Aujourd'hui est un grand jour ! J'ai décidé d'inscrire Vlad' dans un lycée.

— Alors n'oublie pas, tu t'appelle Vladimir, tu viens de déménager pour des raisons personnelles, tu as eu 17 ans le mois dernier et tu n'aimes pas être en retard. Mais surtout TU NE DIS PAS UN MOT DE PLUS !

— Même pas, "salut mademoiselle je te trouve charmante" ?

— Elle te répondra "Nan je veux pas de glace à la menthe dégage"

— Hein ?

— C'est comme ça et puis c'est tout. La technique gentleman beau gosse ne marche plus, maintenant c'est le mystérieux qui les fait toutes craquer.

— Le mystérieux connard est un combo parfait alors ?

— Je vois que tu apprends vite.

— Et si on me pose des questions je fais quoi ?

— Tu fais un mouvement bizarre avec tes cheveux et tu dis "C'est personnel" je vois pas vraiment l'intérêt mais apparemment comme ça elles te trouveront sexy, cool et dangereux.

— À quelle heure dois-je y aller ?

— Les cours commencent à 8h mais tu devrais arriver avec dix bonnes minutes de retard histoire de bien leur montrer que t'es un badboy trop dark au passé sombre tavu.

— Mais c'est pas contradictoire avec le fait que je n'aime pas être en retard ?

— Mec ! Tu es Vladimir le vampire ! En plus ça rime. Tu es une contradiction à toi tout seul !

— Je ne suis pas sûr de comprendre.

— Mouais, t'as raison, on va plutôt tout miser sur ton charme.

— Je ne sais pas si c'est censé être un compliment, vu que tu m'as dit que j'étais charmant, ou une insulte à mon intelligence.

— Inexistante ? Oui. Bref, contente toi de suivre mes instructions !

— D'accord alors reprenons, pourquoi suis-je en retard si je déteste ça ?

— Tu n'aime ni attendre, ni faire attendre, mais tu as eu un empêchement !

— Et c'est ?

— Raisons personnelles. Puis tu te mets la main dans tes cheveux et tu regarde l'horizon d'un air absent.

— Wow, t'as vraiment tout pré- hophophop où tu vas ?

— Quelle question ! Au collège. Je laisse toujours mes affaires dans mon casier donc je n'aurai pas besoin de passer à la maison.

— Je t'ai kidnappée je te rappelle !

— Oui, et ? Je suis ton coach pour trouver ton âme soeur, pas ton esclave ! Ne t'inquiète pas je reviendrai ici.

— Je n'ai pas confiance. Et si tu fuyais ?

— Je n'ai nulle part où aller et puis tu me retrouverais, nan?

— Pas sûr. Dis moi où c'est et à quelle heure tu finis, je viendrai te chercher.

— Pas question ! J'ai pas envie d'attirer l'attention des caméras de surveillance sur pattes qui me servent de camarades de classe !

— Mais...

— Rien du tout ! T'inquiètes je vais pas m'enfuir.

— Bon d'accord. Viens je vais te montrer la sortie.

— Deux minutes ! dis-je en sortant le nouveau téléphone qu'il m'a acheté. Enfin, disons plutôt que je l'ai forcé à le prendre.

— Tu fais quoi là ?

— Mesure de sécurité.

— Ce qui veut dire ?

— J'ai mis un repère dans l'application de GPS. En gros, même si j'oublie le chemin après, mon téléphone pourra m'indiquer la route à prendre. répondis-je en rangeant mon nouveau portable.

— D'accord..., fit-il en hochant la tête, les bras croisés.

Il veut vraiment me faire croire qu'il a compris ? Entre nous, il a l'air plus débile qu'autre chose dans cette position.

Je me pris un choc psychotechnique dans la gueule lorsqu'il me montra la sortie que j'avais longtemps cherché sans succès.

— C'ÉTAIT LÀ DEPUIS LE DÉBUT ?! BON SANG JE VAIS TE TRUCIDER MAIS COMMENT UN DÉBILUS ATTEINT DE CRÉTINERIE AU STADE TERMINAL DANS TON GENRE A PU PENSER À UNE INGÉNIOSITÉ PAREILLE ?!

— J'apprécie le compliment, enfin je crois, mais ce n'est pas moi qui ai fait ça.

— J'en étais sûre. affirmai-je en hochant la tête, les bras croisés et les yeux fermés. Bon, c'est pas tout ça mais il est 8h, faut qu'on y aille.

— Tu n'as pas dit qu'il fallait que j'arrive en retard ?

— Vu que ton lycée se trouve dans la ville d'à côté, ça m'étonnerait que t'arrive à l'heure.

— Et c'est maintenant que tu me le dis ?!

— Ouais, t'as intérêt à te dépêcher. dis-je d'un air nonchalant en regardant l'heure sur mon téléphone.

— Dis moi où c'est exactement!

— T'as qu'à aller dans la ville en question et demander aux gens la direction du lycée.

— C'est sans l'ombre d'un doute la meilleure solution.

Je tousse.

— Euh, je veux dire, ouais c'est trop une bonne idée !

— N'en fais pas trop non plus.

— Je vais faire ça.

— Je préfère, vas-y !

Il se transforma en chauve-souris puis prit la direction de la dite ville.

Quant à moi, je partis découvrir un peu cet endroit. Il est vraiment naïf ce roi de pacotille !

Admettons que l'établissement n'ait pas été détruit le jour de l'attaque, il a vraiment cru que quelques mois après une catastrophe comme celle dont la ville a été victime, le collège ouvrirait quand même ?

Franchement !