Chapitre I

"Tout recommencer, repartir à zéro. Tout oublier, sans jamais regretté. Voilà ce que j'ai toujours voulu faire.

Avant, je n'en avais pas le courage, partir à l'aventure comme ça, sans personne pour m'épauler, c'était trop compliqué pour moi. Alors j'ai essayé de trouver quelque chose à faire de ma vie et des raisons de continuer, et quand je n'y arrivais pas, ce qui arrivais souvent d'ailleurs, je me plongeais dans la dépression, avec les envies de suicides qui venaient perpétuellement, mais jamais je n'ai réussis à le faire, jamais.

J'avais toujours le même problème, il me semble que j'avais beaucoup trop de chose qui me retenais ici, et que du coup, elles m'empêchaient de faire ce que je voulais.

Mais après ton passage, ton passage si dévastateur, j'ai compris que c'était le moment, le moment de tout recommencer et de reprendre ma vie en main.

Alors voilà, j'y suis arrivé vu que tu lis ceci.

Donc, je t'aime ma belle, ne l'oublie pas."

C'est la dernière chose qu'elle m'ait écrite et aussi la dernière preuve de son existence en ce monde. Elle est parti comme ça, du jour au lendemain, sans jamais vraiment m'avoir dit au revoir.

Aujourd'hui, c'est moi qui fait ça, moi aussi, je recommence tout à zéro, une fois de plus. Entre les regards de pitié des autres et leur compassion qu'ils donnaient à tort et à travers, ma tête allait finir par exploser, je n'en pouvais plus, alors je suis partie.

Cela fait quelques heures que je roulais, et me voilà enfin arrivée, ça y est, je suis enfin chez moi. Après un long souffle, je pose les clés sur le plan de travail.

- Enfin arrivée...

Je regarde l'intérieur de ma nouvelle maison, j'ai vu les choses en grands cette fois ci. Je ne voulais pas d'une petite maison avec juste de quoi survivre, non, je voulais une grande maison dans laquelle j'aurais assez d'espace pour faire ce que je veux.

Exactement, si je me souviens bien, il y a une quinzaine de chambres, une dizaine de salle de bains, environs deux salons, une seule cuisine, une cave, une salle de cinéma, et une immense piscine. Je crois que j'ai aussi la moitié d'une grande forêt, il me semble en tout cas.

Demain, c'est ma rentrée des classes, bien sûr, la mienne est plus en retard dans l'année que la rentrée des classes normales, on est le 2 décembre exactement, et ça fait déjà 3 mois que la rentrée officielle est passée. Et pourtant, j'ai l'impression que c'était hier.

- Bon ! Aller ! Au travail !

Je souffle une nouvelle fois pour le donner du courage en observant tous ces cartons. Après quelques instants je décide de commencer par ma cuisine, il y a beaucoup de cartons, beaucoup trop je trouve. Je me demande pourquoi est ce que je n'ai pas tout jeté ? Je crois que j'aurais du.

Au bout de ce qui me semble une éternité, alors que cela ne fait qu'une trentaine de minutes, je finis la cuisine et m'occupe du salon, puis de la bibliothèque, puis de toutes les autres pièces de la maison.

Je finis par ma chambre, bien évidemment, j'ai pris la plus grande, avec dressing et salle de bain. Ma chambre est spacieuse, avec un lit King Size, une grande télévision écran plat avec plusieurs consoles et jeux. Quelques sièges autour d'une petite table, un mini frigo en cas de petite faim. Un bureau sur lequel il y a mon ordinateur et mon appareil photo puis, il y a une grande baie vitrée avec balcon et transat donnant vu sur le jardin.

Je décide de ranger mes affaires dans mon immense dressing, qui, d'un seul coup, enfin, je trouve, me paraît beaucoup plus petit une fois rempli.

Lorsque tout est terminé, donc au bout de plusieurs heures, je décide de partir en ville me balader afin de découvrir cette dernière. Écouteurs dans les oreilles et bonnet sur la tête, je sors, les mains dans les poches, à la recherche de quelque chose d'intéressant. Je marche sans relâche dans rues de cette ville, observant les passants, les voitures, les magasins.

Puis, après quelques minutes, je finis par remarquer une belle robe dans un vitrine [multimédia]. Elle est si simple mais pourtant, elle me donne envie de la porter. Je descends enfin mon regard vers le prix et écarquille les yeux en remarquant ce dernier,  2500$ pour une robe comme celle ci ? Faut pas déconner non plus !

Après un long soupire d'ennui, j'entre enfin dans cette boutique. Je remarque la robe et cherche ma taille avant de l'essayer, magnifique, je l'adore. Bon maintenant, il faut payer. 2500$ ça fait quand même mal, très mal.

Une fois près de la vendeuse, je tends la robe puis ma carte de crédit. Cette dernière m'observe puis la robe, puis moi.

- Mademoiselle ? Vous n'avez pas les moyens d'acheter cette robe vous savez ? me dit elle

J'hausse les sourcils et lève les yeux au ciel. Je range ma carte de crédit et sort 2500$ en espèce de mon porte monnaie. La serveuse m'observe, surprise, et c'est avec un sourire supérieur et satisfait, que je lui donne le montant exact avant de partir avec la robe sans un mot de plus.

Pour qui elle se prends ? Alors comme ça, je n'ai pas l'apparence de quelqu'un qui peut s'offrir une robe de 2500$ ? Pff, abrutis inutiles va !

Je repars vers ma maison, cette vendeuse m'a totalement agacée, et je n'ai plus la moindre envie de marcher. Sur le retour, il n'y a personne, tant mieux, je ne veux pas voir le visage d'autres gens.

Une fois arrivée, je regarde l'heure, 18h26, bon, il faut que je prépare à manger. Je me dirige donc vers la cuisine et commence à préparer une tourte au poulet. Au bout d'une heure, je la finis enfin et la déguste.

Je baille, fatiguée, puis met le reste de tourte sous un torchon avant de partir lentement vers ma chambre, exténuée. Lorsque je suis dans mon lit, je programme une alarme à 6h30 puis me laisse entraîner doucement dans les bras de Morphée.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top