Chapitre 9
Des nombreux coups de feu se firent entendre, mais je ne ressentis aucune douleurs, un ultrason avait trouvé refuge dans mes tympans. Je me fis secouer par la brunette, cette dernière m'interpellait en me gueulant :
— James ! Retourne-toi ! Regarde !
En me retournant, j'aperçus plusieurs hommes se jetaient sur les brutes de Jeff, ces derniers étaient habillés de façon banale, certains avaient des vestes en jeans, des polaires ou encore des chemises de couleurs bleues. Les hommes les immobilisèrent lorsque l'un d'eux me fit un signe de la main afin de monter dans une voiture. Je ne savais pas qui était cet homme, mais lui et sa bande venaient de nous sauver d'une deuxième mort. La brunette m'ordonnait de rejoindre cet homme dans le but de s'en aller de cette scène de combat. J'aperçus un des hommes portait le golden retriever de ses bras pour le placer à l'intérieur du camion, je décidais alors de le rejoindre en me dirigeant vers le véhicule à toute allure. En le gagnant, je posais doucement la brunette sur la banquette arrière et montait avec elle. L'homme au volant appuyait d'un coup sec sur la pédale de l'accélérateur et roulait à vive allure à travers cette ville fantôme. Je me retournais, afin de regarder si la bande de Jeff nous suivaient, mais je ne vis qu'un nuage de fumée causé par l'accélération de la voiture. Je sentis une main posait sur mon épaule, en me retournant, la jeune femme m'adressait :
— Pourquoi tu es resté figé face à cette scène ? Pourquoi tu t'es retourné alors que tu pouvais te battre avec eux ?
— Je ne pouvais rien faire, je ne voulais pas qu'ils tirent en ta direction et surtout que la balle te touche ! Voilà, pourquoi ! Maintenant, cesse tes questions, j'ignore où l'on va et avec qui ! Chuchotais-je en lui mettant mon index sur le creux de ses lèvres.
En tournant le regard vers le conducteur, ce dernier était assez grand, je dirais une tête de plus que moi, il était chauve et devait surement avoir la trentaine, sur le côté passager se trouvait une carabine. J'ignorais si cet homme et sa bande n'était pas pire que Jeff et son groupe de brute. Pourquoi lui et ses hommes nous avaient secourus ? Dans quel but ? Personne ne sauvait autrui dans ce monde, cet acte m'étonnait, je devais avoir le cœur net, je m'exclamais alors :
— On peut savoir qui vous êtes ?
Le conducteur levait sa tête vers le rétroviseur tout en me souriant du coin, j'aperçus que ce dernier avait un tatouage représentant un serpent près de son arcade sourcilière. Il ne répondit pas et continuait de rouler. J'avais l'impression de faire un monologue, je montais alors le ton en m'adressant à ce dernier :
— Vous avez écouté ?! Qui êtes-vous ? Où est-ce que nous allons ?!
— Vous le verrez bien vite ! Lançait l'homme au volant.
Soudain le véhicule passa sous un tunnel, j'entendis au loin d'autres bruits de moteur. En tournant ma tête vers la fenêtre à ma droite, j'aperçus d'autres voitures de la même gamme dont lequel nous étions, nous suivre. L'une d'elle tournait à gauche. Au centre du tunnel se trouvait une voie qui menait surement à une autre route. Le conducteur pris cette voie tout en accélérant, en restant accroché à la fenêtre, j'en avais oublié la jeune femme. Je tournais alors le regard vers elle en lui chuchotant :
— Comment tu vas ? Tu as encore mal à ta jambe ?
— C'est maintenant que tu t'intéresses à moi ?!
— Répond moi, je t'en prie.
— Oui, je vais bien, j'ai juste du mal à poser ma jambe au sol.
— Ça va aller.
— J'ai peur James, je ne sais pas qui sont ces hommes et si on peut vraiment leur faire confiance.
Au même moment, l'homme avait surement entendu la jeune femme s'exprimait, il jetait un regard sur le rétroviseur, le sourire aux lèvres, il lançait :
— N'ayez pas peur, on est le bon côté, vous pouvez compter sur nous.
Tout en fronçant les sourcils, je n'avais pas confiance en cet homme ni en personne d'autres. Au même moment, la clarté apparue à nouveau, nous avions quitté le long tunnel pour atterrir au milieu de plusieurs habitations. De nombreuses personnes se trouvaient près de ces maisons, des enfants, des adultes, la voiture accélérait afin de rentrer dans l'enceinte d'un grand entrepôt assez abimée sur la façade. L'homme arrêtait le véhicule en sortant et s'empressant de nous ouvrir la porte, tout en regardant la brunette, le regard figé dans le sien, je lui murmurais :
— Reste près de moi, d'accord ?
— Ou tu veux que j'aille, je ne peux pas trop marcher pour le moment.
— J'avais oublié ce détail, agrippe-toi à mon cou.
La brunette passait de nouveau son bras autour de mon cou tout en me regardant, je sentis son souffle chaud près de moi, la portière étant ouverte, je sortis du véhicule portant la brunette. En me retournant, j'aperçus le conducteur ainsi que d'autres hommes. L'homme nous fit un signe de le suivre, ce que j'exécutais, je jetais un coup d'œil à mes pieds auxquels j'aperçus le chien titubant. Le pauvre, il se retrouvait maintenant à marcher de la même façon que la fille dans mes bras. L'homme se trouvant devant nous, nous invitait à rentrer dans une salle, ce dernier refermait la porte derrière nous. Soudain, la jeune femme me chuchota :
— Tu penses que l'on est chez le dirigeant ? Je me dis, c'est super bien gardé, peut-être que l'on est chez lui ?
Je comptais répondre à la jeune femme lorsque je me fis couper par une voix familière :
— Oh non, je ne suis pas le dirigeant bien que j'aurais voulu !
Cette voix n'appartenait qu'à l'homme que nous avions rencontré hier dans la foret, ce dernier était mieux habillé et surtout n'avait plus de caravane. Tout en posant la brunette dans une chaise se trouvant à mes côtés, je m'empressais de me rapprocher de cet homme, bien décider à comprendre cette mascarade, je lui gueulais à la figure :
— Mais vous êtes l'homme de la foret ! Vous étiez si apeuré ! Vous vous êtes bien foutu de nous !
— En aucun cas, je me suis foutu de vous, j'avais vraiment faim et vous m'avez aidé. C'était donc légitime que je vous rende l'appareil de mon côté, non ?
— Qui êtes-vous réellement ?!
— Je me prénomme Marcus, je ne suis pas le dirigeant, mais je lui ressemble, du moins, j'aide les âmes de ce monde, du mieux que puisse faire. Et vous qui êtes-vous exactement ?
— Personne, rétorquais-je en le fusillant du regard.
— J'en doute fort, je vois bien que vous avez besoin d'aide, voila ce que je te propose mon grand. Passez quelque jours ici et dès que ça ira mieux, repartez-la ou vous le souhaitez.
— Il est hors de question, nous devons partir au plus vite !
— Pour trouver le dirigeant ? Tu te lances dans une quête vers un fantôme mon ami, lançait Marcus en ricanant.
— Je sais qu'il est quelque part dans ce monde, j'ai besoin de son aide.
— Pour elle, c'est bien ça ?
— Comment savez-vous ?
— Tu as l'air bien décidé à trouver ce dirigeant, je me dis que si ce serait pour toi, tu ne mettrais pas toute cette envie et cette persévérance non ?
— Bien vu, vous avez raison.
— Tutoie-moi et apelle moi Marcus, je suis un peu âgé, mais je ne supporte pas le vouvoiement.
Marcus se dirigeait ensuite vers la brunette en s'agenouillant à ses pieds, il levait alors sa tête vers elle en lui demandant :
— Puis-je regarder ta blessure ?
— Oui, j'ai un peu mal à la cheville.
— Ce n'est rien, il te faut du repos, lançait l'homme âgé en se relevant.
D'un sifflement deux hommes apparurent ainsi qu'une jeune femme de la même tranche d'âge que la brunette, Marcus s'exclamait en leurs directions :
— Emmenez la en lieu sûre, elle doit se reposer et se restaurer, donnez lui une chambre, qu'elle ne manque de rien ! Prenez également le chien avec vous ! Ce sont mes invités !
La jeune femme de la même tranche d'âge que la brunette s'approchait d'elle en l'aidant pour se lever, en quittant la pièce, je lançais un regard vers cette dernière qui ne manquait pas le mien. En me reconcentrant sur celui de Marcus, je rangeais mes mains dans mes poches tout en lui adressant :
— Que faites-vous vraiment ici ? Vous êtes à l'écart du centre-ville du monde prison, si vous voudriez absolument aider les âmes, vous devriez vous rapprocher !
— Nous sommes une grande famille, nous ne pouvons pas tout quitter comme ça.
— Vous aussi, vous avez abandonné vos affaires inachevées ?
— Non, nous sommes toujours à la recherche de ces dernières, d'ailleurs, nous avons créé des clubs de soutien, des équipes de recherche afin d'aider les différentes âmes à trouver leurs affaires. Nous serions plus que ravi de t'accueillir parmi nous à ce que j'ai compris, tu es quelqu'un qui sait se battre.
— Qui vous a dit ça ?
— Personne, mais d'après ta carrure, j'imagine que tu sais comment rendre les coups et puis, ce Jeff semble effrayé par toi.
— Oui, c'est un enfoiré, il s'en prend à de pauvres gens pour le simple plaisir de cogner.
— Puis-je savoir ton prénom mon garçon ?
— James.
— Le James ?
— Je n'ai pas de titre ! Je n'ai pas envie de parler avec vous, je vais retrouvez la fille et partir sans que l'un de vos hommes nous pourchasse.
— Viens, je vais te montrer quelque chose, lançait Marcus, tout en ouvrant une porte au fond de la salle.
En m'avançant vers lui, nous empruntions des escaliers qui nous firent descendre au milieu de plusieurs habitations. Des enfants jouaient ensemble des dizaines d'hommes en pleine rigolade, des groupes d'adolescents se trouvaient sur un banc. Dès le passage de Marcus devant ces différentes personnes, ces dernières le saluèrent d'un signe de main. Tout en marchant, Marcus s'exclamait :
— Regarde ces gens, penses-tu qu'ils vivent avec de la pression ?
— Non, mais pourquoi me montrer ça ? Je ne suis que de passage, je ne compte pas vivre dans votre havre de paix, je n'ai pas le temps pour faire ça !
— Viens.
Marcus s'approchait d'une barrière en bois ou plusieurs personnes, valise à la main, s'apprêtaient à s'en aller. L'homme âgé posait ses coudes sur la barrière tout en regardant au loin, les personnes s'en allant, il tournait ainsi le regard vers ma portée tout en s'exclamant :
— Regarde, ces personnes sont sur le départ, elles partent vers l'inconnu, ces deux frères étaient de passage dans le coin. Nous les avions aidées et maintenant, elles s'en vont comme si de rien n'étais. Libre à toi de partir quand tu le souhaites mon grand.
Marcus s'en allait tandis que je restais debout seul contre la barrière à regarder la scène. Je restais alors silencieux face à ses propos, je ne voulais pas y croire, quelque chose me disait que je devais rester méfiant. Peut-être que j'en faisais trop, car j'ai toujours était de nature méfiant depuis que je suis dans ce monde prison. Mais en voyant l'environnement de ce village, peut-être que Marcus disait vrai et que je me faisais des films. En me retournant, j'interpellais Marcus :
— Où se trouve ma copine ?
— Un de mes hommes va t'emmener la voir.
Il fit un signe de la main pour qu'un de ses hommes se pointe. Le même homme qui se trouvait au volant de notre véhicule surgit, ce dernier ne m'inspirait pas du tout confiance, j'ignorais si c'était son regard louche ou bien son tatouage qui me disait de me méfier. Ce dernier me demandait de le suivre vers un immeuble assez imposant, en rentrant dans celui-ci, j'aperçus des escaliers, nous les empruntions. Après quelque minutes à monter une dizaine de marches, l'homme me montrait du doigt la porte dont laquelle se trouvait la brunette. J'avais nommé la brunette comme ma copine, car je ne voulais pas révéler son identité à autrui. En ouvrant la porte, j'aperçus la brunette, assise sur l'étendu d'un lit dont la couverture était rouge, devant elle se trouvait une grande baie vitrée donnant sur le village. En rentrant, cette dernière, qui avait à la main une brosse à cheveux, orientait son regard sur moi. Je refermais la porte derrière moi et me dirigeait vers elle en m'asseyant à ses côtés. Tout en soupirant, je fronçais les sourcils en mettant ma tête dans mes mains. La brunette m'interrogeait :
— James ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
— On est en train de perdre du temps.
— Nous n'allons pas rester là éternellement, nous repartirons dès que mon pied ira mieux.
— Ce n'est pas ça le souci, quelque chose me dit qu'il ne faut que nous trainions. Je ne peux pas faire confiance à ses gens, j'ai l'impression qu'ils nous cachent quelque chose, pas toi ?
— Tu te fais des idées James, ce sont des gens qui veulent simplement nous aider, pourquoi tu vois le mal partout ?
— Parce que le mal est présent partout dans ce monde, si nous serions dans un monde de bonnes personnes, nous serions directement dans le monde de paix.
— Il faut que tu apprennes à positiver, je vais essayer de me reposer, c'est mieux.
— Ne mange rien et ne bois rien venant d'eux, si tu as faim, prend de mon sac, lançais-je en faisant tomber mon sac à dos au sol.
— James, tu t'en fais trop, tu devrais aller prendre une douche, il y a une salle de bain juste derrière.
— Ouais, dit que je suis fou tant que tu y es.
— Je ne dis pas que tu es fou ! Mais ces gens viennent de nous sauver la vie ! Tu devrais les remercier au lieu de douter d'eux !
— Tu sais quoi, oublie, dis-je en m'en allant.
— Où tu vas ?
Je ne répondais pas et m'orienter vers la porte de sortie. Elle ne voulait pas me croire, tant pis, mais je savais qu'il y avait quelque chose derrière tout ça, en sortant, j'aperçus Marcus en pleine discussion avec deux hommes. Ce dernier me fit un signe de la main, le sourire aux lèvres, il m'interpellait au loin :
— James ! Approche, je t'en prie !
En m'avançant vers ce dernier, il passait une main sur mon épaule tout en s'exclamant :
— Nous donnons une petite cérémonie ce soir en votre honneur, à toi et ta copine.
— Une cérémonie pour de simples voyageurs ? Il n'y a pas à se donner tant de mal !
— J'insiste ! Va donc te préparer dans ta suite, des vêtements sont dans une penderie dans votre chambre.
Il me laissait en plein milieu du hall, avant de rejoindre les hommes avec qui ils tenaient une discussion. Tout en le dévisageant de loin, j'aperçus au loin, Golden jouait avec deux enfants, ce dernier s'amusait malgré sa blessure à la patte. Je revenais sur mes pas en pressant la poignée de la porte de la chambre. En entrant, j'aperçus la jeune femme tentant de marcher, cette dernière fut surprise à mon retour et s'exprimait alors :
— T'es de retour ?
— C'est notre chambre.
— Notre ?
— J'ai dit que tu étais ma copine pour qu'il ne t'arrive pas quelque chose et puis tu n'arrives pas à dormir seule.
— Ça m'a fait drôle de t'entendre dire à Jeff que j'étais ta copine, mais à ce que je vois, tu as utilisé de nouveau le terme avec Marcus ?
— Tu n'es pas ma copine, ce n'est qu'à leur égard que tu l'es ! Je ne veux pas de copine, du moins, j'en veux plus.
— Ça ne se contrôle pas, quand tu tombes amoureux d'une personne.
— Si on le choisit, je choisis de fréquenter personne.
— Mais c'est nul être seul, ça fait quatre ans que tu es ici James et j'imagine que tu n'as aucun ami appart Sam, c'est bien ça ?
— Je n'ai pas besoin d'amis ni de quiconque d'ailleurs. J'ai eu plus de conversations avec ma tête plus que n'importe quel humain.
— Je crois qu'on a tous besoin de quelqu'un au moins qui nous fait sentir qu'on n'est pas totalement seul.
Je regardais la brunette en plongeant mon regard dans le sien de façon si profonde. Ces propos m'avaient touché, depuis quatre ans maintenant la solitude était devenu ma meilleure amie. J'avais personnifié la solitude, elle était la seule qui était présente pour moi, elle m'accompagnait au fur et à mesure des jours, grâce à elle, au moins personne ne pouvait me blesser. La brunette s'approchait de moi en posant sa main sur la mienne me donnant la sensation qu'elle me soutenait même si elle ne savait pas vraiment par quoi j'étais passé durant ces années. J'observais son geste des plus touchants, en relevant le regard, je plongeais dans ses yeux. La clarté de ses yeux noisette si profonde, elle rapprochait alors sa tête vers la mienne, je passais de ses yeux à ses lèvres pulpeuses, j'étais comme hypnotisé par son doux et tendre regard. Soudain, je me repris et m'éloignai de sa portée, en m'exclamant :
— Je vais sortir, ils nous attendent pour une petite célébration.
— Mmmh, très bien, je vais me préparer dans ce cas.
Je pris la direction de la porte tout en regardant de loin la brunette, elle n'avançait que pas par pas vers la porte du fond de la chambre qui menait surement à la salle d'eau. Je ne souhaitais pas me rapprocher d'elle, je devais me focaliser sur notre objectif de trouver le dirigeant et ne pas m'éloigner du chemin. Je sentis de la déception dans son regard, j'ignorais ce qu'elle avait en tête, mais je ne voulais pas lui donner de faux espoirs en me rapprochant d'elle. J'avais tiré un trait sur l'amour ou sur une quelconque marque d'affection pour qui que ce soit. En sortant, je me dirigeais vers les escaliers afin de rejoindre la célébration que Marcus m'avait parlée.
Une fois à l'extérieur du bâtiment, j'aperçus des dizaines de personnes défilaient sous mes yeux portant des tables, des chaises ou encore des décorations. Je décidais de suivre ce flux de personne, ces dernières se dirigeaient vers un début de foret. " Encore une forêt ", râlais-je en intégrant celle-ci. Le jour était en train de se coucher pour laisser paraitre la couverture nuitée. Plusieurs hommes accompagnaient de femmes s'installèrent sur des rondins de bois, un homme arrivait de derrière mon épaule afin d'allumer un feu. Debout face à ses dizaines de personnes, un sentiment pris possession de ma personne, le fait de se sentir de trop. Au même moment, j'aperçus le golden retriever arrivait en titubant vers moi. En m'agenouillant dans le but d'être à sa hauteur, ce dernier s'asseyait face à moi, d'une main, je lui caressais le haut de sa tête en m'exclamant :
— Merci de me porter compagnie le chien, je vois que tu as encore mal à la patte. J'espère que ça partiras vite, que l'on reprenne vite la route.
Ce dernier me répondit d'un aboiement, je fis un sourire en coin avant de me relever. Une fois debout, j'aperçus des enfants courir en direction du chien, afin de ne pas me retrouver avec ces petits êtres remplis d'émotions. Je m'éloignais alors de ces enfants dans le but de m'installer sur un rondin de bois devant le feu que l'un des hommes venait d'allumer. En regardant le crépitement du feu en contact du bois, je soupirai tout en regardant de loin le chien s'amuser avec ces gosses. Soudain, j'entendis une voix près de moi :
— Je vois que tu n'aimes pas trop les enfants, n'est-ce pas ? Me lançait Marcus, une bière à la main.
— Ce n'est pas que je n'aime pas les enfants, c'est juste que je trouve ça triste. Ces enfants sont décédés et sont aussi à la recherche de leurs affaires inachevée, ça doit vraiment être dur pour eux.
— C'est pour cette raison que nous sommes là, pour aider les personnes à trouver leurs affaires, mais aussi à les tenir en sécurité.
— En espérant que vous teniez vos promesses envers eux, rétorquais-je, le regard fermé.
Je mis mes mains dans mes poches lorsque je sentis quelque chose d'assez dur dans l'une de mes poches. En l'attrapant, je me rendis compte qu'il s'agissait de la boussole, je la sortis et d'un geste, je la tendis à Marcus en lui disant :
— Tenez je vous rends votre boussole, elle ne me sert à rien, elle est cassée, elle n'indique aucune direction. La flèche tourne de partout sans se stabiliser.
Marcus la prit et me la tendit à nouveau tout en souriant, il s'exclamait :
—Je ne te l'ai pas donné pour rien, elle n'est pas cassée. Cette boussole n'indique pas le chemin, mais le chemin de ton cœur, l'ami !
— Le chemin de mon cœur ? C'est-à-dire ?
— Tu as essayé de la pointer vers ta copine ?
— Oui et elle s'est stabilisée subitement, ce qui était assez étrange. Dès qu'elle se mettait devant moi, la flèche se stoppait.
— Car la boussole indique le chemin de ton cœur, ta copine n'est pas ta copine pour rien. Si cette fille a été mise sur ton trajet, ce n'est pas pour rien. Cette boussole est magique, elle indique ce que l'on cherche depuis toujours, mais qu'on a jamais pu trouver. Si la flèche se stoppe devant elle, c'est que c'est elle que tu cherches.
Soudain, une pensée m'apparu, selon Marcus la boussole me ferait comprendre que la brunette est ce que je cherche. Et si cette dernière était ma fin heureuse ? Cela expliquerait beaucoup de choses, mais cela aussi voudrait dire que je suis le James que cette dernière me parlait. Je fermais les yeux en essayant de me supprimer cette idée de la mémoire, pour moi, c'était inconcevable. En les ouvrant à nouveau, je sentis de nouveau la boussole posait dans ma main, Marcus s'était levé du rondin en me remettant surement l'objet dans la paume. En ouvrant de nouveau le couvercle doré de la boussole, j'aperçus que la flèche s'était de nouveau stabilisée, en levant les yeux vers la direction que cette dernière pointait, j'aperçus...
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