5. ՏϴᏆΝՏ


𝑄𝑢𝑒𝑒𝑛

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J'ai mal aux côtes. J'espère juste qu'elles ne sont pas cassées, je déteste aller chez le médecin. En même temps ça m'apprendra à vouloir jouer au dure. Je suis fragile pour une femme qui sait se battre. Et je ne suis pas faite de pierre comme certaine personne, dont je ne citerais pas le nom.

J'ai décidé de me battre avec les caïds, alors que je savais pertinemment que c'était une mauvaise idée. Mais je l'ai fait quand même, pour nous permettre de sortir de la en vie. J'ai pris la première chose que j'ai trouvé, comme Monsieur ne voulait rien me donner, et je suis tombée sur un chandelier.

J'ai réussi à en battre deux avec, mais là je viens de tomber sur un gros dur, qui ne veut pas rendre l'âme. Il me donne du fil à retordre celui-là.

-Bah alors, on en peut plus ma belle ? Me nargue l'autre costaud.

Prépare toi à morfler mon vieux.

Je ramasse le peu de chandelier qu'il reste et lui envoie dans la figure. Il le bloque avec ses bras, mais je lui saute au cou avant qu'il ne puisse riposter. Je passe mes jambes autour de ses cervicales et l'entraine vers le sol avec l'aide de mes bras. Il tombe sur moi et me pète le dos au passage, mais je commence à serrer sa carotide. Il gigote pour tenter de se défaire de moi, mais je sers de plus en plus fort. Je vais même jusqu'à tirer sur son menton pour qu'il se laisse faire.

-Aller, aller, aller...je marmonne en continuant.

Au bout de deux minutes, le gars finit par s'évanouir à cause du manque d'air et je relâche donc ma prise. Il en aura mis du temps. Alors que je pensais qu'il ne restait que lui, j'entends de nouveau des pas arriver vers moi. Fait chier, ils ne vont pas nous lâcher ces cons.

Je ne perds pas de temps et fouille ma proie pour trouver une arme. Je cherche dans ses poches et ses chaussures, et finit par trouver un couteau. C'est mon jour de chance. J'adore les couteaux en plus.

Je me relève difficilement et attends patiemment les autres. Mais avant ça, je vois un plateau en argent sur une petite table et le prends, au cas où. On ne sait jamais ce qu'il peut arriver, il pourra toujours me servir.

Je relève la tête et vois les premiers hommes me viser avec leur flingue. Je ne perds pas une seconde et lance mon couteau dans le premier des deux. Il atterrit dans sa main, et il lâche son arme. Le deuxième, qui allait me tirer dessus, ne me voit pas brandir mon plateau et lui lancer en pleine figure.Je savais qu'il me servirait.

Je fonce alors vers eux et attrape l'arme que le gars au plateau n'a pas lâché, pivote de sorte à ce que je sois dos à lui et lui envoie mon coude dans le nez. Il tombe au sol, et pendant ce temps son copain se reconcentre sur moi, mais je ne lui laisse le temps de rien faire et tire dans ses jambes avec le flingue. Il tombe au sol à son tour, et je le frappe à la tête pour ne pas qu'il se relève tout de suite. Je me retourne ensuite vers son coéquipier, et pointe mon arme sur sa tête.

Ça fait bien longtemps que je ne m'étais pas retrouver dans une situation pareille. J'ai l'habitude de tuer les gens. Mais je n'ai jamais apprécier le faire.

Tue le.

Je pourrais. Mais je n'y suis plus obligé, si ? Je pourrais très bien l'évanouir et le laisser vivre. Alors pourquoi j'hésite ?

Tue le.

Non, j'en ai marre de tuer. Ma decision est prise je ne tuerais que si c'est nécessaire dorénavant. Et pour aucune autre raison.

Je me pince les lèvres et prend l'arme dans l'autre sens avant de le frapper à son tour dans le crâne. Il s'évanouit comme les deux autres et je m'écarte d'eux, essoufflée. Je suis fatiguée. Je reviens sur mes pas pour retrouver Clarke, qui n'a rien foutu, mais à la place de le trouver lui, je vois un groupe de gars me visant avec leur arme.

C...comment c'est possible ? Je ne les ai pas entendu arriver. Je vais me faire tuer ? Comme ça ? Est-ce qu'ils ont tué Clarke ? Non ce gars est invincible...enfin je crois.

Étant bloquée, je commence à reculer petit pas par petit pas, mais une voix m'y en empêche.

-Bouge pas, pétasse ! Crit l'un d'eux.

Je me paralyse sur place et attend le moment fatidique. De toute façon je peux rien faire.

-Lâche ton arme ! Tout de suite ! Hurle un autre.

Je souffle tranquillement et commence à me baisser pour poser l'arme au sol, mais au même moment, deux coups de feu retentissent dans le couloir, et deux hommes du groupe tombent. On vient de leur exploser le crâne.

Le groupe d'homme se retourne brusquement vers la source du problème, et me permets aussi d'apercevoir qui vient de tuer ces deux hommes. Clarke. Il n'est pas mort. Bah alors il était où quand je me battais exactement ?

Clarke tire une nouvelle fois, mais celle-ci n'atterrit pas dans la tête de quelqu'un mais dans les mains de l'un d'eux. Il commence à se battre avec eux, chacun leur tour, et moi je le regarde faire. Il les met KO si facilement, que s'en est flippant. Alors qu'il en frappe un au visage avec son poing, je vois l'un d'eux se relever et brandir son arme vers Clarke.

Non. Il va le tuer.

Qu'est-ce que je fais ? Je le laisse faire ? Je serais débarrassé comme ça. Je pourrais retourner au Texas et prendre ce que j'ai toujours voulu. Clarke me restait d'échapatoire mais à présent il met inutile non ? Je pourrais le laisser mourir et partir avec son Audi sans que personne ne s'en rende compte.

Tue le.

Pourquoi j'hésite encore ? Il n'y a même pas à hésiter pourtant ! Il meurt et je suis libre. Rien de bien compliqué. Pourtant un sentiment étrange m'empêche de le penser. Je suis comme bloquée.

Je ne peux pas le laisser mourir. Le pire c'est que je ne sais même pas pourquoi ! Ça me tue. Je sais pas quoi faire.

Tue le.

Oh et puis merde.

Avant qu'il ne puisse mettre en place son plan, je pointe mon arme vers son épaule et tire avant qu'il ne le fasse avant moi. C'est définitif j'ai perdu la tête. Je viens de blesser le seul homme qui aurait pu me débarrasser de Clarke.

Clarke est alors déconcentré et regarde derrière lui. Quand il voit l'homme que je viens de tuer au sol, il me cherche du regard et finit par trouver mes yeux. Il me fixe d'une profondeur frissonnante, mais je ne fais rien. Je le regarde comme il le fait et ne bouge plus.

Jusqu'à ce qu'un idiot se mette dans mon champs de vision pour m'attaquer. Il s'apprête à me balancer son poing, mais je l'esquive et lui envoie à la place un coup de pied gauche dans le torse. Il titube légèrement, mais je ne m'arrête pas là et le prend par les épaules pour lui envoyer mon genou entre les jambes. Il s'écroule, et je termine par une balle dans l'épaule.

Je fais ces mouvements comme une machine le ferait, et ça ne me fait rien. Les blesser c'est facile. C'est la suite qui est difficile.

Je relève la tête et croise une nouvelle fois son regard. Il m'électrise tout le corps et il ne le sait même pas. Mal à l'aise je détourne le regard la première et vais ramasser mes chaussures et le bout de la robe que j'ai déchiré.

Mia va me tuer...

-Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Je questionne Clarke sans le regarder.

-On rentre...je l'entends répondre avec un semblant de grimace.

Je le regarde en quatrième vitesse et vois qu'il est blessé à l'abdomen. On lui a tiré dessus ? Non...à moins que ce ne soit quand j'ai tiré sur l'autre. Il a dû avoir le doigt sur la gâchette, et le coup est donc partit tout seul quand il est tombé. Putain...je pouvais pas rêver mieux qu'un blessé.

-Tu es blessé, je lui fait remarquer.

-Nan sans blague, t'en as d'autre des comme ça ? Il tranche en contractant sa mâchoire, appuyant sur sa blessure.

Il faut que je le sorte de là et en vitesse. D'autres hommes pourraient arriver entre temps, et je ne veux pas qu'il se fassent prendre, et moi avec !

Tu veux l'aider ? Toi ? Waouh, si on m'avait dit un jour que...

Oh ferme là, ça me fera des vacances.

-Bouge pas de là, je reviens, je le préviens.

-Je comptais pas le faire...

Je slalome dans les couloirs cherchant une porte ou une trappe pour sortir. Je retiens aussi le nombre de fois où je tourne à gauche et à droite pour ne pas me perdre. C'est un vrai labyrinthe ici. Au bout de cinq minutes, j'aperçois le panneau EXIT et remercie le ciel de me l'avoir offert.

Je mets bien dix minutes à rejoindre Clarke, car oui je me suis légèrement perdu, et le retrouve accoudé au mur, ne tenant presque plus debout. Il faut que tu trouve quelque chose Queen. Trouve de quoi lui faire un bandage si tu ne veux pas qu'il se vide de son sang.

Je tourne la tête de tous les côtés et opte pour la chemise blanche du premier gars évanouit que je vois. Je m'accroupis devant lui et lui déchire son vêtement. Je reviens ensuite vers Clarke, qui me regarde de ses beaux yeux, et entoure le tissu sur son abdomen.

-J'ai trouvé une sortie pas loin, alors tient le coup s'il te plait.

-Plus facile à dire...qu'à faire. C'est pas toi qui a une putain de balle dans l'estomac, il geint au bord de l'évanouissement.

-T'es un mec oui ou non ? Alors arrête de te plaindre et conduit toi comme tel.

-Oh ça va ferme là et avance plutôt.

Je souris faiblement et marche dans la direction que j'ai prise plus tôt. Je vérifie aussi à chaque intersection qu'une surprise ne nous y attend pas. Je voudrais pas abimer mes chaussures en les leur enfonçant dans l'œil. Ce serait dommage.

Tais toi, on te croirait sans coeur.

Parfois je le suis. Et en ce moment je le suis, alors qu'on ne vienne pas m'énerver. Je ne suis pas d'humeur. J'ai besoin de dormir, c'est pas compliqué à comprendre ?!

Je continue ma route et me retourne de temps en temps pour voir si Clarke me suit toujours. Il tient encore debout c'est déjà ça. On arrive enfin à la porte, que j'ouvre, et je laisse passer Clarke avant de le suivre. C'est finit. Reste une seule chose, rentrer à la maison.

***

J'ai foutu Clarke en colère. Encore.

Le pire c'est que je ne l'ai même pas fait exprès. Comme il était dans l'incapacité de conduire, je l'ai fait à sa place. Mais il a flippé à chaque fois que je dépassais une voiture et il a pas arrêté de me gueuler dessus en disant "que je ne savais pas conduire". Mais c'est qu'il est borné !

J'ai eu mon permis.

C'est juste que Monsieur tient trop à ses affaires et qu'il n'aime pas partager.

Nous venons juste d'arriver et Clarke est partit s'enfermer je ne sais où, sûrement en quête d'une trousse de soin. Est-ce que je devrais aller le chercher ? Non. Mais s'il se vide de son sang à l'heure qu'il est ?

Je croyais que tu voulais le voir mort ?

C'est encore compliqué dans ma tête ! J'ai envie d'en finir avec lui mais en même temps il y a ce foutu sentiment qui me paralyse et m'interdit presque de le laisser crever. Ça m'énerve. Je suis au bord du précipice. J'en peux plus.

Pour la peine je vais le chercher. Je pose le verre que je tenais et monte à l'étage. Je cherche dans toutes les pièces et finit par le trouver dans ce qui doit être sa chambre. Et putain, j'aurais aimé être aveugle.

Il est torse nu, dos à moi et se concentre sur la trousse à pharmacie déposée sur son lit. Oh mon dieu. Déjà qu'il était attirant avec un t-shirt, sans c'est encore mieux.

Je ne le vois que de dos, mais j'aime ça. Il est d'ailleurs recouvert de tatouages en tout genre. Des écritures en anglais et je pense aussi en latin y sont inscrites, il y a aussi des croix et des ailes sur le haut. Ça lui va comme un gant c'est ça le pire.

Fait gaffe, tu baves un peu là...

Oh ça va. C'est même pas vrai en plus. C'est pas parce qu'il est beau que je ne peux pas le détester pour ce qu'il me fait depuis deux jours.

Je me racle la gorge, lui faisant remarquer ma présence, et il se retourne lentement pour me regarder. Il me fixe et je vois qu'il tient quelque chose entre ses dents. On dirait du fil. Du fil ? Il veut se recoudre tout seul ? Et sans anesthésie ?

-Qu'est-ce que tu veux ? Je l'entends me demander, me sortant de mes pensées.

-T'aider peut-être ?

-J'ai pas besoin de toi.

Mais oui je vais te croire. Je souffle et entre dans la chambre sans sa permission. Ah, les hommes. Il faut tout faire, nous les femmes.

Je m'approche de son mini bar -d'ailleurs que fait un mini bar ici ?- et prend une bouteille de Whisky. C'est la première que j'ai trouvé. Je l'ouvre et m'approche de Clarke, qui lui ne comprend pas ce que je fais.

-On peut savoir ce que tu fais ? Il m'interroge en haussant ses sourcils noirs.

-Je t'aide.

C'est si dur à comprendre ?

-Je t'ai dis...

-Oui je t'ai entendu, mais je m'en fiche. Allonge toi sur le lit, ça va faire mal, je l'interromps sans aucune gêne.

-Arrête tes conneries et casse toi.

-Clarke. Si on ne fais rien, tu te videras de ton sang ce soir pendant ton sommeil. Si c'est ça que tu veux, je m'en vais. Mais si c'est le contraire, et je l'espère, allonge toi. Maintenant.

Il me fixe mais ne dit rien. Il sait que j'ai raison, mais il ne veut pas l'avouer. Quelle tête de mule, je vous jure. Pourquoi je l'aide déjà ?

Il finit par souffler bruyamment et me tend le fil et l'aiguille. Enfin. J'ai cru attendre. Il s'allonge doucement en grimaçant et attend que je fasse mon travail. Oh la la...dans quoi je m'embarque ? C'était débile de faire ça. Je pouvais pas juste la fermer ?

Tu as parlé, maintenant tu assumes.

Ok...calme toi Queen. C'est juste un corps de rêve que tu vas soigner, rien de plus simple. Je m'avance lentement vers lui et me mets sur mes genoux à côté de sa blessure. Je le regarde une dernière fois pour me donner du courage et je me rassure quand je vois qu'il a posé un bras sur ses yeux. Il ne compte pas regarder, temps mieux. Ça m'évitera d'être stressée à être épiée.

Je commence à enlever la bout de chemise et observe la blessure. C'est assez profond quand même. La balle a dû traverser. Je prends un coton et l'imbibe d'alcool avant de nettoyer sa blessure. Je le sens se contracter mais je continue.

-Tu veux boire ? Je lui demande voulant briser le silence insoutenable.

-Non.

-Tu es sûr ? Parce que ça va faire mal.

-Putain...il jure entre ses dents. Donne la bouteille.

Je souris et la lui tends. Il boit une bonne gorgée mais garde ses yeux fermés. Il n'aime pas le sang pour les fermer comme ça ? Lui qui est le chef d'un réseau illégal ? Non, il faut que j'arrête la drogue moi.

Après avoir désinfecté, je prends l'aiguille, que j'imbibe d'alcool, et le fil. J'ai les mains qui tremblent. Je n'ai plus l'habitude de faire ça, ça se voit. Aller Queen. Tu l'as déjà fait, en quoi c'est différent cette fois là ?

Peut-être parce que c'est sur un corps de rêve que tu dois le faire et que tu ne veux pas l'abimer ?

Il faut que je me calme. Aller c'est partit. Je commence la couture tranquillement, évitant de lui faire mal, même si je pourrais. Je suis tellement concentré que je n'entends la question qu'il me pose seulement au bout de la deuxième fois.

-Comment tu as appris à te battre ?

-Je croyais que je devais ne pas te parler ?

-Répond juste à la question.

Il est pas drôle...

-C'est Mark qui m'a apprit. Content ? Je demande en levant les yeux vers lui deux secondes, avant de me reconcentrer sur sa plaie.

-L'autre con ? Waouh...je pensais pas.

Je suis sidéré de l'entendre dire ça. Je ne le connais que depuis peu de temps mais je ne l'ai jamais entendu être si...humoristique ? J'ai l'impression qu'il passe d'une humeur à une autre juste comme ça. Comme si c'était normal pour lui.

Et c'est assez déstabilisant.

-Et tu pensais quoi ?

-Que t'étais juste une Totally spies, il termine un sourire en coin, alors que je venais de lever une nouvelle fois les yeux.

Une Totally...il se fout de moi ? Il ose se moquer de mes talents, cet idiot ? Je vais lui faire ravaler son sourire.

-Je vais prendre ça comme un compliment...

-S'en était pas un. Ces filles sont nulles, elles sont même pas foutu d'être discrètes.

Waouh...merci beaucoup, mon ego n'est pas du tout touché. Il a les mots juste pour blesser quelqu'un lui. En même temps je parle à Clarke.

-Je te préfère silencieux, j'affirme en nettoyant le sang qui dépasse.

-Ah bon ? Alors je vais continuer de parler alors. J'aime faire chier les gens, il se permet d'ajouter.

Moi aussi c'est marrant hein ? Pour me venger, je le pique avec l'aiguille et je l'entends grogner mais je fais comme si de rien n'était. Et comme je sais qu'il me regarde, je lui fait mon plus beau sourire en coin.

Autant profiter de la situation pour rire un peu. Car je suis certaine qu'une fois que je serais sortit de cette pièce il redeviendra le Clarke insupportable que je déteste.

-Aïe, dramatise-t-il.

-Oh désolé. Je t'ai fais mal ? Je dit innocemment, ce qui redouble mon rire et sa colère.

-Saloprie.

Je pouffe légèrement et prend le ciseau pour couper le bout de fil qu'il reste. Fier de mon travail, je lève la tête haute et contemple mon chef-d'œuvre. C'est magnifique, et encore plus sur ce corps de rêve.

-J'ai finit.

Clarke se redresse alors et observe mon travail minutieusement. Mais eu lieu de me féliciter, il lève un sourcil dans ma direction. Quoi, encore ? J'ai mal fait pour lui, c'est ça ?

-Tu fais ça souvent ? Il me questionne en s'asseyant au bord du lit.

-Euh...non, pourquoi ?

Je beugue. Pourquoi je beugue maintenant ? À cause de ca il va se rendre compte que quelque cloche et je ne veux pas qu'il sache. Personne ne doit savoir ce qu'il m'est arrivé. De toute façon comment il pourrait le deviner ? À part s'il cherche bien profondément, c'est impossible.

Je frissonne de partout quand je le vois se lever sans difficulté et venir près de moi. Je recule en fonction de ses pas qui se rapprochent dangereusement de moi. Qu'est-ce qu'il fait ?

Je finis par atteindre le mur et ses deux bras musclés me bloquent de part et d'autre de ma tête. Je suis coincée. Et il est encore trop proche.

-Ne me ment pas.

-Je ne te mens pas, je...

-Arrête ! Immédiatement, sinon je ne sais pas ce que je pourrais te faire, hurle-t-il le souffle court.

Il a de nouveau changé de comportement. Cette façon de crier et de me regarder me donne des frissons. Je ne sais pas quoi en penser. Je baisse la tête. Je ne veux pas croiser son regard.

-Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

De qui il parle ? De lui ?

-De qui...tu parles ? Je me permets de demander dans un murmure.

-De Mark. Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

-R...rien.

-Arrête de raconter des conneries Queen, et dis moi ce qu'il s'est passé quand tu étais avec lui.

Il m'a appelé par mon prénom. Il m'a appelé Queen, pour la première fois. Pourquoi maintenant ? Aucune idée, mais j'aime bien le son que ça fait dans sa bouche. Ça sonne bien je trouve. S'il pouvait le redire, ce serait bien. Je me demande comment il sonnerait s'il le disait en chuchotant. Je suis trop curieuse.

-Il ne s'est rien passé, Clarke, j'arrive à articuler pour me protéger.

Il me transperce avec ses yeux et finit par me libérer de son emprise. Je respire à nouveau et déglutis difficilement.

-Je le saurais un jour. Je ne suis pas le genre de personne qui abandonne aussi facilement.

-Tu ne sauras rien, car il n'y a rien à savoir. Je vais me coucher.

Ce fut la dernière chose que je dis avant de quitter sa chambre, même si je tremblais encore de son rapprochement. Il faut que je dorme.

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