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Il est tout juste treize heure, quand chafik et moi retrouvons enfin notre chez nous.

On a passé trois belles semaines à Marseille et ça nous a vraiment fait du bien de partir un peu.

J'aurai aimé rester un peu plus longtemps, mais à un moment il fallait bien qu'on se décide à rentrer.

Pendant que Chafik dépose nos valises dans la chambre, je me précipite dans les toilettes.

Ça fait plus d'une heure que j'ai envie d'aller aux toilettes, mais je ne n'osais pas le dire à Chafik parce qu'on a fait des tas de pauses qu'il est de mauvaises humeur. Si je l'avais fait, le connaissant il aurait été désagréable avec moi, ce qui m'aurait blessé et sûrement fait pleurer.

D'ailleurs je ne sais même pas pourquoi il est de mauvaise humeur. Depuis ce matin, c'est limite si il me calcul.

Sûrement sa maladie... Ça faisait longtemps ses changements d'humeurs...

Bref, je part ensuite prendre ma douche puis je retourne dans la chambre.

Chafik est debout près du lit et est au téléphone. Il me semble encore plus énervé que tout à l'heure.

Je m'avance vers lui et lui touche l'épaule tout en lui demandant :

Moi : T'es au téléphone avec qui?

Il tourne sa tête vers moi quelques secondes puis détourne son regard vers le plafon sans même prendre la peine de me répondre.

Pff, il ne me respecte même pas lui. Il me soule à me foutre des vents. Si c'était moi qui lui avait fait ça, il n'aurait pas été content et m'aurait remise à ma place.

Je soupire puis part dans la cuisine.

Je suis agréablement surprise en voyant que la cuisine est impeccablement propre et bien rangé. Vu qu'on a laissé nos à Naima, la mère de  Chafik, c'est peut être elle qui à ranger la maison et c'est très gentil de sa part.

Je ne m'attarde pas plus sur ce détail et ouvre le frigo qui est visiblement vide.

Il faut vraiment qu'on aille faire les courses, parce que je ne vais pas tenir sans bouffe moi.

J'ai un bébé à nourrir hein.

Je fouille les tiroirs et trouve un gros paquet de chips et des oreos.

Bon, ça fera l'affaire quelques heures. Heureusement qu'on a bien mangé tout à l'heure.

Je prend mes chips et oreo avec moi puis retourne dans la chambre.

Je m'installe confortablement sur le lit et au même moment chafik termine son appel. Il est toujours autant énervé.

Enfait lui, je crois qu'il kiffe être énervé. Pas une journée passe sans qu'il s'énerve au moins une fois.

J'avoue qu'avec moi il a de quoi s'énerver mais la plupart du temps il est énervé sans que je lui ai fait quelque chose.

Tout en mangeant mes chips, je lui demande avec qui il parlait et la raison pour laquelle il est énervé.

Il me dit très froidement qu'on l'a appelé pour qu'il aille chercher Ilyas au commissariat...

Si ton frère il est là-bas, c'est pas ma faute hein donc détend toi cousin.

Mais je comprend sa réaction.

Bon, je n'ai pas de petit frère mais je sais que je n'aurais pas aimer devoir aller le chercher au comico.

Je me demande ce que ce con d'Ilyas a fait. C'est pas le genre de mec à foutre la merde donc je ne comprend vraiment pas comment il a pu se retrouver en garde à vue.

J'espère juste qu'il n'a pas fait un truc de ouf et que Chafik va être tendre avec lui.

Je crois que j'espère trop enfait.

Ilyas il est bête aussi. Il aurait du donner le numéro de sa mère et non celui de Chafik parce que je ne pense pas que Naima leverais la main sur lui, 'fin je crois, alors que Chafik lui ne se generai pas.

En voyant la manière dont Chafik est énervé, c'est sur qu'Ilyas va bien se faire régler.

Chafik : Tu vient avec moi ou tu reste ici?

Moi : Non, je reste ici, je suis fatigué.

Chafik : Je peut te laisser seule Ami?

Moi : Bah oui t'inquiète pas. Je suis pas un bébé hein et de tout façon tout à l'heure j'ai appelé Aicha et elle est à la maison dans dix / quinze minutes normalement.

Chafik : Hum...si y a un problème tu m'appelle hein.

Moi : Oui et met une claque de ma part à Ilyas s'il te plait.

Chafik : Je te rassure, il va pas seulement recevoir une claque.

Moi : Oui, mais tappe le pas trop fort aussi hein.

Il ne me répond pas et quitte rapidement la chambre.

Pauvre Ilyas...

Quelques secondes plus tard, j'entend la porte d'entrée claquer.

Il a le droit de me dire aurevoir aussi.

[...]

Je suis installé au salon devant un film avec mes chips lorsque j'entend la porte d'entrée sonner.

Est maintenant qu'Aicha arrive?

Je me lève du canapé et part ouvrir la porte. C'est bien Aicha et je m'empresse de lui dire :

Moi : C'est maintenant que t'arrive toi? T'était censé être là y a une demie heure hein.

Aicha : J'avais des choses à faire Ami. Bref, tu me fait rentrer ou bien?

Je me décale et la laisse rentré. Je referme ensuite la porte et on part s'installer au salon.

Aicha : Ça ce passe bien ta grossesse Ami ?

Moi : Oui ça va. J'ai quasiment tout le temps des douleurs mais j'ai pas d'autre choix que de faire avec.

On se met ensuite à parler d'un peu de tout et n'importe quoi jusqu'à ce que Chafik accompagné d'Ilyas rentrent à la maison.

Je m'attendais à ce qu'il vienne au salon pour nous dire bonjour, mais non, il part directement dans la cuisine. Seul chafik vient au salon pour saluer Aicha.

Quelques secondes plus tard, Ilyas ressort de la cuisine et vient au salon avec une tête de dégoût.

Ilyas : Vous êtes sérieux quand y a rien à bouffer dans votre frigo? J'ai faim moi.

Chafik : Les coups que je t'ai donné, ils ton pas assez nourris toi. Continue de te plaindre tu va voir!

Il quitte ensuite le salon. Bon, on va le laisser s'énerver solo.

Ilyas s'assoit à côté de moi et ne se gêne pas pour me prendre la télécommande et changer de chaîne. Il prend aussi mon paquet d'oreos et l'ouvre pour ensuite en mettre un dans sa bouche.

Non, il veut vraiment qu'on se batte lui et moi.

Je lui arrache la télécommande des mains et récupère MES oreos.

Moi : Non mais toi, tu t'es cru chez toi? Tu touche pas à mes gâteaux. T'as craqué toi.

Ilyas : Wa fait pas la crevarde, j'ai faim.

Moi : J'en ai strictement rien à foutre.

Ilyas : Aicha dit à ta soeur qu'elle partage nan?

Aicha : Quand il s'agit de bouffe faut même pas compter sur elle. Lâche l'affaire c'est mieux.

Voyant qu'il a vraiment faim et que je ne suis pas mauvaise je lui passe mes gâteaux.

Je lui demande ensuite ce qu'il faisait en garde à vue et il m'explique que deux potes à lui se sont battus contre d'autres mecs et que selon lui, il était obligé de rentrer de rentrer dans la bagarre pour aider ses potes.

Par malchance il y a avait des policiers où ils étaient. Ils se sont fait fouiller et vu que plusieurs d'entre eux avaient des joints et de la drogue sur eux, on les a emmené en garde à vue.

Si il avait de meilleurs fréquentations, ce genre de situation ne lui serait jamais arrivé.

Moi : Chafik il t'a pas trop frapper?

Il a quelques marques sur le visage mais rien de très choquant donc je ne m'inquiète pas trop enfait.

Ilyas : Asy lui. Il m'a mit deux/trois coups, j'ai fait genre d'avoir mal pour histoire soit content crois pas hein. En plus les condés c'est des bâtards. Je leur ai dit que dans deux jours j'ai dix-huit piges, mais ils ont quand même prévenu quelqu'un que j'étais en GAV.

Moi : Hum...et pourquoi t'es la en fait ?

Ilyas : Y a personne chez moi et Chafik y veut pas que je traîne dehors. Le mec, il a cru que je suis son fils.

Au même moment Chafik réapparaît au salon. Il demande à Ilyas, ou plutôt l'ordonne, de mettre ses chaussures pour qu'ils aillent faire les courses.

Je me retrouve donc une nouvelle fois seule avec Aicha.

En plus depuis tout à l'heure elle ne calcul personne. Elle est concentré sur son téléphone.

Vu le sourire qu'elle a aux lèvres, j'en déduit qu'elle parle avec parle avec une personne qu'elle apprécie et qui lui fait rire. Bref c'est sur que c'est un mec.

Moi j'ai dix-neuf neuf et déjà un gosse dans le ventre et elle, elle approche de la trentaine et est toujours pas casé...

J'aimerais bien la voir heureuse et épanoui avec une homme qu'elle aime et vite parce que j'ai peur qu'elle finisse seule.

Pourtant elle a tout pour plaire. Bon, on a le même sang c'est un peu normal mais voilà quoi.

Moi : Aicha?

Aicha : Hum...

Moi : Il s'appelle comment ton chéri ?

Elle ne me répond même pas pff.

De toute façon, j'ai l'habitude de me manger des vents maintenant donc je le digère plutôt bien celui la.

Je ne force pas plus et je la laisse parler avec je ne sais qui.

[...]

Le lendemain...

Alors que je dormais paisiblement , je me fait réveiller par gros bruit.

J'ouvre difficilement les yeux et vois Chafik passser l'aspirateur dans la chambre.

Il se fou vraiment de moi lui. Si il tient tend à fait son aspirateur il peut a pas attendre que je sois réveillé?

Je tente d'attirer son attention, mais c'est peine perdu avec le bruit que fait l'aspirateur.

Moi : CHAFIK A QUOI TU JOUE ?

Vu qu'il est de dos à moi, je lui lance un coussin sur sa tête.

Une fois qu'il est face à moi je m'empresse de lui crier :

Moi : MAIS À QUOI TU JOUE? TU VEUT PAS LAISSER LES GENS DORMIR TRANQUILLEMENT?

Il ne me répond pas et éteint l'aspirateur. Il se met ensuite à rire.

Moi : Putain dégage d'ici Chafik!

Chafik : Bébé? Tu te rappel quand t'as aspiré mes lèvres?

Pf il se croit marrant en fait?

Moi : Chafik dégage d'ici c'est mieux pour toi.

Chafik : Tu te rappel aussi quand tu me parlais plus parce que je t'avais dit que t'avait des boutons sur le visage?

Le gars il se tape un fou rire tout seul. Pitoyable!

Moi : Et toi tu te rappel quand tu portait des leggins?

Son sourire s'efface directement et il se remet à passer l'aspirateur.

Il est vraiment chiant. Le mec il voit que je dors et il vient passer l'aspirateur dans la chambre. C'est vraiment un gamin.

Je lui lance un autre coussin sur le dos mais il ne calcul.

Je soupire d'agacement puis je me lève du lit. Je marche avec beaucoup de mal jusqu'à la porte.

Il faut vraiment que je commence à limiter mes mouvements parce que je me fait vraiment souffrance en marchant à longueur de journée.

Je fait un petit tour dans la salle de bain avant de partir dans la cuisine.

Je sourit immédiatement en voyant la table remplit de viennoiseries.

Mon mari c'est vraiment le meilleure. C'est bon, j'ai déjà oublié le réveil auquel j'ai eu le droit.

Je me prépare un thé puis m'installe autour de la table et commence à manger.

Peu de temps plus tard Chafik me rejoint dans la cuisine.

Chafik : T'es sérieuse quand t'a mangé tout les chaussons aux pommes?

Moi : Désolé...

Il s'installe à côté de mon et commence à mange sans vraiment me calculer.

Moi : Et pourquoi t'es venu passé l'aspirateur dans la chambre alors que je dormais?

Chafik : Je sais même pas.

Moi : Hum...

Une fois que je finit de manger, je retourne dans notre chambre pour m'allonger sur lit car je commence à avoir mal au bas ventre.

Chafik me rejoint une nouvelle fois et me demande :

Chafik : Ça va Ami ?

Moi : Oui, je suis juste fatigué et j'ai des crampes aux jambes.

En réalité, j'ai hyper mal à l'entre jambe mais je ne me vois pas lui dire ça.

Il s'installe près de moi et commence à me masser les pieds.

Moi : T'as vu comment ils sont gros mes pieds? C'est grave moche.

Chafik : Non, c'est mignon.

Je sais qu'au fond de lui, il meurt d'envie de s'en moqué mais qu'il se retient.

Il lève ensuite ma jambes gauches et me masse les molets en remontant jusqu'à mes cuisses.

Bon monsieur s'est prit pour un kiné.

J'apprécie tout de même son geste.

Alors qu'il s'apprête à faire la même chose avec ma jambes droite, j'entends le bruit d'un cracrement.

Je n'y prête pas vraiment attention, mais c'est en sentant un liquide couler entre mes cuisses et une douleurs insoutenable à l'utérus que je commence à comprendre ce qui m'arrive.

Quant à Chafik, lui se stop et regarde choqué les dras du lit mouillé.

Chafik : Je cautionne le fait que tu pète devant moi Ami, mais que tu fasse pipi sur toi, ça dépasse mes limites...

Moi : MAIS FERME LA! JE VIENT DE PERDRE LES OS IMBÉCILE!

[...]

< Omniscient >

Voilà plus de cinq heures qu'Amina est en salle de travail aux côtés de Chafik qui tente de la soutenir du mieux qu'il le peu.

Elle ne savais pas à quel point les étapes avant l'accouchement sont douloureuses.

Les contractions sont plus fréquentes et de plus en plus longues et dur à supporter pour Amina.

Elle n'attend qu'une chose, c'est d'enfin pouvoir expulser le bébé afin d'abreger ses souffrances et de pouvoir tenir sa fille dans ses bras.

[...]

Un heure plus tard, entouré de sages femmes, d'un gynécologue et se son mari Amina est enfin prête à accouché.

Alors qu'Amina vient de pousser pour la toute première fois, voyant que chafik n'est pas très bien, une sage femme lui propose de sortir prendre l'air.

Cependant Amina n'est pas du même avis. Souffrant énormément, elle a besoin de son mari auprès d'elle.

Amina : JUSTE SORT CHAFIK! AI L'AUDACE DE QUITTER CETTE PIÈCE! JE PARLE PAS MOI! JUSTE ESSAYE, TU VAS VOIR!

La sage-femme calme Amina et Chafik retrouve peut à peu ses esprit.

Alors que la sage femme demande à Amina de pousser une seconde fois, Chafik tente de ne pas rire suite à ce qui vient de se passer.

Chafik : Je rêve où tu vient de faire caca Amina?

Elle n'a pas le temps d'être gêné car la douleurs est là et c'est insoutenable pour elle.

Ce genre "d'incident" est très fréquent lors de l'accouchement donc le personnel le medicale en a l'habitude et n'est pas choqué.

C'est dix minutes plus tard et avec quelques complications qu'Amina met sa fille au monde, Azaïa ZIANI, le 8 août 201*.

Des larmes de joie remplacent celles de douleurs lorsqu'elle entend les pleurs de sa fille et qu'on la place sur son ventre.

Chafik est lui aussi fort émue par ce moment. Quelques larmes de joie, qu'il essuie très vite, coulent de ses yeux.

Quelques heures plus tard, toujours en salle de travail, Amina donne pour la toute première fois le sein à sa fille, près de Chafik.

Pesant 3,9kg et mesurant 51cm, Azaïa est un beau et gros bébé en très bonne santé.

Amina et Chafik sont tout les deux très heureux car le fruit de leur amour à enfin vu jour.

Désormais ils ne sont plus deux, mais trois.

Une nouvelle vie les attend, celle de jeunes parents...

À suivre...

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