Épilogue : un pas plus près

Comme Voldemort l'avait annoncé, la guerre avait pris fin rapidement. Au début, il y avait eu quelques poches de résistances, quelques tentatives de reprendre la suite de Dumbledore vite avortées.
La mort de Alastor Maugrey tout de suite après celle du Directeur de Poudlard avait douché l'enthousiasme des membres de l'ordre du Phénix et ce dernier avait été dissout sans véritable leader pour prendre la suite.

Harry était resté suspicieux au début, s'attendant à chaque instant à être trahi. Étrangement, c'était Severus qui semblait avoir le mieux compris ses doutes, puisque son professeur avait eu une longue conversation avec lui - la plus longue depuis qu'ils se connaissaient - pour le rassurer. Harry avait enfin entendu parler de sa mère, et il avait fini par se détendre et accepter de ne plus s'inquiéter inutilement.


Ron avait retrouvé sa famille, et tout le monde avait accepté la situation de bonne grâce même s'ils avaient été un peu hésitants au début. Les Weasley avaient plus ou moins adopté Harry et personne n'aurait pu exiger un tel sacrifice du garçon qu'ils avaient tous vu grandir.


Poudlard avait été placé sous l'autorité de Severus Rogue, et les adolescents avaient repris le chemin de l'école. Harry eut à faire face aux reproches isolés de quelques élèves mécontents, mais il trouva un étrange allié en la personne de Drago Malefoy.

Le jeune homme avait avoué d'un ton pincé que son père lui avait ordonné de protéger le "Sauveur", et le résultat avait été une bagarre mémorable entre les deux garçons. Severus les avait séparé, fou de rage et avait exigé des explications.
Harry, de mauvaise humeur, avait pris la défense de Drago pour lui éviter une punition - et probablement éviter que l'incident ne soit rapporté à son âme soeur soupe au lait - et avait annoncé qu'il était parfaitement capable de se protéger lui-même. Puis, il avait quitté le bureau du nouveau directeur sous l'oeil exorbité du Maître des potions.

Après cet incident, les deux garçons étaient devenus plus ou moins amis. Ils s'étaient rendu compte qu'ils pouvaient parfaitement s'entendre lorsque la situation l'exigeait mais ils aimaient trop leurs petites disputes pour s'en passer, et ils rendaient fou leur entourage. Hermione suspectait qu'ils n'en avaient pas fini avec ces deux là, pensant que leur incapacité à s'ignorer cachait bien des choses.

Remus Lupin avait été fou de douleur en découvrant l'assassinat de Dumbledore. Il devait beaucoup à l'homme, notamment d'avoir pu suivre une scolarité normale à Poudlard. Il avait tenté de mener une vendetta contre ses assassins, mais Sirius l'avait enfermé Square Grimmaud avant de lui avouer qu'il avait été l'un de ceux qui avaient participé au meurtre.
Lorsque le loup-garou avait cessé de hurler après lui, il lui avait expliqué calmement tout ce qui avait conduit à cette solution radicale.

Il avait fallu du temps à Remus pour accepter et pour qu'il cesse de vouloir tuer Voldemort, temps pendant lequel Sirius l'avait maintenu à l'écart pour protéger son filleul et son meilleur ami - le Mage Noir ne pardonnerait certainement pas une tentative d'assassinat sur sa personne. Cependant, entendre que l'homme qu'il vénérait presque envisageait de tuer le fils adolescent de ses meilleurs amis avait grandement choqué le loup-garou et il commençait à accepter l'idée que son héros n'avait pas été infaillible, loin de là.

Voldemort avait proposé à Harry de le venger des Dursley pour son enfance misérable. Une part du jeune homme avait eu envie d'accepter, avec une joie malsaine. Mais rapidement, il avait décliné l'offre, horrifié de ses propres pensées.
Comme le mage noir avait semblé déçu, Harry avait demandé à Sirius de s'assurer régulièrement que son oncle et sa tante se portaient bien. L'animagus, bien que réticent à les laisser en paix après ce qu'ils avaient fait subir à son filleul adoré, avait accepté, et il confirmait régulièrement à Harry que sa famille moldue était en vie. Il lui demandait également régulièrement l'autorisation de leur jouer quelques tours à sa façon, en bon Maraudeur qu'il était, mais l'adolescent refusait toujours, ne voulant plus avoir à entendre parler de ceux qui avaient ruiné son enfance. C'était une page de sa vie qu'il voulait tourner définitivement.


Bellatrix n'était jamais sortie des cachots. Harry n'avait rien demandé à son sujet, et Voldemort n'en parlait pas. Narcissa Malefoy avait fait le deuil de sa grande soeur, consciente que la femme qui était sortie d'Azkaban n'était plus la femme admirable qu'elle avait aimé. Il était évident qu'à l'instant où elle serait libérée, elle chercherait à tuer Harry.
L'aristocrate avait repris contact avec Sirius et, par son intermédiaire, avec son autre soeur, Andromeda. Leur relation était encore tendue, mais le premier pas avait été fait, et avec du temps, les blessures du passé se refermeraient doucement.


Lucius Malefoy secondait efficacement son Maître au Ministère. Bien que toujours aussi hautain en apparence, il avait un jour avoué à Severus qu'il appréciait le jeune Potter et sa façon rafraîchissante de tout bouleverser. Pourtant, il pestait régulièrement contre le gamin impossible, qui était totalement imprévisible. Lorsque Drago entendait les diatribes de son père, il ricanait, amusé. Après tout lui aussi était attaché à son meilleur ennemi et savoir que son père ne le détestait pas le ravissait.


Ron et Hermione avaient eu besoin de plus de temps pour se rendre compte que leurs disputes incessantes masquait leur attirance l'un pour l'autre. Ce fut Hermione qui fit le premier pas d'un air décidé, en embrassant Ron pour le faire taire alors qu'ils se hurlaient dessus.
La technique avait montré des résultats probants, puisque le rouquin était resté muet de longues heures, gardant un teint écarlate qui faisait encore ricaner Harry des semaines plus tard. La lionne avait adopté la méthode pour museler Ron, et Harry suspectait le rouquin de faire exprès d'agacer leur amie pour être... "puni".

Ginny avait dû se rendre à l'évidence : Harry l'appréciait énormément, mais il ne la regardait pas comme une potentielle petite amie. Il lui avait fallu du temps pour l'accepter mais elle s'était fait une raison et avait repris une relation plus ou moins sérieuse avec Dean Thomas.
Finalement, Harry n'avait dans sa vie que le rôle d'un frère de plus. Un frère aussi protecteur que Ron, qui fusillait régulièrement Dean du regard comme pour le prévenir qu'il n'avait pas intérêt à la blesser. Même si elle les menaçait régulièrement d'un chauve-furie, elle appréciait cet élan surprotecteur.

Harry avait accepté les conseils reçus de Sirius et de Severus : il prenait la vie comme elle venait, et tentait de ne pas trop se soucier de l'avenir.
Cependant, chaque jour qui passait le rapprochait un pas plus près du bonheur dont il avait toujours rêvé. Il était libre de son destin, et il avait formé sa propre famille autour de lui. Une famille étrange, bien mal assortie, mais malgré tout unie autour de lui.

De temps en temps, il utilisait la pierre de résurrection pour parler à ses parents, pour s'assurer qu'ils n'avaient rien à lui reprocher. Mais plus le temps passait, plus les contacts s'espaçaient. Il faisait son deuil, acceptant enfin leur mort prématurée, l'esprit en paix.
La culpabilité s'effaçait doucement, surtout grâce au fait que la guerre semblait bel et bien derrière eux.

La dictature décidée par Voldemort était grandement adoucie par les souhaits de Harry, que le Mage Noir continuait d'écouter. L'homme devenait bien plus humain au contact de l'adolescent, et sa folie sanguinaire n'était plus qu'un lointain souvenir.
Il n'était pas devenu un ange cependant, et il savait se montrer parfaitement impitoyable envers ceux qui le défiaient ou le trahissaient. Sans compter qu'il plaçait toujours ses propres intérêt en priorité, défiant quiconque de protester.

Au final, ils étaient arrivés à un équilibre, fragile mais satisfaisant pour tous. Un jour peut être, les sorciers entreraient de nouveau en guerre. Mais Harry avait décidé que ce ne serait pas à lui d'être garant de la paix : il avait donné beaucoup et voulait juste une vie paisible entouré de tous ceux qu'il aimait et de cet horrible mage noir qui n'était au final pas si ignoble...




C'était l'ultime chapitre de cette fiction. J'espère que vous aurez aimé.

En attendant, nous nous retrouverons dès demain pour une nouvelle fiction... toujours sur le même principe d'un chapitre par jour.


Prompt de demain : Perdre l'esprit

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