35. ᏢᎪᎡͲᏆᎬ ᎠᎬ ᎷϴᏆ
𝑄𝑢𝑒𝑒𝑛
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Le moment est enfin venu. Je vais enfin savoir qui a brisé ma vie il y a six ans. J'attends ce jour depuis tellement longtemps que je m'arrête même d'inspirer. Ma pression artérielle diminue et fait augmenter mon rythme cardiaque. Je suis plus soucieuse que jamais.
Je ne sais pas comment je vais réagir face à cette information. Mais une chose est sûre je vais lui faire regretter jusqu'au moindre détail. Je vais le faire souffrir pendant des heures avant de le tuer de sans froid. Et je peux jurer que cette fois il sera le dernier sur cette longue liste de mort qui me suit.
Je me languierais de sa mort. Le faire souffrir sera une délivrance que je pourrais assouvir. Je vais en profiter comme jamais et il mourra seulement quant je l'aurais décidé. Ce sera moi qui commande, moi qui lui brisera les os, moi qui lui coupera la langue et tous les muscles de son corps. Je ferais absolument tout ce qui est en mon pouvoir, tout ce qui est possible.
Et quand il me suppliera d'arrêter, qu'il pleurera comme un bébé et que son corps ne répondra plus aux signaux envoyés par son cerveau, je pourrais jouir de ma victoire. Comme il l'a fait avec nous.
C'est une promesse.
-Comment il s'appelle ? Je clame en reprenant ma respiration.
Il ne faut pas perdre de temps. Alors je suis cache. De toute façon il ne m'échappera pas bien longtemps. Une fois que j'aurais son nom, j'irais lui faire la peau à cet enfoiré.
-Je ne peux pas te le dire.
Je crois que j'ai mal entendu. Il a vraiment dit ça ? Il veut peut-être passer sur le grill lui aussi ? Si je prends ce stylo sur son bureau et que je lui enfonce dans l'œil il comprendra que je ne rigole pas ?
Parce que s'il ne me dit pas ce que je veux entendre je vais faire bien plus que lui envoyer un crayon dans l'œil. Croyez moi je sais de quoi je parle.
Qu'est-ce que tu vas lui faire ? Tu as peur de ça.
Quand c'est sur les autres c'est une autre histoire. Surtout quand ces gens méritent ce qu'il leur arrive. Et si Clarke continue sur cette lancée il finira comme l'autre type.
-Tu plaisantes j'espère ?
Un rire nerveux me prend. Je vais commencer à devenir mauvaise.
-J'ai l'air de plaisanter ? Il rétorque en plongeant son regard dans le mien.
Je vais lui faire avaler ses yeux.
Comment il ose me faire ça ? C'est lui qui m'a dit qu'il m'aiderait. Je ne lui ai rien demandé, mais il m'a dit qu'il le ferait pour apaiser ma douleur. Et maintenant il me dit ça ?
Je me sens soudainement trahie.
-Pourquoi tu fais ça ? C'est toi qui m'a dit un tu allais m'aider ! Et maintenant tu me lâches c'est ça ?!
Je crois que si je n'étais pas assise sur cette chaise, je lui aurais balancé à la figure.
Je sens ma colère monter. Ma cage thoracique brûle, j'ai l'impression de suffoquer.
-Je ne te lâches pas au contraire. Tu crois que je ne sais pas que si je te donne son nom, tu iras le tuer sans penser aux conséquences ?
-Il mérite ce que je compte lui faire. Ne m'en empêche pas, c'est inutile. Il mourra tôt ou tard. Alors donne moi ce fichu nom qu'on en finisse !
Clarke n'ouvre pas la bouche. Il refuse catégoriquement de m'avouer la chose que j'attends depuis si longtemps. Il sait qu'il n'a pas le droit mais il s'en fiche complètement. Il se fiche de savoir ce que je ressens. Depuis le début.
Je me demande même pourquoi je l'ai laissé m'embrasser avec ce qu'il est entrain de me faire. C'est totalement injuste. Il ne se rend compte de rien et encore moins de mes sentiments.
Bien sûr qu'il s'en fiche. Lui il a tout ce qu'il veut. Tout ce qu'il désire du moins et je fais peut-être partie de cette catégorie d'ailleurs. Et le pire c'est que je lui ai offert ce qu'il voulait sur un plateau d'argent.
Je regrette amèrement ce que j'ai fais. Moi qui commençait à l'apprécier je me suis trompée sur son compte. Ce n'est qu'un homme sans coeur qui ne pense qu'à lui-même et blesse les autres par pure bonheur.
-Tu n'as aucun droit sur ça tu es au courant au moins ? Je reprends plus calmement sans pour autant paraître plus gentille.
-J'ai tout les droits. Je fais encore ce que que veux Queen, c'est pas toi qui va me faire changer d'avis la dessus.
Je ne le reconnais plus. Où est passé l'homme qui m'a embrassé dans cette chambre ? Celui qui était gêné dans cette cabine ? Ou encore celui qui m'a parlé il n'y a même pas six heures dans ce parking ? J'ai l'impression de retrouver le Clarke agaçant et nauséabonde qui est présent la plupart du temps.
Et je sais que celui-là je ne l'aime pas. Il ne respecte rien, est toujours en colère et cri sur tout le monde. Et encore je suis sûr que ce n'est qu'une petite facette de ce qu'il peut faire. Si ça se trouve il est encore pire avec des gens qu'il n'aime pas et méprise de tout son cœur.
Si ça se trouve il peut tuer d'un claquement de doigt pour aucune raison. Cet homme là je ne le connais pas assez pour dire qu'il n'est pas dangereux. Et je suis sûr qu'il l'est.
-Ne te prend pas pour le grand chef devant moi, ça n'a aucun effet. En ce moment je vois juste un sal menteur qui n'est pas capable de me rendre un service qu'il m'a proposé lui-même.
-Je ne suis pas un menteur. Je vais faire ce que je t'ai dis mais pas maintenant. C'est encore trop tôt. Il te suffit de patienter c'est pas compliqué merde !
-Je pense avoir assez attendu Clarke ! Six putain d'années à attendre et tu me demandes de recommencer ?!
Il commence à crier alors je le fais aussi. Je ne vais pas me laisser faire.
-Je ne vais pas te faire attendre si longtemps si tu veux savoir. Seulement le temps que je mette un plan en place ! C'est trop te demander ?!
-Tu ne sais rien de moi ! Tu ne sais pas comment il a été difficile de vivre toutes ces années en sachant que ce type était encore en liberté après ce qu'il m'a fait ! Alors oui Clarke, c'est trop me demander tu vois !
-C'est vrai je ne sais pas ! Il conclut en se levant brusquement de sa chaise.
Il me tourne le dos tout en passant ses mains dans ses cheveux. Si c'est pas un signe qu'il va péter un câble et se satisfaire sur mon visage, je ne sais pas ce que c'est. Je le vois ensuite croiser les bras sur son torse et faire tresailler son index sur son coude.
Est-ce un genre de tic ?
Je le regarde entrain de réfléchir et je n'essaye même pas d'ouvrir la bouche. Que pourrais-je dire de toute manière ? J'ai beau lui répéter que je veux qu'on en finisse avec cette histoire, il s'en fiche totalement. Et je ne crois pas avoir assez d'énergie pour essayer encore une fois de le faire changer d'avis.
-Je te demande seulement quelques temps. Je te laisserais faire ce que tu veux après, il reprend calmement.
-Je n'ai pas quelques temps. C'est maintenant ou jamais et je préfère de loin la première option.
Je l'entends souffler.
Je suis aussi têtu que toi crétin.
Il ne m'aura pas à ce jeu là.
-Si tu ne fais pas ce que je te demande tu auras des problèmes.
-Ah oui ? Et quel genre de problème ? Je demande en me fichant de lui par la même occasion.
-Tu ne me connais pas tu ne sais pas à qui tu as à faire. Et je ne plaisante pas quand je dis que tu vas avoir des problèmes. Parce que c'est moi qui vais les créer.
Des problèmes venant de lui ? Je me demande bien ce qu'il pourrait faire pour m'empêcher de faire ce que je veux. Je ne suis pas sa prisonnière. Enfin plus maintenant. Comment il va me retenir ?
-Je n'ai pas peur de toi sache le.
-Crois moi tu devrais.
Il s'est retourné en disant ça. Je pense qu'il a cru que ça allait rendre la scène dramatique. Mais c'est tout l'inverse. J'ai juste envie de lui mettre mon poing dans la tronche.
Je me lève à mon tour et m'avance prudemment vers lui. C'est seulement quand j'arrive à deux centimètres de son corps de que je m'arrête et le regarde dans les yeux.
Ne frissonne pas...
-Dit le moi, je réitère pour la dernière fois.
Il me fixe sans parler pendant une minute puis finit par me répondre.
-Non.
-Très bien.
Je me sépare de lui et me dirige vers la porte mais celui-ci en décide autrement car il me rattrape et me retient par le bras.
-On peut savoir ce que tu fais ?
-Tu ne veux rien me dire alors je vais aller chercher par moi-même. Je suis sûr que quelqu'un d'autre est au courant dans cette maison non ? Sinon tu ne l'aurais jamais appris.
Il se colle contre le bois de la porte m'empêchant ainsi de passer pour son plus grand plaisir. S'il faut que je lui casse la gueule pour passer cette porte croyez moi je le ferais. Même si je penses avoir peu de chance vu les gabaris de chacun.
-Je ne te laisserais pas faire.
Je ris nerveusement.
-Et comment tu vas faire hein ? Vas-y je suis intéressée.
Comme il ne répond plus rien, je prends l'initiative et attrape la poignée de la porte et le pousse d'un coup d'épaule. Il bouge seulement de quelques centimètres, mais ceux-là me permettent d'ouvrir légèrement la porte.
Et c'est seulement quand je pense être enfin libre que Clarke la referme d'un coup de poing.
-C'est quoi ton problème ?! Je lui hurle dessus.
Je pète un câble ça y est. Je n'en peux plus de son petit jeu à la noix.
-Tu ne sortiras pas de cette maison Queen.
-Je fais ce que je veux Clarke. C'est pas toi qui va décider de ma vie c'est clair ?
J'attrape un nouvelle fois la poignée mais Clarke me pousse poir que je m'en éloigne. Je vais le tuer.
-Dégage de là !
-Non.
J'ai les nerfs qui chauffent. Je vais lui casser la tête. Qu'il ne vienne pas se plaindre s'il a un mal de crâne après.
Je m'approche dangereusement de lui et commence à le frapper au torse. Heureusement pour moi il ne me rend pas la pareille parce que sinon je serais sûrement déjà au tapis.
Je comptais continuer mes coups mais il m'attrape soudainement les poignets et me fait reculer. Je me débat comme je le peux mais sans mes mains ça va être compliqué.
-Lâche moi crétin ! Fous moi la paix merde !
-Ferme là plutôt.
-Je vais sortir de cette maison Clarke. Avec ou sans ton aide !
C'est alors qu'il me lâche. Je masse mes poignets endoloris profitant de son calme olympien et me dépêche pour ouvrir la porte. Mais c'était sans compter Clarke qui m'atrrape une nouvelle fois le poignet droit. Il ne va pas me lâcher ?
-Lâche moi.
-Non.
Et il sort en m'entraînant à sa suite. Il marche à grands pas et se fiche de savoir si j'arrive à tenir le coup.
Où est-ce qu'il m'emmène ?
Il descend les marches principales mais ne s'arrête pas au salon comme j'aurais pensé qu'il le ferait. À la place il continue sa route et descend même les marches du sous sol. Celles que je connais déjà par cœur.
Il ne va tout de même pas faire ça ?
Je tire sur mon bras pour l'arrêter. Je ne laisserais pas faire ce qu'il veut de moi !
-Clarke ! Arrête toi merde ! Qu'est-ce que tu fais ?!
Il ne s'arrête pas, ne tressaille même pas en m'entendant. Il va vraiment le faire ?
On arrive face à une cellule, différente de la première que j'ai pu voir car il y a un lit, une petite commode et meme une armoire. Sans oublier les toilettes aussi.
Une cellule aménagée sérieusement ?
Il me balance à l'intérieur et referme la grille derrière lui. Une fois que j'ai repris les esprits je tente de le repousser mais il sort des menottes de la commode et m'attache avec au lit sans mon consentement.
Il se fiche de moi là ?
-Arrête tes conneries et laisse moi partir !
Il ne m'écoute pas et finit son travail. Il ferme les menottes et me voilà accrochée au lit. Je crois rêver. Il vient vraiment de m'enfermer.
Je le vois faire demi tour mais je le stoppe avant qu'il n'aille trop loin.
Je vais pas le laisser faire.
-Alors on en est revenu à ça ?! Moi qui suis ta captive et toi le grand chef de ce réseau de merde ?!
Il ne se retourne pas. Il se contente seulement de m'écouter.
-Tu as toujours été le même en réalité hein ?! Celui qui enferme les gens pour plus de facilité ! Mais tu crois pouvoir me contrôler comme tu le fais avec les autres ?!
Je le vois pivoter légèrement sa tête vers moi, preuve qu'il m'écoute m'écoute moins.
-Je ne resterais pas ici indéfiniment tu sais ? Je finirais par sortir et ce jour là je peux te promettre que...
-Que quoi ?! Il m'interrompt.
-Je vais te faire bouffer ta langue ! Voilà ce que je vais faire !
J'ai hurlé à m'en brûler les poumons et ça l'a fait réagir. Il s'est pratiquement jeté sur moi et a enfoncé son poing droit dans le mur derrière moi.
J'ai sursauté. Et maintenant je tremble comme une feuille. J'ai cru qu'il allait me frapper...
Il a fermé les yeux. Je sens aussi sa respiration accrue dans mon cou. Il est très énervé.
Je reprends contenance finalement et me décide à lui parler comme si de rien n'était et que je n'avais pas eu peur de lui sur le moment.
-Vas-y qu'est-ce que t'attends ? Frappe moi.
Il ouvre les yeux et me fixe ardemment.
-Quoi ? Tu vas me dire que tu ne veux pas le faire peut-être ? Tu crois que je ne vois rien ? Je sais que tu as envie de le faire alors vas-y. Je te laisse faire pour cette fois.
-Ferme là ça vaut mieux pour toi, il grince en s'éloignant.
-Qu'est-ce que t'attends à la fin ?! Fais le merde !
-Ne me fais pas faire une chose que je ne veux pas ! Maintenant tu la ferme !
Il fait demi tour et ouvre la grille.
Il compte vraiment me laisser la.
-Clarke ! Sort moi immédiatement de là ! Clarke !
Il ne m'écoute pas et fait comme s'il n'entendait rien comme un sourd. Il continue ce qu'il a à faire et part finalement dans le couloir remontant les escaliers.
-Clarke ! Putain tu fais chier !
J'entends ses pas dans les marches résonner. Il m'a abandonne ici dans cette putain de cellule et il croit que je ne vais rien faire ? Je vais faire tellement de bruit qu'il ne pourra pas dormir là nuit.
Je commence donc à taper avec mes pieds sur le mur et tire sur les menottes pour entendre un cliquetis.
Je vais le faire saigner.
-CLARKE ! JE TE JURE QUE JE VAIS TE TUER !
Je hurle comme si c'était la dernière fois.
-ESPÈCE DE SALO ! JE VAIS TE FAIRE LA PEAU ! TU NE SAIS PAS À QUI TU AS À FAIRE ! CLARKE !
Visiblement, me détruire les poumons ne l'atteint pas. À moins qu'il m'entende mais s'en fiche totalement de ce que je peux bien lui dire.
Malgré le fait qu'il ne fasse rien, je continue de crier et faire du bruit. Peut-être finira-t-il par venir et me dire de la fermer ?
C'est seulement quand je sens que je commence à avoir une extinction de voix que je m'arrête et m'assois sur le lit pas confortable. Je tire encore une fois sur les menottes pour la gloire mais rien ne se passe. Je suis littéralement emprisonnée ici.
Et je ne sais même pas pour combien de temps encore. Si ça se trouve il me laissera la pendant une semaine voir pire un mois. Il en serait capable au moins ?
Vu comment il vient de te parler et de t'enfermer. Oui c'est sûr.
Et bien si c'est vraiment le cas, je suis mal barré.
***
𝐶𝑙𝑎𝑟𝑘𝑒
J'ai les nerfs à vifs. J'en peux plus. Je crois que je risque d'exploser d'une minute à l'autre. Mon cœur pulse tellement dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il va imploser dans peu de temps.
J'étais calme pourtant. Très calme. Je pouvais me contenir sans faire apparaître l'homme désagréable que je suis. J'aurais pu me contrôler durant des heures face à Justin ou mon oncle. Mais face à la blonde qui est maintenant en cellule, je n'y arrive pas.
Il a seulement fallu qu'elle se proclame reine de l'Angleterre, voulant savoir tout ce que je ne peux pas lui dire, et c'était terminé. Je savais à partir du moment où elle a commencé à me demander le nom de l'homme qui lui avait fait du mal que je sortirai de mes gongs. Et c'est arrivé.
À présent elle est enfermée dans ma plus belle cellule et elle y restera aussi longtemps que je le voudrais. Et personne ne m'empêchera de le faire. Elle m'a soûlé, elle assume point barre.
Qu'elle ne vienne pas se plaindre après.
Calme toi tu veux ?
Malheureusement ça ne va pas être possible pour le moment. Je vais contrôler pendant un bout de temps.
Mais j'essaye pour autant de me calmer. Je sais que je suis ignoble quand je suis comme ça mais je n'y peux rien c'est dans mes gènes. Quand je suis énervé c'est pas pour rigoler.
Je m'installe sur le canapé et sort une clope de ma poche.
On avait dit qu'on arrêtait.
Parle pour toi.
Je sors mon briquet et enflamme la cigarette avant de la porter à mes lèvres. J'inhale la toxine un petit coup et expire la fumée par le nez.
Ça fait un bien fou.
J'ai pas l'habitude de fumer mais quand je le fais c'est que la situation est détestable à vivre. Alors pour me détendre je prends une cigarette. Je sais que l'autre n'aime pas que je le fasse parce que lui ne le fait pas mais je le fais quand même. Je suis le seul à le faire d'ailleurs. Et ça me va comme ça.
Alors que je me tapais ma meilleure pause de l'année, j'entends subitement la porte claquer.
On peut pas être tranquille deux minutes...
Les pas de la personne s'approche du salon et les chaussures cessent leur mouvement une fois installées derrière le canapé. J'ai comme l'impression qu'on veut me parler.
-Où est Queen ?
Liz.
Il a fallut que ce soit elle qui rentre en première. C'est franchement insupportable.
Le problème c'est que si je lui dis ce que j'ai fait il y a à peine cinq minutes elle va me démonter. Et se faire engueuler par une nana comme elle c'est franchement pas agréable.
J'inspire bruyamment mais ne lui réponds pas. Elle a pas besoin de savoir.
-Clarke ? Où est-elle ?
Je reprends une taffe de nicotine.
-Je t'ai posé une question sombre crétin alors répond moi !
-Pas tes affaires, je décide de lui répondre nonchalamment.
J'entends ses pas se remettre en marche avant que je n'apperçoive sa touffe brune accompagnée de ses longues jambes devant mes yeux.
Je vais me faire lyncher.
-Écoute moi bien. Je ne vais pas me répéter cent fois alors tu vas me dire où elle est avant que je ne t'en colle une ! C'est clair ?
Je n'aime pas quand elle me parle comme ça. Je déteste même.
Je me lève alors face à elle et comme je fais une tête voir deux de plus qu'elle, Liz recule de quelques pas instinctivement. Je lui ai fais peur et c'était l'effet escompté.
J'approche mon visage dangeureusement d'elle tout en gardant mon corps à intervalle régulière et lui souffle ma fumée à la tronche.
Elle va pas me la faire à l'envers sinon je l'envoie au sous sol aussi.
-C'est toi qui va m'écouter. Tu arrête de me parler sur ce ton ou je t'envoie dans le mur c'est bien clair ? Ne viens pas me faire chier en jacassant comme une conne et va voir ailleurs si j'y suis.
Elle affiche une mine outrée. Je crois qu'elle ne s'attendait pas à ce que je lui parle comme ça.
Moi non plus d'ailleurs. Je vais encore devoir m'excuser à ta place.
Pas mon problème.
Je me réinstalle confortablement dans mon canapé quand j'ai assimilé ses émotions qui me font le plus grand bien.
Liz finit même par me dévisager.
-T'es insupportable Clarke. Je ne comprends même pas comment tu peux être aussi abominable un jour et doux comme un agneau un autre. En tout cas si Queen a vu ça de ses propres yeux comme moi à l'instant, j'espère qu'elle verra l'ordure que tu es et ne t'approchera plus.
Même si je viens de lui faire peur elle ne perd pas ses griffes. C'est assez plaisant.
Liz s'en va en me jetant un dernier regard et je la laisse faire voulant enfin être tranquille.
Plus personne ne viendra me déranger.
***
Je suis désolé Liz...je ne voulais pas dire ça. Je ne le pensais pas.
Excuse moi.
Je sais que je suis horrible mais ce n'est pas de ma faute. Il arrive et il prend le contrôle comme ça sans demander à personne l'autorisation.
Je ne sais pas quoi faire pour l'en empêcher. Laisse moi une chance de m'expliquer au moins.
Je sais que j'aurais dû te dire la vérité il y a longtemps pour que tu comprennes le pourquoi du comment mais mon oncle ne voulait rien entendre.
Et je sais aussi que Queen m'en voudra. Je le sais et pourtant je ne peux rien faire à part attendre que ça passe. Je n'ai aucun pouvoir la dessus alors je n'ai pas le choix.
J'aimerais me défendre et lui dire de partir. Je souhaite que tout redevienne comme avant...
Mais il est là et il ne partira pas. Il restera ici jusqu'à la fin de mes jours. Peut-être que ça arrivera plus vite que prévu ou peut-être pas.
Je souhaite seulement que tu comprennes comme Justin et Alejandro ont compris. J'espère aussi qu'il finira par déguerpir...mais c'est impossible.
Car il fait partie de moi.
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