4. ՏᎪΝ ҒᎡᎪΝᏟᏆՏᏟϴ


𝑄𝑢𝑒𝑒𝑛

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Je veux mourir. Et c'est pas une blague cette fois. Je veux vraiment mettre fin à mes jours. Personne ne peut survivre à ça. Il n'y a pas pire sur Terre que de voyager en voiture avec Clarke...je ne connais même pas son nom de famille !

Ça fait va faire cinq heures qu'on roule et il ne m'a pas laissé sortir de la voiture de tout le trajet. En tout on s'est arrêté trois fois et en trois arrêts rien ! Que dalle, je peux mourir il s'en fout. J'en ai ma claque de lui.

Et en plus d'avoir la vessie pleine, j'ai faim, j'ai soif et je ne peux même pas écouter de la musique dans sa putain de voiture. Je ne peux pas lui parler comme il me l'a bien fait comprendre avant de partir, alors je n'ai rien fait du tout en ces cinq heures de route.

J'espère que cette bombe en vaut le coup...J'ai qu'une envie, lui rentrer dedans. Il m'énerve à être aussi calme et impassible. J'ai terriblement envie de lui faire bouffer les bagues qu'il porte à ses doigts. Et elles sont assez grosse alors prions pour qu'il s'étouffe avec.

-On est bientôt arrivé ? Je ne peux m'empêcher de demander à bout de nerf.

-Je t'ai demandé de la fermer, non ? Alors pourquoi tu parle ? Il tranche concentré sur la route.

-Je ne suis pas sortie une seule fois de la voiture, tu m'interdis de parler, je ne peux ni écouter de la musique, en gros je peux rien faire sans ton accord ?

-C'est ça. Maintenant ferme là.

Nan mais il plaisante là ? J'en peux plus de lui, que quelqu'un vienne me sauver s'il vous plait. Je vais pas survivre cinq minutes de plus avec lui.

-Clarke, je...

-Qu'est-ce que tu comprends pas dans la ferme ?

-J'en ai marre tu comprends ?

-Et bah je m'en fou, tu te tais on est bientôt arrivé.

Dieu merci !!!! Je vais enfin pouvoir sortir de cette boite de conserve. Je pose ma tête sur la fenêtre et observe la ville à travers la vitre. Je sais pas où on est mais c'est super beau.

Il y a plein de lumières qui se battent en duel et les arbres ajoutent à cette guerre une touche de sincérité. C'est franchement apaisant comme paysage. Ça me donne envie de dormir aussi.

Je ne sais pas quelle heure il est mais il doit être super tard. Quand on est partit le ciel était déjà noir et comme on a roulé toute la nuit j'imagine qu'il est dans les minuits. J'ai déjà essayé de trouver l'heure dans cette bagnole mais rien. C'est bien la seule voiture à ne pas avoir d'horloge.

Sur le point de m'endormir, je ne m'occupe plus de rien et me concentre sur ma respiration. Mais ça s'était avant que Monsieur ronchon se décide à faire la conversation à la fin du voyage.

-Regarde sous le siège, il y a une mallette.

Je me frotte les yeux et me penche en avant pour attraper sa foutu mallette à la noix. Je la pose sur mes genoux et l'ouvre sans sa permission. De toute façon il allait me demander de l'ouvrir.

-Ouvre et prend les documents où ton nom est marqué.

Je fais ce qu'il me dit et prend le paquet de feuille agrafée avant de le regarder d'un œil mauvais. Qu'est-ce que c'est que ça ? Il me fait une blague ou ça se passe comment ?

-Mémorise les lignes surlignées.

-Pourquoi ?

-Pose pas de question fait le.

Il m'énerve.

-Il va falloir que tu m'explique la situation si tu veux que je le fasse. C'est pour quoi faire ? J'insiste ne voulant pas le lâcher.

-On va à une vente aux enchères, et comme il ne faut pas que ces cons sachent qui nous sommes, il faut que nous jouions un rôle. C'est bon ?

-Merci.

Je commence à lire les lignes surlignées et souris devant l'une d'elle. "Adeline Fox, femme de Robert Fox. Styliste." Waouh. J'aurais pas fait mieux. Je suis styliste à présent. J'y connais rien du tout mais c'est pas grave il y a une page entière d'information sur comment créer un robe de soirée. Intéressant. Pfff...

Et en plus de ça je suis mariée. Moi qui pensait finir ma vie seule au monde avec seulement un chien comme compagnie, je me suis bien plantée. Je suis une femme mariée maintenant ! Mais qui est donc l'heureux élu ? On se le demande.

-Robert ? Tu aurais pu trouver mieux, tu crois pas ? Je questionne Clarke en souriant comme une débile.

-C'est pas moi qui ai fait les fiches. Alors calme tes ardeurs Adeline.

-Et d'après ces documents, nous sommes mariés ? Attend laisse moi vomir.

-C'est déjà fait. Maintenant ferme là.

-T'es vraiment pas drôle Robert...

-Toi non plus Adeline.

Mais c'est qu'il est blagueur notre gangster. Nouveau côté de lui inconnu au bataillon. Alors que je me marre en silence pour ne pas énerver le conducteur, Clarke s'arrête devant une grille et appui sur un bouton avant de décliner son identité. Où est-ce qu'il nous a emmené encore ?

Le grillage s'ouvre et Clarke s'engouffre à l'intérieur du domaine avant de se garer devant la porte d'entrée. Il descend de la voiture et je le suis de peur de me faire engueuler si je ne le fais pas. Il ouvre le coffre, prend sa valise et me laisse en plan dehors avant de refermer la porte. Super. Ça commence drôlement bien dis donc.

Je souffle d'énervement et prends ma valise avant de le rejoindre à l'intérieur. Cet endroit est gigantesque. À peine suis-je rentrée que je vois deux escaliers de part et d'autre de l'immense salle se rejoindre à l'étage. Le bois des murs fait ressortir le blanc des escaliers et les tableaux historiques qui y sont exposés. C'est pas croyable...

J'analyse le moindre recoin tout en avançant vers les autres pièces. Le côté gauche donne sur un grand salon avec cheminé. Il y a même un bar ! C'est génial. Le côté droit lui donne sur la cuisine. Plan de travail noir, frigo à l'américaine, carrelage noir et ustensile de cuisine en tout genre. Une cuisine plus que moderne en effet.

Je retourne à l'entrée et m'apprête à monter les escaliers quand je vois Clarke ressortir d'une pièce de l'étage. Il est habillé en costume noir et il a arrangé ses cheveux de sorte à ce que quelques mèches lui retombent sur le front. Il ajuste la montre qu'il a au poignet et passe une main dans ses cheveux avant de croiser mon regard. Comme c'est méchant d'être beau comme un dieu.

-T'attend quoi pour aller t'habiller ?

Euh...j'ai dû louper un épisode.

-Je veux dormir. Pourquoi j'irai m'habiller ?

-La vente est ce soir, alors dépêche toi d'aller prendre une douche et de t'habiller qu'on en finisse.

Quoi ? S'était pas prévu ça. Et puis il ne m'a pas prévenu aussi, c'est de sa faute si on arrive en retard. Je souffle lourdement et monte à l'étage. Je lui passe à côté, ne le quittant pas des yeux une seule fois et fonce à travers le long couloir. Maintenant, trouver une chambre avec salle de bain sans tomber sur une mauvaise surprise. Je pourrais tomber sur sa chambre à lui et je n'en ai nullement envie.

Après une recherche qui dura 10 minutes, je trouve une chambre avec salle de bain et me change en quatrième vitesse sachant que l'autre m'attend en bas. Une fois chose faite, je descends les marches en chaussant mes escarpins, qui je le sens vont me donner des ampoules juste en montant dans la voiture. J'arrive enfin à la porte toute prête et essoufflée et vois Clarke m'attendre adossé à la voiture.

M'ayant entendu, il lève les yeux de son téléphone et me fixe de ses yeux perçant. Il reste bloqué sur ma robe, ou plus précisément mes jambes, et remonte lentement son visage vers le haut de celles-ci. Il me donne des frissons à faire ça. C'est aussi mauvais pour mon coeur, mais on repassera sur les détails.

Je le regarde me déshabiller littéralement du regard et entrouvre mes lèvres pour respirer un minimum. Arrête ça...

Mal à l'aise, je remets mes cheveux en place sur mon buste pour qu'il arrête de me regarder. Il finit par lever son visage vers le mien mais n'arrête toujours pas son analyse. Il me fixe sans aucune gêne, et je ne sais pas pourquoi mais je suis surprise à aimer ça.

Je me râcle la gorge tandis qu'il range son téléphone dans sa poche sans cesser de me regarder. Je prends une grande inspiration et mets mes jambes en marche. J'arrive à sa hauteur sans le quitter des yeux et ouvre la portière avant de la voiture pour m'y engouffrer.

Je le vois alors faire le tour et me suivre dans ma démarche. Il met ensuite le moteur en marche et nous conduit aux enchères sans un mot.

***

-T'as retenu tes lignes ? Me questionne Clarke en s'approchant du bâtiment.

-Oui, arrête de stresser Robert, j'ironise sans le faire rire, restant à ses côtés.

-Arrête de me parler comme ça. Tu sais quoi, ne parle pas du tout et laisse moi faire.

-À quoi sert mon personnage alors si je dois me taire ?

-C'est un plan B au cas où tu te retrouve seule. Mais comme ça n'arrivera pas, tu la ferme juste.

Je souffle bruyamment lui faisant comprendre qu'il me soule et le suis en silence. Je passe une très mauvaise soirée.Nous arrivons à l'entrée du bâtiment et sans que je le prédise, Clarke me prend le bras comme si nous étions...ah oui c'est vrai nous sommes "mariés" pour la soirée. C'est vraiment bizarre comme situation. Mon kidnappeur me prend par le bras et fait croire que nous sommes un couple qui s'aime. Insensé.

Quand notre tour arrive pour passer devant le videur, Clarke fouille dans sa poche et en sort deux papiers, avec sûrement nos deux faux noms marqués dessus. Le videur acquiesce simplement et nous fait signe de la main que nous pouvons passer. C'était aussi simple ?

Pour moi c'est le genre de situation où le gars baraqué nous demande de vider nos poches pour nous fouiller. Et après il appel son collègue pour nous demander de repartir tranquillement sentant qu'on est louche. Mais comme on ne veut pas il fait une clé de bras à Clarke et...

Arrête de te baser sur des films, Queen. C'est stupide.

Ouais j'arrête...

Une fois à l'intérieur, Clarke nous dirige vers le centre de la pièce et nous prend deux verres de champagnes. Waouh, on dirait vraiment que je suis riche et mariée c'est fou !

Comme je n'ai pas le droit de parler, j'observe les alentours en attente d'action. Il y a beaucoup de monde quand même, et ils sont tous habillé en costume ou en robe de soirée super belle. Je suis rien comparé à elles.

Les murs sont en marbres blancs, il y a aussi plein de petites tables où on peut trouver des amuse-bouches. Et ne parlons pas du lustre qu'il y a au dessus de nos têtes, et qui doit probablement être en cristal. Je dirais à 99% sûr.

Alors que je bois mon champagne tranquillement tandis que Clarke discute calmement avec des gens, un homme de la cinquantaine je dirais, monte sur l'estrade qui a été installé et ajuste le micro.

-Bonsoir à tous, et merci d'être là avec nous ce soir, annonce simplement l'homme en souriant. Avant de commencer ce pourquoi nous sommes tous présent, je voulais remercier les organisateurs de cette magnifique soirée à laquelle vous assister, et plus particulièrement ma femme qui en est la commanditaire.

Des applaudissements fusent dans la salle et je les regarde simplement faire. S'ils applaudissent tous comme ça, ça veut dire que ce sont eux les plus importants ce soir. Mais je m'en fou je veux juste m'assoir pour le moment. J'ai mal aux pieds, alors s'il pouvait passer la seconde ça m'aiderait.

-À présent, je vous invite à rejoindre le salon secondaire.

Dieu merci, enfin !! J'en peux plus d'être debout. C'est une torture ces engins. Comment Mia peut tenir toute une journée avec ? Clarke me reprend par le bras -je ne m'y ferais jamais- et nous avancons dans le deuxième salon. Le gars a carrément transformé son salon en salle de spectacle. C'est fou ce que les riches font pour gagner encore plus de fric.

Quand Clarke a enfin choisis sa place, je m'assois à côté de lui et respire enfin quand mes fesses touchent la chaise.

Les gens finissent par tous être assit et c'est à ce moment là qu'un homme en costume arrive vers notre file pour nous donner une planche avec un numéro inscrit dessus. Une fois que tout le monde a son numéro, un jeune homme en costard aussi s'avance vers le micro et se râcle la gorge pour annoncer:

-Bonsoir à tous. Je serais ce soir l'homme qui vous présentera les objets et prix estimés pour chacun d'eux. J'espère être à l'hauteur de vos attentes. Ne perdons pas plus de temps et commençons par notre premier objet, une bague en or avec en son centre un saphir bleu. L'estimation est...

Et je ne l'écoute plus. Je m'ennuis déjà alors que ça vient juste de commencer. Su-per.

Je vois des riches se battrent pour avoir le bijoux et ainsi le revendre derrière, comme s'ils se faisaient la guerre. Inintéressant.

Au final, la bague finit dans les mains du numéro 574 au prix de 34 millions de dollars. Tout ça pour une bague...

Les objets et les prix défilent sans qu'aucuns d'entre eux ne soient celui que nous cherchons, car oui je pense avoir deviné qu'un exemplaire de la bombe est présente ce soir comme objet de vente. J'en ai marre d'attendre.

Je m'apprête à me pencher pour enlever mes chaussures, comme j'ai l'impression que je vais rester sur cette chaise longtemps, mais au même moment Clarke bouge et me tend la pancarte avec notre numéro.

-Pourquoi tu me donnes ça ? Je l'interroge pas sûr de comprendre sa manœuvre.

-Parce que tu vas lever la pancarte à ma place, il répond comme si c'était normal.

-Et pourquoi ?

-Parce que j'ai la flemme simplement, et puis il faut bien que tu serves à quelque chose.

Je vais le tuer...mais je ne peux pas, car sinon je me ferais tuer par Mia en rentrant. Je ne la connais pas mais je sens qu'elle peut être redoutable si elle en a après quelqu'un. Sentant mes nerfs lâcher, je prends sa foutu pancarte et attend le bon moment pour la lever. Après 20 minutes d'attente, notre moment est enfin venu.

-Le prochain objet est une bombe électromagnétique fabriquée en métal venant d'Angleterre. Sa taille est identique à une puce électronique et elle est capable de produire une IEM (impulsion électromagnétique) sans causer une explosion nucléaire. Nous l'appelons aussi E-Bomb.

J'ai ça dans le crâne moi ? C'est franchement rassurant.

-Le prix est fixé à 10 milles dollars.

Les enchères commencent et Clarke me demande déjà de lever notre numéro. Le prix ne cesse d'augmenter, mais une personne continue de lever sa pancarte malgré que l'enchère soit déjà à plus de 10 millions de dollars. Il fait chier celui-là. Il nous la faut mais Clarke n'a pas l'air de vouloir continuer. Je le regarde mais il ne fait rien, s'avouant vaincu.

Il plaisante là ? Je n'ai pas fait tout ça pour rien. Je suis venue ici obligatoirement alors je vais repartir avec cette putain de bombe qu'il le veuille ou non.

De toute façon tu t'en fous, c'est pas toi qui paye.

Je lève la pancarte sans son accord, et en me voyant faire il fait les gros yeux et attrape mon poignet. Il a pas l'air content.

-Mais qu'est-ce que tu fous ?! Il chuchote énervé par mon geste.

-J'achète cette foutu bombe, tu vois pas ?

-Arrête tes conneries. Ils vont croire qu'on est louche si tu continus, il me prévient en me faisant un léger signe de tête vers les garde du corps au fond de la salle.

-On s'en fout de ça. On est venu ici pour cette bombe, non ? Alors on repart avec ! Je braille sur le même ton que lui.

-Laisse moi faire et arrête ! Je t'ai rien demandé à ce que je sache, alors stop.

En colère contre lui, je me tourne vers la scène et voit que le montant a encore monté, donc que l'autre gars a aussi proposé un nouveau prix. Fait chier ! Il peut pas nous la laisser ? Qu'est-ce qu'il va en faire de toute façon ?

Je ne vais pas me laisser faire aussi facilement. Atteint d'une rage, je lève une nouvelle fois le numéro et Clarke s'énerve encore plus.

-Arrête je te dis ! Tu vas écouter oui ?! T'es sourde ou tu le fait exprès ? Il grogne un peu trop fort, ce qui attire l'attention des garde du corps.

Bravo Sherlock.

Clarke regarde derrière lui et j'en fait de même avant de voir un des gorilles se rapprocher dangereusement de nous. Et merde...

Avant qu'il n'arrive à côté de nous, Clarke m'attrape une nouvelle fois le poignet et m'entraine en dehors de la salle d'un pas rapide. On va se faire avoir c'est sûr. On aurait dû rester dans la salle, ça aurait été moins louche. Alors que là on s'enfuit littéralement alors ils vont forcément croire qu'on est pas la par hasard.

Clarke nous dirige dans les longs couloirs sans se retourner vers moi et c'est seulement quand un des gorilles arrive devant nous qu'il s'arrête et me chuchote:

-Bravo Adeline, on est pas dans la merde maintenant.

Clarke recule lentement en me laissant derrière lui pour échapper au gars en face de nous. Voulant faire demi-tour, Clarke me reprend le poignet et pivote mais un autre des leurs a eu le temps d'arriver. On est coincé.

Clarke ne réfléchit plus et empreinte le couloir à notre droite mais cette fois en courant, me traînant derrière lui. Le problème c'est que je suis à la traîne. En même temps, il a déjà essayé de courir avec des talons ? Non je crois pas !

-Rattrape-les ! Hurle un des gardes à notre poursuite.

Clarke continu sa route et ne se préoccupe pas de ce qu'il se passe à l'arrière. Il bifurque à gauche et trouve un petit recoin où nous cachez le temps que les deux autres arrêtent leur traque. L'endroit est tellement petit que je dois me coller à lui pour ne pas être vu. C'est la pire chose qui pouvait arriver dans ces circonstances.

Il est trop proche de moi. Beaucoup trop...je sens son parfum et son gel douche. Et il sent super bon ce type. Et comme si ce n'était pas suffisant, il est encore plus beau de près. Ses traits sont fins, et j'ai terriblement envie de passer mes doigt sur sa barbe de trois jours. Mais non, il faut pas.

Je détourne les yeux du mieux que je peux et attend de pouvoir sortir pour respirer convenablement. D'ailleurs en parlant de ça, on est tellement serré que mes seins sont collés à son torse.

Oh mon dieu, je vais faire un arrêt cardiaque.

N'y pense plus Queen, concentre toi...

Je souffle doucement pour ne pas éveiller ses soupçons et écoute attentivement les pas de nos poursuivants. Ils ne sont pas très loin. Et de ce que je peux discerner, ils sont même très proche. Ils vont finir par nous trouver et nous trouer avec leurs balles si ça continu. Il faut qu'on s'en débarrasse si on veut pouvoir sortir d'ici.

Je m'apprêtais à énoncer mon plan à Clarke, mais je suis coupée par une discussion peut rassurante.

-Où sont-ils passés ?

-Aucune idée. C'est louche leur histoire, et si on veut en finir, il va falloir appeler les renforts. Appel, Jack.

Ils appellent les renforts. Alors là on est foutu si ce n'est pas déjà le cas. Je sens le coeur de Clarke battre calmement dans sa poitrine, alors que le mien est sur le point de sortir de sa cavité. Comment il fait pour garder autant son calme ? Moi je meurs là !

Je lève la tête et l'aperçois entrain d'épier le moindre son. Il fait comme moi, donc il doit avoir compris qu'on est mal placé là ?

Peu de temps après, d'autres pas se font entendre dans les couloirs. Les renforts viennent d'arriver. Et ils ne leur a fallu que cinq minutes pour accourir jusqu'à nous. On est fichu.

-Si on sort pas de là dans la minute, on est foutu Clarke, je lui fais part, en levant la tête vers lui, voyant qu'il ne va rien faire.

-Merci j'avais remarqué, j'avais pas besoin de toi pour le savoir, il grommèle sans me regarder.

-Alors qu'est-ce qu'on attend ?!

-Je réfléchis, tu permets ?!

-À ce train là, on y est encore demain ! Je conclus dépité.

Comprenant qu'il ne va pas me répondre je poursuis pour le convaincre:

-Laisse moi t'aider.

-Non.

-Pourquoi ? Je pourrais t'être d'une grande aide. Donne moi une arme et c'est finit, j'insiste sûr de moi.

-Rêve. Si tu crois que je vais te donner une arme, tu te fourre bien le doigt dans l'œil gamine.

Qu'est-ce qu'il est chiant quand il s'y met.

Prouve lui qu'il a tort...tu n'as qu'une chose à faire.

Oh c'est pas une bonne idée...tant pis c'est pas grave, je le fais quand même.

Avec le peu d'espace que j'ai, je descends mes bras jusqu'en bas de ma robe et la déchire jusqu'à mes cuisses. Chose faite, j'enlève mes escarpins noirs et sors de ce recoin.

Enfin libre...

Alors que Clarke allait m'interrompre dans mon action, je lui sors sans aucune retenue:

-Très bien alors je ferais sans.

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