◾ 07 ◾
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Mady : Elle, c'est pas ma soeur! Qu'elle crève, j'en ai rien à foutre. À cause d'elle, j'ai plus des parents.
Medhi : T'as cru que t'es le seul à souffrir? Regarde la! Elle s'arrache les veuches tellement elle souffre!
Mady : M'en bat les couilles. Elle a cas se suicider directement.
S'en est trop pour moi. Comment peut on être aussi méchant?
Je me lève de mon lit et cours m'enfermer dans la salle de bain.
Il veut que je meurt? Et bah je vais lui donner ce qu'il souhaite.
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Je me suis enfermé dans la salle de bain et je me prépare psychologiquement à ce qui va suivre.
Je sais que je vais commetre un énorme péché, mais je ne peut pas continuer à vivre comme ça. J'ai tout perdu. Je préfère aller retrouver directement les flammes de l'enfer.
Je prend une grande inspiration et bouche la baignoire. J'allume le robinet et une fois la baignoire pleine, je sort le sèche cheveux que je branche sur la prise.
Je rentre ensuite toute habillé dans la baignoire et m'y allonge.
Je voulais mettre rapidement fin à mes jours et j'ai entendu dire que mourir électrocuter est rapide.
Je prend une nouvelle inspiration et m'apprête à me saisir du sèche cheveux, quand la salle de bain devient soudainement sombre.
Quelqu'un vient d'éteindre la lumière. La voix de Medhi, me permet de savoir que c'est lui qui a éteint la lumière.
Medhi : Je sais ce que tu compte faire, mais je vais t'en empêcher.
Moi : Tu sait? Je peut très bien me suicider sans lumière. Il suffit que je récupère mon sèche cheveux et que je le jette dans la baignoire où je suis installé.
Medhi : Putain mais t'as quoi dans ta tête toi ? Fait pas ça! T'es folle!
Je suis fille et j'en suis consciente, mais je ne peut rien y faire.
Moi : [...]
Medhi : Arrête tes conneries!
Moi : Donne moi juste une raison valable de pas le faire.
Medhi : Déjà le suicide c'est un péché. Tu sera privé du Paradis et je suis sur que tu le mérite.
Moi : Ce que je vis c'est pire que l'enfert et la mort ne me fait plus peur aujourd'hui. Bref...je m'en vais. Prend soin de Myriam...et dit lui que je l'aime.
Je ne lève mon bras et cherche le sèche cheveux à l'aveuglette.
Medhi : FAIT PAS ÇA PUTAIN! TU CROI QUE LE SUICIDE C'EST LA SOLUTION À TES PROBLÈMES? MOI JE PEUT T'AIDER SI TU VEUT. JE SAIS PAS CE QUE JE VAIS FAIRE, MAIS JE VAIS T'AIDER.
Je soupire d'agacement face à la détermination de Medhi.
Moi : J'ai pas besoin d'aide. J'ai juste besoin de quitter ce monde. Et de toute manière, tu peut pas m'aider. Personne le peut sauf la mort.
Medhi : PUTAIN MAIS PENSE À TES PARENTS AUSSI. TU CROIS QU'ILS VOUDRONT VOIR LEUR FILLE EN ENFERT ?
Le fait qu'il parle de mes parents me pique énormément et des larmes de colère jaillissent de mes yeux.
Moi : ILS SONT MORT PAR MA FAUTE, DONC OUI, JE PENSE QU'ILS VOUDRONT ME VOIR EN ENFERT.
Medhi : PUTAIN! T'AS 16 ANS WESH! T'AS ENCORE RIEN VÉCU DANS TA VIE! RÉFLÉCHIT AU MOINS CINQ MINUTES AVANT DE LE FAIRE AMINA!
Je l'entend ensuite s'éloigner de la porte de la salle de bain.
Je me retrouve dans une baignoire, remplit d'eau, dans ma salle de bain plongée dans le noir.
Je soupire et me passe de l'eau sur le visage, histoire de me rafraichir les idées et de me les remettre en place.
Je me met ensuite à réfléchir et me dit que je suis vraiment une vielle meuf.
Comment j'ai pu penser à me suicider? Ce n'est pas à moi de choisir si je vie, ou si je meurt.
Medhi a raison, le suicide n'est pas la solution à mes problemes.
Il faut que je les affrontent pour pouvoir m'en sortir.
Mais si Mady continue de se comporter comme il le fait avec moi, je ne vais pas tenir.
Je prend une nouvelle inspiration , pour me donner du courage, et me lève de la baignoire. Je me sèche à l'aide d'une serviette tout en soupirant de soulagement.
J'allais faire la plus grosse erreur de ma vie, mais grace à Medhi je ne l'ai pas faite et lui en suis très reconnaissante.
[...]
Ayant repris mes esprits il y a quelques heures, je termine la vaisselle que je n'ai pas pu achever suite à la venu de Mady...
Je me sentait un peu mieux, mais il a fallut que Mady rentre à la maison et me blesse une nouvelle fois avec ses propos.
Mady : T'es encore en vie toi? Medhi m'a raconté ce que tu voulait faire, t'es pathétique meuf. Fallait le faire, j'aurait été tranquil au moins...
Je me met à verser des larmes silencieuses puis à chanter et à crier "lalalalala je ne t'écoute pas".
C'est peut être une réaction de gamine, mais lui aussi se comporte comme un gamin avec moi.
À 26 ans, s'acharner et souhaiter la mort de sa petite soeur, c'est petit et pathétique.
En plus, le fait qu'il ne me considère plus comme sa soeur me blaisse vraiment car à la base on était proche lui et moi.
[...]
23h30
Après une journées riche en émotions, je m'installe confortablement sur mon lit et m'apprête à m'endormir lorque je reçoit un appel de Myriam.
Je soupire mais répond tout de même à son appel.
Moi : Allô ?
Myriam : MEDHI, ELLE EST EN VIE!
Moi : Oui je suis encore en vie. Tu va devoir me suporter encore longtemps.
Myriam : MAIS TOI LA, J'AI RÉELLEMENT ENVIE DE TE TUER! D'OÙ TU VEUT TE SUICIDER? T'ES FOLLE AMINA! .
Moi : C'était juste un moment de faiblesse, je recommencerai plus.
Myriam : JUSTE UN MOMENT DE FAIBLESSE ? MAIS SI T'AS DES PROBLÈMES, JE SUIS LA MOI! TU PEUT ME PARLER DE TOUT!
Moi : Je sais...
Myriam : T'AS INTÉRÊT À PLUS RECOMMENCER!
Et elle commence à me faire une longue leçon de morale alors que moi, j'ai juste envie de dormir et d'être en paix.
Moi : *L'interrompant* D'accord je recommencerai plus merci. Bon bonne nuit.
Myriam : Tu prend trop le suicide à la rig...
Je raccroche avant qu'elle ne termine de parler. Je reçois directement un message de sa part.
"Myriam: D'ou tu me raccroche au nez toi?"
Je prend pas la peine de lui repondre pas et m'endors immédiatement.
[...]
10h00
C'est avec beaucoup de difficulté, que je me lève de mon lit.
Je part prendre une douche puis je retourne dans ma chambre.
Je me positionne face à mon miroir et m'y regarde.
En moins de trois semaines, j'ai déjà beaucoup changé physiquement.
Je ne ressemble plus à rien et je fait peur à voir. Mes yeux sont rouges et gonflée, mon visage est pâle et j'ai des poches sous les yeux.
A force de m'arracher les cheveux, j'ai quelques trous sur la tête. C'est horrible. Moi qui avait de si beaux cheveux...
J'ai aussi des cicatrices sur tout mon corps à causes de mes automutilations.
J'ai même honte de de que je suis devenue.
Alors que je suis toujours face à mon miroir, on sonne à la porte.
J'enfile rapidement un jogging ainsi qu'un pull, puis sort de ma chambre pour aller ouvrir la porte.
Mais alors que je suis seulement dans le couloir, la porte s'ouvre toute seule et laisse appaitre Medhi.
Moi : Euh...comment ça ce fait que t'a les clefs de chez moi?
Medhi : C'est Mady qui me les a passées.
Vous devez sûrement vous demander ce que fait Medhi ici?
Depuis le lendemain de ma tentative de suicide, je n'ai plus revu Mady. Je ne sais pas oú il est et je ne veut pas le savoir en fait.
Et depuis qu'il n'est plus la, Medhi passe me voir tout les jours afin de voir comment je me porte et que je ne tente pas une nouvelle tentative de suicide.
On début, c'était très tendue et bizard entre nous deux, car je ne le portais pas dans mon coeur. Je le trouvais aussi très lourd, mais au fil des jours je me suis attaché à lui et il est devenu le frère que je n'ai plus...
Il s'occupe de moi et fait tout pour que j'aille mieux.
Il ne fait rien de spécial quand il vient me voir, mais le simple fait de savoir qu'il est là pour moi, me fait plaisir.
C'est vraiment gentil de sa part ce qu'il fait, mais il ne peut pas vraiment m'aider à aller mieux.
Je lui fait croire que je vais mieux, mais une fois qu'il part de chez moi, je me remet à me m'automutiler. Cest plus fort que moi, je ressent ce besoin.
Medhi referme la porte et me demande si je vais bien. Je lui donne une réponse affirmative.
Mais pour être honnête, le fait de me retrouver seule me rend encore plus mal.
Aïcha n'est pas encore sortit de l'hôpital et je ne suis toujours pas allé la voir. J'ai peur de sa réaction...
Ces derniers jours, je culpabilise encore plus de la mort de mes parents. Je suis en permanence de mauvaise humeur et je manque d'énergie. Je n'arrive pas à dormir car je pense à Mady. Malgré le fait qu'il ai été méchant avec moi, il reste mon frère et je n'arrive pas à le détester.
Medhi : Myriam s'inquiète vraiment pour toi, pourquoi tu veut pas quelle vienne te voir?
Moi : J'ai pas envie qu'elle me vois dans cette état.
Medhi : Tu t'en fou c'est ta meilleure pote, non?
Moi : Oui mais non.
On part ensuite dans la cuisine oú il se sert à boire pendant que je termine ma vaisselle d'hier soir.
Medhi : Tu fou quoi la?
Moi : Bah la vaisselle...
Medhi : Ça fait cinq minute que tu te lave les mains wesh.
Je baisse la tête et voix qu'en effet je me lavais les mains au lieu de faire ma vaisselle, je ne m'en été pas rendu compte...
Moi : Je m'en suis pas rendu compte, de toute manière, c'est pas très grave.
Medhi : *en me regardant avec inquiétude* Ouais.
Une fois la vaisselle propre et ranger, je passe le balait puis nettoie la table.
Medhi : Mais la table est déjà propre.
Moi : Non, je vois des traces et ça me perturbe.
Medhi : T'es chelou toi.
Je ne le calcule et continue de nettoyer la table.
Je repasse ensuite le balais toujours sous les yeux de Medhi.
Ça me frustre que la cuisine ne soit pas propre comme je le souhaite.
Medhi : Putain, j'ai compris ce qu'il t'arrive.
Je me stop pour le regarder.
Moi : *Rigolant* Et il m'arrive quoi?
Medhi : Je suis pas sur. Je me renseigne et je te dit.
Moi : Te renseigner sur quoi même ?
Medhi : T'inquiète, t'inquiète. Bon j'y vais à demain.
Moi : Hum.
Il quitte ensuite la maison, me laissant dans l'incompréhension.
Pourquoi veut il se renseigner ? Je ne comprend rien.
À suivre...
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