◾ 03 ◾

Ça va bientôt faire dix minutes que je suis entrain de courir autour du terrain.


Je suis en cour de sport et le sport ce n'est vraiment pas fait pour moi.

Juste en faisant un tour de terrain, je suis déjà morte. Je suis pas endurante du tout, et voir les personnes de ma classe, me dépasser une, deux, trois fois, me démoralise vraiment.

Ils courent tranquillement et j'ai l'impression qu'ils ne sont même pas un peu fatigué alors que moi j'ai l'impression que je vais bientôt m'écrouler..

On est sensé faire douze tours de terrain. DOUZE s'il vous plait. C'est trop! En plus le terrain est vraiment grand.

J'ai essayé de tenir, mais je n'en peu plus. J'ai déjà fait cinq tours et c'est largement suffisant pour moi.

Je m'arrête de courir et marche tout en essayant de reprendre mon souffle.

J'ai à peine fait cinq pas que j'entend déjà mon professeur de sport crier après moi.

Professeur : AMINA TU COURS, COMME TOUT LE MONDE!

WAllah ce prof il m'énerve. Il aime trop me crier dessus.

Déjà, il est petit et gros et il prof de sport. Je suis sur qu'un seul tour de terrain, c'est trop dur pour lui.

En fait, professeur de sport, c'est un métier oú t'es payer pour ne rien faire. T'es tranquillement posé et tu dit à tes élèves de courir. Après tu peut faire ta vie, tranquille.

Je fait comme ci je ne l'ai pas entendu, et continue de marcher.

Professeur : TU VEUT VRAIMENT AVOIR UN ZÉRO TOI!

Je me retourne vers lui, lui souris et lui fait un beau doigt d'honneur.

Sur le coup, il ne réagit pas vraiment. Mais je sais que je ne vais pas assumer.

Je vous passe le reste du cour et comme je vous l'ai dit, je ne vais pas assumer.

Alors que je m'apprête à quitter le stade, le professeur de sport m'appelle.

Professeur : Amina, tu vient me voir tout de suite.

Il est en face à moi, je ne peut pas l'ignorer. Je m'avance donc vers lui.

Moi : Oui?

Professeur : Je vais encore devoir convoquer tes parents.

Moi : Mais pourquoi?

Professeur : Tu fou te fou de moi j'espère? Tu ne fait aucun effort en sport puis tu me montre ton majeure et tu ose me demander pourquoi?

Moi : Mais...c'est pas que je fais pas d'efforts, c'est seulement que je suis pas sportive.

Professeur : Je vais tout de même convoquer tes parents et parler de l'attitude que tu as eu aujourd'hui.

Avec ce prof, j'ai le plus de problèmes. En tant normal, en cour, je ne me fait jamais remarquer mais avec lui, c'est une autre histoire.

Tout le temps, il me fait des remarques du style "Amina bouge toi un peu, élimine toutes ces calories", ce qui fait rire tout la classe.

C'est plus fort que moi de répondre à ses piques, et je ne suis pas toujours très polie avec lui.

En plus c'est mon proffeseur principal. À chaque réunions parents profs, il se lâche sur moi.

Il a déjà convoqué mes parents cinq fois, en dehors des réunions parents profs, juste parce que je ne fait pas les exercices qu'il demande jusqu'au bout.

Moi : Mais monsieur, vous pensez vraiment que convoquer mes parents va changer quelques chose? Le sport c'est pas pour moi, on peu rien y faire.

Professeur : Inutile de chercher des excuses bidon, je convoque tes parents point! Tu m'a fait un doigt d'honneur et je ne peut pas laisser passer cela. Estime toi heureuse que je convoque seulement tes parents et que je n'en parle pas au principal.

Moi : Vous partez tout le temps dans l'abus. À chaque fois que vous convoquez mes parents, vous leur sortez le même discours. Arrêtez un peu! Ils vont pas se fatiguer à venir ici pour que vous leur sortez les même phrases. Lachez l'affaire putain!

Au final, j'ai le droit à une heure de cole car selon lui je suis mal polie et une convocation de mes parents.

Je crois qu'il aime trop mes parents, parce que les convoquer uniquement parce que je ne cours pas, c'est pas une raison valable pour moi. Certes, je lui ai fait un doigt d'honneur, mais c'est pas la fin du monde quand même, non?

[...]

Je met à peine un pied chez moi, que ma mère me crie dessus depuis la cuisine :

Ma mère : AMINA RAMÈNE TES FESSES ICI, TOUT DE SUITE!!

Ça sent pas bon. Mon prof de sport à du l'appeler.

Je part dans la cuisine, limite en tremblant.

Ma mère quand elle est énervé, ça fait vraiment peur.

Elle m'attend dans la cuisine les bras croisés.

Elle me regarde dans les yeux une bonne vingtaine de secondes sans parler. J'ai envie de rigoler face à son ton sérieux, mais je fait de mon mieux pour ne pas le faire. Elle va me décapiter sinon. Elle se décide enfin à prendre la parole

Ma mère : Donc moi, je t'ai élevé pour que tu soit mal polie avec tes professeurs?

Moi : Mais mama...

Ma mère : T'a pas honte de mal parler aux adultes Amina?

Moi : Mais mama, tu me connaît, tu sait que je suis pas mal polie en général. C'est mon prof de sport le problème. Il me lance toujours des piques. Je peut pas ne pas repondre.

Ma mère : C'est pas la première fois qu'il appel Amina. Moi, je suis fatigué d'aller écouter ses conneries sur toi.

Moi : Je sais ma'.

Ma mère : C'est la dernière fois que ton professeur me convoque au lycée!

Moi : D'accord.

Ma mère : Je suis très sérieuse Amina!

Moi : Oui ne t'inquiète pas j'ai compris.

Je m'attendais à ce qu'elle me fasse une une plus longue leçon de morale, comme elle aime le faire, mais non.

Je lui fait un bisou puis part prendre ma douche.

Une fois propre et habillé, je retourne dans la cuisine, où se trouve toujours ma mère.

Moi : T'as fait quoi à manger ma' ?

Ma mère : Du mafé, mais je t'es fait des frites et un cordon bleu.

Moi : Ah tu gère mama!

Je déteste le mafé depuis toute petite. À chaque fois que ma mère en fait, elle est obligé de me faire autre chose à manger.

Jusqu'à elle dit que je suis une fausse malienne. C'est pas ma faute si j'aime pas le mafé hein...

[...]

Alors que je vient de quitter ma résidence, je m'apprête à traverser le passage piéton, quand je voix Karim sa voiture. C'est l'ami de Mady qui a demandé Aicha en mariage...

Il n'est pas seul dans la voiture. Il en compagnie d'une fille. Je ne vois pas son visage donc je ne peut pas savoir si je la connais ou non. Mais ce qui me choque le plus, c'est qu'il la prend dans ses bras.

Donc le mec demande ma soeur en mariage, pour fréquenter d'autres filles, derrière? Il est sérieux?

Après peut être que c'est pas ce que je crois, mais je peut pas laisser passer ça.

Je m'approche discrètement de sa voiture et me cache derrière un mur pour prendre une photo d'eux deux,  dans les bras de l'un de l'autre. Si j'en parle à ma soeur, il me faudrait bien une preuve.

Je sort ensuite de ma cachette et me dirige vers la voiture.

La fenêtre du côté conducteur est ouverte. La fille est toujours dans les bras de Karim quand je dit :

Moi : Euh Karim ?

Il se retourne vers moi en sursaut.

Karim : Ah Amina ça va?

Je regarde le visage de la fille discrètement mais il ne me dit vraiment rien.

Moi : Oui et toi?

Karim : Ça va merci...Je te présente Siham, ma cousine. Et Siham, elle c'est Amina, la soeur d'Aïcha.

Ah c'est juste sa cousine. Je m'étais imaginé des trucs moi. En même temps je n'ai jamais vu sa cousine...

Heureusement que je n'ai pas envoyé la photo à Aïcha. J'aurais créé des problème bêtement.

La fameuse Siham se retire des bras de Karim puis me sourit.

Siham : Salut.

Je lui souris aussi et lui fait un signe de main.

Moi : Bon je vous laisse je doit aller en cour. À la prochaine.

Je regarde l'heure sur mon téléphone en m'éloignant d'eux et vois qu'il me reste moins de cinq minutes pour me rendre au lycée.

Je me met à courir parce que si je marche, je vais arriver en retard.

Bah voilà, mon prof de sport devrait être content, je cours!

[...]

Il est dix-sept heures et je rentre des cours avec Myriam. Je suis épuisé alors qu'elle, elle pète la forme. Elle me raconte sa vie comme d'habitude. Je répond que par des "hum". C'est pas que je m'en fou de ce qu'elle me dit, mais ça ne m'intéresse pas vraiment.

En fait, si je m'en fou.

Demain nous avons pas cours donc Myriam m'a invité à dormir chez elle. Ses parents ne sont pas là donc on serait seules.

On part d'abord chez moi pour que je dépose mes affaires de cours et que je prenne un sac de vêtements.

Une fois chez moi, dans ma chambre, alors que je fait mon sac, Myriam me dit :

Myriam : Ami j'ai faim!

Moi : Ça change pas de d'habitude, j'ai envie de dire.

Myriam : J'ai envie de manger une pizza avec des fraises.

Moi : T'as des envies bizarre toi. Wallah on dirait une femme enceinte.

Myriam : Qui te dit que je le suis pas?

Je me retourne vers elle et la regarde choqué.

Moi : QUOI?

C'est quand elle commence à rire que je comprend qu'elle s'est foutu de moi.

C'est pas la première fois qu'elle me fait ce coup et je tombe toujours dans son piège.

Moi : Arrête de me faire peur comme ça Mymy.

Myriam : Toi aussi tes conne, pour que je tombe enceinte faut déjà que j...

Moi : *Lui coupant la parole* Bref j'ai finit mon sac.

[...]

On arrive chez Myriam dans les alentours de dix-neuf heures.

On se lave chacune notre tour puis on se met directement en pyjama. Je met un short et un débardeur pensant que Myriam et moi sommes seules.

[...]

Myriam vient de descendre dehors, pour donner un truc à son cousin qui a la flemme de monter...

Pendant ce temps, moi je m'occupe de faire des pizzas.

Alors que je vient de mettre deux pizzas au four, j'entend une voix grave derrière moi, me crier :

.... : MAIS T'ES QUI TOI?

À suivre...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top