18. ᎠᏆ̂ΝᎬᎡ ᏢᎡᎬՏϘႮᎬ ᏢᎪᎡҒᎪᏆͲ
𝑄𝑢𝑒𝑒𝑛
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Ça y est. Mon cauchemar a commencé. D'habitude on se réveille avant qu'il se termine. Mais cette fois je sais que je ne vais pas échapper à la fin de l'histoire.
L'oncle de Clarke s'avance vers lui et le prend dans ses bras avant de lui donner une tape dans le dos. C'est quoi cette manie de frapper les gens comme ça ? Je n'ai jamais compris pourquoi. Son oncle le prend ensuite par les épaules et l'observe en hochant la tête de haut en bas. Il m'a l'air fier de ce qu'il voit.
Il a l'air ridicule surtout.
Peut-être un peu, mais ça il ne faut pas le dire.
-Tu as grandis depuis la dernière fois. Et tu as pris du muscle aussi.
-On s'est vu il y a deux mois pourtant, répond Clarke d'un ton blasé.
Il a l'air heureux de le voir c'est fou.
Je me sens toute petite avec eux deux à côté de moi. Déjà qu'ils font chacun plus d'un mètre quatre-vingt dix, voir qu'ils sont aussi musclés l'un comme l'autre n'aide pas du tout. Non pas que son oncle soit aussi intimidant que Clarke mais ses cheveux cours et sa mâchoire carrée me font un peu d'effet je l'avoue. Je tente de me décaler derrière Clarke pour disparaître comme une petite souris mais je suis repérée avant de pouvoir m'enfuir.
-Bonsoir madame. Vous êtes ? Me demande son oncle avec un sourire chaleureux.
Moi qui le prenait pour un pervers en arrivant, il ne l'est peut-être pas. Enfin ça c'est à première vue, rien ne me dit qu'il n'essayera pas de me tuer à la fin de la soirée.
Je m'apprête à lui répondre mais Clarke le fait avant moi.
-Tu n'as pas besoin de le savoir.
Son oncle m'adresse un clin d'œil et revient ensuite sur le visage de son neveu. Je crois qu'il n'a pas fait ça pour me parler mais juste pour emmerder Clarke.
-Ne soit pas comme ça. Tu sais que je ne lui ferais rien Clarke.
-Là n'est pas le problème Alejandro. Je te fais confiance, c'est elle dont je me méfie le plus entre vous deux.
Pardon ? Il se méfie de moi plus que de lui ? Mais je suis certaine que si je me bats contre ce type, il me met à terre en moins de trois secondes. Qu'est-ce qu'il raconte encore comme merde ? Il faut qu'il arrête de dire n'importe quoi comme ça. Je vais finir par lui faire avaler ses dents sinon.
Je le regarde, les yeux grands ouverts en haussant les sourcils l'air de dire "qu'est-ce que tu fous ?". Il ne me voit pas le faire car il est en avant par rapport à moi mais son oncle lui le remarque bien.
Alejandro se met à rire tandis que Clarke ne sille pas.
-A ce point là alors ?
-Oui.
Je ne peux pas le laisser dire n'importe quoi, il faut que je fasse quelque chose. Mais je risque peut-être de me faire tuer si je le fais non ?
Depuis quand tu t'en soucis ?
C'est vrai ça. Depuis quand ? Rien à faire si je me fais jeter, je fais ce que je veux à la fin.
-Ne l'écoutez pas, il raconte n'importe quoi. Queen Arrington, je m'immisce dans la conversation en lui tendant ma main droite un sourire faux plaqué sur les lèvres.
J'entends Clarke claquer sa langue contre son palet sûrement de mécontentement mais je m'en fiche, je n'ai pas peur de lui.
Mais tu frissonnes pour lui.
Chut.
Alejandro sourit et prend ma main dans la sienne avant de lancer une œillade à Clarke. Je sens que je vais l'apprécier. S'il aime faire chier Clarke, alors je sens qu'on va être de bon amis nous deux.
-Alejandro Baltez, l'oncle de ce type, il se présente en inclinant sa tête vers son neveu pour le désigner comme le "type".
Je souris et lâche sa main. C'est définitif je l'adore.
-C'est bon vous avez finis ? Interrompt Clarke un peu sur les nerfs.
-Voyons Clarke, ce n'était pas méchant.
-Oui c'est ça. Queen, tu veux pas aller faire un tour ?
Il s'est retourné vers moi et il me fixe avec ses beaux yeux...non. Ne pas dire qu'il est beau à ce damner. J'incline ma tête sur le côté pour avoir l'air de m'en ficher que je le gène, mais son haussement de sourcils me prévient qu'il ne se retiendra pas longtemps. Je perds au jeu du regard et regarde plutôt Alejandro, qui adore ce qu'il voit.
-Je vous dis à plus tard. Je crois que je gène, je dis en grimaçant à l'intention de son oncle.
Il m'adresse un signe de tête et je m'éloigne gentiment en frôlant Clarke par derrière. Je voulais éviter de le toucher mais ça n'a pas eu l'effet escompté.
Je marche jusqu'au salon, qui a été transformé en buffet et en salle à manger. En même temps vu toute la place qu'il y a ici ça ne m'étonne même pas qu'on ai pu transformer un salon en salle des fêtes. Je vais jusqu'au buffet et me sert une coupe de champagne sans aucune permission. C'est peut-être mal mais je m'en fiche, personne ne me dit ce que je dois faire ou non.
Personne sauf Clarke bien sûr...
Même pas vrai d'abord.
Je m'accoude à la table où se trouve les amuses bouches avec ma hanche et je me mets à regarder Clarke et les serveurs, pour la soirée, accueillirent nos invités. Il y a pas mal de monde quand même, je m'attendais pas à ça. Je commence déjà à grimacer rien qu'en pensant au repas que je vais devoir partager avec chacune de ces personnes. Beurk.
Mon attention se rapporte à une femme assez âgée qui tend ses bras à Clarke. Sauf qu'à la place de la câliner, il la repousse en se reculant. Waouh. Il vient de jeter l'une de ses fans. Elle a pas de bol quand même.
Mais toi si apparemment. Il te collait tout à l'heure.
Je ne pensais pas à ça.
La femme s'écarte et baisse ses bras en les laissant au niveau de son ventre. Elle se tient comme les femmes au 19ème siècle. Elle doit être de bonne famille si elle se tient come ça. Et riche aussi par la même occasion.
Je sirote ma coupe en plissant les yeux, essayant de lire sur les lèvres de Clarke pour savoir ce qu'ils peuvent bien se dire.
T'es sûr que c'est seulement pour ça ?
Bien sûr. Pour quoi d'autre sinon ? Je ne pense pas à ça du tout, je suis juste curieuse.
Ils sont trop loin. J'arrive à rien à cette distance. Il n'y a rien de drôle si je capte rien à ce qu'il se passe ici et surtout si se sont des choses intéressantes qu'ils se disent sans que je le sache.
-Queen ?
Je sursaute et lâche un cri de stupeur. J'ai le reflexe de tirer sur mon couteau mais je ne l'ai pas sur moi. J'ai oublié de le reprendre quand je me suis déshabillée tout à l'heure. Je me suis mise en danger en le laissant là-bas. Quelle idiote. J'aurais pu y rester si j'avais été dans une autre situation.
Je reprends un rythme cardiaque normal et me retourner vers la source de la voix. A savoir un homme que je ne connais pas mais qui était à côté d'Alejandro il y a deux minutes.
-Excusez moi si je vous ai fait peur.
-Oh euh...non ça va, j'ai seulement été surprise. Je n'ai pas l'habitude que des gens soient dans mon dos. Je peux savoir qui vous êtes ?
Je crois que je n'ai jamais été aussi polis dans toute ma vie depuis six ans.
-Oh bien sûr. Lizandro Baltez. L'oncle de Clarke. Encore, oui je sais. Vous allez bien, vous êtes pâle ?
Je lance un regard à Clarke sans le vouloir et je le surprends à nous regarder, ou plutôt à me regarder.
Pourquoi j'ai fait ça ?
Je me reconcentre sur son oncle et tente de l'oublier. En vain maintenant que je sais qu'il me fixe.
-Euh...oui ça va. Seulement un petit coup de fatigue, je lui réponds en buvant une gorgée de champagne.
Il s'en sert une à lui aussi et sourit tendrement sans que je ne sache pourquoi. J'ai dit quelque chose de drôle ?
-Je peux me permettre de vous tutoyer ? Et de vous posez une question au passage ?
-Oui bien sûr. Je ne suis pas si vieille que ça pour mon âge vous savez.
-Bien. Alors...je vais être direct. Mon neveu te plaît ?
Je m'étouffe avec ma salive et tousse comme une idiote devant lui. C'est quoi cette question débile ? Bien sûr que non ! Où est-ce qu'il a vu qu'il me plaisait ? Nulle part à ce que je sache.
Il est peut-être beau mais ça s'arrête là.
Oui bien sûr. Prend nous pour des cons.
Ferme là à la fin. Je ne t'ai pas sonné.
J'espère juste que j'ai mal entendu ou que je vais me réveiller de ce cauchemar plus que catastrophique.
Je me gratte le front -geste nerveux- et refais face à Lizandro.
-Pardon ?
-Ne fait pas l'innocente, je vois bien comment tu le regardes, il insiste en souriant.
Ah bon et comment ?
T'as envie de le manger ça se voit.
Pas du tout.
-Vous vous trompez Lizandro. Clarke ne me plaît pas. Loin de là, j'ajoute à voix basse.
-Ah bon ? Je croyais le contraire. Comment le vois-tu alors ?
Il est effectivement très curieux. C'est peut-être une fête de famille mais ce n'est pas une raison pour venir me titiller comme ça. Je suis mal à l'aise et je risque de le frapper s'il continu.
A part ça, comment je vois Clarke ? Chiant, con, salopard, enculé, têtu, à tuer, insupportable, désagréable, aucun humour, dragueur, beau...je vais m'arrêter là.
-Je peux être honnête ? Je le questionne en lançant un cinquième coup d'œil dans la direction de Clarke.
-Je t'en pris, il m'accorde attendant patiemment ma réponse.
-Il m'énerve.
Lizandro ne paraît pas surpris et me fait un signe de tête me disant de continuer. Mauvaise idée je risque de me lâcher et de m'énerver contre moi-même et je vais faire une scène pour rien après. Mais tant pis, je le fais quand même.
-Il essaye de me contrôler, de me dire quoi faire ou ne pas faire et je n'aime pas ça. Alors je lui gueule un peu dessus parfois. Il n'aime pas ça non plus alors il s'énerve et ça m'énerve. Vouloir tout contrôler amènera sa perte mais il n'en fait qu'à sa tête ! Il n'écoute personne à part peut-être Eliott et Justin et il ne sait faire rien d'autre que faire chier le monde, je déblatère en finissant ma coupe de champagne que je remplis de nouveau.
-Tu as raison. Il est un peu chieur sur les bords.
Enfin quelqu'un qui me donne raison. Dieu merci je ne suis pas la seule à penser ça de Clarke. C'est rassurant d'un côté.
-Mais il peut-être sympa aussi. De temps en temps. Et avec certaines personnes aussi. Mais ça, ça dépend de lui et de son ressenti avec elles, m'explique Lizandro en posant sa coupe vide sur le buffet. Je suis curieux de savoir s'il a déjà fait certaines choses comme ça avec toi.
Clarke sait se montrer gentil ? Eh bien si c'est le cas je ne le vois pas souvent. N'empêche que je suis curieuse de savoir de quelles "choses" Lizandro peut bien parler que Clarke fait de gentil. Je sais que je ne devrais pas lui demander, mais c'est plus fort que moi.
-Quoi comme chose ?
-Eh bien par exemple il peut jouer les protecteurs avec elles. Ou encore rigoler avec elles. Il peut aussi lâcher des sourires de temps en temps. Des choses comme ça.
Il a fait ça avec moi. C'était peut-être léger mais il l'a fait. Il a rigolé avec moi quand je soignais sa blessure à San Francisco, il était protecteur quand il a tué un homme pendant notre bagarre pour ne pas que je prenne une balle et il m'a donné un sourire tout à l'heure dans le couloir. Ca ne veut peut-être rien dire mais c'est peut-être ça finalement.
Ou peut-être pas.
-A-t-il déjà fait des choses comme ça avec toi ?
La tournure de cette phrase est bizarre. Je me demande s'il ne pose pas un autre genre de question. Non à mon avis c'est mon esprit qui est mal placé. En tout cas je l'espère, même si savoir que je remarque ce genre de chose n'est pas bon pour mon cerveau ni pour mon coeur d'ailleurs.
Je ne sais même pas ce que je dois lui répondre. Si c'est la question à laquelle je pense, vaut mieux dire non mais si c'est l'autre...
-Non. Jamais.
-C'est bien dommage...il murmure pour lui-même.
Nous restons silencieux pendant quelques minutes et quand je m'apprête à remettre un sujet sur la table pour éviter une gêne ultime, Clarke arrive vers nous sans que je le prévois.
Je le surveille depuis tout à l'heure pour éviter ça et le voilà bientôt à deux centimètres de moi.
Donc tu le surveillais.
Je n'avais pas le choix. Qui peut savoir ce qu'il peut se passer s'il pète un plomb parce que je parle à quelqu'un de sa famille sans lui ? Personne c'est bien ce que je me disais.
-On va passer à table. Viens, il s'adresse à moi en me prenant le poignet.
Je retiens de justesse mon verre qui a failli tomber et le suit jusqu'à la table. On dirait que je suis son joujou préféré qu'il trimballe partout et je n'aime pas du tout ça. D'un point de vue extérieur on pourrait même croire que je suis sa petite amie, à laquelle il ne faut pas parler, toucher, regarder. Je ne lui appartiens pas merde !
On arrive à la majestueuse table, sur laquelle est disposée des couverts en verre et des chandeliers ainsi que toutes sortes de décorations comme les serviettes en forme de rose dans les assiettes. J'ai toujours été impressionnée de voir des gens faire ça. Je n'ai jamais su le faire moi.
Clarke s'arrête en bout de table et s'assoit sur la chaise qui y est mise avant de me faire signe de m'assoir à côté de lui. Il me soûle...
Je pose mon verre et m'assois à mon tour en baissant les yeux pour ne pas me faire remarquer par les autres qui s'installent après nous. C'est tellement gênant que je pourrais en mourir. J'ai beaux attendre les jambes croisées sous la table et les mains posées sur mes cuisses, je n'arrive pas à me détendre. Et c'est bien la première fois.
J'ai l'habitude de réfléchir dans des situations pire que celle-ci, mais à la différence d'une mission, ici je n'ai aucun pouvoirs et je ne peux pas deviner ce qu'il va se passer.
Je sens ma jambe tressauter sans mon commandement sous la table. Je n'arrive pas à m'arrêter. Pourquoi je n'y arrive pas ? Je crois que je stresse. Mais pourquoi je stresse ? Ce n'est pas normal...mais qu'est-ce qu'il m'arrive à la fin ?
Je jette un coup d'œil à Clarke et le regrette tout de suite car je le surprends à me fixer lui aussi.
Pas moyen d'être discrète en plus de ça.
Je ne pouvais pas rêver pire.
Alors que ma tension artérielle continue d'augmenter, je sens une main se poser sur mon genoux sous la table. Et pas n'importe quelle main, celle de Clarke. Je frissonne à son toucher et bascule mes yeux vers lui pour lui envoyer un message mental. Il fout quoi ?!
-Respire, il me chuchote en agitant son pouce sur mon os.
Il va me tuer.
Mal à l'aise, je repousse sa main calmement en lui lançant un signe de tête. Ne me touche pas s'il te plaît...
Je bois le reste de mon verre et appelle un serveur pour qu'il m'en resserve un coup. Je vais peut-être finir bourrée mais je m'en fiche. Je ne peux pas passer la soirée si je n'ai pas un gramme d'alcool dans le sang.
-Alors Clarke comment se passe les affaires ? Commence Alejandro.
-Elles vont bien, du moins pour l'instant.
Les entrées arrivent et plus personne ne dit rien. Ce silence est malaisant. Je me sens pas très bien parmi ces gens. Je vois Liz un peu plus loin me faire un signe sûrement pour m'encourager et je le lui rends en souriant faussement. Je suis beaucoup trop loin des seules personnes que je tolère dans cette salle. Tout le groupe est à l'opposer de moi.
Nous commençons à manger dans le silence et seul l'entrechoquement des couverts brise ce grand calme. Mais qu'est-ce que je fais là ?
-Et le mariage ?
Je me retiens de cracher la salade que j'ai dans la bouche et me pince les lèvres. Qu'est-ce qu'il se passe là ? Je regarde la femme en face de moi qui vient de parler et je remarque que c'est la même qui s'est fait jeter tout à l'heure. Elle ne lâche pas l'affaire celle-là. Elle a pas comprit qu'il ne veut pas d'elle ? Moi je l'ai vu rien que par le regard qu'il lui a lancé en rentrant.
Et puis elle est pas toute jeune. Peut-être le double de lui. D'ailleurs il a quel âge ? Très bonne question ça.
On s'en fout de ça. Elle vient de parler de mariage à table là !
-Mère, je ne compte pas me marier, objecte Clarke en ne la regardant même pas.
Mère ?
Comment j'ai pu ne pas la reconnaître avant ? Il y a quand même une ressemblance entre les deux.
Je me sens bête c'est incroyable.
-Chérie, je veux seulement ton bonheur. Une femme va bien devoir rentrer dans ta vie tôt ou tard.
-Je préfèrerais ne pas avoir à parler de ça à table je vous pris.
-Si nous ne le faisons pas dès à présent cela ne se fera jamais très chère.
Ils sont vraiment entrain de parler ça ? Maintenant ? C'est pas possible...
Je pose mes couverts délicatement sur la table et attend que ce bazar s'arrête.
Je n'y crois pas. J'ai l'impression d'être dans une télé-réalité devant une dispute de couple, sauf que là la discussion se fait entre une mère et son fils. Je croise les bras sur ma poitrine et les laisse parler sans prendre la peine de les écouter.
Bon je les écoute peut-être d'une oreille.
-S'il vous plaît...jure Clarke dans sa barbe.
-Morgane, pas maintenant s'il te plaît. On est à table et c'est mon anniversaire aujourd'hui, pourrions nous faire ça plus tard ? Grince Alejandro à la mère de Clarke.
Génial. J'adore ma soirée.
-Non Alejandro. Je dois le faire maintenant. Excuse moi pour ça mais je dois avoir une discussion avec mon fils. Tu es peut-être mon frère mais cela ne te donne pas le droit de m'interrompre.
Elle m'a l'air en colère la madame. Il ne faudrait pas que je me la mette à dos si Clarke tient à elle. Ni Alejandro, vu qu'il est le frère de cette Morgane ainsi que de Lizandro, et que ces personnes sont bizarres. Rien n'est commode dans cette famille je pense. A part peut-être Alejandro, que j'aime bien.
-Mère ça suffit.
-Non. Laisse moi finir. Clarke, tu vas avoir 28 ans cette année, tu ne peux pas rester célibataire toute ta vie voyons, s'explique Morgane en gâchant complètement la soirée, et le pire c'est qu'elle ne s'en rend même pas compte.
Clarke va avoir 28 ans ? Waouh, il est assez vieux par rapport à moi en faite. J'ai 22 ans, bientôt 23, on a quand même cinq ans d'écart.
En quoi ça t'intéresse ?
Je suis curieuse c'est tout.
-Vous êtes intenable...
-A moins que tu n'ais déjà une fiancé ? Serait-ce cette jeune fille à ta droite ?
Je relève les yeux et regarde face à moi. La seule personne qui est à la droite de Clarke c'est moi. Elle est entrain de parler de moi là ?! Je la regarde dans les yeux et entrouvre la bouche pour répliquer mais rien ne sort. Pourquoi je ne me défends pas ?
Les mots sont bloquées dans ma bouche et ne veulent pas sortir. C'est quoi ça encore ?
Tu vas te laisser marcher dessus ?! Contre attaque pauvre cruche !
-Elle est peut-être mignonne mais elle n'est pas à la hauteur de tes attentes. Crois moi je le sais je suis ta mère. Cette fille est trop jeune et trop simpliste pour toi.
Je vais la frapper. Qu'elle s'arrête maintenant si elle ne veut pas perdre trois dents.
-Non mais regarde la. Qu'est-ce qu'il peut bien te plaire chez elle ? Et puis blonde aux yeux bleus ce n'est pas original. Il te faut une femme qui soit digne de toi et qui a du caractère, constate sa mère en me pointant avec son couteau.
Je vais lui enfoncer sa fourchette dans la gorge et ce sera la première fois que je regarderais pour me délecter de sa mort. J'en profiterais le plus possible et je la donnerais à bouffer aux rats. C'est tout ce qu'elle mérite.
L'arrogance se lit sur son visage. Et je vais le lui faire avaler.
-Cette pauvre enfant ne sait pas dans quoi elle s'embarque avec toi. Sait elle au moins tenir une arme sans pleurer ?
S'en est trop.
Je bondis de ma chaise et attrape mon couteau avant de me pencher sur elle et la planter avec, mais Clarke m'en empêche avant que je ne puisse atteindre ma cible. Des cris aiguës se font entendre dans la salle alors que tout le monde est stupéfait de ce qu'ils voient. J'ai les nerfs. Je vais la tuer. Je vais la tuer. Elle va mourir de mes mains, j'en fais la promesse.
-Lâche moi Clarke, je dis simplement.
-Lâche ton couteau Queen...
Je force sur mon bras pour me libérer de sa prise mais rien y fait, il est trop fort.
-Lâche moi.
-Non.
-Mais quelle sauvage ! Clarke cette fille est complètement folle.
Je vais en finir avec elle.
-Lâche le. S'il te plaît...murmure Clarke près de moi.
Je lui glisse un regard et y vois une lueur bienveillante. Je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais cette lueur dans son regard me fait lâcher prise.
Le couteau retombe sur la table dans un bruit sourd et je suis soudainement paralysée. Clarke en profite pour récupérer l'objet coupant et m'éloigne de sa mère avant que je ne pète de nouveau les plombs en m'agrippant par les épaules.
-Je vais me coucher.
Je me retire des bras de Clarke et me dirige vers les escaliers mais je me retourne une dernière fois vers les invités pour les regarder à tour de rôle. Ils me regardent tous comme un animal dangereux.
Et ils peuvent bien. Parce que je n'ai pas été dressée.
-Bonne soirée, je clame avant de monter dans ma chambre.
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