◾ 02 ◾
Il est tous juste huit heures et comme chaque mardi, je me dirige vers l'arrêt de bus pour retrouver Myriam.
Étant donné que son bus arrive dans cinq minutes, j'en profite pour passer à la prendre un croissant ainsi q'un pain aux chocolat pour Myriam.
Je part ensuite à l'arrêt de bus et la vois descendre du bus. Elle souriait, mais lorsque son regard a croisé le mien, sont sourire a disparu.
Je marche jusqu'à elle et lui demande si elle va bien.
Moi : Ça va Myriam ?
Myriam : Oui.
Ok. Elle a un problème. Normalement elle me prend dans ses bras et me fait dix miles bisous, mais là elle me calcule à peine.
Moi : Myriam t'a quoi?
Myriam : Rien.
Moi : Oh arrête et dit moi ce que t'a !
Myriam : J'ai rien, je te dit!
Elle ne veut pas me dire ce qu'elle a, mais je connais un moyen pour qu'elle parle...la nourriture.
C'est son point faible. Comme moi d'ailleurs.
Je sort le pain au chocolat que je lui ai acheté tout en lui demandant :
Moi : T'as faim?
Myriam : Oui, j'ai pas eu le temps de déjeuner en plus. Partage, non?
Moi : Bah dit moi ce que t'as !
Myriam : Mais, j'ai rien.
Je croque dans le pain aux chocolats.
Moi : Parle sinon y en aurai plus.
Myriam : Tu fait chier!
Moi : Je sais bébé. Bref parle maintenant.
Myriam : Hier, quand on était au téléphone et que tu m'a dit que Mounir savait pas que j'existe et que mon amour est à sens unique, ça m'a vraiment fait mal. Surtout venant de toi...
Je réfléchis jamais avant de parler et ça blaise les gens. Myriam est amoureuse de Mounir et moi, comme une conne, je lui dit qu'il ne l'aime pas. Elle a du ce sentir mal. Mon but n'était pas de la blesser, je voulais juste lui faire comprendre qu'il n'est pas fait pour elle.
Moi : Désolé Myriam, je voulais pas te blesser.
Myriam : Non c'est rien. T'a raison en plus.
Elle comprend enfin qu'il n'est pas fait pour elle. Il était temps qu'elle ai ce declique.
Myriam : Je vais tout faire pour qu'il remarque mon existence. Et un jour in sha Allah on sera marié.
Ok, j'ai parlé un peu trop vite. Ça ne sert à rien que j'essaye de l'en dissuader. Quand elle a une idée dans la tête, elle fait tout pour la mettre en oeuvre.
Mais ça me fait tout de même mal de voir ma meilleure amie amoureuse d'un garçon, qui ne l'aime pas comme elle le fait.
Moi : Bon il faut qu'on aille en cours.
Je lui passe son pain au chocot et on se dirige vers le lycée tout en mangeant tels deux grosses.
[...]
Étant donné que Myriam et moi avons finit les cours tôt aujourd'hui, nous sommes partit faire un petit tour à la Défense pour qu'elle s'achète quelques vêtements.
Nous sommes actuellement au Mcdo et Myriam me fusille des yeux depuis cinq bonne minutes.
Moi : Qu'est ce que t'as ?
Myriam : Arrête de manger mes frites bagra!
Moi : J'ai faim.
Myriam : Bah fallait te commander un menu! Laisse mes frites putain !
Moi : Non, elles sont vraiment bonnes en plus.
Je continue donc à manger ses frites. Elle pète un câble miskine.
Je n'ai même pas faim en fait. Je veut juste lui faire chier. Et ça marche bien. Elle a limite les larmes aux yeux.
Une fois qu'on fini de manger, Myriam se lève pour déposer notre plateau.
Je me lève quelques secondes plus tard et enfile ma veste. Alors que j'attrape mon sac pour quitter le Mcdo avec Myriam, quelqu'un me bouscule et renverse son coca sur mon sac.
Je baisse la tête afin de regarder l'état de mon sac et tente de ne pas m'énerver bêtement.
Reste calme Amina! Respire, c'est rien! On a juste taché ton sac Michael Kors, acheté à 174 euros, mais à part ça tout va bien.
Je relève la tête afin de voir qui je vais devoir fracasser.
C'est un rebeu!
Je m'attendais à ce qu'il me fasse des escuses, mais au lieu de ça, il me regarde mal et à commence à s'exciter.
Lui : PUTAIN TU CASSE LES COUILLES MEUF, REGARDE OÙ TU MARCHE PUTAIN!
Il m'a mis les nerfs en deux deux mais je ne veut pas me donner en spectacle devant tout le Mcdo donc je lui répond très calmement.
Moi : Mais tes un petit con toi! Déjà, tu me bouscule et tu t'excuse pas. Ensuite, tu renverse ton coca sur MON SAC MICHAEL KORS et pour finir tu remet la faute sur moi? Mais t'as craquer toi! C'est à toi de regarder où tu marche et non à moi.
Lui : DONC MOI JE SUIS CON?
Il a retenue que ça dans l'histoire?
Moi : Exactement.
Lui : EH FAIT PAS LA FOLLE AVEC MOI FATOUMATA! AVEC TON SAC DE CLICLI!
Il m'a vraiment chauffé la. Donc ça y est j'ai la peau un peu foncée, je m'appel Fatoumata?
Et genre mon sac vient de clicli ?
Franchement, en temps normal, je suis la première a critiquer les filles qui se donnent en spectacle devant les gens, mais il m'a vraiment énervé. Je ne peut pas me contenir.
Moi : EH EH EH COMMENCE PAS À FAIRE LE FOU AVEC MOI, TOI! C'EST JUSTE UN CONSEIL!
Lui : ME RACONTE PAS TA VIE ET VA ME RACHETER UN COCA.
Moi : NON MAIS T'AS CRAQUÉ TOI! EN...
Myriam : *Me coupant* Amina, arrête, vient on rentre.
Je la calcule même pas un peu.
Lui : J'AI PAS TON TEMPS VA ME L'ACHETER MON COCA.
MOI : MAIS T'ES FOU TOI! C'EST TOI QUI A RENVERSÉ TA BOISSON SUR MON SAC. PAYE MOI UN AUTRE SAC ALORS.
Le mec il s'énerve parce qu'il a renversé son coca, mais dans l'histoire c'est moi qui devrait avoir les nerfs.
Entre un coca à même pas deux euros et un sac à 174 euros il y a une grosse différence de prix.
Lui : ME CASE PAS LA TÊTE POUR UN SAC DE CLICLI. IL COUTE MEME PAS 10 BALLES.
MOI : MAIS T'ES FOU TOI, MON SAC IL VIENT PAS DE CLICI, CHANGE DE DISQUE UN PEU! MOI COMPARÉ À TOI, MES VÊTEMENTS NE SONT PAS DES IMITATIONS. REGARDE TON FAUX MAILLOTS DU BARÇA, RESPECTE TOI UN PEU!
Tout les gens du Mcdo nous regardent. Certains rigolent, d'autres nous regardent choqués.
Je n'aime vraiment pas me donner en spectacles devant des inconnues, mais je ne pouvais pas ne rien dire face à ce mec.
Il allait me répondre, mais un employé du mcdo ce met entre nous deux.
Employé : Dégagez d'ici!
Lui : ET TOI TU ME DIT PAS DEGAGE....
Rien que sa voix m'énerve. Je prend mes affaires et je sort du Mcdo avec Myriam sous le regard des clients. Pff, ils n'ont rien à faire dans leur vie eux.
À la sortie du Mcdo , j'ai entendu le garçon me crier :
Mec : ET TOI LA NIAFOU DE CLICLI, ON VA SE REVOIR ET TU VA PAS ASSUMER.
Franchement, les mec qui insultent une fille de "niafou" juste parce qu'elle est noir, changez une peu de disque, non? C'est pitoyable...
Je tente de me retourner en sa direction, mais Myriam me prend par le bras et m'en empêche .
Moi : Mais lâche moi toi!
Myriam : *Rigolant* Wallah t'es folle Ami.
Moi : C'est lui le fou, il m'a vraiment énerver.
Myriam : Oui j'ai vu ça. Mais elle est passé où l'Amina toute calme?
Moi : Elle a disparu à la minute où il a ouvert sa bouche de chien.
Myriam : T'aurai du lui demander son numéro.
Moi : *Rigolant * Mais toi tu veut le numéro de tout les gars, c'est chaud. T'a déjà oublié ton Mounir?
Myriam : Je parlais pas pour moi, mais pour toi Ami.
Je vient de me disputer avec lui, et elle, elle veut que j'ai son numéro. Elle est pas normal.
Moi : Vous avez tous craqué dans ce monde.
Myriam : Non du tout.
Moi : Et tu veut que je fasse quoi avec son numéro?
Myriam : Je sais même pas. Pour une fois que tu "parle" avec un mec, essaye de garder contact.
Moi : Euh...non merci. Je préfère rester éloigné d'eux.
[...]
Il est dix-neuf heures trente, lorsque je rentre chez moi.
Je salue rapidement tout le monde puis dépose mes affaires dans ma chambre.
Je part me laver, rattrape mes prières puis part manger dans la cuisine.
Aïcha me rejoint quelques minutes plus tard.
Aïcha : Il reste des pattes?
Moi : Oui dans le bol et la sauce est dans la casserole.
Elle ce sert à manger et s'assoit en face de moi.
Aïcha : J'ai parlé à Mady du mariage.
Moi : Alors ?
Aïcha : Bah enfait Karim lui en a déjà parler. Il attendait juste que je le fasse moi même. Il était un peu déçu que je lui ai caché un an de relation, mais il est quand même content pour nous.
Moi : Je t'avais dit qu'il allait pas mal le prendre.
Aïcha : Oui, en plus je suis choqué, il est vraiment content.
Moi : Bah en même temps, son pote d'enfance et sa jumelle, vont se marier ensemble. Il sait que vous êtes tout les deux tombé sur de bonnes personnes.
Aïcha : Maintenant, il faut en parler à papa. Un jour il a rien contre les arabe et un jour il a la haine contre eux.
Moi : C'est une autre histoire ça.
Aïcha : Wallah.
Moi : Et tu sait pas ce qui m'est arrivé à la défense?
Aïcha : Non raconte.
Je lui raconte l'épisode du Mcdo.
Aïcha : Toi aussi tu t'énerve pour rien. Faire la warrior, ça va rien t'apporter à part des problèmes.
Moi : Pour ça? Il a taché mon sac que j'ai acheté avec MON argent. Ça pique.
Pendant les grandes vacances, je garde souvent les enfants des voisins pour gagner de l'argent. Vu que ce sont pour la plus part des riches, ils me payent assez bien. C'est avec cet argent que j'ai acheté mon sac.
Aïcha : Mais ton sac est noir et il est en cuir. Tu le nettoit avec de l'eau et ça va pas ce voir.
Moi : Heureusement pour lui! J'aurais commis un meurtre sinon.
Aïcha : Pourquoi j'ai une soeur comme toi?
Moi : Comment? Belle et gentille, comme moi?
Aïcha : Non, folle comme toi.
Moi : Ah ça, je sais pas. En tout cas, soit reconnaissante de m'avoir. Beaucoup de gens rêveraient d'avoir une soeur comme moi.
Aïcha : Bah putain.
Moi : Pff.
Elle m'aide à faire la vaisselle puis nous retrouvons chacune notre chambre.
Je m'allonge sur mon lit et appelle Myriam.
On parle ensemble quelques heures. Des fois on a rien à ce dire, mais on s'appelle quand même, c'est comme notre rituel.
À suivre...
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