Après avoir refermé la porte derrière eux, Zara rangea le trousseau de clés et laissa tomber son sac dans l’entrée. De même qu’elle laissa sa paire d’escarpins à côté de la porte.

Alors qu’elle partait déposer son manteau sur le porte-manteau, elle entendit un bruits de chaussures mouillés couiner sur son parquet.

- Stop ! Bouges pas. Tu vas foutre de la flotte partout.

- Et je fais quoi ?

- Je sais pas, c’est pas marqué nounou sur mon front, railla t elle en partant lui chercher un serviette pour qu’il puisse se sécher.

Elle n’en avait rien à faire qu’il attrape un rhume, ce qui l’importait, c’était surtout qu’elle ne voulait pas qu’il inonde son parquet. D’autant que Cléopatre ne savait pas nager.

Alors que Jason se séchait rapidement et retirait sa veste, ses cheveux bruns un peu ébouriffés, Zara posait son repas asiatique sur l’îlot avec un soupir affamé. Il faudrait vraiment qu’elle se force à manger quelque chose le midi.

Elle sourit néanmoins, malgré cette journée épuisante et cette soirée qui s’annonçait mal, en sentant une adorable boule de poils se frotter à sa jambe. Elle se baissa pour carresser sa bouille adorable.

Cléopatre était une sacré de Birmanie, une race de chat chère mais magnifique avec leur grands yeux bleus et le pelage ressemblant à celui d’un Siamois en plus volumineux. Elle se mit aussitôt à ronronner et se roula par terre pour réclamer d’autres carresses.

- Elle est toujours là, elle ? Interrogea Jason en arrivant dans la cuisine, son tee-shirt trempé lui collant à la peau et ses cheveux bruns en bataille.

La dernière fois qu’il l’avait vue,elle n’était qu’un chaton. Il avait d’ailleurs beaucoup rit aux bêtises qu’elle faisait.
La jeune femme au caractère de feu le regarda amèrement et dit en se redressant :

- Eh oui ! Les animaux sont plus fidèles que les humains, c’est connu.

Jason soupira et secoua la tête, les mâchoires serrées comme s’il s’empêchait de répliquer quelque chose. Il ne voulait pas la mettre en colère et c’était trop tôt pour lui expliquer. Il essaya de se rattraper en voyant la nourriture asiatique sur l’îlot.

- Ho c’est cool ! T’a acheté à manger. J’adore les sushis !

La brune le fixa en haussant un sourcil. Il était si naïf que ça ou il faisait exprès ?

- Ça tombe bien, il reste des épinards et du poisson dans le frigo. T’a qu’à faire chauffer si t’a faim, répondit elle d’une voix neutre.

Son changement d’attitude depuis qu’il l’avait abandonnée était flagrant, elle ne lui avait adressé aucun sourire depuis qu’il était revenu alors qu’avant elle lui sautait au cou.

- Beurk. Mais j’aime pas ça, moi ! Se plaignit le jeune homme.

- Je sais. Tant pis pour toi, fallait penser à ce qui remplirait ton estomac avant de me bousiller la soirée.

- C’est toi m’es rentré dedans ! Combien de fois j’ai dit que t’étais dangereuse au volant ?

La brune laissa échapper une légère grimace en se souvenant des premières leçons de conduite avec son ami sur le parking du super marché. Ils avaient beaucoup rigolé ensemble et maintenant ils avaient tous les deux l’impression que l’autre était un inconnu.

Alors que Jason restait planté debout, Zara commença à sortir la boîte contenant les mets colorés et appétissants qu’elle comptait bien dévorer seule. Elle plaça les brochettes de crevettes, sushis et un peu de salade sur une assiette avec un petit ramequin de sauce soja et des baguettes chinoises. Puis elle se leva de la chaise haute sur laquelle elle s’était assise, près de l’îlot.

- Le canapé est toujours au même endroit, dit Zara pour couper court à cette discussion.

- Avant je dormais dans la chambre d’amis ou dans la tienne même ...

- La chambre d’amis, c’est pour les amis Jason. Bonne nuit.

Elle soupira et attrapa Cléopatre dans une main et son sac, à l’entrée, dans l’autre puis partit vers sa chambre, au fond du couloir. Le tout sans faire tomber son repas. A croire que l’appel de la faim annihilait toute maladresse. A part celles de la parole apperemment..

Jason la suivit par réflexe, ayant encore plusieurs questions à poser alors qu’elle, devait en avoir une bonne centaine. Il fronça les sourcils en voyant les portes des autres chambres de l’appartement, à part celle de la chambre d’amis, fermées. Intrigué, il demanda :

- Ils sont où tes parents et Mia ?

Le tissu mouillé du chemisier blanc qui collait à la peau de Zara était presque transparent et laissa transparaître les muscles délicats de la jeune femme qui se contractaient subitement. Elle resta figée un moment, la main posée sur la poignée de la porte de sa chambre. Lentement, elle se retourna vers l’intrus qui se permettait de faire des commentaires, son visage si inexpressif qu’on aurait dit une poupée inanimée.

Ne lui laissant pas le temps de répondre, il ouvrit de nouveau la bouche pour dire une connerie. Grossière erreur Jason Foster...

***

Hello ! On se retrouve pour le chapitre 3 🤗

Ça vous plaît toujours. Dites moi ce que vous en pensez, si vous aimez bien le caractère de Zara ?

Hésitez pas à voter et à commenter ça me fait vraiment plaisir de voir que mes histoires vous plaisent toujours autant.

La suite bientôt ( avouez j'ai fait des progrès en terme de temps ! 😂)

Goutte_de_pluie ❤️