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Je préviens juste au cas où. Ce chapitre comprend une scène un peu plus "osée", alors...

● PDV DE JIM ●

C'est déjà 18 heures, la rue est calme. Je vois un groupe de gars posté sur un coin de la rue. Je les ignore puis continue mon chemin. J'arrive enfin à ma destination. Je toque une fois et immédiatement c'est le visage de Mélanie que je vois apparaître de l'autre côté de la porte.

Mélanie : Salut Jamie ! sourit-elle. T'as pu venir tout de même !

Moi : Okay mais faisons vite, tu veux ?!

Mélanie : d'acc. Viens entre ! Mon père est en déplacement donc tu crains rien.

Moi : Je devrais craindre quelque chose ?

Elle rigole légèrement en refermant après moi. Elle me conduit jusqu'à sa chambre puis ferme à clé. Je ne comprends pas ce qui lui prend. Elle se met face à moi pendant que moi je mate son corps en intégralité. Elle porte un débardeur blanc qui détaille magnifiquement ses formes et une culotte de chambre qui lui arrive à peine sur les cuisses.

Elle est quasiment irrésistible mais je sais pas où je tire cette force de pas flancher. Elle met saute au cou, sa tendre peau se frotte à la mienne, déversant mille et une frissons.

Je l'entends sangloter sur mon épaule. Son étreinte est si forte qu'elle me fait oublier tout le reste. Ses mains s'agrippent fortement à moi, elle compte pas me lâcher de si tôt et moi je m'en plains pas.

Elle se décide enfin de se décoller de moi. Je détaille son pauvre visage triste et j'ai un terrible pincement au cœur en voyant cela. Ça me fait de la peine de la voir dans cet état.

Ça fait à peine un mois que je suis de retour et je l'ai fait souffrir plus que quiconque à la même période.

Je crois voir de l'amour dans ses yeux. Je me vois à travers chaque larme qui se déverse sur ses joues. Elle est folle amoureuse de moi mais elle ne veut juste pas l'admettre.

Elle a beau montrer à tout le monde qu'elle est une fille solide, moi je sais combien elle est fragile et sensible. Elle n'arrive pas à cacher son jeu lorsqu'elle se retrouve face à moi.

J'avance d'un pas vers elle pour réduire la distance qui nous sépare. Elle me donne son dos en baissant timidement la tête.

C'est bien ce que je croyais. Elle n'a pas la force de résister à mon regard insistant, sans chavirer. Elle préfère l'éviter pour garder le contrôle d'elle-même.

Mélanie : Pourquoi tu m'as fait ça Jamie ? Pourquoi elle ? Tu m'as profondément blessée tu sais.

Moi : N'ai-je pas le droit de connaître le bonheur moi aussi ? De partager ma vie avec quelqu'un ?

Mélanie : Tu le fais pas déjà avec moi ? sort-elle en se tournant de nouveau vers moi.

Je la regarde avec émerveillement. Un sourire vient se coller sur mes lèvres. Mélanie réalise le sens des mots qui viennent de s'échapper de sa bouche et baisse timidement les yeux ne sachant quoi dire. Je décide de jouer le jeu pour la faire avouer son amour pour moi.

Moi : Avec toi c'est différent. On est juste amis tandis qu'avec Amélia c'est beaucoup plus que de l'amitié.

Mélanie : Ça c'est ce que tu crois.

Moi : Je te suis pas bien là, qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Mélanie est comme embarrassée, elle ne sait quoi dire. Elle hésite sur un mot puis se rétracte. Ça y est ! Elle va le dire ! Je suis à deux doigts de la faire avouer ses sentiments pour moi. Mon cœur s'emballe dans une joie incontrôlable, je souris à l'attente de cette réponse libératrice qui met une éternité à sortir.

Mélanie : Je... je... je...

Dring dring !

Son téléphone sonne. Et merde ! Juste au moment où elle s'apprêtait à tout lâcher.

Mélanie : Allô

??? : ...

Mélanie : Oui c'est moi. Un problème ?

??? : ...

Mélanie : Okay je vois. J'arrive dans un moment.

Elle raccroche puis me fixe un instant.

Mélanie : Désolée, il faut que je sorte un moment. Peux-tu m'attendre ? Je vais pas traîner.

Moi : D'accord.

Elle tire une chemise de sa penderie et l'enfile rapidement. Elle attrape ensuite un pantalon puis jette un regard étrange sur moi. Je comprends tout de suite que je dois me retourner pour qu'elle puisse se changer. Elle enfile le jeans noir ensuite ses baskets et vient déverrouiller la porte.

Mélanie : Ah ! J'allais oublier ! Jessica sera là dans un moment. Vous pouvez papoter en attendant que je rentre.

Moi : Okay.

Elle m'embrasse sur la joue puis disparaît. Je me pose sur son lit et me mets à admirer la pièce. Elle n'est pas tellement spacieuse. La porte un peu plus à droite, la penderie sur le même pan, un p'tit bureau près de la fenêtre en face, une table de chevet à gauche juste à côté de la tête du lit.

J'attrape l'album photo que je vois sur la p'tite table. Au même moment la porte s'ouvre. C'est Jessica.

Jessica : Ohw t'es là !? Je croyais qu'il y avait personne !

Moi : Heu,... Mélanie n'est pas là elle s'est déplacée.

Jessica : Je sais, elle vient de me laisser un message.

Je fais un signe de la tête pour lui faire comprendre que j'ai bien saisi sa réponse et elle me sourit en retour.

Je n'arrive pas à la fixer droit dans les yeux, je suis un peu comme embarrassé par sa tenue, je sais pas pourquoi ou pour qui elle a mis ça mais elle a l'air grave gênée et je suis sûr qu'elle regrette d'être sortie de cette façon.

Elle porte un crop top noir quasiment transparent avec un mini short en jeans déchiré, de taille haute. Des bottes tellement hautes qu'on croirait qu'elle est une star du rock et sa peau toute pâle on dirait une gothique.

Mes yeux tombent de nouveau sur elle, maladroitement. Elle remarque que je suis entrain de la mater et arbore un sourire enjoué que je ne sais décrire.

J'attrape l'album photo pour me changer les idées. Ce sont les photos de Mélanie et ses amis. Évidemment elle a retiré celles où il y avait Amélia.

Jessica vient se mettre près de moi et nous regardons les photos ensemble. Mon cœur bat à tout rompre, cette fille est comme animée par un esprit de séduction qu'elle véhicule à travers ses yeux charmeurs.

Elle dépose sa main sur ma cuisse et libère un million de frisson sur chaque centimètre de ma peau. Je nettoie ma gorge tout en transpirant comme un malade, malgré la fraîcheur que ramène le mouvement des arbres par le vent. Je vois dans ses yeux ce désir intense qui anime tout son corps, cette pulsion irrésistible qui prend vie sur le bout de ses jolies lèvres bien charnues.

Moi : Tu fais quoi putain !? dis-je d'une voix presque étouffée.

Jessica : Shhhht. Laisse-toi faire, chuchote-t-elle doucement.

Elle envoie l'une de ses mains me caresser le bas du rein pendant que l'autre me tient par la nuque. Elle est si près de moi que je ressens son souffle chaud me fouetter le visage. Elle colle ses lèvres contre les miennes, la sensation est juste agréablement mielleuse mais je ne peux céder à ça.

Je me décolle d'elle d'un geste brusque, tout cela s'est passé en moins de 5 secondes, les 5 secondes les plus longues de ma vie. Je donnerais tout pour les oublier. Comment ç'a pu arriver ? Je suis si troublé, si vide que je me sens comme paralysé.

Elle me fixe, ne comprenant pas ce qui m'a pris de la repousser. Je tourne ma tête loin de son regard pour bien me remettre les idées en place.

Moi : Pourquoi t'as fait ça ?

Jessica : Bah parce que tu me plais beaucoup.

Moi : C'est pas le cas pour moi.

Jessica : Qu'est-ce que t'as du coup ? Ç'avait plutôt l'air de te plaire au début.

Je la fixe de façon méprisante. Elle baisse ses yeux sans se faire prier. Je ne comprends toujours pas ce qui lui est passé par la tête.

Je me lève subitement du lit puis me dirige vers la sortie.

Moi : Il faut que je parte. J'ai un T.P à faire.

Jessica : Mais attends ! Mélanie nous a...

Elle a même pas fini sa phrase que j'étais déjà partie. En sortant de la clôture, je tombe sur Mélanie.

Mélanie : Tu rentres déjà ?

Moi : Oui, il se fait tard.

Mélanie : Mais attends ! On n'a pas fini de parler !

Moi : Je suis désolé mais je peux pas rester encore longtemps.

Mélanie : Mais qu'est-ce que t'as au juste !?

Moi : Au revoir.

Je prends un bus et disparaît aussi vite que je le peux. Je n'ai pas eu l'occasion de bien discuter avec Mélanie mais je n'y pouvais rien, il fallait que je quitte le lieu. Je dois déjà manager avec Mélanie, Amélia et Myra, et maintenant c'est Jessica qui vient s'ajouter à la liste. Je ne sais vraiment pas ce qu'il faut que je fasse. Je ne veux pas être la source d'un nouveau conflit.

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