25. ՏᎪႮᏙᎬͲᎪᏀᎬ
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Je crois que je suis parée. J'ai mon arme, mes couteaux, une tenue descente et même quelques petits objets bien utiles en plus. C'est maintenant ou jamais.
Je tourne la poignée de la porte de l'armurerie et passe la tête dans le couloir en quête d'un garde. Personne. C'est mon jour de chance. Je check l'heure à ma montre avant de partir. 4h52. Parfait. J'ai encore du temps avant que Liz ne prévienne Clarke de ma mission suicide.
J'avance dans le couloir vide en silence et descend les escaliers illuminés de bougies avant de passer dans la salle à manger. Je prends au passage un morceau de pain et vais ensuite dans le sous sol. En descendant les escaliers en pierres, j'arme mon arme d'un silencieux pour éviter de me faire remarquer par les autres gardes. Mes talons claquent sur le sol mais je ne me fais pas plus silencieuse. S'il y a un homme ici pour garder les filles, alors il viendra à moi comme tout le monde.
J'arrive dans le milieu du couloir quand un homme arrive devant moi et commence à crier pour savoir qui je suis et qu'est-ce que je fais là. Pas le temps de lui répondre. Je m'arme et vise rapidement son abdomen. Je n'ai pas le temps pour des broutilles alors je tire une deuxième fois dans sa jambe droite. Et pour éviter qu'il ne fasse de bruit je l'assomme avec la crosse de mon arme.
Je vérifie que personne d'autre ne vienne me déranger et je m'approche de la cellule à Mia.
-Mia ?
Celle-ci se relève d'un coin et accourt vers moi.
-Queen ?! Comment tu as fait pour...waouh. J'adore ton look.
Même en prison et séquestrée, elle arrive toujours à penser mode. Mais qui est cette fille ? Je souris faiblement à l'entente de cette phrase mais me reconcentre vite. Il faut que j'en finisse.
-Merci. Mais on s'en fiche de ça pour le moment. Ecartez vous des barreaux.
Mia semble comprendre en voyant le pistolet dans ma main et hoche la tête avant d'aller vers les autres filles et leur demander de reculer. Une fois qu'elles sont toutes hors de danger, je recule d'un pas et tire dans la serrure. Le verrou casse et j'ouvre la grille avant de serrer fort Mia contre moi.
Ca fait du bien de savoir que j'ai réussis.
On ne se lâche pas pendant au moins cinq minutes mais je finis quand même par le faire pour voir si elle a la moindre blessure.
-Tu es blessée ?
-Non ça va. Je suis seulement fatiguée et affamée.
Je pouffe légèrement et lui sors le morceau de pain que j'ai pris tout à l'heure. Un seul ne suffira pas mais c'est déjà ça.
-Oh mon dieu...! A manger ! Ca fait trois jours que je n'ai rien avalé de comestible. T'es une déesse Queen. Bah non, suis-je bête. Tu es une reine, logique.
Elle rigole à sa propre blague et me fait sourire en même temps. Quel jeu de mot pourri...on me l'avait déjà faite mais jamais dans ce genre de situation.
Je bascule la tête vers les autres femmes dans la cellule et vois qu'elles sont toutes dans un état déplorable. Je dois les faire sortir. C'est aussi pour ça que je suis là. Le problème qu'on va avoir c'est que comme on sera un gros groupe on se fera repérer facilement. Il faudra faire très attention.
Je vais sauver ces filles, que j'y laisse ma peau ou non. Même si je préférerais que non.
Je m'accroupis face au groupe qui me fait face. Il faut surtout que je les rassure. Elles ont toutes vécus un traumatisme pesant alors il faut que je choisisse les bon mots pour ne troubler personne.
-Ca va aller les filles. Je suis là pour vous faire sortir de là. Mais pour ça il va falloir faire tout ce que je vous demande. Vous vous en sentez capable ?
Je vois la plupart des filles me faire un signe de tête positif. Ca tombe bien sinon je me serais trimbalé un énorme boulet au pied.
-Super. Alors maintenant je vais aller libérer les autres, et quand elles sortiront je veux que vous alliez leur expliquer ce qu'il se passe. D'accord ?
Elles acquiescent.
-Alors si on est toutes d'accord, on peut y aller.
Je me redresse rapidement et sors de la cellule avant de passer aux suivantes. Je fais vite le tour des serrures et finis par libérer toutes les filles. Ca me fait un groupe de cinquante à sauver. C'est pas génial ça ?
Je pense que ça va être plus compliqué que si nous avions été deux -non c'est même sûr en faite- mais je vais y arriver. Il suffit de ne pas faire de bruit et je m'occupe du reste.
J'amorce le premier pas dans l'escalier et fais un signe de la main aux filles pour qu'elles ne perdent pas le rythme et me suivent tranquillement. Je les dirige vers la sortie que j'ai repéré plus tôt en restant sur mes gardes. On est jamais à l'abri bien longtemps, surtout dans ce genre d'endroit.
Nous arrivons dans le couloir où se trouve notre porte de sortie mais je me stoppe devant une des portes à gauches avant d'atteindre notre cible. Je tends l'oreille et reconnaît des sons qui ne donnent rien qui vaille la peine d'être vu. Des gémissements. Mais seul des gémissements d'hommes. Alors soit deux hommes sont entrain de coucher ensemble, soit je ne vais pas aimer ce que je vais voir quand je vais ouvrir cette porte.
-Attendez moi là.
Je les fais s'arrêter et entre sans toquer dans la pièce, qui est une chambre, et vois la seule chose que je rêver de ne pas voir. Je referme la porte derrière moi pour ne pas que les autres ne remarquent ce qu'il se passe à l'intérieur et me concentre sur l'image désastreuse qui me fait face.
Un homme est entrain de pénétrer une fille morte. Il est réellement entrain de se donner du plaisir avec cette pauvre Carla qui est morte sous mes yeux.
J'aurais dû la sauver.
C'est la première chose que je me dis.
Mais la mort l'empêche de vivre un enfer de plus sur cette planète.
Ça c'est la deuxième chose. Il vaut mieux qu'elle reste où elle est au lieu de ressentir toute la douleur d'un viol. Je préfère de loin la voir morte que vivante sur ce lit même si ça me répugne.
Cet homme est entrain de violer une femme morte. Il l'a déshonneur rien qu'en posant ses sales pattes sur elle. Il n'a en aucun cas le droit de lui faire ça. Même morte, elle reste un être vivant. Elle mérite de reposer en paix comme tout le monde.
Même si j'ai dis que Peter serait le dernier. Je ne peux pas laisser passer ça.
Je ne prends pas la peine de réfléchir et tir sur le mec cinq fois d'affiler en détournant les yeux. Je ne regrette pas. Je devais le faire. Il le méritait aussi. Je verse même une larme traitresse mais la retire aussi vite qu'elle est apparu.
Ne faiblis pas maintenant.
Je m'avance vers le lit et dégage le mec sur le sol avant d'aller chercher une robe dans le dressing de la chambre. Je lui ramène une robe pastelle de couleur violette et la lui met. Je regarde une dernière fois son regard. Elle ressemble à une poupée. Elle était tellement jeune. Peut-être même le même âge que...ma petite sœur.
J'aurais dû te sauver la vie...je sais que j'aurais dû...ne m'en veux pas s'il te plaît.
Je lui caresse tendrement la tête et laisse finalement couler mes larmes. Si j'ai été incapable de te sauver...qu'en est-il de d'elle ? Ma petite sœur chérie ? Si ça se trouve je n'y arriverais pas non plus. Dans le pire des cas elle aussi elle...
Non.
J'y arriverais. Je suis ici pour elle. Tout est toujours pour elle. Et où qu'elle soit je sais que j'arriverais à la sauver. Il le faut.
Je finis par embrasser le front de Carla avant de la recouvrir d'un drap en soie blanche. Je sèche rapidement mes larmes et reprends mes esprits. Il ne faut pas que je perde de vue ce pourquoi je suis dans cette maison. Je reviendrais la chercher plus tard. En attendant je vais sortir les autres de là.
Je retourne dans le couloir et vérifie si je n'ai pas perdu quelqu'un en cour de route.
-Tout le monde est encore là ?
Mia recompte toute les filles avant de me faire de nouveau face.
-Ca m'a l'air au complet. Qu'est-ce qu'il y avait la dedans ?
Je baisse les yeux sur la moquette au sol. Si je lui dis elle risque de tomber dans les pommes je pense. Sachant qu'elle aurait pu finir comme Carla, je devrais éviter.
-Rien de bien n'important. On y va.
Mia fronce ses sourcils bruns sachant clairement que je lui cache quelque chose. Et c'est le cas. Mais je le lui dirais pus tard. Pour le moment j'ai autre chose à faire.
Nous arrivons devant la fameuse porte de sortie. Et c'est là que ça se complique. Je n'ai aucun moyen de savoir combien il peut y avoir de garde à l'extérieur, ni savoir exactement où se trouve le grillage qui assurera notre victoire.
Voilà pourquoi il faut que je sorte seule pour commencer. Mais d'un autre côté je ne peux pas les laisser seule à l'intérieure.
Tu vas devoir choisir. Ou sinon tu les emmène toutes dehors. C'est comme tu veux.
Je ne peux pas faire ça. On se ferait repérer à des kilomètres à la ronde.
Non il faut que je sorte seule.
-Mia.
Celle-ci s'approche à petits pas de moi avant de se pencher pour m'entendre sans que j'hausse trop la voix.
-Écoute moi bien. Je veux que tu prennes ça et que tu ne t'en serves qu'en cas d'extrême urgence. Tu m'entends ? Je clame et insiste bien sur le "extrême" pour qu'elle comprenne bien en lui tendant mon arme à feu.
-Ok...ok oui. Pourquoi tu vas où ? Demande-t-elle en la prenant.
-Je dois aller dehors pour quelques minutes. Donc je veux que vous restiez ici le temps que je revienne. Ok ?
Je l'attrape par les épaules pour lui montrer que je ne rigole pas. Il faut absolument qu'elles ne fassent pas de conneries. Sinon on est toutes mortes.
-Pourquoi il y a quoi dehors ?
-Je ne sais pas justement.
Je lui prends la main une dernière fois et colle mon front contre le sien.
C'est peut être la dernière fois que je fais ça.
Alors profitons en.
Si ça se trouve il y a une trentaine de garde là dehors. Quelle folle...je n'ai jamais fait ça de ma vie. Je parle de me jeter dans la gueule du loup. Je risque fortement de me prendre une balle mais je prie intérieurement que ces hommes ne savent pas tirer.
Aller.
Bon quand faut y aller, faut y aller.
-Pas de bêtise.
-Compte sur moi, elle me répond dans un rire.
Je lui souris en retour et je sors avant de refermer la porte derrière moi.
J'arrive sur un grand jardin avec une piscine creuse et une vue sur un balcon. Il y a plusieurs arbres et buissons ainsi que des lumières qui viennent éclairer les gardes qui y sont disposés. Ils sont vraiment tous collés à une loupiote là ?
Les seuls que je peux apercevoir sont les deux sur le balcon là haut, et ceux qui ne quittent pas leur bâton de lumières. Et comme j'en vois quatre pour le moment, ça veut dire que je peux me faire six soldats si tout va bien.
Mais sachant que je n'ai plus mon silencieux, dès que je récupérerais une de leurs armes, je vais forcément faire du bruit et en rameuter d'autre. Ça c'est le léger problème que je ne peux pas régler.
Tant pis, on va faire avec.
Commençons d'abord par les petits pots de colle.
Je m'avance silencieuse comme une tombe vers mes cibles en passant derrière les arbres et les buissons. Ce qui est chiant avec la nature c'est qu'elle fait du bruit quand on lui marche dessus. Mais d'un autre côté elle me permet de me cacher alors je ne vais pas m'en plaindre non plus.
J'arrive enfin à mes cibles alors je sors mon couteau et le plante dans le premier corps que je vois. Un coup dans la poitrine et il tombe dans mes bras.
Il ne faut pas qu'il fasse de bruit quand il tombe.
Prions pour qu'il survive.
Je le dépose au sol tranquillement et m'attaque au prochain. Cette fois-ci je lui donne un coup dans chacune de ses jambes avant de le frapper à la tête.
Je fais comme avec le précédent et le rattrape puis continue mon "génocide" -si je peux appeler ça comme ça.
Je m'attaque vite au troisième puis au quatrième et quand ils finissent tous au sol en difficulté je lève les yeux sur ceux du balcon. Ils n'ont rien vu du tout...
Des stagiaires.
Ça va être le moment de faire du bruit.
Je prends l'arme que je trouve sur le corps du quatrième garde et vise le premier type du balcon avec.
Il porte un gilet par balle je crois. Vu d'ici je ne vois pas très bien mais je ne peux pas le toucher à l'abdomen à cette distance. Je vais devoir toucher autre chose.
Je visualise l'endroit le mieux placer pour ça et tire. Le bruit de la balle résonne dans l'air et se loge dans le flanc gauche de ma victime. Un hurlement fend l'air et le garde perd connaissance, tressaillant à la moindre goûte de sang qui quitte son corps.
J'ai touché là où je le voulais.
Il s'écroule à côté de son pote qui ne prend même pas le temps de s'attarder sur lui et recharge son arme pour rechercher le coupable. C'est-à-dire moi.
Avant que l'autre ne se rende compte de ma présence, je cours vers un des gardes que je viens de tuer et lui prend sa mitraillette au cas où j'en aurais besoin. Tout en me mettant à l'abris je regarde le nombre de munitions qu'il me reste. Pas beaucoup malheureusement. Mais maintenant que j'ai tiré les autres vont bientôt arriver.
Je prends une grande respiration. Aller c'est le dernier. Je peux très bien m'en débarrasser facilement. Et une fois chose faite j'aurais plus qu'à aller chercher les filles. Facile.
Je prends mon courage à deux mains et me relève avant de tirer le plus précisément possible sur le gars à son balcon. Je ne prends pas la peine de regarder où j'ai tiré pour me remettre à l'abris directement. Je prends tranquillement mon souffle et tente ensuite un regard en arrière vers les hauteurs pour voir où en est le garde. Je l'aperçois finalement accoudé à la rambarde se vidant de son sang au niveau de son épaule.
Pas encore tout à fait hors d'état de nuire. Dans ca cas...
Je tire comme pour le précédent dans son flanc et le regarde tomber au sol. Enfin débarrassée. Je décide alors de me relever sur mes deux jambes pour ainsi rejoindre les filles à l'intérieur. Mais alors que je me précipite à la porte menant à l'intérieur j'entends des pas se rapprochant dangereusement de moi. Et j'ai bien l'impression qu'il n'y a pas qu'un seul mec. Bien évidemment ça aurait été trop facile.
Je décide donc d'aller me cacher derrière un arbre mais trois autres gardes arrivent au même moment. Je tire sur deux d'entre eux avant que la mitraillette ne soit entièrement déchargée.
Je m'empresse ensuite de prendre mon couteau et de le lancer dans la jambe de l'un des types avant de courir me mettre à l'abris. Mais ça c'était avant qu'on ne me rattrape par la bras et me jette au sol comme une poubelle.
Ils sont déjà là visiblement.
-Qu'est-ce que tu as cru petite conne ? Qu'on allait te laisser t'échapper sans rien faire ? Va prévenir le boss, il indique à un autre.
Il me retient en posant un genoux sur mon ventre et ses mains sur mes poignets au dessus de ma tête.
Je ne peux que bouger mes jambes. A ce rythme là je serais morte plus tôt que prévu. Je me débats pour tenter de m'échapper mais il est plus fort que moi. Il ne reste qu'une seule solution.
Je jette mon genoux dans son entre-jambe et il me lâche juste assez pour que j'agrippe une grenade à ma ceinture et la dégoupille. On a environ cinq secondes avant qu'elle ne saute.
En voyant la bombe qui va éclater, le type me lâche entièrement et je m'empresse de m'éloigner.
Court, court, court...
Alors que je porte mes jambes de force à ce qu'elles avancent, je n'entends pas le moindre bruit d'explosion dans mon dos. Ne me dîtes pas que...je me retourne soudainement et jette un œil à la grenade que j'ai déclenché. L'ai-je bien fait ? Oui j'en suis certaine, alors c'est quoi le problème ?
Elle n'est pas fonctionnelle, le voilà le problème.
Fais chier ! Je me suis fait avoir en beauté. Le côté positif c'est que j'ai réussi à me libérer de l'emprise du garde. Qui est d'ailleurs en train de se relever avec ses copains.
Oh merde.
-Sale pute ! Attrapez là ! Lance l'un d'eux.
J'ai le reflexe de porter ma main à ma ceinture pour attraper un couteau mais j'en n'en chope aucun. Il ne pouvait rien arriver de pire. Je me place en position de combat pour au moins avoir l'obligeance de me défendre un minimum et attend que l'un d'eux se ramène. J'arrive à frapper le premier au visage mais les deux suivants arrivent en maître et ne me laisse pas le temps de les mettre KO en même temps.
Je lance mon pied dans le ventre de l'un d'eux mais le deuxième me met un poing à la joue. Mes forces me quittent avec tous les éléments passés accumulés et je ne peux esquiver le deuxième coup qui atteint mes côtes. Je recule soudainement et perd l'équilibre. Je tombe avec fracas sur le sol et m'agrippe la tête.
Celle-ci me lance et du sang coule sur mes mains. Sans parler de celui que je crache depuis au moins quinze minutes. Je suis dans le pétrin. Il faut que je me relève sinon ils vont faire bien pire que me frapper à la tête et à l'abdomen.
-Bah alors ? On a bobo à la tête ?
Je serre les dents pour ne rien dire qui pourrait me nuire. Il vaut mieux que je garde le temps qu'il me reste à réfléchir à une façon pour me sortir de là. C'est alors que plusieurs gardes passent la porte par laquelle je suis sortie tout à l'heure. Comment...? Les filles étaient à l'intérieur...elles étaient...
Non ce n'est pas possible...j'ai échoué alors ? Elles sont de nouveau en prison par ma faute. Je savais que je ne devais pas les laisser seules mais je l'ai tout de même fait pour ne permettre de nous en sortir. Et maintenant elles ont disparus par ma faute.
Les gardes qui étaient à la porte arrivent à notre hauteur et demandent aux trois zigotos qui m'ont tabassé ce qu'il se passe.
-Cette conne a tenté de s'échapper. Voilà ce qu'il se passe.
-On a un plus gros problème. Les filles ont disparus, annonce un autre.
Mais alors...si elles ne sont ni à l'intérieur là où je les ai laissé ni enfermé dans leur prison au sous sol...où sont-elles passées ?
-Comment ça se fait ?
-On sait pas encore. Mais je suis sûr que ça à voir avec celle-là, balance l'un d'entre eux en me regardant du coin de l'œil.
Ils sont bien trop nombreux pour que je puisse m'en débarrasser seule mais je peux au moins en frapper un pour m'échapper sur la droite vers la sortie. Enfin j'espère.
Alors que je m'apprêtais à frapper, des coups de feux se font entendre de l'autre côté de la maison. Mais qu'est-ce qu'il se passe à la fin ?
-C'est quoi ce bordel ?!
-Vous deux ! Allez voir !
Je profite de la zizanie pour attraper la pierre que j'avais repéré à mes côtés et la lance sur le crâne du garde que j'ai en face de moi. Je ne perds pas de temps et me relève en vitesse pour atteindre un de mes couteaux un peu plus loin. Une fois chose faite je me retourne et fait face au petit groupe d'homme. Ils sont cinq et je sais très bien que je n'y arriverais pas toute seule sans arme automatique mais je vais quand même tenter ma chance.
Je vais les mettre à terre et retrouver les filles. Rien ne va m'en empêcher.
A l'approche de l'un d'eux je lui plante le couteau dans le bras pour dans l'épaule avant de le lui arracher soudainement. Je le pousse sur un autre et frappe l'articulation du genoux d'un troisième. Il met un genoux au sol et j'en profite pour récupérer son arme à sa ceinture. Coup de chance !
Je tire sur le quatrième mais le dernier braque son arme sur moi avant de tirer. Je positionne un de ces gars face à moi comme bouclier mais la balle me frôle le bras. Dieu est avec moi ce soir.
Malheureusement pour moi, les deux premiers gars se sont relevés et me retiennent par derrière pendant d'un autre me donne des coups au ventre et au visage. Je suis mal.
***
"Je ne peux retenir ma tête de tomber en avant. La fatigue a surpassé la douleur. Si j'avais été debout je n'aurais pas pu tenir sur mes jambes. Je le sais. Je suis couverte de blessure. Il m'a vidé. Je suis dans un sal état par sa faute.
-Toujours en vie ? Me demande Mark en prenant mon menton entre ses doigts pour me faire relever la tête.
Je n'ai pas la force de lui répondre. Je me contente de fixer le vide. Je ne ressens plus rien.
-Mmm. On va arrêter pour ce soir.
Il me relâche et ma tête retombe. Je veux dormir...mais je n'ai pas le temps de fermer les yeux que je sens mes sangles se défaire. Je lance un regard à mes poignets rougis à cause du cuir trop serré et à mes chevilles ensanglantées.
-Faites attention. Elle est précieuse, ajoute Mark à l'intention de ses gardes.
Malgré le fait que je sois enfin libre de mes chaînes, mon corps ne répond pas à mes appels et tombe dans un fracas au sol. Je m'étale par terre comme une merde et ne tente même pas de me relever car je sais que je n'y arriverais pas. Je ne peux plus bouger. Je ne sens presque plus mes membres.
-Aidez-la à se relever et emmenez la là où est sa place.
Je me sens soulevée du sol et traînée hors de la prison dans laquelle on m'a emmené plus tôt dans la journée. Je ne sais même pas combien de temps j'y suis restée.
-A demain ma chérie, miaule Mark dans mon dos.
Mes larmes dévalent mes joues en l'entendant. Les gardes reprennent leur chemin avec moi sous le bras et je pleure en sachant que je vivrais le même cauchemar encore demain."
***
J'ai mal partout. J'ai perdu connaissance le temps d'une minute à cause des coups que ces hommes ont porté sur moi mais cela a suffit pour que je revois une nouvelle ces horreurs. Celles que je rêvais de ne plus voir à nouveau.
Mais alors que je pense que c'est enfin la fin, des coups de feu retentissent dans l'air et font tomber un à un les gars qui me frappaient.
Je me relève à faible allure sentant les douleurs se superposer et cherche des yeux la personne qui vient de les tuer.
Et c'est là que je le vois.
Oh mon dieu...merci...
Toujours aussi imposant. Toujours aussi beau. J'ai envie de me jeter dans ses bras pour me sentir en sécurité mais mes jambes ne me répondent plus. Je ne peux pas bouger. Je ne peux que le regarder me détester pour ce que j'ai fait.
Et je sais qu'il va m'engueuler pour ce que j'ai fait. Mais je préfère mille fois ça que de rester ici avec ces psychopathes.
Je laisse mes larmes couler quand je le vois s'avancer presque en courant vers moi. Je ne peux pas me retenir plus longtemps. J'ai vécu l'enfer. Je l'attendais, priant pour qu'il me sauve de ce merdier.
Et le voilà enfin.
Il est enfin là. Clarke est enfin près de moi.
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