Amina

[...]

Un mois plus tard...

Je vous passe un mois. Il c'est passé beaucoup de choses durant ce mois.

Tout d'abord, Myriam et moi on est toujours en froid et je ne pense pas que ça va s'arranger aussitôt. Depuis ce qu'il s'est passé au speed park on se croise souvent, mais on s'ignore complètement à chaque fois. Ça me fait un peu de mal de l'avoir perdu, parce que c'était quand même ma meilleure amie, mais bon...si dieu m'a éloigné d'elle, c'est qu'elle ne m'aportait rien de bon...

J'ai aussi revu Sofiane il y a deux jours et j'ai eu un peu de peine pour lui. Chafik ne l'a pas raté. Il a une attele sur une de ses jambes et porte un gros plâtre sur son bras droit. Le pauvre, déjà qu'il doit marcher avec des béquilles, avec un plâtre c'est pas facile.

Avec Maria, on s'est vraiment rapproché. On se voit et on sort quasiment tout les jours ensemble. Je l'aime trop. Elle, elle est naturel et honnête. Je sais qu'elle ne me tournerait pas le dos, pas comme certaine...

Ensuite, Aïcha à pu se procurer une prothèse pour son bras. Je suis contente pour elle parce que tout le monde n'a pas la chance d'en avoir une. Elle va donc pourvoir reprendre les activités qu'elle a du délaisser et elle pourra à nouveau se débrouiller seule.

Quant à Mady, il a fait ça demande à sa meuf. Ils nous l'a présenté à Aïcha et moi et ça va on l'aime bien. De toute façon même si on ne l'aimait pas, je ne pense pas qu'il aurait annulé. Elle s appel Faty et elle a 24 ans. Il m'a dit que quand il est partit demander la main de faty à ses parents, ils n'étaient pas d'accord. Juste parce que faty et Mady ne viennent pas du même caste. C'est de l'abus pour moi. Ils disent qu'ils veulent que leur fille se marie avec un malien. On leur ramène un malien, ils ne sont pas content juste parce qu'il est franco-malien. C'est vrai que ça change beaucoup. Mais Al hamdulilah ils vont bientôt pouvoir s'unir.

Et pour finir, durant ce mois, Chafik était en Algérie. Je ne vous cache pas qu'il me manque beaucoup. Beaucoup c'est même pas assez même. On s'appel presque tout les jours sur Viber. Si ça ne tenait qu'à moi, je l'appelerais tout les jours, mais je ne veut pas qu'il pense que je suis accro à lui. Le savoir loin de moi ça me fait un truc bisard dans le coeur. Sérieusement je n'en peu plus. J'ai besoin de le savoir près de moi.

Bref on est à présent au milieu du mois d'août et comme chaque matin depuis presque deux mois, après m'être douché et avoir déjeuné, je me pose au salon devant la télé.

Quel vie de merde!

J'attend que Maria vienne. Vu qu'elle ne bouge pas, on compte passer nos vacances à galérer ensemble.

[...]

Ça fait plus de deux heures que Maria est chez moi. On vient de finir de manger et elle m'aide à faire la vaisselle, quand elle me demande :

Maria : Et enfait, tu m'a pas expliqué l'histoire de la prison.

Moi : Quel histoire?

Maria : Tu te rappel au centre commerciale quand je t'es demandé si tu était allé en prison? Après tu m'a dit que nan et que tu m'exliqueras plus tard.

Moi : Ah...euh bah je te raconte quand on fini.

Maria : Je te force pas. Si tu veut pas en parler je comprend.

Moi : Nan t'inquiète.

Bref après avoir fini la vaisselle, on part s'installer au salon.

Je lui raconte tout ce que j'ai pu vivre, du décès de mes parents à ma sortie de l'hôpital.

J'ai entièrement confiance en Maria c'est pour ça que je me suis confié assez facilement à elle.

Après que je fini de tout lui raconter, Maria me dit :

Maria : Je te comprend c'est pas facile.

Moi : Je t'aime bien maria hein, mais tu peut pas me comprendre. Faut le vivre pour me comprendre.

Maria : Il se trouve que j'ai vécu un peu près la même chose que toi.

Moi : Comment ça ?

Maria : Bah déjà, ma mère, c'est pas ma mère , c'est ma tante mais je la considère comme une mère. À Cuba, il y a trois ans, mon père nous à quitter ma mère et moi sans aucunes raisons. Quelques jours plus tard ma mère s'est suicidé parce qu'elle ne suporter pas de vivre sans mon père. J'ai donc était mit sous la responsabilité de ma tante et de son mari. Lui, ne m'a jamais aimé et à toujours était violent avec moi. Un jour il a eu des gestes et paroles perveses envers moi et j'ai même cru qu'il allait me violer. Je me suis enfermé dans ma chambre et je me suis autimutilé parce que j'en avais marre de tout. Ça a été comme ça pendant plus de deux mois. Il m'a ensuite envoyé dans un hôpital psychiatrique pour ce débarrasser de moi. Je peut te dire que j'ai vécu l'enfer là-bas. Je suis sur que ce tu a pu vivre dans le tient n'est rien comparé à ce que moi j'ai vécu dans cette hôpital. Bref, à ma sorti de l'hôpital il a recommencé avec sa perversité mais j'ai tenue le coup et je ne me suis plus autimutilé. Et Il y a quelques mois ma tante l'a surpris en train d'essayer de me toucher. Je lui est ensuite tout expliqué et elle a décidé de m'éloigner de lui, c'est pour ça qu'aujourd'hui on est en France.

Woah, je ne sais pas quoi dire.

Pour moi, personne ne pouvais me comprendre mais je me suis trouvé.

Je pensais que personne à pu vivre ce que moi j'ai vécu, mais je me suis encore trompé.

Je ne suis pas la seule à avoir subis de sur épreuves, il y en a bien d'autre...

Je m'étais mise dans la tête que la vie s'acharnait sur moi alors que non.

Aujourd'hui tout cela est derrière moi et j'essaie de passer à autre chose.

Quand on regarde Maria, on ne dirait pas qu'elle a vécu de tels épreuves. Elle a l'air d'une fille forte. Ces épreuves on du l'endurcire.

Je suis contente d'avoir trouvé une personne qui me comprend vraiment. Pas une qui fait semblant de me comprendre...

On décide ensuite de changer de sujet.

[...]

15:00

Je suis dans la salle de bain, en train de me préparer pour sortir avec Maria quand je l'entend me crier :

Maria : AMINA TU AS UN RENDEZ VOUS.

Moi : HEIN!

Maria : T'A UN RENDEZ VOUS !

Moi : MAIS TU PARLE DE QUOI TOI?

Maria : TU COMPREND PAS QUOI DANS "T'A UN RENDEZ VOUS"?

Moi : MAIS AVEC QUI?

Maria : UN CERTAINS CHAFIK.

Comment ça j'ai un rendez vous avec lui? Et comment elle le connaît même?

Je part limite en courant au salon puis lui dit :

Moi : De quoi tu parle? J'ai pas rendez vous avec lui. Et comment tu le connais déjà?

Maria : Enfait ton téléphone à sonné et j'ai répondu pour dire que t'es occupé, sauf qu'il m'a dit que dans trente minutes il vient te chercher. Et genre toi ta un chérie et tu me le dit pas?

Moi : Mdr j'ai oublié.

Maria : Hum.

Moi : Genre tu boude ?

Maria : Nan c'est juste que çà m'énerve que tu me cache des trucs à croire que je suis pas une personne de confiance.

Moi : Mais nan Maria j'ai entièrement confiance en toi, c'est juste que...enfait je sais même pas pourquoi je t'en ai pas parlé.

Maria : C'est pas grave. Bref retourne te préparer, tu va pas aller comme ça.

Moi : Nan nan on a prévu de sortir ensemble donc je lui dirait qu'on ce voit une prochaine fois.

Maria : Mais t'es folle toi, tu va aller le voire.

Moi : D'accord.

Maria : T'es pas bien toi, tu fait genre mais t'en a rien à faire de sortir avec moi tu veut juste voir ton chérie.

Moi : En même temps, je l'ai pas vu pendant un mois.

Maria : Ah oui quand même.

Bref, une fois que je suis prête, je descend avec Maria . Elle veut juste voir à quoi Chafik ressemble puis elle remonte chez elle.

On se pose donc sur un une grosse pierre en attendant Chafik.

Maria : T'es amoureuse?

Moi : De qui?

Je sais évidement de qui elle parle, mais même si je sais que j'aime Chafik, j'ai du mal à le dire.

Maria : De ton Chafik idiota!

Moi : Ah lui! Je l'aime bien cava.

Maria : Tu as du mal avec les sentiments toi!

Moi : Si tu savais...

Maria : Mais tu l'aime?

Moi : Bah oui!

Maria : Tu l'aime comment?

Moi : Bah je l'aime c'est tout!

Maria : Oui mais à quel intensité?

Maria : Mais pourquoi cette question?

Maria : Si t'arrive pas à me dire que tu l'aime t'arriverai jamais à le lui dire.

Moi : Bah je l'aime trop. Je sais même pas décrire ce que je ressent pour lui. J'ai jamais ressentis ça. Pendant qu'il était en Algérie je voulais mourir. J'avais trop besoin de le voir. Dit toi que je l'aime plus que du poulet.

Maria souris, on dirait qu'elle est fier d'elle. Mais fier de quoi même?

J'allais le lui demander quand j'entend :

... : Alors comme ça on m'aime plus que du poulet?

Je me retourne et vois Chafik. Je cherche même pas à comprendre que je lui saute dessus.

Moi : Putain tu m'a manqué!

Chafik : Toi aussi hbiba.

Maria : Bon je vais vous laisser.

Elle remonte ensuite chez elle. Moi, je suis toujours dans les bras de Chafik. Ça me fait tellement du bien d'être à ses côtés.

Chafik : Vient, j'ai pas envie qu'on nous vois.

On monte donc dans sa voiture. Je reçoit ensuite un message de Maria que je comptais ouvrir sauf que Chafik m'arrache mon téléphone.

Chafik : Tu préfère parler avec ta pote que parler avec moi.

Je me tait pour ne pas qu'on se dispute bêtement. Il abuse dans ses délires mais bon...

En plus il ne se gêne pas pour lire le message. Je me tait une nouvelle fois, je ne veut pas gâcher nos retrouvailles.

Il rigole puis me rend enfin mon téléphone.

Chafik : Parle à ta pote wsh. Elle a même pas honte.

Je regarde le message et vois :

{ Maria : Ton Chafik la, il a un beau cul 🍑 j'ai envie de le croquer. La vie est injuste il en a un plus gros que moi }

Je lui repond donc :

{ Moi : D'où tu regarde ses fesses même? C'est MON homme! Ah j'avoue toi ta pas de fesses }

{ Maria : Espèce de pute }

Je me retourne ensuite vers Chafik.

Chafik : C'est bon tu te rappel de moi?

Des fois je trouve que je suis une gamine, mais lui niveau gaminerie il pète tout les scores.

Moi : Bref c'était bien en Algérie?

Chafik : Ouais.

Moi : Arrête!

Chafik : Arrête quoi?

Moi : De faire le mec énervé.

Chafik : C'est pas de ma faute si tu préfère parler à ta pote que passer du temps avec moi.

Moi : T'es sur que t'a 19 ans? Parce que la ta l'air d'un gros bébé.

Chafik : ...

Moi : Bref j'ai pas envie qu'on se prenne la tête pour ça moi.

Chafik : Ouais désolé princesse.

J'aime trop quand il m'appelle princesse.

Chafik : Tient je t'ai ramené des trucs du bled. Je savais pas ce que tu voulais donc je t'ai acheté plein de trucs de beauté.

Moi : Oh merci c'est gentil. Mais dit toi que le plus beau cadeau c'est que tu soit près de moi.

Pourquoi j'ai dit ça? Maintenant j'ai honte. Honte de quoi? Je ne sais pas mais je suis mal à l'aise.

J'ouvre ensuite le sac qu'il m'a donné et vois plein de flacon d'huiles pour corps et cheveux, du savon noir...

Bref je le remercie avec un petit bisou puis il démarre la voiture. Une une vingtaine de minute plus tard on arrive devant un parc de jeux.

Je pense que vous l'avez compris mais je suis une grosse gamine. Je le prend par la main et l'emmène vers une balançoire.

Moi : Chafik balance moi s'il te plait.

Je m'assois sur la balançoire et il commence à me balancer.

Je crie comme un enfant. Les quelques personnes qui sont dans le parc nous regardent bisarement mais je m'en fou je suis avec Chafik et on passe un bon moment ensemble.

Après la balançoire je l'entraîne vers la toupie. C'est une sorte de chaise où tu t'assois puis une personne te tourne.

Bref je m'assois dessus et Chafik commence à me tourner. Sauf qu'il y va vraiment fort. Je crie comme une folle et lui rigole.

Après quelques minute de souffrance il s'arrête enfin. Je me lève de la chaise, sauf que ma tête tourne et que je ne peut pas marcher.

Chafik me parle en rigolant sauf que je n'entend rien. Je vous jure, j'ai l'impression d'être loin.

Chafik me porte puis me pose sur un banc.

Peu à peu je reprend mes espris.

Chafik : Amina cava ? Wallah jai pas fait exprès.

Moi : Mdr c'est rien Chafik.

Chafik : On dirait que t'était foncedé.

Moi : Ouais j'étais loin.

D'un coup mon ventre commence à gargouiller. La honte. Il ne pouvait pas se taire ?

Chafik rigole puis me dit :

Chafik : Asy je revient.

Moi : Tu va où?

Chafik : Ta faim nan?

Moi : Oui mais c'est bon.

Chafik : Nan en plus moi aussi j'ai les crocs. T'inquiète je fais vite.

Pas le temps de lui réponde qu'il est déjà partit. Je voulais pas rester toute seule mais bon...

Pour faire passer le temps je regarde des stories sur snap. Sur snap, y a ceux qui sont h24 en train de chicher, ceux qui snapent que de la bouffe, j'avou je fait partie de ces gens la.

Bref, je regarde la stories d'Alice quand je vois une photo d'elle en train de faire un bisou a un mec et comme légende il y a écrit "mon homme". Sa stories j'ai du la regarder au moin dix fois pour bien voir le mec. Ça va il est pas moche.

J'étais à fond dans une storie quand j'entend :

... : BOUUUH

Je lève ma tête au ralentit et vois que c'est Chafik.

Moi : Tu pensait me faire peur?

Chafik : Wallah t'es nul toi.

Moi : Si tu veut on recommence et je fait semblant d'avoir peur pour te faire plaisir.

Il pose ensuite un sac avec des gâteau et du jus sur le banc.

Moi : Oh Chafik je t'aime!

Chafik : J'aurai préféré que tu dise ça en d'autres circonstances.

Moi : Chafik je t'aime! T'es content?

Chafik : Ça venait pas du coeur .

Moi : Bah je t'aime pas alors.

Je commence ensuite à manger.

Chafik : On dirait que t'aime plus la bouffe que moi.

Moi : Bah oui. C'est sacré.

Il me regarde choqué. Lui aussi, il croit tout ce que je dit.

Chafik : T'es sérieuse?

Moi : T'es bête des fois. Tu te compare à de la nourriture. Oui j'aime la nourriture mais toi je t'aime beaucoup plus.

Il sourit comme un con. On est pareil lui est moi.

Tellement que j'étais contente de le revoir, je n'ai même pas fait attention à son bronzage et sa petite barbe. Ça lui va tellement bien.

Chafik : T'a finit de me regarder?

Moi : Nan, t'a mocheté m'absorbe.

Entre nous, c'est plutôt sa beauté qui m'absorbe.

Chafik : Moi c'est les boutons que t'a sur le front qui m'absorbent.

Moi : Va te faire foutre!

Ça va faire deux jours que j'ai trois gros boutons sur le front et ils ne veulent pas partir. J'ai tout essayé pour qu'ils partent mais rien ne marche.

Je prend mon sac et commence à partir. Sérieusement il m'a vexé.

Il m'attrape par le bras puis me retourne vers lui.

Chafik : Même avec un gros chtar t'es belle Amina.

Moi : [...]

Chafik : En plus ils sont pas gros. Ils forment juste un triangle rectangle.

Je le laisse rigoler tout seul et commence à sortir du parc.

Au moins il sait ce que c'est un triangle rectangle Tchiiip.

Il me rattrape encore une fois. J'essaie de me debatre mais ça ne sert a rien.

Chafik : Je rigolais avec toi Amina.

Et la je part dans un grand monologue pour lui faire comprendre qu'il m'a vexé.

Moi : Nan mais Chafik c'était pas marant! T'es sérieux quand tu dit des trucs comme ca? Ça ce fait pas. Déjà si j'ai du mal à digérer le fait que j'ai trois boutons si tu me fait ça c'est méchant. Pourquoi tes comme ca? T'es un gros gamins. Franchemen...

Vous savez ce qu'il fait pour me faire taire?

Il pose ses lèvres sur les miennes...

J'ai prit du temps avant de comprendre.

Je répond donc à son baiser avec plein de passion.

C'est la première fois que j'embrasse un garçon et c'est une belle sensation. Avant, je pensais que les filles qui disent qu'elles ressentent des papillons en embrassant leur mec abusaient, mais aujourd'hui je les comprend.

À bout de souffle, Chafik retire ses lèvres des miennes et part dans un fou rire. Je ne comprend pas trop mais bon...

Je le regarde sans rien dire. Déjà que j'ai du mal à m'en remettre si lui il rigole ça ne va pas m'aider.

Chafik : C'était quoi ça? T'a aspiré mes lèvres wsh.

Mais il est sérieux? C'est un gros gamin.

Je le pousse et part en courant.

Ça m'a vraiment blessé. C'est comme une humiliation pour moi. Le mec je lui donne mon premier baiser et lui il se moque de moi? Excuse moi si je n'ai pas d'expérience avec les mecs.

Mes larmes coulent toute seules. Je suis triste, vexé, énervé, la totale.

Je l'entend crier mon nom, mais je calcul pas et part à la gare.

Un train est dans quatre minutes donc je part directement sur le quais. Chafik m'appel plusieurs fois mais je ne répond pas et éteint mon portable.

Une fois chez moi, je ne calcul personne et part m'enfermer dans ma chambre.

Je le préfère dix fois quand il change d'humeur toutes les secondes que quand il est blessant.

Sérieusement c'est quoi son problème ? Il se moque de moi parce j'ai des boutons puis il me rabaisse parce que je ne sais pas embrasser...

Je ne suis pas assez bien pour lui ? C'est ça?

A suivre...