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< Amina >

C'est avec le sourire aux lèvres que je quitte le cabinet de ma gynécologue.

Je suis actuellement à huit mois de grossesse et ma fille va parfaitement bien.

Mes précédent mois de grossesse ce sont plutôt bien déroulé, malgré quelques douleurs. Avec le temps j'ai finit par m'y habituer.

Alors que je vient de m'installer à l'arrêt de bus, j'entend une voix qui m'est un peu familière m'appeler.

Je me tourne vers cette voix et aperçois une femme s'approcher de moi.

En regardant mieux son visage, je reconnaît Djamila, la mère de Myriam.

Woah, ça doit faire deux ans que je ne l'ai pas vu...

Arrivé à ma hauteur, elle me sourit puis me dit :

Djamila : Amina, c'est vraiment toi?

Je lui souris à mon tour et lui répond.

Moi : Oui, oui c'est bien moi. Ça va?

Djamila : Oui je vais bien, Al Hamdulilah et toi? Tu...tu es enceinte?

Moi : Oui, mais c'est pas ce que tu crois. Je suis marié et...

Djamila : Oui, je le sais déjà et ça m'a fait beaucoup de mal que tu me le dise pas. Je te voyais comme ma seconde fille, tu sait? Et c'est toujours le cas. Je savais que Myriam et toi étiez plus amie à ce moment la, mais je pensais que malgré tout, tu allait me présenter ton mari.

Un petite larme s'échappe de mon oeil.

Je me sent mal.

La mère de Myriam m'a toujours considéré comme sa fille et a toujours pris soin de moi. Elle compte beaucoup pour moi.

J'aurais du faire la part des choses et la convier au mariage.

Et même Medhi... Il a été la pour moi quand Mady me rendait la vie impossible et il m'a même empêché de commettre une grave erreur...le suicide...

Et moi, comme une conne, je les ai mit de côté après que Myriam et moi ne soyons plus amie.

Je suis vraiment égoïste parfois. J'ai mit de côté deux personnes qui voulaient mon bien à causes de gamineries!

Je sent le doigt de Djamila essuyer ma larme.

Djamila: Il faut pas pleurer ma fille, c'est rien.

Moi : Si c'est beaucoup. J'aurais du vous inviter à mon mariage malgré tout.

Djamila: Tout le monde fait de petites erreurs ma chérie.

Moi : Oui, mais moi j'ai l'impression d'en faire tout le temps!

Djamila : Allez, oublie un peu cette histoire maintenant. Alors, j'aurais une petite fille ou un petit garçon ?

Je lui répond avec un petit sourire :

Moi : Une petite fille.

Djamila : Et tu en ai à combien de mois?

Moi : Je vais sur mon huitième mois.

Djamila : Et tu sort toute seule?

Moi : C'est rien, j'avais juste un rendez vous.

Djamila : Ton mari pouvait pas venir avec toi?

Mon : Il était au travail quand je me suis rappelé de mon rendez vous donc j'ai pas voulu le déranger pour ça.

Djamila : Tu fait bien attention a toi quand tu sort seule hein!

Moi : Oui oui t'inquiète pas.

Djamila : En tout cas, je suis vraiment contente pour toi Amina. T'es une femme maintenant. Tu me tient au courant dès que tu accouche hein.

Moi : Oui ne t'inquiète pas.

Au même moment, mo bus arrive. On se fait la bise, puis je monte dedans.

[...]

Tout en sortant de la boulangerie, je commence à manger mes beignets au chocolats.

Je marche quelques minutes puis je décide de me poser sur un banc dans parc, histoire de profiter un peu du beau temps.

Je remarque que plusieurs personnes ne se gênent pas de me fixer.

Peu de gens savent que je suis marié à Chafik, et pour la plupart d'entre eux, je suis celle qui tombe enceinte à ses 18 ans hors mariage.

Mais bon, je m'en fou. Je les laisse penser ce qu'ils veulent. Je sais que ce bébé a été conçu dans le dîn et c'est l'importance.

Je continue donc de manger mes beignets, sans prêter attentions aux mauvaises langues.

À plusieurs mètres de moi, je vois une jeune femme faire du toboggan à un petit garçon.

Des larmes de joie coulent sur mes joues lorsque je me dit que dans un peu moins d'un mois, je pourrais enfin tenir ma fille dans mes bras.

Je prendrais soin d'elle et je ferais tout pour qu'elle ne manque de rien.

Je suis tellement pressé d'accoucher mais en même temps j'ai vraiment peur.

La mère de chafik m'a dit que l'accouchement était l'une des plus belles choses au monde, mais elle ne m'a pas parler de la douleur et c'est ce que je crain...

Après je ne sais combien de minutes passé sur ce banc, je décide de sortir mon téléphone pour prendre des nouvelles d'Aïcha.

Je vois que j'ai douze appels manqué de Chafik.

Putain, il doit être rentré à la maison...

Bon, il faut que je me prépare ps psychologiquement à affronter sa colère.

Monsieur n'aime pas que je sort seule depuis quelques temps, donc si il vois que je ne suis pas à la maison il va me casser la tête pendant une heure.

Je comptais le rappeler mais il le fait avant moi.

J'accepte son appel et je n'ai même pas le temps de dire un mot qu'il m'agresse déjà.

Chafik : AMINA T'ES OÙ PUTAIN? JE T'AI DÉJÀ DIT DE PAS SORTIR SANS ME PRÉVENIR ET ENCORE MOINS TOUTE SEULE!

Moi : Calme toi bébé. J'avais juste rendez vous avec ma gynécologie.

Chafik : Tu te fou de moi toi? Pourquoi tu m'as pas dit?

Moi : T'étais au travail.

Chafik : Et?

Moi : Et rien du tout. Je voulais seulement pas te déranger.

Chafik : Quand il s'agit de ma fille, tu me dérange pas. La prochaine fois que t'a un rendez vous tu me prévient Ami.

Mon : Oui, mais de toute façon, c'était sûrement le dernier.

Chafik : Hum...t'es ou?

Moi : Au parc près de la boulangerie des rebeux.

Chafik : J'arrive.

Moi : Mais non, c'est bon. J'ai envie de profiter un peu du soleil. Je rentre plus tard.

Chafik : Tu veut profiter du soleil? Tu te met sur le balcon de la maison et tu profite de ton soleil. En plus t'es pas assez noire toi?

Moi : Chafik commence pas, tu risque de le regretter.

Chafik : Bref je suis la dans cinq minutes. Tu bouge pas princesse!

Moi : N...

Il me raccroche au nez! Connard!

Je termine de manger mes derniers beignets et je vois chafik s'approcher de moi une dizaine de minutes plus tard.

Dès qu'il arrive à ma hauteur, il me fait un petit bisou sur la joue puis s'installe à côté de moi.

Chafik : Je t'ai déjà dit de pas sortir toute seule Amina.

Moi : Sinon, je vais très bien. Ta fille aussi d'ailleurs.

Il souris puis prend l'échographie qui se trouvait sur mes cuisses. Il la regarde et rigole.

Chafik *en rigolant* : Elle est sérieuse quand elle bouffe son pied?

Moi : Même moi j'ai pas trop compris son délire. Au début c'était son pouce et maintenant c'est son pied... Chafik? On a même pas encore trouvé son prénom.

Chafik : On a encore un mois pour y réfléchir.

Moi : Oui mais un mois ça passe vite aussi.

Chafik : T'inquiète. On rentre?

Moi : Non pas tout de suite. On va acheter des glaces?

Chafik : Si tu veut.

Il range l'échographie puis m'aide à me relever.

Moi : Je pouvais le faire toute seule hein.

Chafik : Faut que t'apprenne à te taire et à dire merci toi.

Moi : Oh c'est bon, merci bébé.

Il prend ensuite ma main dans la sienne puis on part acheter nos glace.

[...]

Après une sieste de quelques heures, je part prendre une douche.

Je m'habille rapidement puis retrouve Chafik au salon.

Je pensais qu'il était seul, mais non, il est avec Sandra.

Je lui fait la bise et m'installe à côté de Chafik.

Sandra : Alors Amina , ta grossesse ce déroule bien?

Moi : Oui ça va, merci.

Elle me souris puis reprend sa discution avec Chafik.

Sandra : Bon tu y participe ou pas?

Moi : Participer à quoi?

Sandra : À un stage de boxe. Il ne t'en a pas parlé?

Moi : Non, du tout.

Chafik : De toute façon je vais pas y aller.

Sandra : Et pourquoi ? Ça te bénéfique chafik!

Chafik : Ouais, mais je peut pas laisser Amina deux jours.

Moi : T'abuse de fois. Je suis pas un bébé quand même. Une semaine j'aurai compris mais deux jours, c'est rien. En plus t'as passé huit mois à prendre soin de moi donc tu peut te permettre de partir deux jours pour ton stage bébé.

Il attrape ma tête entre ses mains et me dit :

Chafik : Amina? T'es malade ?

Moi : Euh...nan. Pas que je sache, pourquoi?

Chafik : Ça fait une semaine que t'es calme, que tu réfléchie et que tu fait plus la gamine.

Moi : Tu m'as dit que tu voulait que je soit plus mature donc j'essaye de faire des efforts, même si c'est très dur parfois.

Sandra : Désolé d'interrompre ce moment, mais Chafik j'ai besoin de ta réponse tout de suite.

Chafik : Je part pas.

Moi : Qu'est ce que tu raconte toi? Tu va y aller, c'est tout. C'est seulement deux jours hein.

Chafik : Je te laisse pas seule Amina.

Moi : Oh je peut rester seule deux jours hein!

Sandra : Au pire, Amina peut venir.

Moi : C'est où en fait?

Chafik : À Marseille.

Moi : Wa mais Marseille c'est à côté. Bon c'est pas vraiment à côté mais c'est en France quoi.

Sandra : Donc tu accepte Chafik ?

Chafik : Nan.

Moi : Il accepte! En plus ça va nous faire des vacances.

Chafik : On partira en vacances avec la petite quand t'aura accouché si tu veut, mais pas avant! J'ai pas envie que pendant la trajet il t'arrive un truc.

Moi : Mais il va rien m'arriver bébé. Bref, Sandra il accepte.

Sandra : Chafik, ta réponse s'il te plait.

Mais je t'ai dit qu'il accepte! Tu veut quoi d'autre?

Chafik : C'est quand enfait ?

Sandra : Jeudi prochain.

Chafik : D'accord bah j'y serai alors.

Sandra : Parfait. Bon je vais y aller. Je te ferait part des autres infos plus tard.

Une fois qu'elle a quitter la maison, je me libère enfin et évacue toute la pression que je retener au fin fond de moi depuis plusieurs secondes.

En d'autres termes, je pète...

Sur le coup, je n'ai pas honte et je m'en fou un peu que Chafik soit la.

Ça faisait quelques minutes que je me retenais donc la, je me sent mieux.

De toute façon, c'était un pet silencieux donc Chafik n'a rien entendu.

Je le vois renifler puis il part dans un fou rire.

Chafik : Putain Amina, ça pu.

Moi : Je vois pas de quoi tu parle bébé.

Chafik : En tout cas, tu doit sentir de quoi je parle.

Moi : Hum...Bref, je suis pressés d'aller à Marseille. Ça serait le feu.

Chafk : On va que deuc jours hein.

Moi : Lol. On reste minimum une semaine. Je demande à Salif qu'il te donne des petites vacances et basta. Après on ira à Montpellier chez Mady. J'en ai marre de rester ici moi.

Chafik : T'as cru qu'on va aller squatter chez lui comme ça?

Moi : C'est mon frère donc on squatte pas.

Alors que je m'attache les cheveux, je sent ma fille me donner un coup.

J'apporte mes mains à mon ventre me met automatiquement à pleurer.

Ma fille bouge peu et à chaque fois que je ressent un coup de sa part, je pleure de joie.

Chafik : T'as quoi à pleurer encore? T'as faim?

Moi : Non...elle...elle m'a donné un coup Chafik. C'est la neuvième fois!

Chafik : C'est pour ça que tu pleure?

Moi : C'est pas toi qui l'a porte dans ton ventre, tu peut pas comprendre.

[...]

Aicha est à la maison depuis quelques minutes et elle me passe tous ce qu'elle a acheter pour ma fille. Des jouets, des vêtements, des chaussons...

Avec tout ce que Chafik et moi avons acheté et les cadeaux de nos proches, elle aura une plus de vêtements que Chafik et moi.

Moi : Faillait pas Aicha.

Aicha : Est ce que c'est pour toi même ? C'est pour ma nièce donc tu prend et tu dit merci.

Chafik : Mais pire, dit merci c'est tout.

Je tourne ma tête vers lui et lui dit :

Moi : T'es pas censé être en train de dormir toi?

Aïcha : Si il dort pas ça fait quoi?

Moi : Mais vous avez quoi contre moi vous deux?

Aïcha : On a rien contre toi Ami, c'est juste que t'es chiante parfoit.

Moi : On a bien le même sang alors.

Elle allait me répondre mais la porte d'entrée se met à sonner.

Le livreur est enfin la.

Je me tourne vers Aicha et Chafik et avec mon plus beau sourire, je leur dit :

Moi : Ma soeur chérie et mon mari que j'aime tant, vous avez six euros chacun?

J'ai commandé deux grecs, mais j'ai plus d'argent liquide en fait...

Chafik : Elle se fou trop de nous celle la.

Aicha : Et tu compte faire quoi avec Amina? On est pas ta banque.

Moi : J'ai commandé des grecs mais j'ai pas d'argent...

Chafik : On a mangé une pizza y a une heure Ami!

Moi : Oui mais c'était y a une heure comme tu la dit. En plus, le livreur il va partir si on fait pas vite.

Il soupire puis sort son porte feuille et me donne directement douze euros.

Moi : Merci bébé.

Je lui fait rapidement un bisou puis part ouvrir la porte.

Une fois mes grecs à la main, je retourne au salon et m'installe confortablement sur le canapé pour manger.

[...]

Alors que chafik est concentré sur son téléphone, je le rejoint sur le lit et essaie de lui enlèver son haut.

Je ne passe pas part quatre chemins moi...

Il met rapidement fin à sa conversation téléphonique et me regarde dans les yeux.

Chafik : Tu joue à quoi Ami?

Il veut que je lui fasse un dessin ou quoi?

Je ne sais pas combien de temps ça fait, mais j'ai l'impression d'avoir passé une éternité sans n'avoir rien fait avec lui.

Il n'y a pas que les hommes qui ont des envies et moi, ça me rend folles de ne pas de rapports avec mon mari.

Après l'histoire de son cauchemar qui date de plusieurs mois, on a eu une conversation où il m'a avoué faire des rêves dans lequel on abuse de lui...

Je ne lui ai pas dit que ça c'était en quelques sortes vraiment produit parce que je ne voulait pas qu'il soit encore plus mal qu'il ne l'était déjà.

On a essayé laisser cette histoire de cauchemar derrière nous, mais on avait quand même un petit blocage tout les deux.

Avec le temps, j'ai finit par complément oublier cette histoire, mais pour chafik c'est un peu compliqué, ce que je comprend parfaitement mais voilà quoi...

En plus, depuis que je suis enceinte j'ai l'impression de le désirer encore plus qu'avant.

Alors que je lui ai enlever son haut, Chafik me dit :

Chafk : Arrête Amina. En plus, t'es...t'es enceinte.

Moi : Et alors? Ma gynéco m'a dit que c'est plutôt bien pour le bébé donc ne cherche pas un prétexte pour me repousser.

Chafik : Je te repousse pas Ami.

Moi : C'est pourtant ce que tu fait depuis longtemps. Mais bon, si tu veut pas de moi, je vais pas te forcer.

Je lui donne son haut et m'allonge sur le lit prête à m'endormir, mais Chafik se met au dessus de moi en s'appuyant sur ses avant bras. Il s'empare de me lèvres et m'embrasse avec fougue.

Voilà, c'est ça que je veut bébé!

Nos corps se retrouvent pour une belle nuit magique et remplit de passions.

À suivre...


Avec la reprise des cours, j'aurais moins de temps libre donc moins de temps pour écrire... J'essayerai au moins de poster une partie par semaine.

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