1. ᏞᎪ ᏀᎡᎪΝᎠᎬ ΝϴႮᏙᎬᏞᏞᎬ
𝑄𝑢𝑒𝑒𝑛
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Mon cœur bat à mille à l'heure. Des frissons parcourent mon corps et des gouttes de sueurs coulent le long de mon front. J'ai chaud. Terriblement. Mon corps est sous pression.
Je regarde les autres autour de moi. Je ne vois rien. Leur visage n'indique que l'incompréhension. Tout comme le mien. Tout cela n'a aucun sens. Personne ne comprend ce qu'il se passe. Et tout le monde est effrayé à l'idée qu'il ait pu faire une chose pareille.
Clarke a tué le premier ministre. Les gros titres à la télé nous font tourner la tête. Plus personne ne bouge depuis cet instant. Depuis l'instant où nous avons appris cette nouvelle. Celle qui va chambouler nos vis. À tous.
La présentatrice parle de meurtre par balle. Il l'a pris dans le crâne et n'a aucunement souffert. Il est mort sur le coup. Des empreintes ont été retrouvé comme celle appartenant au plus grand chef de réseau des États-Unis. Clarke Fraser. Une vidéo a été diffusé pour prouver les dires des policiers et des soi-disant témoins. La vidéo a été repassé plusieurs fois au cours de la séquence.
Cela doit bien faire dix minutes que nous sommes chacun assis dans le salon à ne rien dire. À part regarder cette fichue télé priant que ce ne soit qu'une blague. Malheureusement cela n'arrive pas. Et j'ai bien peur que cela n'arrive jamais.
Clarke l'a tué. Il l'a fait alors que j'étais là avec lui. Comment a t-il pu faire une chose pareille ? Nous sommes pourtant repartit et cet homme était toujours en vie quand nous avons quitté le parking. C'est même lui qui a quitté les lieux en premier. À moins qu'il n'y ait eu un second échange entre les deux hommes. Un échange auquel je n'étais pas invité. Et Alejandro non plus visiblement.
Clarke y serait retourné seul. Mais dans quel but ?
Portant mon regard sur lui je le vois figé sur place, concentré sur ce qui se raconte à la télé. Ses sourcils sont froncés signe qu'il est énervé. Ses poings sont serrés et il se pince les lèvres. Même lui ne semble pas comprendre, alors qu'il est clairement le fautif dans cette histoire.
Problème. S'il semble ne pas comprendre ce qu'il se passe, comment se pourrait-il qu'il ait tué cet homme ?
Clarke attrape soudainement son téléphone dans sa poche avant de quitter le salon. Sans contrôle sur mon corps, mes jambes me portent à sa suite.
Je le retrouve dans le couloir, le téléphone à l'oreille.
-Clarke ?
Il me fait signe de me taire.
Il se fiche de moi là ?
-Clarke ?! C'est quoi ce bordel à la fin ?
Il m'ignore complètement et me tourne même le dos.
-Hey ! Réponds ! Qu'est-ce qu'il se passe ?
Je perds patience. S'il ne me dit pas dans la seconde la situation dans laquelle il nous a mis je ferais sûrement une crise de nerf. Après ce qu'il vient de se passer avec Wright c'était bien la dernière chose que l'on aurait aimé avoir; encore plus de problème.
-Clarke je te jure que si...
-Si quoi ? Il me coupe. Tu crois que j'ai vraiment buté ce type ? J'avais un accord avec lui pour éviter les emmerdes que sont les keufs. Je ne vois pas l'intérêt de l'avoir tué dans la seconde après qu'on ait une nouvelle fois renouvelé ce putain d'accord !
On se fixe sans ménagement avec chacun une colère indéniable. Aucun de nous ne prend la suite de la conversation. Je ne vois pas ce que je pourrais dire d'autre de toute manière.
-Fous moi la paix. J'essaie de régler les choses là, il me crache avant de décrocher l'appel de son téléphone.
Sans perdre un instant je m'approche de lui et lui arrache le téléphone des mains avant de balancer à travers le couloir.
Il n'est tombé sur la bonne personne. Je ne vais pas le laisser me parler sur ce ton.
-Et qui me dit que tu dis la vérité ? Je ne te fais pas confiance. Tu l'as peut-être tué après tout. Vu comment tu te comportes avec ton groupe et avec moi je suis sûr que ta petite personne est tout à fait capable de tuer un homme pour un simple désaccord.
Ses pupilles se dilatent et il m'attrape le bras avec force. La douleur me traverse mais je reste stoïque. Je ne lui montrerai aucune faiblesse de ma part.
-Tu la fermes. Je suis dans un bordel pas possible et je dois m'en occuper avant que les keufs arrivent. Alors maintenant casses toi.
-Dis moi la vérité. Tu l'as buté oui ou non ? Je change de sujet.
-Dégage, il me lance en me lâchant le bras.
Il récupère son téléphone dont l'écran est cassé à présent.
Je le déteste. Il me met dans une colère bleue à chaque fois que je le vois. Et maintenant il se permet de me dire de dégager ? Cet homme est malade s'il croit posséder ce pouvoir sur moi.
Alors que je m'apprête à lui hurler de nouveau dessus, Justin arrive dans le couloir. Il a de la chance. Il ne paie rien pour attendre.
-On a un problème.
-On en a pas déjà un peut-être ? Réplique Clarke.
-En voilà un deuxième.
On retourne tous les trois au salon et je me fige en constatant le fameux problème. Les infos du soir annonce une nouvelle fois le meurtre du premier ministre causé par Clarke à priori. En revanche il aurait aussi été question d'un acolyte.
Et cet acolyte apparaît sur écran en image. Une image qui me représente.
"Queen Arrington, tueuse hors pair, aurait été aperçus en compagnie de Clarke Fraser lors des faits. Plus connue sous le nom de krasnaya ved'ma, la jeune femme serait complice et aurait manigancé tout un stratagème pour mener son chef à son but ultime; tuer le premier ministre."
Je n'en crois pas mes yeux. Dites moi que je rêve ce n'est pas possible. Mon nom passe et repasse encore et encore à la télévision dans le seul but de m'insulter dans l'affaire.
Or je n'ai rien avoir avec ça.
-Appelle Lizandro. Demande lui ou en sont les keufs. S'ils viennent ici avant qu'on se soit dehors on est fichu, ordonne Clarke à son second.
Je reste immobile malgré les corps qui se précipitent autour de moi. Je ne sais pas quoi faire. Je vais finir en prison. Ils vont m'éloigner de ma soeur une nouvelle fois. C'est terminé. La partie est finie.
Des larmes sont aux coins de mes yeux. Je le sens. Elles sont là, prêtent à couler pour démontrer ma détresse. Et je ne veux qu'une seule chose que ce cauchemar s'arrête.
-Non...ce n'est pas possible...
-Queen ?
La voix de Liz est tout près. Mais je n'entends que les rythmes incessant de mon cœur. Ma voix n'est qu'un souffle pourtant j'espère hurler pour qu'on m'entende.
-Queen ? Ma belle, ça va ?
-Non...non rien ne va...je vais...je poursuis sans parvenir à m'exprimer.
Je vois Clarke passer de nombreux coup de fil. J'ai comme l'impression qu'il se fiche de la situation. À vrai dire il doit avoir l'habitude. Il trempe dans ce bordel depuis qu'il est gamin. C'est facile pour lui. Tout est plus facile pour lui.
-Clarke.
Il est tellement occupé qu'il ne m'enten même pas.
-Clarke, je tente plus fort.
Il m'ignore. Encore une fois.
-Putain tu vas me dire c'est quoi ce fichue bordel à la fin !!!!!!!
J'ai hurlé à m'en déchiré les cordes vocales mais au moins j'ai attiré son attention. Il a raccroché son foutue téléphone et à présent il me fixe. Ses yeux me transpercent mais je n'en ai que faire. Je veux des réponses.
-Réponds moi !
-Et qu'est-ce que tu veux que je te dises ?
Son calme olympien me fait frémir de colère.
-Je veux que tu me dises pourquoi ce gars est mort alors qu'on l'a vu se tirer avec ses putain de gardes à la con !
-Parce que tu crois que j'en sais plus que toi ? J'étais là je te rappelle.
Incapable de me retenir plus longtemps, mes nerfs lâchent et je hurle à en mourir.
-J'en ai ras le bol de tes problèmes ! J'avais la paix avant de te rencontrer et regarde la merde dans laquelle tu m'as fourrée ! Par ta faute je suis recherchée par le monde entier pour un meurtre que je n'ai pas commis ! Pour la première fois de ma vie, je n'ai rien avoir avec la mort de quelqu'un et voilà que je me retrouve quand même au beaux milieu de l'affaire ! Tu crois que c'est ce que je veux ?! Je veux juste que ça s'arrête, je n'en peux plus ! La seule chose que je veux dans ce putain de monde c'est retrouver ma sœur mais voilà que je me retrouve mêlée à tes putain connerie !!!
Mon souffle se fait court, de la sueur coule sur mon front. Je sens mon cœur déferler dans ma poitrine. Je suis fatiguée.
-Je veux juste que ça s'arrête...je reprends. J'en ai marre de ma vie. Je ne demande pas grand chose...juste...un peu de tranquillité.
Ma tête se met à tourner. Mon corps me dit stop. Les membres tremblant, je m'accroche au canapé pour ne pas perdre l'équilibre. Mais qu'est-ce qui m'arrive ?
-Queen ? Qu'est-ce qu'il se passe ? J'entends Mia.
-Elle a de la fièvre. Elle doit avoir attrapée un truc, claironne Liz en passant sa main sur mon front.
-Tu peux pas appeler le médecin ?
-Non Mia je ne peux pas. Si Lee vient ici il pourrait être inculpé dans la merde dans laquelle on se trouve.
Je crois que c'était la voix de Clarke. Il a l'air inquiet. Ou du moins c'est ce que je pense. À vrai dire, vu la merde dans laquelle il nous a mis il peut bien être inquiet.
Mon corps perd soudainement contenance et je me rattrape à Liz juste à côté de moi.
-Clarke elle ne va pas bien ! Appelles Lee merde ! Vient Queen, allonge toi.
Les autres me laissent la place sur la canapé et je m'allonge avec l'aide de Liz. Elle est tellement gentille. Trop gentille peut-être.
-Je ne peux pas faire ça. On va devoir se passer de lui.
-Et comment on fait ça exactement ?
-Quelqu'un s'y connaît en médecine ? Rien qu'un minimum ?
Cette situation est vraiment absurde. Mon corps ne me répond plus et je ne sais pas pourquoi. J'ai l'impression d'avoir la grippe. Je tremble, ma respiration est rapide et ma tête me donne le tournis.
Ce qui est sûr c'est que ce n'est pas la grippe. Je serais morte de froid sinon. Non c'est autre chose.
-J'ai vu toutes les saisons de Grey's Anatomy, tente Lenny en levant sa main droite.
Malgré mon état quelque peu déplorable, cet idiot réussit à me faire rire.
-Non mais tu crois vraiment que ça va l'aider que tu ais vu cette série de 15 saisons ?
-Je te permets pas chef ! Il y en a 19 !
Je vois Clarke lever les yeux au ciel avant de se tourner vers moi. J'aime pas ce visage. Il est beaucoup trop sérieux. Et puis je ne veux même pas le regarder. Je le déteste.
Mais oui bien sûr.
Mais avant même qu'il n'ouvre la bouche, je prends la parole.
-Je sais ce que tu vas dire. Oui je vais bien. Mes membres ne m'obéissent plus vraiment mais c'est à cause de la crise.
-Quelle genre de crise ?
-Une crise de panique. J'ai juste paniqué à l'idée que le cauchemar s'éternise une nouvelle fois. Je vais bien merci de t'en soucier ducon.
-Queen ? T'es sur que ça va ? Finis par me demander Liz.
Je lui souris tendrement. Je ne la mérite pas.
-Ouais ça va. Ça m'arrive tout le temps les crises de panique. Comme la fois où-
Clarke m'a attrapé par la gorge et que j'ai cru que Mark le faisait à sa place.
Non je ne peux pas le dire.
-Bref. Ne t'inquiète pas ça va. D'ailleurs je peux bouger les jambes. Ça veut dire que tout n'est pas perdu.
Liz hoche faiblement la tête et m'aide à me mettre en position assise.
Bon maintenant que j'ai fait ma petite comédie, il serait peut-être temps de se préoccuper du problème majeur qui nous colle aux fesses.
-Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Intervient Justin.
-Josh tu rentres chez toi, tu prends Amy avec toi et vous fuiez chez Alejandro. Justin tu files chez Lizandro et tu me capte la police. Eliott va chercher June et dis lui de me retrouver au garage. Tu l'accompagneras. Lenny, Mia et Liz vous me faites le plein d'arme avant de partir chez mon oncle. Tout le monde a bien compris ?
Les autres acquiesent avant de se moivoir dans l'espace. L'organisation de leur groupe est phénoménale. Chacun sait ce qu'il a à faire et aucun d'entre eux ne remet en question les ordres du chef. Ils sont une équipe. Une équipe soudée.
Je me souviens du bordel que fut mon ancien groupe avec Mark. Aucun d'entre nous ne suivaient les ordres à part en cas de mort si l'on ne l'écoutait pas. Les hommes de mains faisaient ce qu'ils souhaitaient. Comme baiser dans toutes la maison sans qu'ils ne se préoccupent de qui que ce soit. Croyez moi j'en ai vu des choses. Et j'aurais bien aimé m'en passer.
Je reviens à moi quand Liz tapote mon épaule.
-Je peux te laisser ?
Je lui fais signe que oui et elle se retire du salon.
Qu'est-ce que je fais moi dans tout ça ? Parce qu'il n'a pas cité une seule fois mon nom dans tout ça. Après tout je ne fais pas partie de leur groupe alors je comprends très bien sa logique.
-Queen tu viens avec moi.
Son ordre me retourne le cerveau. Comment ça je viens avec lui ? Hors de question qu'il s'approche de moi. Je ne veux faire ami-ami avec cet homme.
-Et on peut savoir pourquoi ?
-Parce que je te l'ordonne, il dit simplement.
-Et tu crois que je vais le faire ? On fait pas partie du même groupe toi et moi. Je suis l'ennemi tu te souviens ?
-Eh bien plus maintenant. Lève tes fesses et suis moi.
Il quitte la pièce sans plus tarder. Non mais il se fiche de moi ? Il fait son arrogant avec moi alors qu'il y a à peine deux minutes il me hurlait dessus pour que je lui fiche la paix.
Je ne comprends pas cet homme.
Je prends les mesures nécessaire pour que mon corps répondent aux signaux que lui donne mon cerveau. J'arrive finalement à me lever et même si je rêve de ne pas lui obéir, je suis Clarke. Il faut que je mette les point sur les "i".
Je le cherche à travers la maison. Comme il n'est pas au rez-de-chaussée, je monte à l'étage. C'est alors que du bruit s'échappe de la chambre dans laquelle je dormais. Ne me dites pas que...
Mes jambes me portent jusqu'à la pièce en question et en entrant je remarque Clarke plié en deux pour attraper quelque chose sous le lit.
-On peut savoir ce que tu fais ?
Il ne prend pas la peine de me répondre. À la place il sort une valise et la dépose sur le lit. Je ne sais pas pourquoi mais je ne le sens pas cette histoire.
Il est en train de préparer une valise. Et il la remplit avec mes vêtements. Enfin ceux que Liz et Mia ont bien voulu me prêter.
-Clarke. Qu'est-ce que tu fiches ?
-Je fais ta valise ça se voit non ? Il rétorque tout en se concentrant sur sa tâche.
-Et on peut savoir pourquoi ? Je vais où ?
-Tu poseras les questions dans la voiture. Pour le moment aide moi à faire cette valise.
Je fronce les sourcils pas sûr de bien comprendre ce qu'il me demande.
-Tu me demandes de te suivre je ne sais où ? Si tu crois que tu as ce pouvoir sur moi tu te trompes.
Il lâche un souffle.
-S'il te plaît Queen. Pour l'instant fait ce que je te dis sans faire d'histoire je t'expliquerais tout une fois qu'on sera dans la voiture, il me demande d'une voix calme.
-Non. Je veux savoir tout de suite. Après je déciderais si je te suis. Ce qui ne risque pas d'arriver vu comment je veux t'étriper à chaque fois que je te vois.
-Je comprends ce que tu ressens mais la on a vraiment pas le temps de discuter autour d'un thé.
-Eh bien tu vas le prendre ce temps. Et tout de suite.
Clarke reprend ses affaires et moi j'attends qu'il se mette à parler. S'il croit que je vais l'aider.
-On va chez mon oncle.
C'est tout ? J'ai pas le droit à un peu plus de détail ?
-Lequel ? Pourquoi ?
-Alejandro. Il va nous fournir un jet pour quitter le pays. Je me suis mis d'accord avec lui et il nous attend.
-Pour aller où exactement ?
-En Russie. On sera en cavale alors ça risque d'être compliqué d'y parvenir mais Alejandro nous couvrira. Il suffit qu'on aille jusqu'à chez lui et le tour sera joué, il m'explique en refermant chaque tiroirs un par un.
-Et pourquoi on va en Russie ? Il y des endroits beaucoup plus proche où nous pouvons nous cacher. Séparément bien sûr.
Je ne vois pas pourquoi nous sommes obligés de fuir ensemble. Je n'ai pas besoin de lui. Et puis après la merde qu'il m'a mit aux cul je ne veux plus avoir à faire à lui.
En plus de ça la Russie ce n'est pas la porte à côté. S'il veut aller là-bas c'est qu'il y a quelque chose dont il ne veut pas me parler qui l'attend sur place.
-Pour régler la merde dans laquelle on est.
-Tu sais qui a fait le coup ?
-Ah parce que maintenant je ne suis plus le coupable ? Il ironise les yeux couvet de malice.
-Ferme là et réponds. J'ai pas la patience.
-Oui je sais qui c'est. Et si je veux pouvoir l'arrêter je vais avoir besoin d'aller dans le pays du communisme.
-Mais ça ne me dit toujours pas pourquoi je dois venir avec toi.
Clarke, qui s'était mis à ranger mes objets de toilette, se figé sur mes mots. Il jette le reste dans la valise avant de la refermer.
-Écoute...
Je l'interromps en sentant son bobard arriver.
-Je ne veux pas venir avec toi. Tu m'insupportes. Je peux me débrouiller toute seule. Je sais ce que c'est d'être en cavale ce n'est pas le première fois que je le fais. Alors si tu crois que j'ai besoin de tes services tu as tort.
Je m'approche du lit et ouvre la valise qu'il vient de finir.
-Je ne suis pas là petite fille que l'on doit protéger. Comment crois-tu que je faisais sans toi avant ?
Clarke ne fait pas le moindre mouvement. Il ne me répond même pas.
-J'ai appris à faire avec. Alors laisse moi vivre ma vie. Lâche moi les basques Clarke.
Alors que je commence à sortir les vêtements les uns après les autres, Clarke m'attrape le poignet pour m'en empêcher.
Je tente de me retirer mais sa poigne se raffermit. Qu'est-ce qu'il me veut ?
-Lâche moi.
-Non. Je ne te laisserais pas partir. Pas une nouvelle fois.
Comment ça ?
-Qu'est-ce que tu racontes ?
-Je t'ai promis que je t'aiderais à retrouver ta sœur. Je vais m'y tenir.
Il passe du coq à l'âne. Je ne comprends pas ce qu'il me dit. Où veut-il en venir ?
-Il faut que tu viennes avec moi Queen, il me déclare en me regardant dans les yeux.
Mon cœur rate un battement. Pourquoi je ressens cette boule dans mon ventre quand il me regarde et me parle de cette façon ? Je déteste ce gars. Comment peut-il me faire ressentir de telles choses ?
J'ai comme l'impression d'avoir une partie de moi qui le déteste et une autre moitié qui...l'apprécie. Mais je ne sais pas d'où elle vient.
-Viens avec moi.
-J'en ai pas envie Clarke.
-Je sais mais je te protégerais. Rien ne pourra t'arriver si je suis à tes côtés. Je ferais en sorte que ce cauchemar s'arrête. Je te rendrais ta liberté. Je te laisserais tranquille s'il le faut. Mais je t'en pris. Laisse moi t'emmener avec moi Queen.
-Je t'ai dis que je me débrouillerais toute seule. Je sais me défendre, je contre.
Je ne me laisserais pas faire aussi facilement.
Tu es déjà en train de dire oui.
-Je sais. Mais cet homme là tu ne pourras pas le battre. Il est bien plus fort que tu ne le penses. Si tu restes seule il te retrouvera et avant même de pouvoir cligner des yeux tu seras morte. Et ce n'est pas ce que je veux. Reste avec moi et je te promets qu'il ne te feras aucun mal. Tu as besoin de moi Queen. Plus que tu ne le penses.
Je ressens sa douleur. Il parle de cet homme que je ne connais pas comme s'il lui avait fait quelque chose d'atroce. Il souffre. Je le vois. Il n'aime pas en parler mais je sais qu'il a mal.
Cet inconnue lui a retiré quelque chose. Quelque chose auquel Clarke tenait plus que tout. Comme moi avec ma sœur. On a tous les deux perdu quelqu'un qu'on aimait. Et même s'il ne me le dit pas dans les termes, je le sais.
Cette douleur...je la ressens aussi.
Et il ne veut pas que ça m'arrive.
À moi.
-Qu'a-t-il bien pu te faire pour que tu souffres autant ? Chuchotais-je.
Je le vois ruminer. Il ne veut pas me le dire. Je comprends. J'ai eu beaucoup de mal aussi avant de pouvoir leur avouer la vérité. Mais alors qu'il s'apprêtait à parler, à m'avouer cette vérité enfouis en lui, plusieurs sirènes de police se font entendrent.
Clarke semble comprendre la situation dans laquelle nous sommes et me lâche avant de s'approcher de la fenêtre.
Et dire qu'on avait une discussion sérieuse.
Il revient vers moi et s'empresse de remettre tout ce que j'ai retiré de la valise à l'intérieur. Je le laisse faire.
Et je ne sais même pas pourquoi.
Encore cette fichue moitié dont je ne connais pas l'origine.
-On peut y aller ?
Je souffle d'exaspération. Est-ce que je m'apprête vraiment à dire ça ?
Oh que oui.
-Passe devant.
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