C5:Yann


Je crois que j'ai fait une grosse connerie. C'est fou quand même comme un rien peut engendrer une catastrophe. Je suis là, devant mon apart, et je regarde tranquillement ma fenêtre cramer. Je suis à moitié mort de honte et à moitié mort de rire. Bon ok, c'est vrai , c'est pas bien de foutre son chez soi en feu... Mais c'était tellement trop de voir mon pote essayer d'éteindre le feu sur ses vêtements en panique total.

Mais je jure c'est pas ma faute !
Ça s'est passé il y a juste il y a une demi heure à peu près ! Max, un gars de la fac, venais de rompre avec sa petite chérite adoré. Ce qu'il s'est passé, c'est que cette nana l'a trompé... Avec une autre fille. De toute façon il voulais la quitter, et il l'a déjà trompé plus d'une fois, donc pour moi, je vois pas vraiment le problème. Mais ce fumier ne supporte pas l'idée que elle ai préféré une autre fille, à lui. Ou peut être juste que c'est un gros homophobe.

- Quel connasse cette pute je te jure ! Une meuf mec ! Elle m'a largué pour une pétasse !

Il est venu dans mon studio sans prévenir, et sans demander mon avis surtout. Mais j'ai pas vraiment cherché à savoir ce qu'il voulait. Ça ne me coûtait rien de le laisser entrer. À aucun moment je pouvais m'imaginer que tout allait finir par brûler à cause de lui.
Je lui serre une bière et m'assoit sur la table.

- Tu l'a trompé aussi non ? Vous êtes quitte maintenant, je vois pas où est l'emmerde.

Il jette violemment son sac de cours au sol, rouge de colère.

- Je l'ai pas trompé avec un mec moi ! JE L'AI PAS QUITTÉ POUR DEVENIR PÉDÉ ! qu'elle crève toutes les deux ces sale putes !

Évidemment, je sais bien qu'il a tord, et que il n'a aucun droit de les insulter. Mais en vrai, j'en ai un peu rien à foutre de ce qu'il me raconte. Je me contente de boire ma bière,  et part en chercher une autre, pendant que Max s'énerve tout seul.
Mais à mon retour, le gars se tiens devant moi, une casquette dans une main, un briquet dans l'autre

- Wowowowowow, Mais qu'est ce que tu fou !? T'es malade ou quoi !?

Là, il souriait, et ça en devenait d'autant plus flippant

- Mec, ça c'est un cadeau de cette connasse.

Il allumé le briquet, l'approche doucement de sa casquette, et savoure avec sadisme cette danse de flamme sur le bout de tissu. Il rigole bien, jusqu'à que sa main finit par cramer en hurlant " ça brûle sa mère"

Oui ça brûle. C'est le principe du feu mec.

J' ai pas trop compris ce qu'il s'est passé ensuite. Il a paniqué et l'a lâcher sur mon tapis ce con !

Avec les petits morceau de tissu en feu qui s'envolaient, son manteau se met à brûler aussi, et tout ce qu'il trouve à faire, c'est taper dessu comme un gros bourrin et tourner sur lui même en hurlant d'un cri vraiment pas viril.

Je réagis pas tout de suite, parque je pense quand même qu'il a bien mérité, mais bon, je vais pas le laisser crever quand même. Je prends la capuche et la lui arrache de force, avant de le jeter dans les flammes, et le tire dehor en quatrième vitesse. Les voisins, alarmé par les cris et la fumé, ont eu le réflexe d'appeler les pompiers, et on est tous très rapidement sortie de l'immeuble.

Voilà comment je m'en suis retrouvé là.
Ça a beau absolument pas être ma faute, la vieille attendais depuis longtemps la moindre gaffe de ma part pour se débarrasser de moi, parce que je suis le "petit délinquant" de l'immeuble.
Pour le coup, elle à été servie,
Et à cause de la connerie de Max, on m'a mis à la porte. Bon, y'a eu aucun blessé, tout le monde est sortie, et les pompier sont arrivé à temps, y'avais juste froufrou, le piaf de la vieille voisine qui y est passé à cause de la fumée , mais celui là il faisait chier le monde et il était vieux comme un dinosaure, tout comme sa maîtresse d'ailleurs.

Voilà. Avec ça, vous comprenez comment je suis. Le genre de gars qui traînent avec ces merdier d'homophobes, qui crame des casquettes sur les tapis, qui boit des bière et enchaîne les soirées. Je ne suis pas fier de moi, vraiment pas, et croyez moi, je n'ai pas choisit mon entourage.
Depuis que je suis au collège, j'ai compris que dans la vie, il existe deux catégorie de personnes: les populaires, et les autres.
Moi, Yann Satler, beau gosse incontesté, sociable et sans prise de tête, je fais partie de la première catégorie, celle des privilégiés.
Au départ, ça me plaisait bien ! Sans rien demandé, j'ai commencé à être admiré de tous, toutes les filles crushaient sur moi, j'étais invité à toutes les soirées, et j'étais toujours très entouré. J'avais la grande classe !
La vérité, c'est que je me serais mieux sentie si j'étais seul je crois. Le problème avec cette société de merde, c'est que en grande partie, les plus gentils et les plus aimables font partie des "autres", et les "populaires" ne sont qu'en faite que des minables qui se croient mieux que les autres.
J'envie les amitiés et les amours sincère et gentillets, où les amusements et le plaisir ne se situent pas que dans l'alcool, les soirée, et le fait de paraître "cool" aux yeux des autres.

Alors pour compenser, j'ai en quelque sorte, imaginé des amis et une petite amie à qui je me suis attaché. Bizarrement, je tiens vraiment à eux. Ils m'ont permis de ne pas me sentir trop seul.
J'ai un peu changé de sujet la... Je vais pas m'attarder sur cette histoire. Bref.

Dans la vrai vie, je n'ai personne.

Le problème, c'est que je suis Yann. On m'a collé au cul l'image du beau gosse avec du charisme, sociable et ouvert, ce qui attire les gens qui n'en n'ont qu'après la popularité. J'ai toujours trainé avec eux finalement, pas par envie ou par choix, mais c'est eux qui me suivent partout où je vais. J'ai essayé d'être amis avec des personnes un peu moins sociable, et surtout moins con. Mais toujours, je suis Yann, et bien qu'ils me parlent quand je veux, je sens toujours cette petite gêne qui les habitent, même parfois de la peur chez les plus timides. Je fais si peur que ça? Je ne pense pas que ce soit moi qui fasse peur, mais plutôt mes fréquentation.

Après la perte de mon chez moi, je décidais donc de participer à ma dernière soirée ici. C'est une soirée comme une autre, chez une camarade de classe qui cherche surement à pécho. Tout ça est tellement pathétique que je ne prendrais même pas la peine de vous présenter qui que ce soit. De toute manière, si j'ai précisé qu'il s'agit de ma dernière soirée, c'est que je compte partir loin d'ici et tout laisser en plan. Pour nommer les autres personnes ce soir là, je vais les appeler " numéro 1", "numéro 2", "numéro 3", et ainsi de suite.

J'arrive littéralement les mains dans les poches, et rentre sans vraiment sonner. Personne ne le fait de toute façon, et je ne dérange personne. On m'accueille avec une bière dans la seconde où on m'aperçois, et la musique est tellement forte, que je n'entends plus personne me saluer vraiment. Numéro un s'empresse de me montrer les quelques pizzas qui servent de repas pour  la vingtaine de personne qui sautent ridiculement dans toute la maison. Il n'y a même plus la place pour s'assoir. numéro deux s'approche de moi, une fléchette à la main. j'ai flippé sur le coup, surtout que il était déjà bien imbibé d'alcool. Mais je me détends quand je vois que le bout de la flèche n'est qu'en plastique, bien que je reste quand même méfiant. Comme il y à énormément de bruits, et qu'on à du mal à se parler, il s'approche de mon oreille pour me hurler dessus comme un malade.

- VIENS MEC! CELUI QUI PERD SE PRENDS 3 SHOOT D'UN COUP!

- MAIS T'ES DÉBILE DE ME CRIER DANS LES TYMPAN!?

Numéro deux n'avait pas trop l'aire de m'entendre. J'avais un peu la flemme de bouger, et je me demandais bien pourquoi j'étais venu à cette soirée. ça m'amusait au début, mais je m'en suis tellement lassé. Je me fait chier à chaque fois. J'allais faire demi-tour pour m'en aller, mais je me souviens que, je n'avait plus d'endroit où rentrer.  et c'est là, qu'une idée de génie me traversa l'esprit. 

Je sortie quelques instants pour rejoindre ma voiture, et fouille partout en espérant la trouver. Je cherchais dans le coffre, les portières et la boite à gant, mais c'est finalement chiffonné en dessous du siège arrière, que je la retrouve. Une bonne vieille carte de France! Je ne l'ai jamais utilisé, j'en ai jamais eu besoin, mais j'avais tellement la flemme de la jeter, et maintenant, elle va m'être utile! Je reviens vers numéro 2, et lui présente mon jeu. Non, je voulais présenter mon jeu aux vingts personnes qui se pavanaient ce soir!

Je pose ma bière à moitié entamé, et part vers la sono pour réduire le son d'un cran. Tout le monde la ferme en un rien de temps, et personne n'ose rien dire, parce que c'est moi. Le contraste du bruit laisse place à un long sifflement dans nos oreilles, et on à soudainement la sensation désagréable d'être devenu sourds. J'allais briser ce silence en un rien de temps.

Je m'approche vers la cible du jeu de fléchettes, et y accroche ma carte de France.

Il y a bien un " remet la 'sic connard!" qui s'échappe d'un gars que je connais même pas, mais personne n'y a prêté attention.

- Tu voulais jouer aux fléchettes numéro deux hein? lui dis-je tout en m'écartant. Si tu touche Nice avec ta flèche, Je te file 500 boules

Tout le monde dans cette pièce, sait que je tiens toujours parole, mes promesses sont dur comme de la pierre. Mais je suis pas con non plus. Non seulement il est bourré, et ne peux de toute façon pas viser, mais en plus je sais pertinemment qu'il n'es absolument pas au courant de l'existence de cette ville.

La foule s'enflamme, et des cris, des aboiement, et des piaillement résonnent dans toute la baraque. Il fait bien le malin numéro deux! Il prends deux pas de recule, il mesure à vue d'œil la distance , la force, et la direction de son lancé, alors qu'on sait tous qu'il n'arrive même plus à marcher droit.

Je sais bien qu'il va échouer, mais c'est pas vraiment le fait de le voire perdre ou gagner qui m'intéresse, mais quelque chose d'autre, de bien précis.

Alors qu'il balance son projectile avec tellement de force, et si peu d'équilibre, qu'il en tombe en arrière, La flèche se plante sur le bord de la carte. Je laisse les autres s'occuper de blâmer numéro deux, et m'approche de la flèche. L'Alsace. Il l'a planté en plein dans cette régions. Très bien, ça me convient parfaitement. C'est justement ce genre d'endroit que je voulait.

Un numéro trois viens me voire, et me tends une la bouteille de vodka.

- T'es vraiment un connard toi, c'était même pas drôle ton game, qu'est ce qu' tu voulais?

Je souris simplement, fier de moi, et repousse la bouteille qu'il me colle depuis avant.

- J'me casse, sans retour. Numéro trois lâche un éclat de rire.

- T'es pas sérieux frère

- Très sérieux, c'est pas des blagues. Mais avant, j'ai deux trois petites choses à dire.

Je demande à quelqu'un de virer de sa chaise, et monte dessus pour capter l'attention de tout le monde.

- C'est l'heure des révélation les gens! Ce soir j'en ai plus rien à foutre de rien, et si je fais ça, c'est de votre faute les gars! vous êtes tous des gros con sa mère! Tous autant que vous êtes!

Max, que j'appelle désormais numéro quatre, s'approche, et à le culot de me répondre

- Mais c'est quoi ton problème connards!?

- Un problème!? Tu viens de faire cramer ma baraque y'a même pas quelques heures, et tu demande c'est quoi mon problème!? Mélanie viens de mettre de la drogue dans le ponch et tu demande où est le 'blème!? Vous allez tous finir sous un ponds dès que vous aurez finit de sucer le téton de votre daronne et que vous les ruinerez avec vos clopes et votre beuh! Vous êtes que des pauv' type qui cherche à paraitre cool en faisant des soirées alors que vous avez pas d'amis. Putain ça fait du bien de dire ça!

je me met à éclater de rire, alors que on tirait mon pantalon en me huant et en m'insultant, alors que la musique était relancé, aussi fort qu'avant. Je cherchais pas à me battre. Maintenant que j'avais dit ce que j'avais à dire, il me restait plus qu'à atteindre la sortie et de me barrer d'ici. Quelques coups on dû être placé pour passer, mais rien d'exceptionnelle. Ils étaient tous tellement sous le choc de ma rebellions, que très peu m'ont cherché des emmerdes.

Je prends la voiture à environs 23h du soire, et, déjà chargé de toutes mes affaires que j'ai pu récupérer après l'incendie, j'allume une musique avec du rythme, et un peu dépassé, mais qui me faisait danser avec entrain. Une vague de joie, de bonne humeur, et de liberté m'envahit tout entier. J'étais enfin partie pour entamer un nouveau voyage, un nouveau commencement.

Je me suis trouvé un petit appart en Alsace sur Strasbourg. Je souris rien qu'à l'idée de recommencer ma vie à zéro, de rencontrer de nouvelles personnes, avoir un autre mode de vie, mais surtout, d'abandonner ma vie actuel, et prendre des distances avec mes "potes".

Après m'être arrêté à un hôtel, et des heures de routes, me retrouve finalement dans une ville que je ne connais pas du tout, et découvre mon nouveaux logement. Un petit studio près d'une grande cathédrale, dans un endroit qui me plais de fou.
D'après l'annonce, je suis censé avoir un colocataire. On m'informe à l'arrivée que celui ci arrivera deux jours plus tard.

Pendant ce temps là, j'ai tout l'apart  pour moi tout seul. J'ai l'impression de respirer de nouveau.
Savoir que personne ne me prend de haut, ni de bas, savoir que je ne suis qu'un inconnu pour tout le monde ici, m'inspire la liberté, et l'abandon de toute responsabilité d'image à entretenir.

J'ai deux jours à moi tout seul, avant de me préparer mentalement à vivre avec un inconnu.
Maintenant, le tout est de trouver du boulot. Pas fou avec un " j'ai cramé mon appart" sur le CV, mais je suis un champion, beau gosse, et sérieux, je ne m'inquiète pas plus que ça.

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