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● PDV DE JIM ●
Amélia laisse échapper un grand soupir avant de débuter.
Amélia : Tout a commencé il y a presque 3ans, susurre-t-elle d'une voix tremblante. J'étais la fille la plus populaire du lycée et Mélanie était ma meilleure amie. On était inséparable, un peu comme deux siamoises. On faisait tout ensemble et de la même façon, on savait si bien se comprendre et se compléter.
Elle marque une pause en sanglotant puis poursuit.
Amélia : Un jour j'ai commencé à fréquenter un gars, il s'appelait Dixon. Un blond baraqué et tout beau. J'étais folle amoureuse de lui et lui de moi, du moins c'est ce que je croyais. Je l'ai aimé du plus profond de mon coeur mais lui il voulait juste me mettre dans son lit. Je l'ai laissé se rapprocher de moi, de ma vie et de tout ce qui gravite autour de moi. C'est de cette façon qu'il a croisé le chemin de Mélanie. Il l'a séduite et l'a embrassée dans le vestiaire alors que nous revenions du cours d'éducation physique...
Je vois les larmes coulées à flot de ses yeux. Sa souffrance est grande aussi grand que le regret qui luit dans ses yeux.
Amélia : J'ai mis un terme à mon amitié avec Mélanie à cause de ce gars et j'ai regretté après. Elle n'y était pour rien, c'était dixon le problème mais moi je l'ai chassée comme une malpropre. J'avais tourné la page en me disant que j'avais fait ce qu'il fallait, je me suis trouvé un autre petit ami et j'ai continué ma vie pendant que Mélanie souffrait du poids de la culpabilité que je lui ai imposée. Comme si cela ne suffisait pas, elle a perdu sa mère au cours de la même période. Elle était déboussolée et confuse. J'ai essayé de me rapprocher d'elle pour la consoler mais elle ne m'a pas laissé faire. Elle en voulait au monde entier et surtout à moi de l'avoir abandonnée. Et pour se venger, elle m'avait de nouveau volé mon nouveau petit copain, elle est allée même jusqu'à coucher avec lui.
Je relève un sourcil tout en laissant plonger mon visage dans un effroyable étonnement et une grande déception. J'arrive pas à croire que Mélanie ait fait ça. Comment a-t-elle pu ?! Mon coeur se serre, je ne sais refouler la douleur qu'il renvoie.
Amélia : J'étais déçue et en colère, elle l'avait fait une fois de plus, elle m'avait blessée. Et sur le coup, je me suis rendue chez elle pour tirer ça au clair mais je suis tombée plutôt sur son frère travis. Il flashait déjà sur moi depuis longtemps mais moi j'ignorais ses avances car je trouvais ça malsain de sortir avec le frère de ma meilleure amie. Mais sur le coup de la colère, je me suis laissée faire et on l'a fait...
Mais qu'est-ce que j'entends là !? J'y crois pas ! C'est quel bordel ça !?
Moi : Quoi ?
Amélia : Mélanie est venue plus tard et nous a trouvé ensemble sur le lit. Elle a pété un câble et on s'est battu pour la toute première fois. J'étais encore mineure à l'époque tandis que Travis était déjà majeur. Il a eu quelques problèmes avec la justice, il a même passé quelques jours en garde à vue mais il a été relâché plus tard. Je m'en veux toujours d'avoir infligé cela à Travis, il n'avait rien à avoir dans cette histoire mais c'est lui qui en a payé le prix le plus fort. Mélanie avait juré de ne plus me pardonner après ce jour et travis a préféré s'éloigner de nous. Il n'a plus reparlé à Mélanie car c'est en partie à cause d'elle que tout cela lui était arrivé. Quant à moi, j'étais devenue la méchante de l'histoire. Tout le monde s'en est pris à moi. D'un coup, je suis passée de la fille la plus populaire du lycée à celle qu'on détestait le plus, tout ça au profit de Mélanie. Elle était désormais toute seule sous les feux des projecteurs. Tout ce qui comptait pour elle était de me détruire, de me faire du mal. Elle s'est donc officiellement mise avec mon ex juste pour me faire souffrir mais moi je la comprenais. Je ne voulais pas entrer dans ce jeu car je ne voulais pas lui faire du mal de nouveau. Mais elle elle voulait volontairement me blesser. Elle m'a piqué mon dereck.
Je me sens désappointé. Je ne m'attendais pas à ça venant d'elles. Comment elles ont pu en arriver jusqu'à ça ?! Je suis dégoûté par elles. Elles ne valent plus rien à mes yeux.
Amélia comprend l'expression dans mes yeux. Elle essaie de prendre ma main mais je la repousse immédiatement tout en me levant.
Amélia : J'ai jamais voulu en arriver à ça. D'ailleurs je lui en veux pas tant que ça.
Moi : Je m'en fous royalement. Vous êtes toutes les deux des folles. Comment avez-vous pu faire ça ? Je ne veux plus avoir affaire à vous, je crois que je risque de devenir fou si je reste avec vous.
Je m'en vais après avoir craché tout le venin qui montait en moi au sujet de cette histoire. Amélia reste sur le banc à pleurer de ses erreurs du passé. Je laisse sa conscience s'en changer d'elle, on n'a plus rien à se dire elle et moi.
Je n'en reviens toujours pas de ce qu'elles ont fait pour des simples conneries. Je n'arrive pas à digérer cela. Les deux seules filles que j'admire sont en fait des salo... Je me retiens de sortir ce mot.
Mon téléphone vibre. Je le sors de ma poche et j'aperçois un message me disant que le cours d'aprèm est annulé. Pfff, de toute façon j'étais pas d'humeur à suivre ce foutu cours. Je jette un œil sur ma montre, il est encore 12 heures. Mais bon, c'est pas grave, je me dirige vers l'arrêt de bus. Je patiente environ 5 minutes avant que mon bus n'arrive. Je monte et m'assieds sur un siège sans calcul.
Je me sens un peu fatigué, je somnole dans le bus, j'ai peur de rater mon arrêt. Il commence à pleuvoir timidement, l'odeur de l'humidité et la fraîcheur qui commence à se faire sentir, ôtent le sommeil dans mes yeux.
Je descends enfin sous cette pluie battante et cours à vive allure vers l'entrée du bâtiment où se trouve notre appartement. Je suis trempé de la tête aux pieds malgré la faible distance qui sépare l'arrêt de bus du bâtiment. Le gardien m'ouvre, je me dirige vers la réceptionniste qui me donne la seconde clé. Ma mère laisse toujours l'autre clé à la réception au cas où il y aura un incendie ou un truc de ce genre. Je monte sans me faire prier, je me débarrasse de mes vêtements mouillés et je vérifie si mon bloc-notes s'est mouillé au passage. Dieu merci c'est pas le cas.
Je m'allonge sur mon lit et fais une bonne sieste pendant qu'il pleut abondamment, j'adore vraiment ça.
A mon réveil, j'entends des mouvements dans la cuisine. Ça doit être ma mère qui est de retour. Je sors pour l'aider à installer la table, je crois que c'est ce qu'elle fait car il est déjà 18 heures passées. Elle me voit entrer et sourit.
Ma mère : Oh t'es déjà debout !? J'allais justement te réveiller.
Moi : J'ai senti que t'étais rentrée alors je suis sorti...
Ma mère : Alors cette première journée à la fac ?
Moi : Cool, dis-je avec peu de conviction dans la voix, j'ai appris beaucoup de choses.
Ma mère : Ç'a dû être une journée fatiguante, ta tête en dit tout.
Moi : Ouais, me contenté-je de répondre en baissant les yeux.
Je garni mon assiette des mets étalés sur la table. Il y avait du salade et du poisson. Je ne savais même si je serai en mesure de bouffer tout ce que je mettais dans mon assiette.
Ma mère était plus calme que d'habitude. Elle avait l'air perdue, comme si quelque chose la préoccupait. Elle n'a même pas touché à son bol. Je la fixe un long moment sans qu'elle ne s'en rende compte. Il se passe clairement quelque chose.
Moi : Tout va bien, mam ?
Elle sursaute sur le coup et me regarde l'air un peu nerveuse.
Ma mère : Oui, oui mon chéri... tout va bien.
Moi : T'en es sûre ?
Ma mère : Oui je t'assure, il y a rien.
Je la détaille avec attention. Elle peut duper tout le monde sauf moi, je la connais par coeur.
Moi : Mam, dis-je en la fixant avec insistance. Je sais que tu me caches quelque chose, dis-moi ce qui se passe réellement.
Elle soupire bruyamment avant de lâcher la bombe.
Ma mère : Ton père m'a appelé tout à l'heure.
J'ai l'impression que le temps s'est arrêté tout à coup. Mon appétit s'est envolé très loin, très très loin malgré le fait que mes intestins me harcèlent sans arrêt. La bouchée de salade qui traîne encore sur ma langue est désormais d'un goût amère.
Mon regard se ferme tout comme mon poing qui veut tordre la fourchette dans le creux de ma main. Plus de 17 ans qu'il a disparu sans faire signe de vie et il réapparaît soudainement comme par magie. Je n'ai aucun souvenir de lui, il n'a jamais existé pour moi malgré certains moments de vive curiosité qui m'anime parfois.
Le visage de ma mère est troublé. Elle a l'air t'attendre ce que sera ma réaction mais mes yeux ne semblent rien lui offrir en retour. Mes lèvres se mettent à trembler de rage, je ne sais expliquer ce que je ressens sur le coup.
Moi : Quoi ?
C'est le seul mot que ma bouche arrive à expulser. Cette journée est sans doute la pire de toute.
A suivre...
Salut !
J'avoue que les chapitres sont de plus en plus longs mais j'y peux rien, c'est juste qu'il y a beaucoup à dire et j'essaie de tout organiser de façon à ce que je sois cohérente dans ma suite.
Bref, la suite c'est pour la semaine prochaine, alors jusque-là, veuillez patienter.
Mais avant tout j'aimerais que vous me dites ce que vous pensez de cette histoire.
J'attends vos réponses !
Bisous 😘😘😘
Bye
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