ce moment-là seulement je m'écarte et avale son sperme chaud et amer. Avec ma langue, je récupère la perle de son fluide qui a voulu s'échapper au coin de ma bouche. Il me regarde faire et étouffe un grondement quand je soupire en le savourant, les yeux mi-clos. J'ai tout loisir d'admirer cet homme fort, si vulnérable en cet instant, en reprenant mon souffle devenu erratique.
Cependant, avant que je ne comprenne réellement ce qu'il se passe, nos positions se sont inversées. Je suis assise sur le fauteuil et lui à sa tête entre mes cuisses, sa langue s'activant furieusement sur mes chaires tendres et mouillées après avoir retiré ma main.
- Luxus... Oh ! Oh oui ! je gémis après avoir senti ses dents se refermer, juste ce qu'il faut, sur mon clitoris avant de l'aspirer fortement pour obtenir un parfait équilibre entre douleur et plaisir.
Seul un grondement sourd et animal me fait écho. Mon dragon me butine alors que j'essaye de l'attirer encore plus près. J'ai l'impression de me liquéfier tellement c'est bon... Mon dieu, faites que ça dure...
- Et si je m'arrêtais là ? me demande-t-il sans que je m'y attende, délaissant mon sexe palpitant.
- Non, s'il te plaît ! je proteste.
- Tu en veux encore ? Donne-moi une bonne raison de continuer alors... dit-il en appuyant sur ma boule de nerfs avec son muscle rose. Humm...
- Ah ! Je... Tu... je bafouille, terrassée par un nouveau coup de langue habile.
- Oui mon ange ? Tu veux dire quelque chose ? me nargue t'il en reprenant ses caresses dès que j'ouvre la bouche pour parler.
Sauf que cette fois... cette fois, la bulle de chaleur logée dans mon ventre explose. Je hurle son prénom plus fort à mesure qu'il s'acharne sur moi. Il s'abreuve littéralement de ma jouissance, grondant et ronronnant à chacun de mes sursauts. C'est si intense que je tente désespérément d'échapper à cette déferlante de plaisir. Il me torture d'une manière délicieuse, ses mains agrippant fortement mes cuisses pour me garder à sa portée. Je sens la marque de ses doigts s'imprimer dans ma chaire alors qu'il me fait venir une nouvelle fois.
Une de ses mains me relâche et se déplace pour effleurer mon bourgeon. Je ne saurais même pas dire de laquelle il s'agit tellement je suis perdue dans ce brouillard de plaisir. J'ai fermé les yeux si fort que je vois flou désormais. Il me parle mais je ne comprends pas ce qu'il me dit. Je sens juste sa main se poser sur ma joue et son pouce caresser mes lèvres, y laissant une trace humide. Il le glisse entre ces dernières et mon premier réflexe est de le taquiner. J'attrape son poignet et ne le lâche pas des yeux tandis que je l'emprisonne dans ma bouche. Je le suçote comme s'il s'agissait d'un bonbon et le mordille tout en reconnaissant la saveur de mon goût intime.
- Putain Lucy... grogne t'il en le retirant vivement avant de se lever et de se débarrasser de ses derniers vêtements, se retrouvant ainsi, complètement nu devant moi.
Il redresse mon corps sans énergie et me jette sur mon lit. Je trouve la force de rouler sur le dos juste à temps avant qu'il prenne place sur moi, s'insinuant entre mes jambes. Sa main retient mes poignets au-dessus de ma tête et sa sœur s'amuse à redessiner la courbe d'un de mes seins. La friction entre son sexe et le mien est à la limite du supportable à'en raison de ma sensibilité exacerbée. J'ondule mon bassin pour essayer de le faire entrer en moi mais, alors que je pense y arriver, il me plaque plus durement contre mon matelas, recouvrant mon corps avide de son contact avec le sien et ne me laissant plus aucune liberté de mouvement.
- Tu vas me rendre fou... m'avoue t'il d'une voix profonde. Ton odeur... dit-il en prenant une grande inspiration dans mon cou. Tu sens la vanille et le sexe. Je suis incapable d'y résister !
Il le baise et le mordille tout en se masturbant contre mon intimité. Chaque coup de reins appuie sur mon clitoris et le besoin impérieux de le sentir en moi grandit un peu plus chaque seconde.
- S'il te plaît Luxus... je supplie, haletante sous lui.
- Tu me supplies ? me demande-t-il avec un sourire narquois en se redressant juste assez pour pouvoir me dévisager. J'aime ça... ronronne t'il. Supplies-moi encore jolie fée. Supplies-moi de te prendre. De te faire mienne corps et âme. Supplies-moi de marquer ta peau délicate afin de montrer au monde entier que tu es à moi ! dit-il, charmeur, alors qu'un orage d'une rare violence éclate dehors.
- Oui, s'il te plaît oui !
- Supplies-moi Lucy, gronde t'il sans cesser ses mouvements de bassin contre moi.
- Je t'en prie... Je t'en supplie ! je m'exclame, désespérée de lui appartenir autant que possible.
* * *
Je l'écoute me supplier plusieurs secondes tout en me mettant à aduler sa poitrine généreuse. Ses mamelons sont durs sous ma langue. Je referme mes lèvres dessus et aspire pour lui arracher une douce mélodie. Elle se cambre sans cesser ses suppliques. J'ai du mal à garder le plein contrôle sur mes instincts de dragon qui m'exhortent à me précipiter en elle avec passion. Mais c'est sa punition pour avoir joué avec moi aujourd'hui. Je sens à quel point elle est mouillée. Je glisse aisément entre ses lèvres vaginales qui me procurent des caresses agréables. Je relève les yeux sur son visage pour constater qu'elle a les pommettes rouges, les lèvres entrouvertes pour retrouver son souffle, ainsi que des pupilles emplies de désir et fixées sur moi. Elle a un regard de luxure. Et c'est ce regard qui cause ma perte...
Je la pénètre, lui coupant le souffle en la prenant par surprise. Sa bouche s'est ouverte dans un cri silencieux et je me jette sur ses lèvres appétissantes pour échanger un baiser vorace. Je me perds en elle, m'enfouissant aussi profondément que le permet notre position, sans la blesser.
- Tu es si étroite... je grogne, ayant l'impression qu'elle cherche à me garder prisonnier en elle.
- Ah oui ? me demande-t-elle, le souffle court et un sourire provocateur sur son visage, un brin d'amusement dans sa voix.
- Ça t'amuse petite coquine ? je la questionne, les dents serrés en la gratifiant d'un mouvement de bassin plus intense, la faisant glapir.
Je soupire d'aise en allant et venant entre ses cuisses. La perception de ses parois autour de ma verge est divine. Je me redresse sur les genoux, libérant ses poignets pour maintenir fermement ses hanches. Je lui adresse un sourire suffisant et ralentis la cadence. Si je continuais à cette vitesse je ne tiendrais pas longtemps après la journée qu'elle m'a fais vivre. Elle gémit doucement en serrant les draps dans ses doigts. J'aime qu'elle se laisse porter par ses sensations. Je la contemple, prenant le temps de l'admirer comme elle le mérite. Ses cheveux faits de fils d'or sont étalés autour de son visage. Sa poitrine se soulève au rythme de sa respiration erratique et rebondit au rythme de mes va-et-vient. Son ventre plat, sa peau claire et douce... L'expression de son visage...
- Humm... Luxus... gémit-elle, les yeux mi-clos en rejetant sa tête en arrière et en exposant sa gorge.
- Lucy... je souffle amoureusement en retour.
- Je te veux toi tout entier... me réclame t'elle. S'il te plaît !
- Pas encore, je tranche en passant sa jambe droite sur mon épaule.
Je dépose de petits baisers papillons sur sa cheville et son mollet, sans quitter ses yeux, puis me penche vers elle. Elle me ressent encore mieux comme ça. Je le vois à sa figure déformée par le plaisir, sa manière de lâcher les draps pour planter ses ongles dans mes avant-bras. Elle tente de venir à ma rencontre à chaque poussée mais je ne lui en laisse pas l'occasion.
Je passe ma main gauche derrière sa nuque, la redressant juste assez pour pouvoir l'embrasser à pleine bouche, ce dont je ne me prive pas. Je suis accro à ses baisers fruités. J'avale ses gémissements et elle les miens. Ses mains ont quitté mes bras pour caresser mon dos. Ses doigts fins remontent délicatement le long de ma colonne vertébrale, me faisant frissonner, jusqu'à mes épaules qu'elle enlace. Sa poitrine se frotte lascivement à mon torse. Nous sommes aussi étroitement que possible imbriqués l'un dans l'autre. J'aimerais rester ainsi toute ma vie. Dans ses bras et elle dans les miens.
- Je t'aime Lucy, je lui confie entre deux baisers, essayant d'insuffler tous les sentiments que je ressens pour elle, autant dans mes mots que dans mes gestes.
- Je t'aime aussi Luxus, affirme t'elle dans un souffle quand je dévore son cou, le mordillant et le suçotant sans penser aux conséquences que les traces de notre passion pourraient engendrer.
Je ronronne plus fort en entendant ses mots, en sentant ses mains caresser ma peau, mais, rapidement, elle réveille à nouveau les instincts que j'avais réussis à refouler dans un coin de mon esprit. Ses doigts qui fourragent dans mes cheveux et ses ongles qui me griffent le cuir chevelu et la nuque me provoquent un picotement. Rien de douloureux, mais capable de m'électriser juste ce qu'il faut pour que le dragon en moi me rappelle sa présence.
- Tu nous voulais, mon dragon et moi, Princesse ? Tu nous as ! je gronde.
Je la libère subitement et m'extirpe de son antre accueillante, chaleureuse et humide pour la retourner sur le ventre et la redresser sur ses genoux afin de la mettre à quatre pattes sur son lit.
- Luxus ?! s'exclame t'elle, surprise par ce brusque changement.
Je la repénètre immédiatement, la faisant se cambrer, et lui arrachant un cri de pure extase. J'enchaine les coups de butoir. J'ai une meilleure amplitude et je peux aller encore plus profondément. Je suis obligé de la tenir par les hanches pour ne pas la faire basculer vers l'avant. Les sons émis par sa gorge sont puissants. Elle gémit et hurle, se laissant emporter par les sensations que la friction de nos deux corps provoquent.
* * *
Une seconde auparavant j'étais allongée, presque écrasée sous le poids de mon homme que je câlinais, et maintenant je suis à genoux, les bras tendus sous moi pour ne pas trébucher. Chaque rencontre entre nos deux corps produit une sorte de claquement, prouvant la férocité dont il fait preuve. C'est moi qui ai provoqué son dragon et c'est tout simplement orgasmique. C'est la première fois qu'il est aussi agressif, aussi sauvage... Et pourtant, il garde une certaine douceur et une totale considération pour moi. Je le sens au travers de sa prise sur mes hanches. Elle est ferme sans pour autant me faire mal.
Je tourne la tête pour pouvoir le regarder du coin de l'œil. La première chose que je remarque, ce sont ses pupilles verticales qui me dévorent mentalement en contemplant ma cambrure et mes fesses. La seconde, ce sont ses crocs. Et enfin, la dernière, ce sont ses écailles, de la même couleur que ses cheveux, qui apparaissent sur sa mâchoire, son cou, une partie de son torse et de ses bras. Il avait raison quand il a dis que j'avais son dragon. Il se tient derrière moi. Mon Homme-Dragon. Mon Chasseur. Et il me fait passionnément l'amour.
- Lu... Luxus ! je gémis d'une voix rauque alors que ses mains se mettent à explorer mon corps.
Celle de gauche s'insinue entre mes jambes et se met à me caresser. Tandis que celle de droite remonte le long de mon dos puis dévie sur mes côtes avant d'empoigner mon sein et d'en titiller le mamelon. J'ai chaud. J'halète. Il me conduit au bord d'un nouvel orgasme.
- Tu voulais que je te fasse autant de mal que de bien ? Je vais te faire mal mon ange, et tu vas adorer ça, me promet t'il dans un grondement sans pour autant ralentir.
Juste après m'avoir fait cette promesse, il me martèle plus fort, jusqu'à attendre mon col. Mes bras cèdent et mon buste rencontre le matelas mais il ne s'arrête pas. Il me remplit totalement, s'enfonçant jusqu'à la garde. Chaque coup me provoque une douleur qui est vite éclipsée par le plaisir. Je ne peux pas retenir mes cris. D'ailleurs, j'ai l'impression que ces derniers l'encouragent. J'entends à sa respiration, à ses gémissements et à ses grognements, qu'il essaye de se contrôler. Il est comme moi. Au bord du précipice.
Dans un élan il me redresse, m'emprisonnant dans son étreinte, mon échine contre son torse. Nos deux corps sont en sueur. Ses pénétrations ne sont plus aussi profondes mais de cette manière il percute mon point G à chaque coup.
- Oh mon Dieu ! je laisse échapper.
- Ce n'est pas Dieu qui te donne du plaisir, grogne t'il à mon oreille en me donnant un coup de reins plus fort. C'est moi !
- Oh oui, Luxus ! Ne t'arrêtes pas. Ah ! Je t'en supplies, ne t'arrêtes pas ! je cris désespérée et à bout de souffle alors que je sens mes parois commencé à se resserrer sur son membre.
- Ce n'est pas mon intention... me répond-il en déplaçant sa main de ma poitrine à mon menton pour faire pivoter mon visage de manière à pouvoir m'embrasser.
Instinctivement, je m'accroche à son bras musclé, y plantant même mes ongles sans en avoir conscience. Je suis si proche... Ma main libre saisit sa nuque. C'est le seul moyen pour que je puisse garder l'équilibre dans cette position. Ses crocs ainsi que ses lèvres meurtrissent les miennes et sa langue s'approprie ma bouche avec fureur. Tout aussi précipitamment, il s'en détourne pour fondre sur mon cou et ma clavicule. Je griffe son cuir chevelu en le sentant me mordre durant sa dernière poussée qui entraîne notre jouissance à tous les deux.
Il éloigne ses crocs de ma chaire et dépose une multitude de baisers papillons sur ma peau tout en se retirant. S'il ne me tenait pas je m'effondrerais comme une simple poupée de chiffon. Mon corps ne me répond plus. Je suis épuisée, essoufflée. Il m'a emmenée aussi loin que mon enveloppe charnelle pouvait le supporter. Une douleur sourde s'est même logée entre mes cuisses et dans mon bas-ventre mais je n'en ai cure. Je suis tout simplement là où je dois être. Dans ses bras.
Avec une douceur infinie, il me fait pivoter dans son étreinte et s'empare de mes lèvres tout en m'allongeant sur mon lit. Ce baiser est léger et profond à la fois. Quelques secondes d'un amour mutuel et sincère pendant lesquels rien d'autre n'existe autour de nous. Il s'écarte légèrement, me permettant de respirer à nouveau, et mes yeux se perdent dans les siens avant qu'il ne se penche pour glisser quelques mots à mon oreille.
- La nuit ne fait que commencer, ma jolie fée...
* * *
- Je suis vraiment désolé Wendy... déclare Gray en descendant du train. Pour une fois que c'est pas la tête d'allumette qui foire la mission c'est moi...
- Ce n'est pas grave Gray, ne t'en fais pas. J'en ferais une rapide avec Carla dans la journée, tente t'elle de le rassurer avec un sourire.
- Combien de fois dois-je te dire d'arrêter de te dévêtir en public ?! lui hurle Erza en traînant Natsu derrière elle. Et toi ?! Quand est-ce que tu vas enfin supporter ton mal des transports hein ?! s'énerve t'elle.
- Me parle pas de ça, pitié... maugrée t'il en étant pris d'un nouveau haut-le-cœur. J'vais vomir...
- Désolée Erza, si je lui lance Troia trop souvent le sort deviendra inefficace, lui explique-t-elle en sortant de la gare.
- Je laisse tomber pour cette fois alors, finit t'elle par abdiquer. Bon, allons chez Lucy.
- C'est pas un peu trop tôt ? Le soleil se lève à peine, lui fait remarquer la jeune Chasseuse de dragons Célestes.
- Il n'y a personne à la guilde à cette heure-ci. Lucy nous offrira l'hospitalité en attendant.
- Euh... Je suis pas sûr qu'elle soit d'accord, surtout qu'elle doit... toujours... dormir ?... réplique Gray, de moins en moins confiant en voyant le regard menaçant d'Erza dirigé contre lui. Elle... elle sera... ravie ? se rectifie t'il sans y croire vraiment.
Le petit groupe se met rapidement en marche vers l'appartement de leur amie. Natsu s'est rapidement remit de sa nausée et est maintenant en train de se battre avec Gray dans le dos d'Erza qui discute avec Wendy. Arrivés devant l'immeuble, la rouquine sépare les deux mages tapageurs, les menaçant de les servir en pâtée pour chat à Happy s'ils ne sont pas capables de se tenir tranquilles, et tous montent à l'étage dans un calme absolu.
- Attendez... leur murmure Natsu, empêchant Erza d'ouvrir la porte avec le double des clés que Lucy lui avait remis. Vous entendez ?
Chacun tend l'oreille, attentif au moindre bruit. Wendy et lui n'ont aucun problème d'ouïe mais Gray et la reine des fées sont obligés de coller leur oreille à la cloison. Les quatre se figent un instant en descellant des bruits suspects qu'ils ont du mal à identifier.
- C'est quoi ce bordel ? se demande Gray à mi-voix. On dirait qu'elle n'est pas seule... Vous sentez quelque chose Natsu, Wendy ?
- Je n'arrive pas encore à bien discerner les odeurs que je ne connais pas. Désolée... s'excuse la jeune prêtresse céleste, penaude.
- Ça sent Lucy. J'en suis sûr. Après... c'est confus. J'ai l'impression de reconnaître un second parfum mais il y en a un autre qui prend le dessus. Et franchement, il est bizarre. Beurk... grimace la salamandre en se pinçant le nez.
- Tenez-vous prêts. Si Lucy a des ennuis, il est de notre devoir en tant qu'amis de lui venir en aide ! leur intime discrètement Erza en partant dans un délire théâtral, comme à son habitude.
Chacun d'eux hoche tout de même la tête. Natsu enflamme ses poings et Gray se met en position d'attaque, Wendy se préparant à intervenir en cas de blessure. La suite n'est qu'un immense vacarme durant lequel la porte a été brisée, laissant le champ libre aux quatre mages. Dans un même temps, un grand cri de surprise a retenti à leur irruption, de même qu'un juron prononcé par une voix grave et menaçante.
* * *
Notre nuit a été agitée. Notre sommeil, entrecoupé de moments charnels. Durant plusieurs heures nous avons laissé nos sentiments et nos corps s'exprimer. L'aube pointe maintenant le bout de son nez, les premiers rayons du soleil s'infiltrent par la mince ouverture entre ses rideaux. Les reflets sur sa peau de pêche rendent ses mouvements encore plus hypnotiques. La douceur a remplacé la sauvagerie dont je faisais preuve plus tôt. Ses longues mèches blondes effleurent sa poitrine où une goutte de sueur vient de se perdre. C'est elle qui mène notre danse et qui m'impose son propre rythme. Nos mains sont étroitement enlacées, ses pupilles ancrées dans les miennes. Elle me chevauche langoureusement. Nos bassins ne font qu'un, se séparant brièvement pour mieux se retrouver.
- Humm... gémit-elle doucement en faisant rouler ses hanches, fermant ses yeux brièvement et se mordant la lèvre.
- Lucy... Tu es si belle... je la complimente avant de redresser mon buste pour lui quémander un baiser, qu'elle m'offre sans hésiter afin d'étouffer nos gémissements. Je t'aime tellement...
- Lux'... Je... commence t'elle avant d'être interrompue par le bruit de sa porte volant en éclats.
Elle relève la tête en poussant un cri de surprise, cherchant à couvrir nos nudités alors que je la fais basculer à côté de moi pour la protéger d'une éventuelle attaque. J'étais tellement absorbé dans ma contemplation et par le plaisir que je ressentais que je n'ai pas fais attention à mon environnement. Je me suis fais avoir comme un vulgaire débutant !
- Putain de merde... je m'énerve en reconnaissant les intrus, mon humeur n'allant pas en s'arrangeant.
- Lu... Lu... Luxus ? s'exclame Erza, son visage faisant honneur à son nom au même titre que sa chevelure. Que... que... qu'est-ce... toi... ici ?
La pauvre s'est presque figée en me voyant mais maintenant elle tremble tellement qu'on pourrait penser qu'elle est prise de convulsions. Son arme est levée, prête à frapper. Elle bégaye des choses incompréhensibles tout en nous pointant du doigt. Si elle continue, elle va nous faire une syncope.
- Et si tu posais ton épée déjà ? je hurle, furieux qu'ils nous aient interrompus. Et puis je vous retourne la question ! Qu'est-ce que vous foutez là bordel ? Non, en fait ne répondez même pas ! Barrez-vous !
- Luce ! Y'a Luxus dans ton lit et tu t'énerves pas ? Pourquoi quand c'est moi qui suis dedans le matin tu me vires à coups de pieds ? lui reproche Natsu comme si de rien n'était, légèrement perdu et boudeur.
Seigneur... Comment peut-il être aussi con ? Cette tête brûlée n'a vraiment rien dans le crâne !
- B... bah... c'est... c'est juste que... enfin... bafouille t'elle, incapable d'exprimer des pensées cohérentes, en passant juste sa tête au-dessus de son cadre de lit pour que ses yeux dépassent.
La pauvre est complètement chamboulée par cette entrée fracassante et inopportune. Derrière la prude et le débile profond se trouvent un glaçon qui nous regarde avec un drôle de sourire, comme s'il cherchait une réplique appropriée à la situation, et une pauvre enfant qui se cachent les yeux en répétant qu'elle n'a rien vu.
- C'est la dernière fois que je vous le demande. Dégagez ! je gueule en laissant mes éclairs serpenter sur mon corps tout en faisant bien attention à ne pas toucher Lucy.
* * *
Je suis mortifiée. Pourquoi a-t-il fallu qu'ils débarquent comme ça ? Surtout à ce moment-là ? Luxus était furieux. Enfin... Furieux ? Le mot est faible. Il n'y a que Wendy qui a obéi à son injonction de partir, s'enfuyant en hurlant des excuses. Mes trois autres équipiers en revanche... Le cerveau d'Erza surchauffait tellement que même un enfant aurait été capable de la mettre K.O., Natsu voulait que je leur fasse le petit-déjeuner et Gray... Cet imbécile ! Qu'est-ce qui lui a pris d'asticoter un Chasseur de dragons ? Surtout quand celui-ci vient de se faire surprendre dans une situation intime ! Ralala... La cata...
Je me retrouve maintenant avec un homme-dragon grognon qui veut faire frire mes coéquipiers, actuellement évanouis dans mon salon suite à une trop forte impulsion électrique, jusqu'à ce qu'il n'en reste rien. En plus, ma propriétaire a été réveillée par le bruit et m'a hurlé dessus pour la porte cassée et m'a demandé un remboursement immédiat pour qu'elle soit réparée dans la journée... Pourquoi ce genre de choses n'arrive qu'à moi ? Et dire qu'il va falloir les traîner jusqu'à la guilde maintenant... Hors de question qu'ils restent ici en mon absence. Ils seraient capable de réduire mon appartement en cendres... ou de le transformer en igloo... ou alors d'en faire un vulgaire gruyère...
- Tu es prête ? me demande Luxus en sortant de ma salle de bain.
Il dégage une aura noire autour de lui. Sa mauvaise humeur est palpable. Surtout quand son regard tombe sur nos chers intrus.
- Oui. Même si je t'avoue que je flippe grave... Mira... je me lamente. Elle va nous faire la peau. Tu le sais ça ?
- Tss. Cette démone est une vraie plaie... râle t'il. Si elle est trop curieuse je lui servirai deux autres victimes sur un plateau d'argent. D'ailleurs, tu savais que Elfman et Evergreen sont devenus encore plus proches récemment ?
- Plus proches ? Tu veux dire, comme nous ? je demande, dubitative.
- Comme nous je sais pas, mais leur odeur ne me trompe pas, dit-il avec un sourire qui ne présage rien de bon.
- Tu es diabolique, je grimace en comprenant où il veut en venir.
J'invoque Virgo pour qu'elle m'aide à porter Erza tandis que Luxus traîne Gray et Natsu par le col. Heureusement qu'ils sont dans les vapes. Les escaliers vont quand même leur laisser pas mal de bleus je pense...
Dans les rues, les passants se retournent sur notre passage. Je peux les comprendre... Ce n'est pas souvent que le petit-fils du Maître de FairyTail semble sur le point de commettre un meurtre en traînant deux de ses camarades de guilde derrière lui après tout... Même si l'atmosphère s'était légèrement détendue avant de quitter mon appartement, maintenant il dégage une aura d'irritabilité presque palpable. L'air est chargé d'électricité et de gros nuages noirs s'accumulent dans le ciel. Mais c'est en arrivant devant les portes de la guilde que nous prenons conscience qu'il est grand temps de lever le voile sur notre relation. On s'est fait surprendre donc garder le secret n'a plus de sens... Je souris tendrement à Luxus et m'avance la première. Virgo me suit en silence, la mage chevalier dans ses bras, et mon Chasseur ferme la marche avec mes deux meilleurs amis.
- Salut tout le monde, je les salue avec nervosité.
- Bonjour Lucy ! répondent-ils avant de s'apercevoir que je ne suis pas seule.
Ça se voit sur leur visage que tous se posent des questions sur notre groupe composé d'un Esprit céleste et de trois camarades dans les vapes en plus de Luxus et moi. D'ailleurs, la curiosité de Reby se manifeste rapidement.
- Bonjour Virgo et Luxus ! s'écrie t'elle avant de se glisser à mes côtés. Euh... Dis Lulu. Pourquoi est-ce qu'il est avec toi ? Et pourquoi Natsu, Gray et Erza sont dans cet état ? me chuchote-t-elle à l'oreille alors que Gadjeel étouffe un ricanement un peu plus loin.
Luxus et lui ont forcément entendu ses questions à cause de leur ouïe mais son petit rire moqueur... Ma bêtise me frappe de plein fouet. Si Luxus a compris pour Elfman et Evergreen juste à cause de leur odeur, alors Gadjeel n'a sans doute eu aucun mal à deviner pour nous et ce depuis le début ou presque. Je suis... désespérante !
- Bah... euh... Tu vois... En fait... je bégaye sans savoir vraiment par où commencer.
- Ces trois-là se sont incrustés chez Lucy ce matin et n'ont pas voulu partir, lui explique Luxus. Je leur ai simplement appris la politesse.
- Il est à peine huit heures... fait remarquer une certaine barmaid soupçonneuse. Qu'est-ce que tu faisais chez Lucy aussi tôt ? demande-t-elle depuis l'autre côté du comptoir.
- Ça te regarde pas, tranche Luxus après avoir abandonné son fardeau à une table.
Je demande à Virgo de déposer Erza sur un banc et la congédie, non sans qu'elle trouve le temps de demander une punition que je refuse de lui administrer. Nous nous installons ensuite tous les deux au bar. Autant affronter la fille de Satan le plus tôt possible... Surtout que c'est quelque chose d'inévitable.
- Ça me regarde quand j'ai le sentiment qu'on me cache délibérément quelque chose. J'ai pas raison ? Vous n'avez rien à me dire tous les deux ? insiste t'elle. Vous êtes sûr ?
- Réfléchis un peu, rétorque Luxus. T'es assez intelligente pour comprendre il me semble. Et apporte-nous un café et un jus d'orange.
De mon côté je préfère garder le silence. J'ai l'impression qu'il prend un malin plaisir à faire tourner la mage de rang S en bourrique... Cette dernière nous regarde fixement en fronçant les sourcils avant d'écarquiller les yeux.
- J'exige des explications ! commence t'elle avant que son visage ne se décompose. Pourquoi vous m'avez menti ? pleurniche t'elle. Vous ne m'aimez pas en fait, c'est ça ?
Oh, non ! Les vannes sont ouvertes. Mirajane s'est transformée en vraie fontaine. Même Juvia ne libère pas autant d'eau avec sa magie !
- On voulait juste avoir la paix et ne pas être harceler comme maintenant ! C'est pas compliqué quand même... ronchonne Luxus en faisant fi de ses larmes de crocodile.
- S'il te plaît Mira, calme-toi ! je la supplie alors que tout le monde tend l'oreille pour écouter notre conversation.
- Pas avant que vous m'ayez tout dis sur votre relation ! Hier Luxus a soutenu que vous étiez juste amis ! Je veux la vérité ! Vous êtes quoi alors ? Je veux vous l'entendre dire, pleure t'elle plus fort.
- Raah... T'as gagné. De toute façon si on te le dis pas maintenant, tu le sauras dès que les trois suicidaires se réveilleront. Lucy et moi... ne sommes pas que des amis, grogne Luxus en détournant le regard, gêné de devoir l'avouer. On est en couple.
- Quoi ? Depuis quand ? s'exclame t'elle, ses larmes remplacée par un immense sourire et une expression si heureuse qu'on jurerait voir des cœurs dans ses yeux.
- Va demander au vieux ! Il le sait lui, dit-il en couvrant ses oreilles blessées avec ses mains, conscient de jeter son grand-père dans les griffes de la démone.
Ça n'a pas loupé. Moins d'une seconde après, elle est en train de se précipiter dans le bureau de ce dernier pour exiger des réponses, clamant qu'elle sera bientôt la tante d'une myriade de bébés blonds.
- Enfin tranquilles... soupire mon compagnon. Kinana, café et jus d'orange, s'il te plaît.
- Je vous apporte ça tout de suite ! Et plein de bonheur à vous deux, répond-elle chaleureusement.
Mais FairyTail ne serait pas FairyTail si le calme régnait plus de cinq minutes... Nous avons été assailli par nos amis qui se sont mis à nous féliciter. Mes coéquipiers ont repris connaissance et se sont joint au joyeux brouhaha qui s'est doucement mué en une énième fête improvisée à mesure que la journée avançait. Il a quand même fallu beaucoup de patience pour faire comprendre à Natsu et Happy qu'ils n'avaient plus le droit de venir à l'improviste chez moi. Heureusement, le fait que le premier soit un Chasseur de dragon a joué en notre faveur quand il a vu la morsure que Luxus m'a faite. Erza par contre... a eu plus de mal à l'accepter. Elle est restée plusieurs heures perdues dans ses pensées, ruminant qu'elle était une mauvaise sœur pour ne s'être aperçue de rien et il a fallut plusieurs parts de fraisiers pour la consoler. Gray, lui, était tout simplement harcelé par Juvia qui lui réclamait une relation identique à la nôtre.
La nuit commence à tomber et la fatigue nous rattrape. Mira, après avoir tiré les vers du nez du Maître, nous a assommé de questions toutes plus gênantes les une que les autres. Luxus a donc fini par mettre sa pseudo menace à exécution pour avoir la paix. Il a laissé entendre à la blonde platine qu'une certaine reine des fées autoproclamée se frottait nue contre son petit frère bien-aimé. L'effet a été immédiat... Elle est d'abord tombée dans les pommes au grand damne de Freed puis, lorsqu'elle a repris conscience, s'est ruée sur les malheureux.
- Et si on allait chez moi ? me demande mon grand blond en m'enlaçant et en posant sa tête sur mon épaule. Je suis claqué.
- Je dis pas non... Tu ne m'as pas vraiment laissée dormir cette nuit, je me plains.
- Il fallait que je te donne une bonne leçon, réplique t'il avec un sourire sournois. Et dans mes souvenirs... tu étais plus que satisfaite.
- Mais... Mais tais-toi imbécile ! je m'écris, attirant l'attention de tout le monde sans faire exprès.
- Pourquoi es-tu si gênée ? me taquine t'il. À cause de certains intrus, je n'ai pas pu tenir une partie de ma promesse, et...
- Pas un mot de plus ! je le supplie en plaquant mes mains sur sa bouche après avoir constaté que certains de nos amis nous regardent avec des sourires pervers.
Il me lèche la paume avant de rire de ma réaction. J'écarte vivement mes mains, lui disant que ce n'est pas un comportement approprié mais ça ne fait que le faire rire encore plus, entraînant ma propre hilarité.
- Bah dis donc les tourtereaux, on dirait que ça roucoule bien par ici ! intervient une voix féminine à proximité.
- Hein ? je sursaute en me rendant compte que la mage des cartes a réussi à se faufiler près de nous.
- Vas te soûler ou te trouver un mec Cana ! râle t'il. Ou mieux. Vas faire les deux !
- Rooh, faites pas vos vierges effarouchées. Je suis sûre que tu assouvis tous les désirs de Lulu au lit ! C'est pour ça qu'elle est si détendue dernièrement ! Et mon petit doigt me dit que l'inverse est vrai aussi, ajoute-t-elle joyeusement en agitant ce dernier.
- Mêles-toi de tes affaires. Ivrogne... grogne t'il en retour alors que je reste sans voix.
- C'est marrant. On a jamais eu l'occasion de te voir aussi embarrassé avant. Tu peux pas m'en vouloir d'en profiter ! l'ignore t'elle. Surtout quand je constate que notre petite Lucy boîte légèrement, se moque t'elle d'un air entendu.
- Cana, s'il te plaît... je la prie, cette conversation devenant carrément gênante, presque humiliante.
- Bon, d'accord. C'est bien parce que c'est toi, dit-elle en se levant pour nous laisser tranquille. Ah ! Avant que j'oublie ! Passez une bonne nuit... Et Luxus, nous l'esquinte pas trop hein ! s'esclaffe t'elle.
- Tss... Occupe-toi de ton cul !
- Mon cul va très bien ! Merci de t'en soucier ! s'écrie t'elle en se dirigeant vers son père.
- Arrête de la foudroyer du regard, je lui intime une fois qu'elle est partie. On savait qu'ils auraient ce genre de réactions en apprenant pour nous. Celle de Cana ne devrait même pas nous surprendre, la connaissant...
- Fais chier... Je regrette déjà notre bulle, soupire t'il en fermant les yeux.
- Allons chez toi, d'accord ?
- Comme si j'allais changer d'avis, plaisante t'il en m'entraînant à sa suite. En plus, je me dois de tenir parole...
- Ahah ! Pour l'heure, je ne veux qu'une chose ! Dormir ! je le mets en garde.
- Oui oui... On verra bien, dit-il sur un ton désinvolte avec un de ses sourires qui me font fondre et dont il a le secret. Allez princesse, ce soir, tu vas dormir dans le nid de ton dragon.
- J'ai déjà visité ta maison. Mais ton nid ?J'espère que ce n'est pas une grotte avec une sorte de nid d'oiseau géant ! je m'esclaffe pour l'embêter.
- Mince. Je suis démasqué ! réplique t'il d'aussi bonne humeur que moi en entrant dans mon jeu. Tant pis... dit-il avant de fléchir les genoux pour me faire basculer sur son épaule.
- Non ! Repose-moi Lux' ! je hurle en me débattant sous les rires de nos camarades qui assistent à cette scène incongrue.
- Aucune chance Blondie ! répond-il en sortant du bâtiment. J'ai prévu de t'aimer de tout mon être... ajoute-t-il doucement, de sorte que je sois la seule à entendre.
Mon cœur s'emballe à cette déclaration d'amour déguisée.
- Alors, laisse-moi t'aimer tout autant... je lui murmure avec amour.
Il ne me répond pas mais sa prise parle pour lui. Elle est ferme, juste assez pour que je ne glisse pas. Mes yeux dérivent sur son profil. La ciel étoilé se reflète dans sa pupille orageuse et la clarté de la lune fait ressortir sa cicatrice. Cependant, ce qui retient mon attention, c'est son sourire. À la fois le plus beau et le plus doux que j'ai jamais vu. Et il ne l'adresse qu'à moi. Un sourire authentique qui exprime tout le bonheur et tout l'amour qu'il ressent. Les larmes me montent aux yeux alors que je lui en adresse un, identique.
Nous sommes conscients que notre bonheur n'a tenu qu'à un fils. Si nous n'avions pas cédé, que nous avions campé chacun sur notre position, il nous aurait échappé.
Heureusement, il en a été autrement.
Quelque part en périphérie de la ville,
deux amants s'aiment
pleinement, passionnément.
Ils se transmettent leur amour
inconditionnel et sincère.
Ils se donnent l'un à l'autre,
sans crainte, ni regret.
Leurs corps s'unissent
Tout comme leurs âmes et leurs esprits.
Leurs cœurs se sont reconnus.
Le dragon a trouvé sa compagne.
L'étoile a trouvé son compagnon.
Jamais ils ne se sépareront.
Jamais ils ne se détesteront.
Toute leur vie, ils s'aimeront...
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