◾ 09 ◾

Deux jours plus tard....


Durant les deux derniers jours, Medhi est passé me voir avec Myriam. J'étais très contente de la voir. Elle m'a permit de tout oublier, l'espace de quelques heures. J'étais tout de même assez gêné, qu'elle m'ait vu dans un tel état.

Mady n'est toujours pas rentré à la maison. Ça va bientôt faire deux semaines que je suis seule. Je trouve ça irresponsable de sa part, de me laisser seule à la maison. Je suis sa soeur et il est censé veillé sur moi, mais au lieu de cela il se comporte comme un gamin.

Mon état ne s'améliore pas vraiment. Je continue toujours de m'automuler. Je pensais que me retrouver seule allait m'aider, mais pas du tout.

[...]

Alors que je traverse le couloir pour me rendre dans la salle de bain, je suis surprise de voir Medhi et Mady installa au salon.

Je me demande où Mady a passé ces deux dernières semaines et pourquoi il ne revient que maintenant.

Je salue seulement Medhi et part prendre ma douche.

[...]

Je suis allongé sur mon lit, à fixer le plafond, lorsque la porte de ma chambre s'ouvre sur Mady et Medhi.

Je leur tourne le dos et sort mon téléphone. Je n'ai vraiment pas envie de voir Mady.

Je sent quelqu'un s'asseoir sur mon lit.

C'est Mady, j'ai reconnue son odeur.

Sérieusement, il veut quoi? Il m'a pas assez fait souffrir comme ça?

Mady : Amina wallah, je suis désolé.

Il a cru que la vie c'est un oreo? Le mec me fait vivre l'enfert pendant trois semaines, part pendant près de deux semaines et revient comme une fleur, pour me faire ses excuses.

La vie ne marche pas comme ça.

Mady : J'ai fait le con avec toi, t'es ma petite soeur...

Moi : Nan, je suis pas ta petite soeur, c'est toi qui me la dit. Je suis personne pour toi, donc pourquoi tu vient me parler? Laisse moi tranquille et fait ta vie.

Medhi : Amina fait pas la gamine, écoute le s'il te plait.

Moi : Nan, c'est trop tard pour des excuses, t'a vu comment je suis devenu à cause de lui? T'a vu tout ce qu'il m'a fait subir?

Mady : Je sais et je suis vraiment désolé. J'étais mal et je sais que ce que je t'ai fait c'est impardonnable...Mais comprend moi, j'ai perdu mes parents et avec ce qui est arrivé à Aicha, c'est pas facile.

Moi : *en pleurant* AH PARCE QUE MOI AUSSI J'AI PAS PERDU MES PARENTS? ET C'EST PAS MA SOEUR QUI S'EST FAIT AMPUTÉ?
IL YA RIEN À COMPRENDRE CHEZ TOI! T'ES JUSTE UN CONNARD. T'A CRU QUE C'ÉTAIT FACILE POUR MOI DE VIVRE COMME ÇA? TOUT LES JOURS TU ME RAPELLAIT LE FAIT QU'ILS ÉTAIENT MORT PAR MA FAUTE, TU ME RABAISSAIT, TU VOULAIT MA MORT!

Mady : Dit pas ça Amina. C'est pas de ta faute. Il sont pas mort par ta faute, c'est Allah qui l'a décidé. J'ai jamais voulu ta mort Amina. Je le pensais pas wallah.

Moi : Peut être que tu le pensait pas, mais c'est sortit de ta bouche. Quand j'ai tenté de me suicidé, t'aurai voulu que je le fasse vraiment.

Mady : Non jamais. T'es ma soeur je peut pas penser ça.

Moi : Arrête de dire que je suis ta soeur, mon seul frère, c'est Medhi. Lui au moins, il a était la pour moi.

Medhi : Dit pas ça, c'est ton frère.

Mady : Asy, elle a raison, je mérite même pas d'être son frère.

Je le sent se lèver du lit puis je l'entend quitter ma chambre.

Je me retourne ensuite vers Medhi et vois qu'il est énervé.

Medhi : T'es sérieuse? Le mec il a mit sa fierté et ta présenté ses excuses et toi tu le remballe comme ça.

Moi : OH C'EST BON, TU VA PAS ME CASSER LA TÊTE TOI AUSSI. DÉGAGE D'ICI.

Medhi : Pèse tes mots Amina, ça y est je suis gentil avec toi, tu prend la confiance. Je suis pas ton pote !

Il quitte à son tour ma chambre, en prenant soin de claquer la porte.

Ils m'ont vraiment mit les nerfs tout les deux.

Je sais que je ne pourrais pas faire éternellement la tête à Mady, mais si il veut que je le pardonne, il doit s'y prendre autrement.

[...]

Je fixe la porte de ma chambre depuis dix bonne minutes. C'est le vibrement de mon portable qui me sort de ma transe. C'est Myriam qui m'appelle, et avant que je n'ai le temps de lui répondre, l'appel se finit.

Je deverroui donc mon téléphone pour la rappeler et constate que j'ai trois appels manqué de sa part. Je n'avais même pas entendu les autres appels...

Myriam : C'est maintenant que tu me repoznd?

Moi : J'avais pas vu tes appels.

Myriam : Mhh...t'as parlé avec Mady?

Moi : Hein! Comment tu sais ça toi?

Myriam : Medhi me la dit. Bref, alors tout est enfin rentré dans l'ordre?

Moi : Lol, ordre de rien du tout.

Myriam : T'es sérieuse ?

Moi : Bah oui, tu pense que je vais le pardonner aussi facilement après tout ce qu'il m'a fait?

Hier, je me suis enfin confié à elle et je lui ai raconté tout ce que Mady m'a fait vivre. Et elle m'a était d un grand soutient morale.

Myriam : L'erreur est humaine Amina.

Moi : Hmm.

Myriam : Déjà, je sais que tu la pardonner, parce que t'es pas rancunière. Mais t'a trop de fierté pour le lui dire.

Elle a raison. J'arrivais pas à le lui dire. Si le tout puissant pardonne, ce n'est pas un être aussi insignifiant que moi qui ne va pas le faire.

Je me suis beaucoup inquiété pour Mady lorsqu'il a quitté la maison et mon inquiétude à remplacé ma haine envers lui.

Moi : Peut être.

Myriam : Arrête de faire la gamine et va lui parler.

Moi : Non je peut pas, en plus je me suis même un peu embrouillé avec Medhi.

Myriam : Pourquoi?

Moi : Ça ma énervé qu'il prenne la défense de Mady.

Myriam : T'es un cas toi.

Moi : Si tu le dit...

Myriam : Là je doit bouger, mais va leur parler Amina. Surtout à Mady, c'est ton frère,  fait pas la conne.

Moi : In sha Allah.

Myriam : Je suis sérieuse la!

Moi : Mdr oui, bon j'te laisse alors, bisou.

Elle raccroche après m'avoir salué.

Myriam a raison. Enfait, je n'en veut pas vraiment à Mady. Je lui ai vite pardonné. Cependant, il m'a vraiment fait souffrir et je n'ai pas envie de lui dire que je lui pardonne parce que ce serait trop facile pour lui.

Mais j'ai pas envie de faire la meuf rancunière, car je ne le suis pas. En plus, Medhi, dans l'histoire, il voulait juste m'aider et moi comme une conne je lui ai parlé comme à une merde.

Je décide donc d'aller retrouver Mady et Medhi au salon, qui jouent à la play.

Si je veut leur parler, c'est pas le bon moment. Ils ne vont pas m'écouter, la play c'est sacré pour eux. Mais si je ne le fait pas maintenant, je ne vais jamais le faire.

Je m'approche d'eux, tout en prenant la parole.

Moi : Euh... je peut vous parler ?

Medhi : [...]

Mady : [...]

Ils ne me calculent même pas un peu. Ça m'a vraiment foutu le seum, donc j'éteint la télé. Et là , ils me regardent enfin mais avec beaucoup de haine.

Moi : Enfin un peu d'attention. Bref on peut parler?

Mady : Hum.

Moi : Bah enfait Mady je t'ai déjà pardonné, c'est juste que j'avais pas envie de te le dire. Et Medhi désolé de t'avoir mal parlé, c'était les nerfs.

Je retourne ensuite dans ma chambre, limite en courant. En général, c'est plutôt les autres qui me présentent leur excuses, pas moi. J'ai pas l'habitude de le faire, c'est pour ça que j'étais mal à l'aise.

[...]

Quelques jours plus tard...

Depuis que Mady est rentré à la maison et m'a présenté ses excuses, je vais toujours aussi mal. Je pensais que ça allait m'aider à aller mieux, mais non.

J'ai fait plusieurs cauchemars où je revoyais les scènes où Mady me reprochait la mort de nos parents, oú je voyais une scène d'un accident de voiture, et même une scène où je brûlait. Tout ces cauchemars, m'on ramenés à la case départ, l'automutilation. C'est ma seule issue de secours.

J'ai du mal à parler à Mady de ce que je m'inflige, donc seuls Medhi et Myriam sont vraiment au courant.

Enfin bref, après une douche, je retrouve Medhi et Mady au salon.

Je les salue et Medhi me lance un sourire que je lui rend.

Je regarde ensuite Mady qui a l'air ailleurs et mal.

Moi : Ça va Mady?

Mady : Ah euh ouais tranquille.

Moi : Hmm.

Mady : Vers 14h00, soit prête on t'emmène quelque part.

Moi : Où? Vous savez très bien que je veut pas sortir.

Medhi : Tu verra. En plus ça va te faire du bien de sortir.

Ils ont l'air bisard. Il y a du regret et de la culpabilité dans leur visages, mais pourquoi?

[...]

Passons jusqu'à 14h30. Je me suis changé et j'ai mit un foulard sur la tête, un slim avec un haut à manche longue et des basket. Il fait déjà chaud, on est bientot été, mais j'ai pas envie qu'on voit toutes mes blessures, ni mes trous sur le crâne.

On prend place dans la voiture de Mady.

Après quelques minutes de route, on arrive devant un o'tacos.

Moi : C'est la que vous vouliez m'emmener ? Fallait le dire plus tôt.

Mady : Hum.

Medhi : Vas-y rentre, y a Myriam, on vous rejoint dans deux minutes.

Moi : Dacc.

Je rentre dans le macdo est saute sur Myriam dès que je la vois.

Moi : MYMY!

MYRIAM : AMI!

[....]

Après avoir mangé, Mady a déposé Myriam chez elle. Medhi est resté avec nous dans la voiture. Je voulais que Myriam vienne à la maison, mais ils ont tout les deux refusé catégoriquement, donc je n' ai pas forcé.

Ça fait plus d'une heure qu'on roule, et ce n'est pas le chemin de la maison. Je fais que de demander où ont va, mais ils me repondent pas.

Au bout d'un certain moment, je vois qu'on arrive devant un gros grillage sécurisé. Medhi dit à travers un interphone, qu'il vient voir une certaine Madame DUPONT, et on nous ouvre le portail.

Mady roule encore quelques minutes et je vois défilé différents grand bâtiments.

Mady ce gare en face de l'un d'eux. Le plus grand. Sur ce bâtiment, je parvient à lire "centre de psychothérapie".

Euh c'est une blague? On fou quoi ici?

A suivre...

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