Chapitre 8

— Alors ? dis-je, pleine d'entrain, en voyant Vlad' revenir du lycée, T'as fait une connerie ou pas encore ?

— Pourquoi aurais-je forcément fait une connerie ?

— Dans la plupart des cas, c'est ce que font les vampires pendant leur première journée au lycée humain.

— Tu m'as menti ! m'accuse-t-il avec une mine boudeuse.

— Hein ?

— Tu m'avais dit que tu n'avais pas rencontré de vampire avant moi !

— Oui, oui, c'est le cas. D'ailleurs, avant de "rencontrer" Augustus, j'étais persuadée que les vampires n'existaient pas. lui expliquais-je en mimant les guillemets avec mes doigts.

— Mais c'est pas logique ! Si ce que tu dis est vrai, d'où tu sors l'information que les vampires font toujours des conneries lors de leur premier jour au lycée humain ?

Je soupire.

— Je disais ça comme ça.

— D'ailleurs, tu devrais continuer.

— Comment ça ? demandai-je en fronçant les sourcils.

— Tu emploie le passé, ça veut dire que tu ne le dis plus ?

Voyant que je ne réponds pas, il continue :

— Tu devrais continuer à dire ça comme ça. Après tout, c'est le même mot. Comment pourrais-tu le dire autrement ?

Ça y est. Cette fois j'en peux vraiment plus. Il va me faire devenir chèvre !

— Et donc, ça a été ? dis-je rapidement pour changer de sujet.

— Plus ou moins, ouais. Plusieurs filles m'ont demandées mon... comment c'était déjà ? Je crois que c'était mon "télénum de numéfone"

— Numéro de téléphone ! Abruti !

— Peu importe. Je leur ai dit que je n'en avais pas, mais elles m'ont frappé en disant que si je ne voulais pas d'elles je devais le dire clairement !

C'est vrai qu'un ado de 17 ans sans téléphone de nos jours, ça peut paraître un peu... bizarre ?

— Et donc ? Ne me dis pas que tu les a repoussées ?!

— Je leur ai dit que je ne mentais pas, que nous les vampires communiquons par la télépathie et que donc nous n'avions pas besoin de ces gadgets.

Oui, pendant ce mois je lui ai appris ce qu'était un téléphone et pourquoi il était devenu indispensable aux jeunes de nos jours. Il refusé de s'en prendre un ce con.

— T'as pas fait ça ?!

— Si, je me devais de leur dire la vérité.

— Laisse moi deviner, elles t'ont poussé brutalement et t'ont hurlé dessus "Grandis un peu !" ?

— À quelques détails près, oui. Tu as des super-pouvoirs toi aussi ?

— Non, juste du bon sens, crétin. C'est pas avec une attitude pareille que tu trouveras ton âme soeur !

— Et si je l'avais déjà trouvée ? murmure-t-il.

J'aurais préféré ne pas l'avoir entendu alors je fais comme si de rien n'était.

— Et toi, au collège ?

Quelqu'un d'autre se serait senti tout raide et aurait paniqué mais je suis une menteuse innée. Bon, peut être pas, j'ai juste eu le temps de réfléchir à un bon gros bobard des familles.

— Ouais, comme d'hab' quoi. Ils ont été un peu surpris parce qu'ils me croyaient morte. Mais ça s'est bien passé.

— Pourquoi tu serais morte ? demande-t-il.

— Je sais pas... Peut être parce que j'ai été kidnappée plusieurs mois auparavant et que je n'ai donné aucun signe de vie depuis ? lui dis-je avec un regard accusateur.

— Ah, ça... dit-il en se grattant la tête.

— Oui, ça. Bon, je suis exténuée ! Si t'as besoin de moi, je serai dans ma chambre !

— Au fait, t'aurais pas vu Augustus ? J'ai quelque chose à régler avec lui.

J'allais lui répondre qu'il était sorti, puis je me suis rappelé qu'il m'avait demandé de le couvrir. Je ne suis pas du genre à briser une promesse.

— Comment veux-tu que je le sache ? lui crachai-je avec un air agressif, Y a pas marqué GPS, que je sache ! continuais-je en traçant une ligne imaginaire sur mon front avec mon pouce.

Sur ces mots je me dirige vers la dite chambre. J'ai besoin de m'allonger !

— Hey du calme, je ne faisais que demander ! entendis-je.

Je sais qu'il y avait pas besoin de faire toute cette scène mais bon, je suppose que je m'ennuyais un peu trop. Tiens ! Faudrait que je lui dise d'installer le câble à la télé. Y en a marre de ces stupides chaînes de cuisine pour grand mère qui regarde alors qu'elle sait pertinemment qu'elle fera jamais la recette et que de toute façon elle la retiendra pas.

En parlant de cuisine... je me demande ce que va m'apporter Max ce soir. Et demain. Et après. Et-

— Julie ?

Tiens, ça fait longtemps que j'ai pas entendu mon prénom.

— Ouais ?

— Je t'ai ramené de la bouffe. Ouvre ta fenêtre !

— Max ! J'arrive tout de suite.

Un Hamburger !

— Ma mère les a préparé aujourd'hui. Comme je ne sais pas encore comment je vais m'y prendre pour tenir ma promesse, je me suis dit que j'allais commencer par t'en apporter un.

— Que c'est gentil ! m'exclamai-je en bavant légèrement. Mais... Y a pas de dessert ?

— Estime toi heureuse d'avoir un repas déjà !

— Je te taquinais abruti. Même si... J'aurais aimé en avoir plus.

— Mais quel dragon celle-là ! La prochaine fois, je serai généreux en ce qui concerne la quantité, mais là, tu dois te contenter de ça.

— Mais j'ai la dalle, moi !

— Tu entends ? me surprit-il en posant son index sur mes lèvres avant de sauter de la fenêtre.

Je restai interdite durant quelques secondes, puis me rendit compte qu'il n'y avait rien.

Je ne sais pas si je devrais ressentir de la colère, de la frustration ou de l'admiration.

Je décidai de faire comme si de rien n'était. Lassée par ses chaînes inintéressantes, j'éteins la télé, ferme la fenêtre et m'installe devant mon bureau déguster ce cher Hamburger.

D'habitude, je regarde toujours les ingrédients dans les sandwichs avant de les manger mais cette fois-ci je n'en fis rien et l'attaque directement à pleines dents.

D'autant plus que je n'avais aucune allergie particulière, alors autant se faire plaisir !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top