Chapitre 3
J'avais donc rejoint le salon, j'avais quitté le confort de ma chambre afin de rejoindre le canapé. Je jetais un coup d'œil sur ma montre, cette dernière indiquait les coups de seize heures, je posais une main sur mon estomac, lorsque ce dernier provoquait un gargouillement. Ce bruit fit grogner le chien qui se trouvait en face de moi, je lui adressais tout en lui passant une main sur le haut de sa tête :
— Ne fais pas cette tête, toi quand tu as faim, je ne grogne pas.
Il s'en allait vers la cuisine, ce que je fis également, en ouvrant le frigidaire, je me rendis compte que je n'avais plus rien à manger. Il était vrai que depuis quelque jours, je ne me nourrissais uniquement de pizza et de bières. J'avais adopté une très mauvaise alimentation. Tout en passant une main dans mes cheveux, je refermai le frigidaire et me précipitai vers mes chaussures en prenant en un coup de vent ma veste à carreaux rouge et noir. Je montai à l'étage en toquant deux coups à la porte de la fille qui loger dans ma chambre, en annonçant :
— Hé, je vais aller manger dehors un bout avec le chien, ça te dit de venir avec nous ?
Aucune réponse, aucun bruit, peut-être qu'elle s'était endormie, je toquais encore une fois. Toujours rien, cela commencer à m'inquiéter, c'était embêtant de ne pas connaitre son prénom, je ne savais pas comment l'appeler. Je décidai alors de forcer la porte en reculant puis en donnant un coup assez fort du pied. La porte s'ouvrit violemment en allant se cogner contre le mur. En rentrant dans la chambre, elle n'y était pas, soudain, j'entendis un cri de stupeur. Je me retourne en faisant face à la fille enroulée dans une serviette, cette dernière sortait de la salle de bain tout en me gueulant :
— Mais pourquoi tu as défoncé la porte ?!
— Eh bien, je pensais qu'il t'était arrivé quelque chose puisque tu ne répondais pas.
— C'est normal, je n'étais pas là, je viens de sortir de la salle de bain.
— Oui, je viens de voir ça.
— Pauvre porte, tu voulais me demander quoi ?
— Je vais manger un bout dehors avec le chien, tu veux venir ?
— Oui, je veux bien, il est vrai que je commence à avoir faim. Je me prépare et j'arrive.
— Très bien, je t'attends devant l'entrée.
Elle me fit un léger sourire avant de rentrer dans la chambre, je descendis les escaliers afin de l'attendre dans le hall. Quelques minutes plus tard, des bruits de pas se firent entendre dans l'escalier. En me retournant, j'aperçus cette dernière, elle s'était fait un chignon dont quelque mèches de cheveux dépassés. Ses yeux étaient humides, j'ignorai si c'étaient les gouttes d'eau de la douche ou bien ces larmes. En descendant mon regard sur sa tenue, je fis surprit. Elle portait le sweat-shirt bleu marine que j'avais lorsque je suis arrivé la première fois dans le monde prison. Je restais figé quant à son apparition, cette dernière me fit un signe de la main tout en m'adressant :
— Je suis désolé, je me suis permise de te prendre un sweat-shirt.
— Ne t'en fais pas, tu peux le prendre, ce n'est qu'un pull, j'en ai plein d'autres.
— Je l'aime beaucoup celui-ci.
— Pourquoi ?
— Il a une signification, je te l'avais offert pour ton dix-neuvième anniversaire.
— Ah bon ? C'est un de mes pulls favoris, fait en bon usage !
Je détournais mon regard d'elle, en ouvrant la porte d'entrée, elle sortit ainsi que le chien. En fermant la porte d'entrée, je me dirigeai vers le garage. En l'ouvrant, je me fis rejoindre par la fille ainsi que le chien. Elle aperçut la moto de couleurs noire et fit émerveiller par cette dernière, elle me lançait tout en s'appuyant sur le pickup se trouvant à côté :
— Elle est magnifique cette moto !
— Tu vas me dire qu'elle a une signification, elle aussi ?
— Ah non, non, c'est juste que je la trouve jolie !
— Oui, elle est vraiment jolie, en arrivant ici, je suis tombé sur elle dans le garage. Elle était bâchée, elle appartenait surement à quelqu'un.
— Ou bien, elle devait être offerte à quelqu'un ? S'exclamait la jeune femme sur le ton de l'interrogation.
— Peut-être, quand je l'ai vu apparaitre devant moi, j'ai pris ça comme un signe. Cette moto est pour moi une très bonne amie.
— Je comprends, c'était pareil pour moi avec une peluche que j'aimais tant.
— Oui, bon, monte à l'intérieur, coupais-je en ouvrant la portière du pickup.
Elle exécutait en se taisant, je refermais derrière elle et ouvris la porte à l'arrière afin de faire monter le chien. En montant au côté conducteur, elle me jetait un regard qu'elle détournait rapidement. Manque de chance pour elle, je l'avais capté. En n'y prêtant pas attention, je mis le contact et sortis le véhicule du garage.
En roulant, elle posait son regard sur le paysage qui défilait sous ses yeux, elle entre ouvrit ses lèvres afin d'y faire sortir un murmure :
— Où sont passées les couleurs automnales des arbres ?
— La verdure du monde prison est morte tout comme ses habitants, adieux les belles couleurs...
— La mort touche également l'environnement ? J'ai l'impression d'être dans un monde à la Tim Burton.
— Malheureusement, ce n'est pas le pays des merveilles.
— Je vois ça...
Je voyais une lueur de désespoir dans son regard, le même que j'avais depuis maintenant quatre ans, je ne voyais plus cette lumière aperçue un peu plus tôt dans son regard. Je ne voulais pas qu'elle s'apitoie tout comme je l'ai fait, je lui lançais alors :
— Ne t'en fais pas, je vais t'aider à retourner d'où tu viens. Je suis persuadé que tu n'es pas morte.
— Je t'avoue que je commence à y croire...
— N'y pense pas dans ce cas, sois comme lui a l'arrière, il a l'air heureux, m'exclamais-je en pointant le chien.
Ce dernier avait sa tête à la fenêtre tout en roulant, il avait sorti sa langue ce qui fit rentrer l'air frais dans sa gueule. Elle remarquait l'action du chien puis se mit à rigoler légèrement. Je ne la connaissais pas, mais cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu le son si agréable d'un rire. Heureusement que ce chien était là. Tout en me concentrant sur la route, j'aperçus le centre-ville au loin, je décidais de garer mon pickup pas loin du parking du supermarché. En descendant, j'ouvris la porte de la jeune fille, cette dernière descendis tout en plongeant son regard dans le mien. Je détournais son regard en fermant rapidement la porte. J'ouvris au chien, ce dernier en profitais pour courir à toute allure autour du pick-up. Je verrouillais le véhicule, mis mes mains dans les poches de ma veste et avance en direction du bar de Sam. En me retournant, je me rendis compte que j'étais le seul à avoir avancé, la jeune femme se trouvait à jouer avec le chien en lui lançant un bâton. En revenant sur mes pas, je m'exclamais :
— Tu fais quoi là ?
— Je joue avec lui.
— On n'est pas venu pour ça, tu joueras après avec lui.
— Je n'aime pas reporter les choses, j'ai le temps maintenant, alors, je le fais ! Vas donc manger, toi, qui a faim.
— Je ne peux pas te laisser seule ici.
— Et pourquoi ça ? Mais je ne suis pas seule, Golden est avec moi.
— Golden ? Tu n'as rien trouvé de mieux ?
— C'est un golden retriever, rien ne m'est venu de mieux.
— Moi qui pensais que tu allais faire preuve d'imagination envers lui.
— Eh bien non, je n'ai pas vraiment réfléchi pour tout te dire, mais Golden lui va à merveille, pas vrai ? Se réjouissait la brunette en caressant le chien, le sourire aux lèvres. Dis, c'est quand ton anniversaire ?
— Pourquoi cette question, je sais que tu connais ma date, c'est bien ça ?
— Oui, je la connais, mais toi, est-ce que tu la connais ?
— Je me souviens, oui en effet, c'est le...
— Le 16 avril, c'est bien ça, me coupait la brunette
— Tu commences réellement à me faire peur toi, enfin bon, tu as fini de jouer avec Golden ?
— Oui, je commence à avoir faim maintenant.
— Tu es chiante ! On aurait pu y être déjà depuis une dizaine de minutes !
— Cesse de râler, tu as toujours eu le don de grogner !
J'ignorais ses réponses tout en m'avançant de pas décider. Elle n'avait pas tort sur ce point-là, je m'énervais assez vite, c'était rageant qu'elle sache tant de choses sur moi. J'étais toujours persuadé qu'elle délirait et que je n'étais pas ce James.
J'atteignis l'entrée du bar le premier, suivi de la fille ainsi que du chien. En entrant, j'attirais l'attention de Sam qui était derrière le comptoir, ce dernier servait du café à une dame âgée. Je m'installais à la première table qui se présentait à moi, la fille au regard lumineux s'installait face à moi tout en caressant le golden retriever. Sam se dirigeait vers nous en tenant un menu en main, il se rapprochait de la fille en lui tendant, puis se tourne vers moi en s'exclamant :
— Tu as décidé de garder la fille et le chien finalement.
— Disons que je n'ai pas eu le choix.
— Tu es passé voir Artus ?
— Non, je pense qu'on ira demain à l'aube. Il faut qu'elle se repose.
— Ma jolie, je te laisse choisir le plat que tu souhaites manger, je dois m'entretenir avec James.
Je me levais afin de suivre mon ami, barman. Arrivé au comptoir, je me demandais pour quelle raison Sam avais souhaité s'entretenir avec moi. Tout en se grattant le front, il me servit une bière en s'exclamant :
— James, dis-moi, comment ça se passe avec elle ?
— Eh bien, ça va, elle m'informe sur le James qu'elle connaît qui n'est sûrement pas moi. Mais plus elle m'en parle, plus j'ai l'impression que c'est vrai. Je prends soin d'elle si c'est ce que tu attends, je lui ai laissé ma chambre.
— James...
— C'est quoi que tu ne me dis pas Sam ?
— J'ai peur que tu revives la même chose que t'as vécu avec Jenny, dois-je te rappeler comment tu étais ?
— Pourquoi tu reparles d'elle ?
— Parce que ç'a commencé comme avec elle, je ne veux pas que...
— Tu me demandes de m'occuper d'elle et ensuite, tu me dis de pas prendre soin d'elle. Je ne te suis plus Sam.
— Je veux juste pas que tu perdes le peu d'humanité qui te reste, mon grand !
— Je sais ce que je fais Sam et puis si je dois revivre la même chose qu'avec Jenny, ce sera mon choix.
Soudain, je sentis une présence derrière mon épaule, en me retournant, je fis face à la jeune brunette. Elle se tenait derrière moi tout en posant le menu sur le comptoir du bar. Elle demandait ainsi une assiette de lasagnes. Je compris qu'elle avait entendu la discussion entre Sam et moi, dans son regard régnait des torrents de questions. Je savais pertinemment qu'elle me poserait des tonnes d'interrogations en rentrant à la maison.
Je frôlai son épaule afin de retourner m'asseoir, elle fit de même en posant son regard sur moi. Sam arrivait quelques instants après en tenant une assiette de lasagnes dans les mains. Ses yeux se plissaient, ainsi qu'une expression de joie était présente sur son visage. Elle me fascinait, elle était sans doute la seule du monde prison à ressentir une telle joie, surtout pour une assiette de lasagnes. Elle prit sa fourchette en main et dévorait le plat en moins de deux. Tout en apportant la bière à mes lèvres, je concentrais mon attention sur elle, cette situation avait beau m'embêter, mais j'y trouvais tout de même un avantage. Se coltiner un chien ainsi qu'une inconnue n'était certes pas une superbe chose, mais cela m'apporter de la compagnie. Moi qui n'ai pas eu de compagnie depuis plusieurs années que je suis ici. Je me réjouissais de ce moment avec un léger sourire. En posant la bière, je m'adressais à la brunette :
— Tu veux une deuxième tournée ? Je vois que tu adores ce plat !
— Oui, c'est un de mes plats favoris et oui, j'avais vraiment faim !
— Tu as de la sauce sur ta joue, lançais-je en lui faisant signe de la main.
Elle rougissait face à ma remarque, elle essuyait la mauvaise joue, je me penchais alors afin de passer mon pouce sur sa joue. Le contact de mon doigt sur sa peau froide était un peu gênant, je le reconnais, mais en levant les yeux vers les siens, je pus plonger dans son regard si lumineux. Je pris quelque secondes dans le but de me délecter de ce moment, puis m'installait à nouveau à ma place en m'essuyant les doigts. Elle baissait timidement le regard vers son assiette en me remerciant par un léger sourire. Je détournai mon attention vers un cri qui se fit entendre au comptoir, Sam se fit attraper par le col par un homme un peu amoché par l'alcool. L'énergumène tenait des propos insultant et raciste envers mon ami. Je me levais instantanément afin d'aller l'aider, en m'approchant de l'individu, ce dernier dégageait une odeur d'alcool forte. Je l'attrapais par le col de sa chemise en lui adressant :
— Qu'est-ce qui te prend de l'attraper comme ça ?!
— Qui t'a invité dans la conversation ! Relâche-moi !
— Pourquoi t'en prends-tu à mon ami !
— Il ne veut pas me donner de bière ! Ni même un verre, ton crétin d'ami !
— Tu n'as pas à lui parler comme ça ! Tu viens dans son bar lui tenir de tel propos ! Regarde-toi, tu tiens même plus debout ! Sors toute suite !
Avant de sortir, l'homme fusillait Sam d'un regard des plus noirs, puis sortit tout en titubant. En réajustant ma chemise, je m'adressais à mon ami barman, qui essuyait son comptoir d'une serviette. Je m'exclamais alors :
— Tu vas bien ?
— Oui, ce n'est rien, la folie fait beaucoup de dégâts, je ne lui en veux pas. S'il est ici, c'est qu'il a aussi le droit à une seconde chance.
— Je ne comprendrai jamais comment tu fais pour voir le bien partout. Tu devrais penser à t'équiper !
— Oh ! Pas la peine, puisque je t'ai toi ! Tu es mon agent de sécurité, James !
Tout en croisant mes bras sur mon buste, je jetais un regard à travers la baie vitrée afin de regarder l'extérieur. Sam posait une assiette sur le comptoir dont un hamburger se trouvait dedans. Tout en la poussant vers moi, il s'exclamait :
— Ne t'en fais pas, le vieux Sam, sait se défendre. Retourne manger, il y a quelqu'un qui n'attend que toi derrière.
En me retournant, j'aperçus la jeune brunette caresser le chien, Sam s'exclamait tout en me remettant l'assiette dans les mains :
— Elle ne cesse de te regarder, j'ignore ce que tu lui as fait, mais elle ne t'a pas quitté des yeux. Fais bien attention à elle !
— Tu me dis ça, mais en même temps, tu ne veux pas que je m'attache à elle.
— Je sais que tu feras attention à elle sans t'attacher, je te connais James. Bon maintenant vas manger, ça va refroidir.
***
Après s'être rempli l'estomac, je sortis du bar en compagnie de la fille et du chien, cette dernière regardait autour d'elle, les différentes structures se trouvant sur notre chemin. Allant du grand building à la petite maisonnette, lorsqu'elle se prit une personne en pleine poire. Cette dernière lui ordonnait de faire attention, je pouffais légèrement de rire. Ce qu'elle remarquait, elle me fit la réflexion en s'exclamant :
— Je vois que ça te fait rire ! Ce n'est pas drôle James !
— Tu penses peut-être que tu as des pouvoirs d'invisibilité ?
— Parce que dans ce monde, il n'y a pas de magie ?
— On n'est pas dans un monde féerique, on ne peut pas traverser les murs.
Elle fit une mine déçue, tout en remettant une de ses mèches derrière son oreille, elle observait le ciel grisaillant disparaitre afin que sa couverture nuitée apparaisse. En regagnant le parking du supermarché, afin de reprendre le pick-up, j'ouvris la portière afin qu'elle rentre. Quant au même moment, une bande de jeune portant des cagoules tenant des battes de baseball sortit du supermarché en courant vers des passants pour les ruer de coups. Je pressais la brunette afin qu'elle rentre au plus vite, le chien se mit à grogner, je lui ordonnais de monter dans le pick-up. Quant à moi, je montais au côté conducteur, lorsque je démarrai le moteur de mon véhicule, un des gars s'empressait de venir vers nous. Il se mit à lancer une pierre vers nous, son lancer frôlait de justesse mon véhicule. Je quittais alors le parking à toute vitesse, la brunette, tout en mettant sa ceinture, ne cessait de me questionner. Tout en roulant sur le bitume de la route, je ne cessais de regarder le rétroviseur afin de m'assurer de ne pas être suivi. La jeune fille se mit à me hurler dessus par manque de réponse :
— James ! Qu'est-ce qui se passe ! Qui sont ces gars cagoulés ?! Réponds-moi !
— Je t'expliquerai après ! Il faut qu'on rentre !
Après un long silence, j'arrivais enfin à mon domicile, en ouvrant le garage pour y réfugier mon pick-up. La brunette ouvrit la portière en refermant d'un coup sec, tout en me dévisageant, elle fit sortir le chien de la voiture. En sortant de mon côté, je rejoignis la porte d'entrée en m'assurant de bien fermer le garage. Une fois rentrée, j'aperçus la brunette montait à l'étage sans un mot, je m'exclamais en montant le ton afin de bien me faire entendre :
— Où tu vas ? Tu ne veux pas que je te raconte ?
— Avant l'heure, ce n'est pas l'heure, après l'heure, c'est plus l'heure ! Je t'ai demandé sur le coup, c'est trop tard !
J'ignore si toutes les filles sont aussi chiantes et désagréables qu'elle, mais elle me fatiguait. J'enlevais mes chaussures et ma veste que je lançais devant l'entrée, en m'avançant vers la cuisine, je pris un verre que je remplissais d'eau. Tout en repensant à ce qui venait de se passer, je fermais les yeux, mais ces pensées néfastes ne voulaient pas quitter le fond de mes pensées. Repenser à ce gars s'en étant pris à Sam ou bien ces gars cagoulés se prenant à ses pauvres passants, je voulais aller les défendre, mais par peur qu'il s'en prenne à la fille m'accompagnant. Je n'ai absolument rien fait, j'étais contre cette injustice qui régnait depuis trop longtemps dans ce monde prison, tout est autorisé ici, il n'y a pas de police. Il faut savoir se battre et rendre les coups si on souhaite vivre. Je ne voulais pas avoir que cette fille voit de moi un homme se salissant les mains de sang. Je ne voulais pas l'effrayer, je ne voulais pas qu'elle ait une mauvaise image de moi, sachant que pour elle, j'étais ce James qui lui avait fait tant de mal. C'est pour cela, que je n'ai pas voulu lui en parler, mais je sais que ne rien lui dire, n'arrangez pas les choses. Une pensée m'apparu, celle de ses hommes cagoulés s'en prendre à elle, je ne pouvais pas imaginer cela. Sans que je me contrôle, pris par la colère, je lançais le verre en arrière. Ce dernier se heurtait contre le mur avant d'exploser en morceau. Au même moment, j'entendis un souffle et un cri se faire entendre derrière mon épaule :
— OH ! Mais t'es malade ! Qu'est-ce qui t'a pris de me viser !
— Je ne t'ai pas visé, je ne savais pas que tu te trouvais ici ! Fais attention, toi aussi !
— Tu me remets la faute dessus ?! Tu sais quoi, je voulais venir m'excuser et essayer de savoir ce qu'il t'a pris d'agir ainsi en voiture, mais oublie !
Tout en serrant les poings, je pris une grande expiration avant de la rappeler afin qu'elle fasse demi-tour :
— Attends ! Fais gaffe où tu marches ! Tu risques de te faire mal !
— Tu me lances un verre dessus et tu viens t'inquiéter, tu es sûr que tu n'es pas bipolaire ?!
— Tu sais quoi, débrouille-toi, fais-toi mal, je m'en cogne !
Elle plissait les yeux tout en me dévisageant du regard, je passais devant elle afin d'aller chercher un balai. Je nettoyais les débris de verre, je me penchais pour les ramasser, mais je me rappelais que je n'avais pas pris la pelle. Quant au même moment, je tournais mon regard vers la droite où j'aperçus des jambes se tenir devant moi. En me levant, je fis face à la jeune femme, le regard plongeant dans le mien, tout en fronçant ses sourcils. Elle restait figée devant moi en regardant l'étendu de mon visage, elle entrouvrit ses lèvres pulpeuse rosée afin de me murmurer :
— Je crois que tu as besoin de ça, lançait la brunette en me donnant la pelle.
Tout en passant d'un œil à l'autre du regard, je fronçais les sourcils, tout en lui répondant insolemment :
— Au moins, tu sers à quelque chose.
Elle levait les yeux au ciel et tournait les talons en balançant ses cheveux longs vers moi. Je me pliais afin de ramasser les morceaux de verre, lorsqu'une image m'apparu.
Début du flash-back :
— Hors de mon chemin ! Tout ça, c'est ta faute ! Ton repas, tu sais ce que j'en fais ! Gueulait-une voix masculine.
Des dizaines de débris de verre et de vaisselle s'éclataient au sol, des sanglots se firent entendre. Mais surtout de la peur était présente...
Fin du flash-back
Je me relevais en me massant le front tout en me tenant d'une main au mur de la cuisine. Mais qu'est-ce qu'il venait de se passer ? Qu'est-ce que je venais de voir ? Pourquoi je recevais ce flash-back maintenant ? Qui était cet homme lançant cette vaisselle au sol ? Qui était cette personne en larmes ? Je pris un instant quand, je reconnus la voix de cet homme, il s'agissait de la mienne...
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