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-Bon t'as bientôt finit ? Ça va faire trois quarts d'heure que tu es là-dedans Queen...

On ne peut même plus rester seule et réfléchir maintenant.

-C'est bon je sors.

J'active la poignée de la porte de la salle de bain et l'ouvre avant de voir le visage déprimé de Liz. Elle m'attend depuis longtemps maintenant mais j'avais besoin de me concentrer sur ce que je m'apprête à faire.

Liz est arrivée ce matin vers 8 heures et elle m'a kidnappé dans ma chambre toute la journée. Ce qui m'arrange. Je n'avais pas envie de voir Clarke depuis notre discussion d'hier soir. Il a été insupportable et extrêmement curieux, beaucoup trop à mon goût.

Pourquoi n'a-t-il pas juste abandonné comme la plupart des gens ? Il n'a pas besoin de savoir pourquoi j'ai fait en sorte de me faire prendre par un groupe de mafieux, ni ce que j'ai fait la première année aux côtes de Mark.

Il ne le sait pas et il ne le saura pas. Quel crétin !

Alors j'ai passé ma journée à me préparer pour ce soir. Le fameux soir où je vais devoir voler cette fichu bombe. Et ça me fait un peu peur j'avoue. J'ai l'habitude de faire ce genre de chose, Mark m'obligeait souvent à l'accompagner dans ses missions de vol alors je sais faire. Mais là n'est pas le problème.

Je stresse car c'est la première fois que je fais ça pour mon compte et que j'ai peur de mal faire. Si ça se trouve je pourrais me tromper d'objet ou encore me faire tuer en plein milieu de la mission.

Ait confiance. C'est pas grand-chose.

Ouais. Après tout c'est pas comme si j'avais exactement la même dans le crâne.

-Hé ! T'es avec moi ? Me rappelle à l'ordre Liz en secouant sa main devant mes yeux.

-Euh...oui oui. Qu'est-ce qu'il y a ? Je reviens à moi.

-Je te demandais si tu avais bien compris le plan et savoir si tu avais des questions.

-Non c'est bon je sais ce que j'ai à faire.

-Bien. Alors on y va.

Je suis Liz dans les marches et nous nous dirigeons dans le salon pour récupérer mes armes. Je sais que j'aurais le droit à un couteau et une arme avec seulement cinq balles et un chargeur. C'est déjà bien, mais je n'ai pas l'habitude de travailler avec si peu de matériel.

Liz ouvre une mallette et en ressort les armes en question. Elle me range le couteau dans une sangle accrochée à ma cuisse et le pistolet à la ceinture.

Elle m'a donné une belle tenue pour ranger tout ça et pouvoir m'infiltrer facilement. Je porte un short noir et un t-shirt à manche longue noir. Sans oublier le fait que ça soit moulant. Il y a aussi une sangle et donc une ceinture noir qui se fondent dans le décor. Et bien sûr de belles bottes noirs qui remontent à mes genoux.

J'ai un vrai style d'espion vu comme ça. Mais une chose m'inquiète.

Comment elle a su ma taille ?

-Dis-moi Liz.

-Mhm ?

-Comment tu as su ma taille ? Et ne me parle pas de coïncidence je sais quand les gens me mentent, j'annonce simplement la mettant en garde.

Elle frissonne et passe une main dans ses cheveux l'air nerveuse.

Oh je le sens pas.

-Eh bien...tu demanderas à Clarke.

-Tu rigoles ? Répond moi franchement.

-Désolé ça va pas être possible. Mais tu peux vraiment demander à Clarke, après pas sûr qu'il te réponde.

Elle plaisante là ? Elle n'est pas capable de me donner une réponse plausible ? Et puis pourquoi j'irais voir Clarke pour ça ? Je ne veux pas lui parler à celui-là ! Et puis je suis sûr que lui aussi après ce qu'il m'a dit hier.

Mais je veux savoir !

C'est peut-être parce qu'elle a regardé dans tes affaires non ?

Non parce que dans ma valise il y a seulement les vêtements que Mia a mis dedans. Alors impossible.

Alors elle a regardé sur les étiquettes de tes propres vêtements !

Ouais peut être...

Non c'est pas ça.

C'est pas grave je le saurais plus tard. Même s'il faut que je demande à Clarke je le ferais. Bon peut être pas en fait mais je trouverais bien un moyen.

Liz repart pour aller chercher je ne sais quoi et me laisse en plan dans le salon. Je sais pas si je dois attendre quelque chose ou si je dois faire quelque chose. J'ai arrêté d'écouter ce qu'elle me disait mais j'aurais peut-être dû ne pas le faire.

Bah voilà ! Bravo Einstein.

Oh ça va. Tout le monde fait des erreurs.

Alors que je m'apprête à la suivre, je sens un regard se poser sur moi. Et pas n'importe lequel. Celui qui est du genre perçant et noir. Et il n'y a qu'une seule personne qui peut me regarder comme ça. Et elle se trouve juste derrière moi.

Je ne me retourne pas comme prévu et préfère m'assoir sur le canapé en lui montrant mon dos.

-Qu'est-ce que tu veux ? Je lui demande en jouant avec mon couteau.

-T'es prête ? Il esquive sèchement.

-Je pense oui.

-Bien, je l'entends s'approcher de ses pas lourds. Alors met ça.

Je le vois me tendre une petite boîte noire qui fait la taille de sa main. Waouh, une demande en mariage !

-C'est quoi ? Je le questionne en la prenant.

-Ferme là et ouvre.

Ok ok monsieur est de mauvaise humeur.

Je lui lance un regard de tueur et me concentre sur la boite que j'ouvre délicatement. On sait pas ce que je pourrais trouver, il y a peut-être une bombe la dedans.

Non la bombe elle est dans ton crâne.

Ahah très drôle.

Je pose le couvercle sur la table basse et regarde le contenu. Ce sont des oreillettes. Pourquoi des oreillettes ? Moi qui m'attendais à un truc explosif...je suis déçus.

-Explication, j'annonce sans pour autant le regarder.

-Grâce à ça on pourra rester en contact et on pourra te mettre en garde en cas de danger.

Je hoche la tête et en prend une parmi les trois qu'il y a dedans. Une pour Liz, une pour lui et la dernière pour moi.

Je mets la mienne et tends les deux autres à Clarke. Alors que j'entends une nouvelle respiration de sa part signe qu'il allait parler, Liz revient avec un ordi à la main et installe tout son petit matériel dans le salon. J'ai jamais rien compris à tous ces trucs.

Je la regarde faire et attends qu'elle finisse ses magouilles.

-Ok...on est bon ! C'est quand tu veux Queen ! Elle s'écrit fière d'elle.

-Je peux y aller maintenant, je suis prête.

-La voiture est dehors, lance Clarke dans mon dos.

Je me lève et m'avance vers la grande porte d'entrée mais Clarke m'arrête dans mon élan.

-Une dernière chose. Si tu essayes de t'enfuir sache que je te retrouverais où que tu sois, et tu peux être certaine qu'avec ou sans cette bombe dans ton crâne je t'expose la cervelle. Compris ?

Bon j'avoue j'ai pensé à le faire. Mais je n'ai jamais dit que j'allais le faire.

Et s'il croit me faire peur avec ses menaces à deux balles, il se met le doigt dans l'œil. Une vraie menace ne ressemble pas à ça.

-Où est passé ta gentillesse d'hier soir dis-moi ? Je conclue arborant un sourire en coin avant de sortir.

***

Il est 20:38 et je suis arrivé il y a environ 30 minutes. Je suis toujours dans la voiture que Clarke m'a prêté et j'attends le signal. Liz est censé me le donner mais j'ai comme l'impression qu'il ne viendra jamais. Je sais pas c'est une impression.

-Bon je peux y aller là ? Ça va faire 30 minutes que je poirote dans cette bagnole et je commence à avoir mal aux fesses ! Je me plains à ceux qui m'écoutent dans l'oreillette.

-Soit patiente. Attend encore 1 minute, répond la voix de Liz en grésillant.

-Je voudrais finir ça assez rapidement alors non j'ai pas envie d'attendre encore 1 minutes Liz !

-Bon tu la ferme oui ?

Ah. Ça c'était Clarke.

-Je dis juste que...

-C'est bon, tu peux y aller ! S'exclame Liz dans mon oreille.

Je ne me fais pas prier et ouvre la portière avant de la claquer derrière moi. Je me suis garer derrière le bâtiment des enchères pour ne pas me faire repérer. Étape 1: okay

Arrivé aux abords du bâtiment, je lève la tête et aperçois la deuxième étape du plan; le balcon.

Quelle idée stupide...j'aurais pu tout simplement passer par une fenêtre mais non. Monsieur veut que je passe par là ! Il me soûle !

Je souffle discrètement et cherche un appuis pour grimper à ce fichu balcon. Et évidemment il n'y a rien d'autre qu'une plante. Une fichue plante pour un fichu balcon. Je sens que je vais m'amuser.

Je positionne le pot en dessous du balcon et pose le pied dessus avant de me rattraper au bord des briques. Je me hisse par la force de mes bras et réussi à passer au-dessus de la rambarde. Ce ne fut pas chose facile. Surtout que j'ai cassé le pot.

-Ça va pas trop dur ?

-Non Liz ça va. Mais vous auriez pu me faire passer par un autre endroit. J'ai mal aux bras maintenant.

-C'est toi qui a voulu que ça se finisse vite, j'ai pris le plus court comme tu voulais moi !

-Ça va j'ai compris, pas la peine de hurler...

Je me retrouve devant une baie vitrée et m'approche pour l'ouvrir. Pitié faite qu'elle soit ouverte, j'ai pas envie de me faire chier à la crocheter.

Clic.

Alléluia ! La porte s'ouvre et je pénètre à l'intérieur de la pièce, qui est un bureau. Super grand le bureau d'ailleurs. Bref, je ne perds pas de temps et m'avance vers la porte en bois que j'ai en face de moi pour sortir.

-De quel côté je dois aller ? Je demande en sortant de la pièce.

-À gauche, me répond Clarke d'un mauvais ton.

Quelle gentillesse...

Je fais comme prévu et suis ses indications au fil que je passe les intersections. Au bout de 10 minutes à slalomer dans les couloirs je me retrouve devant une grande porte. Ça doit être là que le vendeur stocke les marchandises.

-Tu y es ?

Je n'ai pas le temps de répondre à Clarke car un bruit de pas se fait entendre de l'autre côté du couloir à droite. Quelqu'un arrive.

Prise de panique, j'ouvre la porte et me colle à la porte jointe attendant de voir ce qu'il va faire. Je l'entends s'approcher mais une voix l'accompagne. Ils sont deux.

-Qu'est-ce qu'il veut déjà ?

-Le tableau. Les acheteurs sont du genre vérificateurs.

-Je me demande comment ses types peuvent acheter des mochetés pareilles...

-C'est clair. Même mon arrière-grand-père n'a pas ce truc.

Je les sens tout proche et vois qu'ils tournent la poignée de la porte. Si je ne fais rien ils vont me repérer et j'ai pas envie de me battre. Déjà que ce n'était pas prévu que je le fasse la dernière fois, je ne vais pas en rajouter.

Tue les.

Non la mort n'est pas la solution.

Tue les tu n'as pas le choix.

Jamais plus je ne ferais ce choix.

-Hé ! Tu réponds oui ? Qu'est-ce que tu fous ?! Hurle-t-on dans mon oreillette.

C'est maintenant ou jamais.

Tus les.

-Oh ! Répond merde !

Je dois le faire.

3...2...1...maintenant !

Ils entrent dans la pièce et je ne les fais pas attendre. Je frappe le premier au cou et attrape le deuxième par derrière de sorte à l'asphyxier. Une fois débarrassé du deuxième, qui est à présent par terre en train de faire dodo, je me reconcentre sur le premier qui s'est relever entre temps.

Il essaye de me frapper au visage mais j'esquive et lui attrape la tête pour la cogner sur mon genoux. Je continue en lui faisant la même prise qu'à son ami et l'immobilise pour faciliter mon enchaînement.

Sauf que je n'avais pas prévu qu'il se défende assez bien et qu'il se jette sur le dos pour me lâcher prise. Malheureusement pour lui non, mais j'ai très mal au dos à cause de lui.

Il essaie de se débattre mais je force de plus en plus et il finit par tomber dans les vapes.

Je lâche prise et reprends mon souffle. Il vient de me vider du reste de muscle que je pouvais avoir dans les bras.

-Queen !

Ah oui. Je l'avais oublié celui-là.

-Putain je te jure que si tu t'es barré je...

-Tu quoi ? Calme toi, j'ai juste eu un petit contre temps. Rien de grave.

-Pourquoi tu répondais pas ?

-Je viens de te le dire, j'ai eu un contre temps...

Il m'énerve à me faire répéter.

-Mais tu vas bien au moins ?!

-Oui Liz ça va merci. Un peu mal aux muscles mais tout va bien.

-Cool. Tu peux poursuivre ?

Je fais le tour de mon corps voir si j'ai des blessures. Je grimace quand je me relève mais rien de grave. Ça devrait le faire. De toute façon je n'ai pas le choix, si je veux me débarrasser de cette affaire il faut en finir vite.

-Ouais c'est bon. Je cherche l'objet et je me tire.

-Grouille toi alors.

Je vais lui faire la tête au carré à celui-là.

Je l'oublie le temps d'une minute et commence à chercher cette bombe. Vu sa taille elle doit être dans une petite boîte. Et vu le bordel dans cette pièce je vais mettre plus qu'une minute. Il y a des cartons de partout. Des petits mais aussi des grands. Il y a aussi des vitrines non éclairées avec des bijoux recouverts de filme pour ne pas qu'ils s'abîment.

Je me concentre et fouille dans tous ce que je vois. Chacun des objets à une étiquette donc je devrais trouver. Je scanne toutes celles que je vois mais rien. Je ne la trouve pas !

-Bon ça vient ? T'en es où là ?

Toujours à vouloir faire la causette lui. Comment il veut que je me concentre s'il me parle tout le temps ?!

-Tu veux pas la fermer 2 minutes ? J'essaye de me concentrer là, je grogne pour qu'il fasse ce que je lui demande.

-Parle-moi sur un autre ton et grouille toi merde.

J'en peux plus de lui. Une fois que cette mission est finit je déguerpie aussi vite que je suis arrivée. De toute façon j'ai pas besoin de lui. Je le pensais au début mais je peux me débrouiller seule finalement. 

C'est pas ce que tu pensais hier.

J'ai changé d'avis. Je n'ai pas besoin de lui pour aller au Texas. J'irais par mes propres moyens.

Et le marché ?

Il peut le garder son marché à deux balles, il ne m'obligera à rien.

Et tu crois qu'il sera d'accord ? Tu as accepté ce marché, tu ne peux plus revenir en arrière.

Eh bien j'ai décidé que je ne le ferais pas. Et puis zut je fais ce que je veux à la fin !

Je regarde encore ces putain de bout de papier et je finis par tomber sur le bon.

Enfin !

Comme je l'avais dit, la bombe est dans une petite boîte noire. Je l'ouvre pour vérifier si c'est bien ce que je cherche. C'est bon c'est ça. Je referme la boîte et fait demis tour.

Je prends le chemin inverse de tout à l'heure et repasse par le balcon. Une fois le pied au sol je souffle enfin normalement et le stress que j'avais accumulé s'évacue.

-Je suis dehors, je rentre.

-Cool ! Maintenant que c'est fait, j'ai faim ! Qui veut de la pizza ? Demande gaiement Liz.

-Personne et tu vas rentrer chez toi, déblatère Clarke le ton dur.

Il peut pas s'empêcher de casser l'ambiance...

-Je te rappelle que mon chez moi c'est un appartement pitoyable qui n'est même pas en état de recevoir un chat ! Alors je reste ici.

Je rigole tranquillement en marchant vers la voiture. C'est alors que j'allais m'assoir côté conducteur que j'entends des pas qui s'approchent derrière moi.

Je me retourne brusquement mais je me fait plaquer contre la voiture avant de pouvoir faire le moindre geste. Merde, j'ai manqué de vigilance.

-C'est pas chez toi ici, c'est moi qui décide et je ne veux pas de toi chez moi, reprend Clarke alors que je me fais étrangler.

-Et Queen ? Elle non plus elle n'est pas chez elle à ce que je sache !

Je force sur mes mains pour que ce type me lâche mais rien y fait il me tient beaucoup trop fort.

Je suffoque mais continue de me débattre comme je peux.

-Petite salope. Tu croyais quoi ? Qu'on ne te verrais pas sauter du balcon comme une chatte ?! Hurle mon agresseur dans mes oreilles.

-Queen ce n'est pas pareil il faut que je la garde à l'œil, continue Clarke.

-Pffff...j'en ai marre de toi.

S'ils pouvaient la fermer ça m'aiderait énormément. Ça m'éviterais de mourir comme une fille fragile dans une ruelle toute pleine de moisissure.

Alors que Clarke et Liz poursuivent leur chamaillerie, je réfléchis à un moyen de me sortir de là.

Alors que je me casse la tête je vois d'autre homme arriver par l'avant de la maison. Il pouvait pas arriver pire. Quatres hommes de plus c'est trop. Même si j'arrive à me sortir de là, les autres auront le temps de me mettre à terre.

Réfléchis Queen.

-Tu te prends pour qui à faire ça ? T'es comme toutes les autres, seulement bonne à être baiser sur une table et rien d'autre.

Il me crache à la figure en resserrant son emprise.

-Tu veux qu'on te montre ? On peut ma belle, intervient l'un de ceux qui viennent d'arriver.

Je vais me faire violer. Non non pas ça. Pourquoi je suis une femme à la fin ?

-Queen, t'es bientôt arrivée ? Non parce que j'ai très très faim moi...

Voyant que je ne lui répond pas, Liz perd patience et commence à hurler dans mon oreille.

-Je trouve pas ce drôle Queen ! Répond merde. Je sais que tu n'as pas coupé ton micro.

Le problème c'est que je ne peux pas te répondre Liz voilà la différence. J'essaye de ne pas subir une agression sexuelle alors chut ! L'avant-bras de mon agresseur se resserrer autour de mon cou une nouvelle fois et je sens ma respiration devenir chaotique. Ma trachée est broyée sous la tonne de muscles qui me bloquent et je ne peux rien faire pour y remédier. Je suis coincée et je vais sûrement mourir ici si je ne trouve pas de quoi me sortir d'ici en vitesse.

-Queen !

-Regarde sa géolocalisation.

Il m'a foutu une puce ? Je rêve ou quoi ? Il va avoir affaire à moi lui. Même si pour le moment j'avoue que c'est assez utile pour qu'ils comprennent que je n'ai toujours pas quitté ma place.

-Clarke. Elle n'a pas bougé.

-Comment ça ? Elle vient de nous dire qu'elle partait.

Les cinq hommes s'approchent dangereusement de moi et c'est à ce moment-là que je réagis. Je gesticule dans tous les sens sans me soucier des autres. J'arrive à mettre un coup de genoux dans l'entrejambe du gars qui me tient et je respire enfin quand il me lâche pour se contorsionner.

Je reprends mon souffle et tousse comme une folle. Si je n'avais rien fait il m'aurait tué ce con. Je m'accroche au capot de la voiture pour ne pas flancher et cherche le moyen le plus rapide pour me sortir de là. Sachant qu'ils sont cinq et que je suis seule dans une ruelle aussi sombre que les enfer, la seule chose à faire est très simple. Je ne prends pas une minute de plus pour me retourner et entrer dans la voiture avant de démarrer celle-ci.

-Queen qu'est-ce qu'il se passe ? J'entends Liz s'inquiéter.

-Hey répond nous. C'est quoi le problème ?

Ils n'ont pas arrêté de parler durant ces 10 dernières minutes et je ne peux plus les entendre. J'avale difficilement ma salive et me concentre pour ne pas flancher.

-Ça va c'est bon. Calmez-vous.

-Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Tu ne répondais pas et je t'ai localisé, tu n'avais pas bougé !

-Calme toi Liz, je suis tombée sur des petits cons qui voulaient faire plus que me frapper mais ça va j'ai rien.

-Ils t'ont touché ?

Je suis surprise par le ton que vient d'employer Clarke. Est-ce qu'il s'inquiète pour moi ?

-Non. Non ils n'ont pas eu le temps.

-Ce sont des hommes morts.

J'aurais peut-être pas dû dire ça.

-Clarke c'est bon. Ils ne m'ont pas touché, je dis calmement.

-Mais ils ont essayé ces bouffons.

Je n'ai ni besoin de sa protection ni de sa pitié. Je sais très bien me débrouiller toute seule je viens encore une fois de le prouver. 

-Clarke je te dis que...

Je suis coupé en plein milieu de ma phrase quand j'entends une voiture arriver en dérapage derrière moi. Je regarde dans mon rétroviseur et vois que je suis poursuivie par les hommes de tout à l'heure. Ils ne vont pas me lâcher ces crétins ?

Je suis dans la merde.

-Qu'est-ce qu'il y a encore ?! Perd patience Clarke.

-Ils m'ont suivis.