◾ 12 ◾
Passons mes deux premières journées dans cet hôpital. Ça a été deux journées de merde.
Chaque matin, j'ai eu droit à un réveil de la part de Lionel. Ensuite, l'étape de la douche. Je m'y ferais jamais je crois. Comment on peut se doucher devant des gens?
Après la douche, c'était le petit déjeuner. Ensuite je partais à l'infirmerie prendre mon traitement. À midi et dix-neuf heures trente, c'était les repas et entre ces heures, je devais rester enfermé dans ma chambre. Lionel passait dans ma chambre plusieurs fois par heures, mais il restait a peine deux minutes. Ah oui, à chaque repas, j'ai remarqué qu'on nous comptait...Et ça a été comme ça pendant deux jours. C'est passé tellement lentement.
Ne pas avoir de télé ni de téléphone me manque beaucoup. Je ne peut pas faire passer le temps sans eux.
J'ai essayé à de nombreuses reprises de defoncer la porte de ma chambre, pour en sortir, mais elle est très solide.
Vu que j'ai passé la majorité de mon temps enfermé seule dans ma chambre, je me suis remise à déprimer et à m'autimutiler.
Retour à la case départ quoi.
Au réfectoire j'ai "volé" une fourchette et c'est avec elle que je m'autimutile.
Hier après midi, Lionel m'a surpris entrain de m'autimutiler à travers la porte transparente de ma chambre. J'avais pas pensé à ce détail. Bref, il m'a ensuite emmené de force à l'infirmerie pour me soigner. Il m'a dit qu'il n'en parlerai pas à la directrice, parce que ça augmentera sûrement la durée de mon séjour ici. Cependant, ci ça ce reproduisait il sera obligé de le faire.
Dans ma chambre, je ne sais pas pourquoi mais je me sent observé. J'ai fouiller toute la chambre à la recherche d'une caméra ou un truc dans le genre , mais je n'ai rien trouvé...
J'ai beaucoup pensé à mes parents aussi. Ils me manquent vraiment et c'est très dur pour moi de vivre sans eux. Mais bon, il faut que j'essaie de me remettre de leur mort...
À partir d'aujourd'hui, je suis indépendante. C'est à dire qu'etant donné que mon état est stable, je ne suis plus obligé de rester enfermé dans ma chambre à déprimer bêtement.
Enfin un peu de liberté...
[...]
9h50
Alors que je vient tout juste de finir mon petit déjeuner, la directrice de l'hôpital vient s'assoir à ma table
Directrice : Bonjour Amina, je te cherchais.
Moi : Pourquoi?
Directrice : Vu que tu es maintenant indépendante dans l'établissement, tu peut dès à présent découvrir les différents services que propose cet hôpital.
Moi : Ah d'accord.
Ce n'est pas que je m'en fou, mais j'ai juste envie de partir d'ici. Je ne me sens pas à ma place dans cette hôpital psychiatrique.
Directrice : Après que ton petit déjeuner, je te ferai une petite visite.
Moi : Bah j'ai déjà finit.
Directrice : Parfait, dépose ton plateau et c'est partit.
Je dépose mon plateau puis nous sortons du réfectoire.
Elle me fait traverser le couloir puis m'entraîne à l'extérieur du bâtiment.
Directrice : Alors ici, c'est la cour pour les promenades.
Moi : Promenades? On est pas dans une prison que je saches?
Directrice : Mais non, ce lieux est beaucoup plus chaleureux qu'une prison.
Moi : Bah j'ai l'impression que non, pourquoi vous appelez ça promenades alors ? On peut sortir prendre l'air quand on veut, non? Vu que ce n'est pas une prison.
Directrice : Non, c'est une heure de promenade par jour pour chaque patient. Bon, tu me suis?
Et je crois que je vais menfuir d'ici. C'est quoi cet endroit oú on a pas le droit de sortir prendre l'air quand on veut?
Je jette un coup d'œil a la recherche d'un grillage ou d'un mur à escalader pour pouvoir quitter cet hôpital quand j'entend la directrice rigoler.
Directrice : Des gardiens se trouvent à chaque recoin de cet établissement et chaque grillage est lié à un système informatique. Donc si par hasard l'idée de t'enfuir te passer par la tête, je serais alerté bien avant que tu ne puisse pousser un souffle.
Si Michael Scofield a réussi à s'échapper d'une prison à haute sécurité pourquoi pas moi? S'il faut que je me batte ou que je tue quelqu'un pour quitter cet hôpital pour les fous, je le ferait!
Je crois que j'ai trop regarder la télé dans ma vie moi.
Je ne repond pas à la directrice et la suis à l'intérieur du bâtiment. Nous marchons silencieusement, jusqu'une grande porte jaune.
Directrice : Ici, c'est l'espace réservée aux séances avec les psychologues de l'hôpital. Il y en a, au total douze. Les séances se déroulent par groupe de sept patients. Ces séances là, sont obligatoires. Mais tu aura aussi une séance individuel tout les deux jours.
Moi : Euh oui, mais moi, je n'ai pas besoin de psychologue.
Directrice : Oui, oui, mais tu va quand même y aller d'accord? C'est très important.
Moi : Mais arrêtez de me parler comme à une gamine!
Directrice : Oui, oui. Suis moi ma belle.
Elle m'entraîne ensuite dans une très grande pièce, avec des jeux de société, une bibliothèque et pleins de fauteuils.
Je n'ai pas trop compris le délire en fait. Ça sert a quoi de faire une salle comme ça, ici?
D'un côté j'ai l'impression d'être en prison et de l'autre dans un centre de loisir.
Directrice : Alors ici, c'est l'une des salles de détente. Pour que chaque patient puisse se communiquer et s'amuser avec les autres.
Moi : Enfait je part quand d'ici? C'est une perte de temps, me garder ici. Je n'ai rien d'anormal!
Directrice : Oui, biensur.
Moi : Oh arrêtez! Vous pouvez la faire aux autres patients mais pas à moi. Vous me prenez trop pour une conne. Je sort quand d'ici merde??
Directrice : Tu sortira d'ici, quand tu cessera ça *en soulevant la manche de ma robe*. Tu dit que tu n'a rien d'anormal? Ça c'est normal pour toi?
Moi : Quoi? Mais comment vous savez?
Directrice : Tu es observé en permanance ici ma belle. Pense tu que je n'étais pas au courant pour la fourchette que tu as volé? Tu sait? Si tu continue sur cette vois, tu restera ici très longtemps.
Moi : Mais j'ai pas envie de rester ici!
Directrice : Tu sait ce qu'il te reste à faire, pour quitter le centre. Bon revenons à nos moutons. La salle de détente est ouverte à partir de 10 heures. Un jour sur deux, tu aura une activité avec d'autres patients. Ce sont des activités du type peinture, ateliers bijoux, ou sportives.
Moi : Donc, je suis ici pour faire de la peinture? J'en ai déjà fait à l'école hein! En quoi ça va m'aider à aller mieux? Vu que selon vous, je ne suis pas normal?
Directrice : Ce sont des activités thérapeutiques.
Moi : Ptdrrr thérapeutique bah Putain! Je suis nul en psychiatrie, mais je sais que dessiner une maison ou faire un bracelet, ça n'a rien de thérapeutique.
Directrice : Bon tu te tait et tu me suis dans mon bureau.
On part dans son bureau et elle m'attache une sorte de montre / bracelet à mon poignet.
Directrice : C'est ton bracelet électronique. Il va nous permettre de savoir où tu te trouve à tout moment.
Moi : C'est une blague? Un bracelet électronique? Deja, que j'ai l'impression d'être dans une prison et avec ce bracelet c'est pire.
Directrice : Tu préfère être enfermer dans ta chambre 24 heures sur 24?
Moi : Non mais voilà quoi.
Directrice : Tu as ta première séance avec ta psy à 10 heures 30. Je te racompagne dans ta chambre, sauf si tu veut faire ton heure de promenade tout de suite.
Moi : Je préfère retourner dans ma chambre.
Directrice : Très bien, on y va.
On retourne dans ma chambre et avant de la quitter, elle me dit :
Directrice : Ah oui, je ne t'en ai pas parlé.
Moi : Parler de quoi?
Directrice : Des appels et visites. Alors, pour les appels, tu peut en passer deux par jour, de quinze minutes chacun. Pour tes appels, tu voit ça avec Lionel, c'est lui qui a la liste des numéros que tu peu joindre. Ensuite, chaque jours, tu à le droit à une visite. Une seule visite, mais il peut y avoir plusieurs personnes bien sur. Je ne te l'ai pas dit, mais à partir d'aujourd'hui, ta chambre et déverrouiller, tu es donc libre de circuler seule dans l'établissement.
Elle part ensuite de ma chambre.
Honnêtement, des visites et appels, j'en ai rien à foutre. Je veut voir personne, et encore moi Medhi et Mady, parce que c'est à cause d'eux que je suis ici.
J'allais m'allonger sur mon lit, quand vois un garçons courir tout nu et b2o1 le courser.
Ses fesses sont toutes blanches en plus .
Je ne cherche pas à comprendre et je me couche sur le lit.
D'un coup, la montre que la directrice m'a mit au pognet, se met à vibrer. J'ai pas trop compris le délire.
Elle affiche l'heure et sur l'écran, il y a écrit "psychologue, salle 13".
Genre à chaque fois que j'aurais rendez vous, elle va sonner?
En plus, je n'ai pas envie d'aller voir la psychologue, parce que je n'en ai pas besoin.
Je cherche un moyen pour arrêter de la faire sonner, quand Lionel rentre dans ma chambre.
Lionel : Ne cherche pas à l'éteindre, le seul moyen pour qu'elle s'éteigne c'est que tu aille dans la salle demandé. Tu as ta séance avec ta psycologue, donc pourquoi tu es encore la?
Moi : J'ai pas envie d'y aller.
Lionel : Tu n'a pas le choix. Et arrête de faire la dur, si tu veut quitter ce centre.
Moi : Je fait pas la dur, je suis seulement moi.
Lionel : Et bien arrête d'être toi alors, simple conseil. Bon maintenant tu va à ta séance. C'est quelle salle?
Moi : La salle 13.
Lionel : Lève toi, je t'y emmène.
Moi : Ok. Simple question, pourquoi t'es gentil avec moi d'un coup?
Lionel : Si tu veut je peut être méchant, ça me dérange pas.
Moi : Non merci, c'est juste que je comprend pas pourquoi tu change de comportement avec moi.
Lionel : Il y a rien à comprendre. Bon lève toi, il est déjà 10:35.
Je me lève de mon lit en soupirant et il me conduit dans l'espace des psychologues.
Je cherche la salle 13 et y entre après avoir toquer.
Une femme d'une trentaine d'année m'accueille le sourire aux lèvres :
Femme : Bonjour Amina. Nous t'attendions. Je suis Vanessa.
Moi : Euh... bonjour.
Vanessa : Ne soit pas timide et installe toi.
Je m'assois sur la seule chaise libre, entre un garçon et une fille.
Il y a cinq patients qui sont tous assis sur des chaises, formant un cercle. Il y a trois garçons et trois filles, dont moi.
Ils me font tous flipper. Ils sont bisard en fait. La fille à côté de moi, bouge dans tous les sens et bouffe ses ongles. Le garçon, face à moi, me regarde droit dans les yeux en se léchant les lèvres, je ne veut même pas savoir à quoi il pense! Bref ils sont tous bisard, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. À part moi bien sur.
Vanessa : Vu que tu es nouvelle ici, présente toi un peu.
Me présenter pour aller où même?
Moi : J'ai rien à dire.
Vanessa : Allé ne fait pas la dur, parle nous de toi, de ce que tu vit.
Moi : Je m'appelle Amina et je sais pas ce que je fou ici! Voila je vous ai parlé de ce que je vie.
Le garçon à côté de moi me regarde méchamment avant de prendre la parole.
Garçon : Parce que tu croit que nous on sait ce qu'on fait ici? Tu me fait rire la noir.
Moi : Je t'ai autorisé à me parler le blanc?
Vanessa : Bon Yohan au lieu d'embêter Amina, présente toi à elle.
Yohan : Non, je me casse d'ici.
Il se lève et quitte la pièce. Miskine, il veut faire le thug, mais il fait plus pitié qu'autre chose. Faut appeler pascal le grand frère je crois.
Vanessa ne cherche pas à le retenir. Elle se contente de soupirer.
Vanessa : Excuse le comportement de Yohan. Il est un peu perturbé depuis que sa copine la quitté. Bon les enfants présenté vous à Amina. Elle serai plus en confiance et se présentera sûrement à vous
Je ne sais pas pourquoi elle veut que je me présente. Ce sont pas mes potes et ils ne risque pas de le devenir.
La fille assise à côté du fameux Yohan qui a quitter la pièce, prend la parole en premier.
Fille : Moii c'est Florence. Florence comme la ville en italie. J'ai 15 ans et j'aime trooooop les noir. Mon copain il était noir *en commençant à pleurer * mais il est mort. *en souriant* Sinon j'ai un chat et je suis ici parce que j'ai faillit tuer mes parents, mais je rigolais avec eux. J'aime trop les noir aussi.
Il lui manque une case à elle! Elle me fait flipper.
Elle me fait des coucous avec sa main en souriant.
Je ne peut pas côtoyer des gens comme ça, je ne vais pas tenir sinon.
Vanessa : Elle aussi est un peu perturbé. Ne sois pas effrayé Amina.
Moi : Mais enfait, ils sont tous perturbé.
Le garçon qui se léchait les levres en me regardant prend la parole.
Garçon : Et toi tu l'est pas? Si t'es là c'est que ta un problème donc fait pas la meuf choqué.
Moi : Me compare pas à vous, merci.
Vanessa : Bon nous ne sommes pas ici pour ce disputer les enfants.
Je vous passe le reste de la séance chez la psychologue. Les patients ce sont tous présenté à moi, même si j'en avait rien à foutre. On a parler, fin Vanessa nous à obliger à parler, de ce qu'on aimait faire dans la vie...1h30 de ma vie gâché.
A suivre...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top