Strasbourg est une très grande ville, pleine de légendes et d'histoire vrai à raconter. Entre la guerre, les sorcières, les histoires alsaciennes et le paysage, c'est l'endroit idéal pour s'inspirer.

Rien que dans la campagne, il y a des sites très intéressants, comme le château du Luxembourg ou encore la vallée des sorcières à Bouxwiller. Le centre ville de Strasbourg aussi regorge de récits et de légendes.
Je m'inspire des lieux pour écrire des histoires, ou plutôt des romans pour être exacte. C'est une sorte de petit plaisir que je me fais. J'écris des histoires depuis que je suis petit, et je me noye dans mes écrits.
Je passe mes journées accompagné de mon carnet de note, à y écrire tout ce qui m'est utile. En ce moment, je suis sur une histoire de voyage dans le temps, où une étrangère tomberais sur Strasbourg en 1740, et y rencontrerais ses ancêtres. Enfin, ce n'est pas cette histoire là que je doit raconter.

A force de penser à des univers inventés, je vis donc très peu dans le monde qui est le mien.
Mais si vous tenez à savoir, je m'appelle Tom Iota, j'ai 20 ans, et je suis dans une fac de lettre.

Comme je suis pas très attaché à la réalité, et que j'écris beaucoup, j'ai écrit une histoire sans fin, où je suis moi même dedans.
J'ai tout un bouquin, où j'écris tout ce que je vis dans mon histoire, qu'on pourrait presque appeler "ma deuxième vie" .

Je préfère vous présenter le moi de là bas, ça sera plus simple. Donc je m'appelle Tom Iota, j'y ai les cheveux bleu, et j'ai beaucoup d'amis. Enfin quand je dis "beaucoup" c'est surtout que je suis très bien entouré.
Pour commencer, il y a Yann, mon meilleur ami depuis presque toujours, puis Émilie, sa petite copine. Puis la meilleure amie d'Émilie est Angela, et il y a encore Tamia et Hugo, qui sont deux amoureux, mais qui n'osent pas se déclarer.

Angela et moi sommes les seul célibataire. Quand j'ai commencer à créer l'histoire, tout au début, j'avais créer Angela de sorte à ce qu'on sorte ensemble par la suite, mais j'ignore toujours pourquoi, ça ne s'est jamais fait, comme si je ressentais vraiment de l'amitié envers elle, et que je n'avais pas envie de me mettre en couple avec une simple amie.
C'est étrange de ressentir de l'amitié pour un personnage fictif, mais c'est ce qui m'a finalement poussé à entretenir cette histoire.
Nous sommes juste une bande de potes, très soudés, et nous nous aimons les uns les autres.

C'est une histoire que j'ai commencé en 5ème, que j'entretiens et écrit chaque soirs, avant de dormir, et lorsque j' écris, j'ai les images des scènes qui me viennent systématiquement en tête, comme si je les vivais réellement.
Je suppose que c'est ça être écrivain... Vivre ses propres histoires..
Je m'installe sur ma terrasse et regarde ma maison familiale, que je vais quitter dans pas longtemps. C'est la dernière fois que je pourrait siroter une bonne limonade bien fraîche sur la chaise longue vert, sur laquel je me balance en douceur. Le ciel annonce un temps magnifique, même si la température n'est pas assez chaude pour que je puisse enlever mon gilet rouge foncé, et j'admire la façade de ma maison une dernière fois, même si elle n'a rien de vraiment spécial.

Une fenêtre s'ouvre, pour laisser sortir ma mère sur le balcon, qui est déjà vidé de ses bac de fleur présentes hier encore.

- Tom, tu as finis tes cartons ? On va devoir partir.

Je pensais pas que l'on partirait si tôt.
Je hoche la tête, et finis rapidement ma boisson avant de me lever pour boucler le déménagement. Toutes mes affaires sont dans une voiture, ceux de ma famille, dans le camion.

Ils déménagent à la Réunion, afin d'y trouver le soleil, c'était un projet prévu depuis bien longtemps, et ça à toujours été le rêve de mes parents, d'habiter dans un endroit chaud, près de la mer.
Quand à moi, j'ai demandé à rester dans la région. Après tout, j'ai l'âge de m'occuper de moi même.
Mon choix à surtout été fait en pensant à mes études, que je voulais vraiment continuer ici.

Ma mère et mon père m'embrassent de toute leurs forces, puis me promettent de m'appeler et de revenir souvent en Alsace.

Une petite bouille sautille de la porte d'entrée, jusqu'à la voiture. Il s'agit de ma petite sœur de 17 ans, Anna.
Elle et moi avons toujours été très proche l'un de l'autre. On était surnommé "les petits artistes". Moi, j'écris, et elle, elle sculpte des petites choses. Mais nous avions une passion commune pour les histoires. Malheureusement, on allait devoir se quitter. Anna s'en va avec les parents.

- Tiens, garde ça avec toi, au moins tu seras pas tout seul. Le dit-elle en m'offrant une boîte.

Je découvre à l'intérieur, des petites figurines en pâte fimo, de chaque personnages de mon histoire, en me disant que je ne suis pas tout seul. Je sait qu'elle aime beaucoup mon histoire avec Yann, Émilie, Angela, Tamia et Hugo, même si je n'ai jamais vraiment compris pourquoi.

Je ne me retiens pas de sourire de toutes mes dents, et je l'embrasse moi aussi de toutes mes forces.
La séparation est très difficile. J'ai beau essayer de me comporter en adulte, Anna ne retiens pas ses larmes, et refuse de me lâcher.

C'est mon père qui l'oblige à monter dans la voiture en klaxonnant à petit coup.

- Tom, me dit ma mère une fois que tout le monde est monté dans le véhicule. Tu me promet d'être gentil avec ton nouveau colocataire ?

- Tu me vois être méchant envers qui que ce soit ?

Elle me montre un vague sourire d'amusement, avant de reprendre.

- Non c'est vrai, mais si jamais c'est lui qui n'est pas gentil tu ne te laisses pas faire d'accord

- tout ira bien maman, t'inquiète pas !

Après mille au revoir, toute ma famille commence déjà à s'éloigner, et part pour l'aéroport.
Comme ils prendrons l' avion, c'est mon voisin qui les emmènent. Il m'ont alors offert leur voiture, que j'utilise pour aller jusqu'à mon nouvel appartement.
Tout est déjà prêt dans la voiture, et il est temps de dire au revoir à mon ancienne maison, pour aller dans un appartement que je ne connais pas avec un colocataire que je ne connais pas.

Je ne saurais pas dire si je suis sceptique à cette idée, ou non. Mais je ne peux pas cacher le fait que je suis peut être un peu nerveux.
Je range toutes les figurines d'Anna dans un cartons, bien en sécurité, en les admirant un à un. Ils sont fait dans un style assez simple, mais tous, sont très facilement reconnaissables, et je les trouves magnifiques. Ma sœur à vraiment un don.
Je vais les mettre dans ma chambre.

En suivant l'adresse que l'on m'a indiqué, je me retrouve finalement devant un immeuble assez petit, on voit que le loyer n'est pas très cher.
Soudainement, devant la porte, tout juste avant de rentrer, je reçois un appel de ma mère.

- Tom mon chéri ! Tu es bien arrivé ? S'inquiète t-elle

-oui oui, je suis juste devant !

- ah c'est bien ! Je voulais te dire, fait très attention à toi je t'en pris mon doudou

- tu n'as pas à t'en faire, je me débrouille maman

- Non mais... J'ai entendu dire que ton colocataire avait mis feu à l'ancien appartement...

- Quoi !? Mais...

- Si jamais il dépasse les bornes n'hésite pas à le signaler ! Vraiment fait attention !

- heu... D'accord

- je t'aime fort fort fort ! Bisou mon bébé !

- moi aussi je t'aime fort... Embrasse tout le monde de ma part.

Un colocataire pyromane... Super. Mon estomac se sert un peu plus dans mon ventre, et toutes les question possibles traversent ma tête. Un délinquant ? Je ne pourrais pas passer mon quotidien à cohabiter avec un de ces emerdeurs qui ne pensent qu'à picoler et aux filles. J'hésite quelques temps à rentrer, puis après avoir soufflé, appuyé sur la sonnette, et ouvre la porte.
Je rentre dans l'immeuble au couloir gris et bien éclairé, accueilli par une dame d'âge mûr, qui m'indique le chemin.
Ça me rassure que l'immeuble soit géré par une dame si gentille, et de savoir qu'elle sera probablement de mon côté si mon colocataire exagère. Toi en souhaitant une bonne journée, elle s'en va, me laissant à mes affaires.
Maintenant seul devant chez moi, je sens mon coeur battre à tout rompre. Des souvenir de ma vie d'avant fluent dans ma tête, en même temps que la petite voix qui me dit que j'aurais du rester avec mes parents.
Je toque trois fois à la porte et attend qu'on m'ouvre.

C'est un gars d'à peu près mon âge, cheveux court et noirs coiffés sur le côté, et assez grand qui m'ouvre la porte.
Il me regarde de haut en bas avec un regard qui me semble hautain. Je me fige sur place comme une pierre. C'est un délinquant. Je n'ai qu'un souhait, c'est de repartir déménager ailleurs.

Il m'adresse finalement un sourire, qui ne me rassure pas vraiment, et me tend la main.

-  T'es mon coloc c'est ça !? Ça fait deux jours que je t'attend ! Enfin non je t'attendais pas en vrai, j'en avait rien à foutre, mais bref, content de te rencontrer quand même !

Assez réticent, mais poussé tout de même par la politesse, je lui serre la main.

Son regard pesant se plonge dans le mien, les sourcils froncés

- mais tu me fais quoi là.

A ces mots, il lâche ma main pour me la tchèquer. Je ne réagit pas vraiment à ça.

Même si je ne suis vraiment pas à l'aise, je sais qu'avec ce genre de personne, on ne peux pas peur laisser la moindre faille. Je ravalé ma peur, et agis comme si de rien n'était.

- moi c'est Tom, et toi ?

- Yann !

pendant un court instant, je souris intérieurement à ce nom.

Il m'invite à aller installer mes affaires dans ma chambre et me propose de m'aider. Avec les quelques temps qui passent avec Yann, je me rend compte que j'ai eu tord à son sujet. En réalité, il cherche vraiment à me mettre à l'aise par tout les moyens. Un apéro était prêt sur la table, et après avoir posé mes cartons dans ma chambre, nous trinquons à notre cohabitation, avant de commencer le rangement.

Mon cœur si lourd en arrivent, devient léger comme une plume. J'ai eu tord de me mettre autant la pression, heureusement que Yann était là pour me rassurer. Je reste tout de même méfiant à son égard, et observe son lieu de vie, tout en prenant note que il n'y à pas de clope nul part, pas de drogue, et la seul chose que je trouve, c'est un pack de bière au frigo.

- Si t'en veux sert toi! on se partage ce qu'on met au frigo si tu veux !

-Merci, une autre fois peut être.

L'ambiance est très bonne, et le feeling pas plutôt bien. Maintenant que nous avons fait connaissance, Yann et moi partons en direction de la chambre, pour défaire mes affaires.

Je m'occupe en premier lieu de mes nouvelles figurines en pâte fimo, offertes par ma petite sœur, et pose la boîte sur une petite étagère.

- C'est quoi la dedans?

- rien de spécial. Juste un cadeau de ma soeur.

- donne, je vais t'aider!

Il prends la boîte, et plonge sa main dedans, pour y prendre une figurine. Son visage change du tout au tout, lorsque il pose son regard sur celle-ci. Il équarquille les yeux de façon étonnantes, et en reste bouche bé.

- c'est bien fait n'est ce pas ? Elle les a fait elle même!

Yann relève la tête, et se met à éclater de rire. Son rire me fait froid dans le dos. J'ai relaché mon attention et ma méfiance quelques instant, et j'ai fait l'érreur de m'ouvrir à lui. Je sens déjà le stresse remonter, il va se moquer de moi et de Anna.

- Ho putain j'y crois pas c'est Émilie Bernard!

Q..Quoi!, Mais attendez, d'où il sait comment elle s'appelle?