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Il m'a assommé le con. En plus ça fait un mal de chien, il n'y est pas allé de main morte avec moi. Heureusement je n'ai pas pris de coup dans le ventre sinon je donnais pas chère de ma peau à cause de mes anciennes blessures internes. Je viens de sortir de l'hôpital je voudrais éviter d'y retourner.

Je me suis réveillé il y a à peine deux minutes et je me suis accoudée au mur derrière moi. Je masse la zone endoloris par le coup, même si je risque d'avoir une bosse à l'arrière du crâne. J'aime ma vie.

Je ne sais pas combien de temps j'ai été dans les vapes mais vu qu'il n'y a toujours personne en vu pour m'aider ça doit pas faire longtemps.

À moins que les gens s'en fichent totalement de toi.

Non. Les gens en général oui mais pas Clarke et les autres. Sachant en plus que je suis censé coller Clarke comme un chewing-gum, je suis sûr qu'il va s'être aperçu que je ne suis pas encore là. Enfin j'espère, sinon je commencerais à m'inquiéter un peu.

Je repense au message que je dois lui passer d'ailleurs. Je ne sais pas qui le demande mais ça ne doit pas être une bonne vieille connaissance. Vu le ton et la chose que je dois faire passer je pencherais pour un ennemis voir un rival.

Je ne sais même pas si je vais le lui dire pour le moment. Si ça se trouve c'est juste un canular.

Un canular qui a mal finit.

Certes.

Sinon j'attends de voir ce que ça donne au fur et à mesure du temps par moi-même. Il n'a pas forcément besoin de savoir que j'enquêtes sur ses problèmes. Même si je pense que s'il le découvre un jour, je finirais mal. Après tout qu'est-ce qui m'empêche de ne pas le faire ?

Ton honnêteté ?

Il ne l'est pas avec moi alors je vois pas pourquoi j'en ferais de même avec lui.

Ça sent les emmerdes Queen. Il faut que tu lui dises pour être en paix.

Pas faux. Mais aucun des deux ne pourra se faire s'il ne vient pas me chercher !

T'es pas un bébé, lève toi et marche comme une grande merde.

Je vérifiais s'il allait tenir ses propos de la dernière fois mais visiblement ce n'est pas dans ses projets ! Pauvre con. Je vais devoir me chercher moi-même bientôt.

Je me lève tranquillement mais me rattrape au mur sentant ma tête tourner. Une fois stable sur mes pieds je me dirige vers l'entrée du centre commercial voir s'ils sont encore là malgré tout. Je n'ai même pas l'occasion de faire un pas à l'intérieur que Clarke me saute dessus, essoufflé et en colère.

-T'étais où putain ?!

Il me cherchait ?

Ça en donnait pas l'impression vu qu'il ne t'as pas trouvé.

Peut-être. Mais il m'a cherché. Ce qui veut dire qu'il pensait ce qu'il m'a dit il y a encore -sûrement- vingt minutes.

-Oh ! Je te parle, répond moi !

-J'étais dans une ruelle, je dis simplement en croisant son regard.

-Je t'ai dis de rester près de moi. Qu'est-ce que comprend pas là dedans ?

Rester près de lui n'est pas vraiment ce qu'il m'a ordonné de faire mais...

Ferme là. Tu te fais engueuler là. On s'en fout de comment il t'a dit je ne sais quoi.

C'est vrai. Mais c'est quand même important de le souligner.

Chut.

-Tu ne m'attire que des problèmes...il marmonne en passant ses mains dans ses cheveux.

Je lui attire des problèmes ? Il y a erreur je crois.

-Si j'ai des problèmes c'est surtout à cause des tiens ! Je rétorque en haussant la voix.

Je ne vais pas me laisser faire non plus.

Clarke m'adresse un visage perplexe ne comprenant pas de quoi je parle. Mais je vais te le dire ne t'inquiète pas.

-De quoi tu me parles ?

-Je me suis faite agressée par les hommes d'une de tes vieilles connaissances. Alors ne rejette pas la faute sur moi.

Il écarquille les yeux surpris par ma répartit. Il m'analyse tout le corps voir si je suis blessée et ne revient seulement à mes yeux quand il a fait le tour de ma silhouette.

C'est assez déstabilisant. Je n'ai pas vraiment envie qu'il continue de faire ça mais je me laisse faire. Je suis devant Clarke Fraser, il faut que je me comporte bien.

Dis celle qui n'arrête pas de faire des conneries à longueur de journée.

Oh ça va.

-Ils t'ont rien fait ? Il demande pour être sûr de son analyse.

Je souffle.

-Non rien. J'ai juste pris un coup sur la tête. Pas grand chose...tu veux bien arrêter ton truc ? Je le questionne en commençant à m'agacer.

-Quoi ?

Il ne voit vraiment pas ?

-Faire comme si tu t'inquiétais pour moi. C'est agaçant de te voir faire semblant.

Clarke me regarde mais ne me répond pas. Je prends ça pour un oui vu que je n'obtiendrais rien de sa part.

Il se recule d'un pas comme pour me laisser respirer. La situation tourne et rejette une sensation désagréable. On dirait presque que Clarke me laisse de l'espace. Or je ne lui ai rien demandé. Je ne lui ai pas demandé de reculer. Alors pourquoi il a fait ça ? Il a mal interprété ? C'est possible.

-Ils t'ont dit quelque chose ? Il reprend après avoir fixé le sol quelques minutes.

Le ton de sa voix a baissé, ce qui ne peut faire que du bien à ma tête. Je le préfère quand il me parle comme ça. Pas quand il est désagréable et ronchon comme le nain dans Blanche Neige.

Je me gratte la gorge et lui répond.

-Seulement un message à te faire passer.

J'ai décidé de lui dire finalement. Comme ça je serais débarrassée et je n'aurais plus besoin d'y penser.

T'es sûr ? Curieuse comme tu es tu ne pourras pas t'empêcher de fouiner.

C'est peut-être vrai mais pour l'instant je me dis que j'arriverais à me retenir.

-Quel genre ?

Je prends une inspiration. A partir de maintenant notre situation va changer du tout pour le tout. La vie ne sera plus la même et je le sais. Peut-être qu'on sera plus distant ou plus proche mais une chose est sûre, les choses vont changer et j'espère en bien.

-Il ne veut plus que tu envois un de tes hommes près de ses quartiers sinon il s'attaquera à ceux que tu aimes, j'annonce comme le gars de tout à l'heure. En ce qui concerne les personnes que tu aimes il m'a dit qu'il parlait d'une certaine personne et que tu comprendrais qui est l'envoyeur.

-En effet. J'ai compris.

J'attends voir s'il compte développer mais il n'en fait rien et continue de me fixer. Il ne veut donc rien me dire ? Moi qui pensait que si je lui disais il serait gentil et m'en dirais plus. Eh bien j'avais tort.

Je ne sais pas quoi ajouté de plus alors je me tais, mais comme il n'ouvre pas la bouche non plus, on se retrouve face à face plongé dans le plus gênant des silences.

Je joue avec mes pieds en passant de l'un à l'autre comme une enfant mais je n'ai que ça à faire.

Clarke me fixe toujours comme s'il voulait ajouter quelque chose mais je le vois se retenir. Ce n'est pas la même personne que j'avais en face de moi ces derniers temps. Je le sais ça se voit. Que ce soit dans sa façon de me parler ou son caractère et même dans ses yeux. Ce n'est plus la même personne qu'avant.

Je repense alors aux jours précédents et remarque qu'il était assez énervé par rapport à d'habitude. Ce peut-être dû à ça que je trouve que ce n'est pas la même personne que j'ai en face de moi. Si l'autre était là, il m'aurait hurlé au visage et ordonné de retourner à l'intérieur mais ce Clarke là ne le fait pas.

Ça se trouve je me fais des films et tout ce que je pense remarquer n'est que mon imagination. Mais j'ai une sensation de vraie dans ce que je dis. Je ne sais pas pourquoi.

-Où est passé l'autre ?

Clarke hausse les sourcils et met ses mains dans ses poches. Je ne sais d'où je sors cette question mais je suis sûr qu'il ne la comprend pas une seule seconde.

-Quel autre ? Il rétorque en jetant un œil au dessus de mon épaule sûrement pour voir si les gars sont encore là.

-L'autre toi. Celui qui me hurlait dessus à longueur de journée.

Je l'ai dit. Il doit me prendre pour une folle maintenant que je lui ai exprimé ma pensée.

C'est totalement absurde. Personne n'a deux personnalités.

Mon instinct me le dit. Et j'ai décidé de le croire.

À ma grande surprise Clarke ne me traite pas de folle et me regarde encore plus sérieusement. Est-ce que j'ai vu juste ?

-Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Je suis toujours le même, c'est juste que je gueule moins, il m'explique en baissant un instant le regard sur ses chaussures.

Je ne suis pas vraiment convaincu par cette explication. J'ai l'impression qu'il ne me dit pas tout.

Il ne te dit rien du tout, tu te fais des idées.

Je veux y croire. Je sais qu'il est différent des dernières fois. Même tout à l'heure avant que je sorte il était toujours celui que j'ai aperçus hier et avant hier. Mais maintenant que je l'ai en face de moi il ne s'est énervé qu'au début de la conversation pas après, malgré ce qu'il s'est passé. L'autre m'aurait engueulé.

Et ses yeux. Il me regarde différemment. Je le sais.

Je me rapproche de lui et pose ma main sur sa joue comme si je le faisais depuis toujours, instinctivement. Je regarde ses beaux yeux et caresse sa pommette avec mon pouce une seule fois.

-Tes yeux me le disent.

Et je m'écarte. Si j'étais restée plus longtemps j'aurais pu faire une chose que j'aurais regretté après. Il vaut mieux que je ne reste pas trop près de lui ces temps ci.

Clarke ne me répond pas et reste stoïque face à mon geste. Je crois même qu'il s'est paralysé quand il a sentit ma caresse. Pourquoi j'ai fait ça déjà ?

Aucune idée. À toi de me le dire.

Merde.

Je me pince les lèvres, honteuse d'avoir fait ça mais le téléphone de Clarke me tire de mes pensées.

-Tu te fais des idées, il marmonne avant de décrocher. Allô ?

Il garde un œil sur moi tout en écoutant son interlocuteur.

-Déjà ?...Je suis dehors...Non je peux pas main...

Il souffle pour exprimer son désarroi. Il n'aime pas qu'on lui coupe la parole déjà donc le type qui lui parle est mal partit.

Depuis quand tu sais qu'il n'aime pas telle ou telle chose ?

Personne n'aime se faire interrompre. C'est juste universel.

Ouais.

-Bon très bien. J'arrive, il termine avant de raccrocher.

Clarke sort ses lunettes de soleil de sa poche, les met sur son nez et me fait signe de le suivre quand il se dirige vers la voiture.

-Envoie un message aux autres. Dis leur qu'on va au rendez-vous.

Quel rendez-vous ? Et puis pourquoi ils ne viennent pas avec nous ? Et aussi pourquoi je dois venir moi ? Et on va où ?

Trop de question sans réponse encore.

Je sors donc mon nouveau téléphone et cherche le groupe qu'on a créé. Ça va plus vite. Et je dois avouer qu'avoir un téléphone n'est pas plus mal, c'est quand même utile.

Tu vois. Toi et ton tempérament.

Je monte ensuite dans la voiture suivie de près par Clarke qui ne prend même pas le temps de s'attacher et démarre tout de suite la voiture. Quel taré ce type.

-On va où ? Je le questionne espérant avoir une réponse.

-On rentre.

***

Nous sommes arrivé à la villa et une voiture noire nous attendait déjà devant l'entrée. Je me demande bien qui c'est mais je n'ai pas le temps de me poser la question que je suis déjà dehors à côté de Clarke, marchant jusqu'aux marches du perron.

C'est quoi le bordel encore ?

Nous entrons et allons directement au salon où un homme en costume noir nous y attend. Depuis quand les gens rentrent dans une propriété privée comme ça ?

Clarke va s'assoir en face de lui sur le canapé alors que je reste en retrait ne sachant pas trop quoi faire. L'homme sirote son café et ne relève même pas la tête quand Clarke souffle.

Et en plus il se sert tout seul ? Mais c'est qui ce type ? Je pense que Clarke le connaît sinon il l'aurait déjà foutu dehors mais ce qu'il fait ne sont pas des manières de se comporter quand on est invité chez quelqu'un. Enfin quand on s'y est invité tout seul surtout.

-Alors ? Commence Clarke en posant ses bras de part et d'autre du canapé.

L'homme pose sa tasse et s'installe confortablement sur son canapé -enfin celui de Clarke- respectif avant de lever les yeux vers lui.

Je vais peut-être enfin savoir ce que je fais ici et de quoi ils parlent.

-Il veut te voir dans les jours qui suivent et si possible aujourd'hui, il dit simplement.

Clarke lève les yeux au ciel et grogne de mécontentement. C'est quoi que je ne comprends pas exactement ?

-Je ne peux pas y aller et le voir en même temps c'est impossible.

-Oui je le sais, c'est pour ça que je lui ai demandé de te voir après-demain. Et il a accepté.

Je fronce les sourcils alors que Clarke hoche la tête, l'air heureux de ce qu'il entend. Je comprends que dalle ! C'est quoi l'emmerde la ? Et puis personne ne me dit rien alors que je suis dans la salle. Ils pourraient m'expliquer quand même. Je ne souhaite pas faire partie du décor je ne suis pas là pour ça. De toute façon je ne sais même pas pourquoi je suis ici donc..

-Prépare une valise pour 2 jours. On part dans 1 heures, m'annonce Clarke avant de se lever et échanger une poignée de main avec l'homme.

Pardon ?

Je ne partirais pas d'ici le temps que je n'aurais pas eu une explication. Je vais peut-être devoir me battre pour l'avoir mais je l'aurais.

Je fonce sur lui avant qu'il ne disparaisse et remarque au passage que l'homme est en réalité son oncle le plus proche. Alejandro Baltez. Et je ne l'ai même pas reconnu ? J'aurais pu deviner à sa voix au moins.

Je lui adresse un "bonjour" pratiquement silencieux, je ne suis même pas sur qu'il m'ait entendu.

Je bloque le passage à Clarke quand il essaye de s'échapper et il me fixe me faisant comprendre de dégager. Mais je ne vais pas le faire.

-Tu ne partiras pas le temps que je n'aurais pas une explication précise sur ce qu'il se passe. Et ne me joue pas la carte du "tu verras".

Il se frotte les yeux fatigué de m'entendre parler je suppose mais je n'en fait rien et reste sur ma position. Si je le lâche maintenant il ne me dira jamais rien.

-Tu ne lui dis donc rien alors qu'elle va nous accompagner ? Intervient Alejandro en se levant tout en reboutonnant sa veste comme un gentleman.

Je quitte Clarke des yeux une seconde pour remercier son oncle du regard puis les reportent sur lui d'un air taquin.

J'ai gagné mon gars.

-Je dois aller voir quelqu'un pour un accord qu'on a en commun et tu viens avec moi parce que je ne peux pas te laisser une seconde sans qu'il ne t'arrive quelque chose.

Sur le moment je pense qu'il tient un peu à moi mais mes espoirs tombent tous en entendant la suite.

-Je te rappelle que tu dois me rembourser, et si tu meurs tu ne pourras rien faire. Alors tu viens.

Il m'adresse un regard l'air de dire "contente ?" et je hoche la tête faiblement. Au moins il m'a répondu même si je ne voulais pas vraiment tout entendre.

Il me bouscule l'épaule en passant à côté de moi et quitte la pièce. Je l'ai foutu en rogne je suis sûr. Je ferme les yeux un instant et laisse échapper le soupire que je retiens depuis que je suis avec lui.

Je m'aggripe une touffe de cheveux au passage et jure tout bas. Il me soûle quand il est comme ça. Il n'est pas capable d'expliquer calmement comme tout le monde ?

Insupportable comme type.

Un raclement de gorge me sort soudainement de mes pensées. Alejandro. Je l'avais complètement oublié après ce qu'il vient de se passer.

J'hausse les épaules tout en le regardant, gênée par comment j'ai réagis juste avant. Je viens de me foutre la honte.

-Bonjour Queen. Comment allez-vous ? Il fait comme si de rien n'était.

Pour un homme d'affaire je le trouve très gentil. Je n'ai jamais pu lui parler seule à seule mais je suis heureuse de le faire aujourd'hui. Il est sympa.

-Comment dire...je suis fatiguée, je dis en souriant tendrement.

-Je peux comprendre que vivre avec lui soit compliqué. Il est insupportable ces temps-ci...il souffle pour ne pas se faire entendre par l'énergumène.

Lui aussi il a remarqué ? Je suppose qu'il l'a eu au téléphone mais je suis contente de ne pas être la seule à penser ça.

Il le connaît beaucoup mieux que moi alors je pense que c'est normal qu'il sache tout de lui. Mais qui dit famille proche dit informations dont je pourrais me passer si je n'était pas potentiellement curieuse de la vie de Clarke ainsi que tous les secrets qu'il me cache. Il doit bien connaître les miens après avoir lu mon dossier alors pourquoi serait-il le seul à jouer de la situation ?

Je pourrais en profiter non ?

Pour quoi faire ?

Pour savoir s'il a toujours été comme ça ou si c'est seulement avec moi. Je pourrais même essayer de le comprendre.

Depuis quand tu t'intéresse à lui comme ça ?

Depuis qu'il m'a dit qu'il a eu peur quand j'ai disparu. Depuis qu'il m'a embrassé une première fois dans la chambre et la deuxième fois quand il m'a retrouvé. Depuis que je me suis rendu compte qu'il compte pour moi et que je veux qu'il me regarde, qu'il me caresse, qu'il m'embrasse et qu'il ne voit que moi tous les jours à toutes heures de la journée et peut être même pour la vie.

-C'est vrai qu'il l'est beaucoup.

-On pourrait croire qu'il a toujours été comme ça mais en réalité il ne l'était pas, il avoue en mettant ses mains dans ses poches.

Est-ce qu'il vient de dire une chose personnelle sur Clarke ?

Oui.

Et est-ce que je compte en profiter ?

Évidemment.

-Comment ça ?

Il sourit en coin en découvrant ma mauvaise manie de vouloir tout savoir. Et vu comment il me regarde je sais déjà qu'il ne me dira rien.

-On ne naît pas méchant. On le devient.

Je suis pas sûr de bien comprendre. Je suis pratiquement pendu à son nez attendant qu'il développe mais il me fait attendre le plus longtemps possible. Je n'aime pas attendre, il faudrait que je lui dise.

-C'est ce qui est arrivé à Clarke. Il n'est pas forcément horrible avec les autres de naissance mais s'il est comme ça aujourd'hui c'est qu'il l'est devenu.

C'est très profond. Je n'aurais jamais pensé à ça. Mais ça veut aussi dire que pour avoir ce comportement il a dû vivre un évènement qui a tout changé. Un évènement qui a changé sa vie du jour au lendemain. Un évènement qu'il regrette sûrement. Un événement qui n'aurait pas dû arriver si tôt voir jamais aurait été le mieux. Un évènement traumatisant qui ressemble au mien plus qu'il ne devrait l'être. Et surtout un évènement que je veux connaître.

Je veux tout connaître de toi.

-Comment ? Je poursuis.

-Ça ce n'est pas à moi de vous le dire.

Je grimace. Je savais que je n'aurais rien de plus c'était beaucoup trop facile de penser qu'il me dirait tout ce que je veux entendre. Mais c'est déjà un bon début. Il ne me reste plus qu'à enquêter.

Alejandro m'adresse un dernier sourire et finit par s'avancer vers la sortie. Mais avant de passer la porte il se tourne vers moi.

-Vous devriez aller vous préparer.

Je hoche la tête mais avant qu'il ne parte je le rappelle.

-Vous savez je ne suis pas si vieille que ça, vous pouvez me tutoyer ! J'essaye de paraître drôle.

L'oncle rit.

-Très bien Queen. Va te préparer.

Ce conseil sonne plus comme un ordre d'un oncle à sa nièce mais je ne dis rien et va dans ma chambre, préparer ma fameuse valise.