Chapitre 20
En chemin vers Hope, j'ignorais si ce voleur d'âme lui avait fait du mal ou non, il me tardait de la retrouver et de la serrer à nouveau dans mes bras. Je voulais la retrouver et lui révéler la vérité que je venais de découvrir. Tout en accélérant, j'aperçus au loin le bout du tunnel, je stoppais le moteur de ma moto afin de ne pas déclarer mon arrivée au sein du repère d'Artus. En garant ma moto avant le bout du tunnel, je pris en main les deux revolvers que Sam m'avait confiés. En ordonnant à Golden d'être silencieux, je me penchais dans le but de regarder sur quoi donner ce bout de tunnel. En me penchant légèrement, j'aperçus des dizaines d'âmes en cellule dont des voleurs d'âmes les gardaient. La salle était remplie de ces crapules, tout au bout de cette salle se trouvait une porte en rouge incrustée de diamant, Artus était surement dans cette salle. En cherchant la brunette du regard, impossible de la trouver, ce qui commençait à m'inquiéter, en concentrant mon regard sur les cellules, je sentis une main sur mon dos. En me retournant, pointant mon arme vers l'individu, je me rendis compte qu'il s'agissait seulement de Sam :
— Doucement James, ce n'est que moi !
— où étais-tu ?
— On est revenu en arrière pour essayer de te retrouver, mais impossible, du coup Jeff a improvisé.
— Ah bon et comment ?
— Oh et bien regarde, ça va te plaire.
Au même moment, des bombardements se firent entendre, en me penchant, j'aperçus des dizaines de grenades voler à travers toute la salle dont ces dernières ne touchaient uniquement les voleurs d'âmes. Comme si les coups étaient programmer à toucher seulement les ennemis. Cela ne me choquer plus depuis que j'avais vu Golden se transformer en une créature féroce. Sam m'ordonnait de le suivre à l'intérieur de la salle en compagnie du chien. Au loin, j'aperçus Jeff tenir deux mitraillettes, tout en lançant des dizaines de grenades. En m'adressant à Sam, j'en profitai pour me cacher derrière une colonne en forme de pilier se trouvant dans la salle :
- Je pensais que Jeff n'avait pas le droit aux armes ? Où est passé son lance-pierre ?
- Il n'aurait jamais pu tuer ou même blesser quelqu'un avec un simple lance-pierre. Et puis regarde-le, il est heureux comme tout ! Cesse de parler et va retrouver Hope !
Jeff se fit suivre par les voleurs d'âmes, ce qui me permettait de m'approcher des cellules dont était enfermées les âmes du monde prison. En donnant plusieurs coups assez fort avec le manche du revolver sur les cadenas, ces derniers tombèrent au sol, ce qui permit à la porte de s'ouvrir, libérant les âmes. Je leur ordonnais de suivre Sam, qui les orientait vers le long tunnel, en reproduisant la chose sur la deuxième et troisième cellule, je me rendis compte que la brunette n'était nulle part. Soudainement, j'aperçus Golden se diriger vers la porte rouge. À travers la foule d'âme, je hurlais à Sam :
— Sam ! Il faut que je me rende à cette porte ! La brunette est sans doute derrière !
— Très bien, je m'occupe des âmes ! Vas sauver ta copine !
Tout en acquiesçant d'un signe de tête, je pris mes jambes à mon cou en slalomant entre les âmes qui se précipitaient à toute allure vers la sortie. En atteignant la porte incrustée de diamants, j'appuyais sur la détente de mon révolver en direction de la serrure de porte, cette dernière s'ouvrit face à mon action. En intégrant celle-ci, j'aperçus un grand bureau qui devait sans doute être celui de Artus, de nombreux bijoux et objet de valeur se trouvait à l'intérieur. Il n'y avait pas de doute, c'était bien son bureau. Personne ne se trouvait à l'intérieur, au même moment j'aperçus au fond de la pièce, une seconde porte, dont sur la poignée de celle-ci se trouvait du sang. En l'ouvrant d'un coup de pied, cette dernière s'ouvrit brusquement. En rentrant dedans, j'aperçus la brunette dans une cellule dans laquelle se trouvait également Artus. Ce dernier la tenait près d'elle, un couteau en main. En m'apercevant, la brunette se mit à me gueuler :
— James ! Derrière toi !
En me retournant, un des hommes de main de Artus tentait de m'abattre d'un coup de poing, ce que je pus échapper. En me baissant, je lui fis un croche-patte, ce qui le fit tomber et dans sa chute, je lui collais un coup de poing en pleine mâchoire. J'orientais mon arme vers ce dernier, en appuyant sur la détente, la balle allait se loger entre les deux yeux de l'homme de main de Artus. Ce qui fit trembler la brunette, en m'approchant à nouveau de la cellule, j'ouvris la porte qui était restée entre-ouverte. J'attrapais Artus par le col de sa chemise, puis le collai contre les barrières de la cellule, ce dernier gloussait :
— Oh James, voyons, tu ne vas pas me faire de mal ? Je t'ai quand même aidé ? C'est grâce à moi que tu as trouvé le dirigeant, tu pourrais me remercier.
Un sourire arrogant se formait sur mes lèvres, tout en concentrant mon regard rempli de haine et de noirceur dans celui de Artus, je, lui déclarais-je :
— Primo, je ne l'ai jamais trouvé, deuzio, t'es un peu trop proche de ma copine et enfin, je ne vais pas te faire du mal Artus.
— Merci beaucoup James, tu es un brave gars ! Je te revoudrai ça ! Soufflait Artus.
— Je ne vais pas te faire le moindre mal, c'est lui qui va s'en charger, lançais-je à Artus en le jetant au sol vers Golden.
— Un simple chien ? Je m'attendais à mieux, ce voyage t'as fait perdre la tête ! Ricanait Artus en tentant de se lever.
Soudainement, le chien se mit à se transformer en cette créature féroce, Golden se mit à tripler de volume, la rage aux dents, ses yeux étaient de couleur rouge éclatant, des griffes d'une taille assez impressionnante. En voyant l'immensité de la bête, Artus se mit à reculer, me suppliant de l'aider, Golden attrapait de ses crocs l'une des jambes de l'homme, qui se détachait de l'ensemble de son corps. Tout en hurlant de douleur, Artus reculait à l'aide de ses mains. Golden réapparut en attrapant Artus, le tirant vers la sortie de la pièce. Ce qui me donnait le temps de rentrer à nouveau dans la cellule, pour sauver la brunette. Tout en me voyant, cette dernière reculait d'un pas avant de me murmurer :
— James ?
— Pourquoi tu recules ?
— Tes yeux...
— Ils ont quoi ?
— Ils sont rempli d'encre tout comme ceux des voleurs d'âmes...
En me tournant, j'aperçus un miroir accroché au mur, en me regardant, j'aperçus que mes yeux avait viré aux noirs, je fermais mes yeux et en les ouvrant ces derniers était à nouveau injecté d'encre. Tout en baissant le regard, accompagné d'un soupir, je concentrai à nouveau mon attention sur Hope, qui sortit de la cellule, tout en gardant une distance de ma personne. En m'approchant d'elle, je m'exclamais :
— Écoute, il ne faut pas que nous trainions ici, il faut s'en aller, ne perdons pas de temps avec mes yeux. Tout ce qui compte c'est toi.
— James, attend, m'ordonnait Hope en me tirant le bras.
— Qu'y a-t-il ?
— Cette bête, c'était quoi ?
— Ah, tu parles de Golden ?
— Golden ? Notre chien ?
— Oui, eh bien, ce n'est pas qu'un simple chien, il a le don de se transformer en cette créature. Maintenant filons, avant qu'un des hommes de Artus nous trouvent.
Tout en tirant le bras de la brunette, cette dernière m'ordonnait encore une fois de me stopper, ce qui avait encore une fois le don de m'énerver, en me retournant vers elle, je lui fis :
— Qu'y a-t-il encore une fois ?
— Donne-moi la main, ce sera mieux que de me tirer le bras, lançait la brunette tout en me tendant sa main.
J'attrapais sa main en la serrant assez fort, ce qui me rassurais d'un côté. En quittant la pièce, j'aperçus des traces de sang au sol menant jusqu'à la porte rouge. En m'approchant de celle-ci, le golden retriever ayant retrouvé sa taille normale apparue en se jetant dans les bras de la brunette, ce dernier tout en aboyant montrait sa joie de retrouver la brunette. Cette dernière tout en le serrant dans ses bras :
— Oh, mais moi aussi, je suis heureuse de te revoir ! Tu cachais un secret, petit cachotier ! Tu es un très bon chien ! Merci de m'avoir sauvée !
— Euh, c'est quand même moi qui t'ai sauvé, tu aurais pu me remercier !
— Oui, mais lui, c'est impressionnant ce qu'il a fait et personne ne s'y attendait alors que toi, c'était prévisible que tu comptais venir me sauver.
— Mais c'est moi qui suis venu, tout de même !
Soudain une voix nous coupa dans notre début de conflit :
— Bon les tourtereaux, je doute que le moment et le lieu soient bien choisis pour se disputer.
Jeff apparu en ouvrant en grand les portes du bureau de Artus. Ce dernier se fit dévisager par la brunette, qui se rapprochait rapidement de lui. Jeff lui fit un salut de la main accompagné d'un sourire gêné tandis que la brunette lui offrait une gifle en pleine joue puis défilait devant lui en compagnie du chien. Tout en me rapprochant de Jeff qui passait sa main sur sa joue, je lui adressais :
— Oui, elle tient de moi, mais cette gifle était méritée.
— Oh, c'est bon ! Sam vous cherche ! Mais qu'as tu fais à tes yeux ?
— Cesse de te concentrer sur ça ! Vous avez sauvé les âmes ?
— Sympa la couleur des yeux, ambiance gothique. Eh bien regarde toi-même.
En quittant la pièce, j'aperçus des dizaines d'hommes allongés au sol, de l'autre côté, j'aperçus au loin, Sam nous faisant un signe de la main. Un champ de bataille digne des plus grandes guerres. J'étais en état de choc de voir autant d'âmes au sol. C'étaient certes des crapules du monde prison, mais c'étaient tout de même des personnes. En tournant mon regard vers la brunette, elle avait la même expression de visage que la mienne, de la peur ainsi que de la peine. Tout en lui serrant la main, je lui murmurais :
- Ne t'en fais pas, ils ne peuvent plus nous faire de mal maintenant. Nous allons sortir ensemble.
- Ne me lâche plus la main, James.
- Je te le promets Hope.
Tout en descendant les escaliers, la brunette fit étonner du prénom que je venais d'employer. D'un sourire malicieux, elle s'exclamait :
- Tu te souviens de mon prénom ?
- Oui, attend, comment tu sais que c'est ton prénom ? Je pensais que tu ne t'en souvenais plus ?
- Oh, il se peut que mon prénom me soit revenu, mais je voulais que tu sois le premier à t'en souvenir. Je suis désolée de t'avoir caché ça, lançait la brunette en slalomant parmi les hommes à terre.
- Mais c'est une blague ?! À partir de quel moment tu te souvenais de ton prénom ?
- Durant la nuit que l'on a passée dans la maison de Marcus. En me réveillant, je tenais à vous en informer, mais à la place, j'ai dû accepter le départ de Marcus. D'une chose à une autre, j'ai oublié de t'en informer. Je suis navrée James.
- Peu importe ce qui compte, c'est que tu sois saine et sauve.
- Mais attend, cela veut dire que tu te souviens de tout ? M'interrogeait la brunette, l'air intéressée.
- Oui, je me souviens de tout de notre histoire, de notre vécu et du reste, marquais-je d'un silence.
En rejoignant Sam de l'autre côté de la salle, je m'éloignais légèrement de la brunette afin de jeter un coup d'œil derrière mon épaule. Hope se dirigeait vers Sam, le sourire aux lèvres tandis que mon ami barman attrapait la brunette dans le but de l'enlacer. En regardant derrière moi, l'air évasif, je sentis une main se poser sur le haut de mon épaule, en me retournant, je tombai nez à nez à Sam, l'air malicieux, il s'exclamait :
- James, cesse de regarder derrière toi, il faut avancer désormais.
- Tu as sûrement raison Sam, allons-y.
En quittant la salle, je sentis ma main se serrer assez fortement. En regardant, j'aperçus de nouveau la main de la brunette, enlacer la mienne. Hope ne cessait de me fixer du regard, ce que j'évitais à tout prix. Malgré l'insistance de son regard, je continuais de poser mon attention sur la fin du tunnel, en marchant en bout de file derrière Sam, Jeff et les âmes. Soudainement, Hope se stoppa en posant ses mains sur chaque côté de mon visage, tout en me murmurant :
- James, bon sang, regarde-moi, dis-moi ce qui ne va pas.
- Je n'ai rien à te dire, murmurais-je en détournant mon regard.
- Attend, on vient de se retrouver dans tout les sens du terme et tu n'as rien à me dire ? Non James, regarde-moi, on vient de se retrouver, j'ai tant de choses à te demander, tu ne peux pas me renier encore une fois.
- Te renier ? Je viens de me souvenir de tous ces souvenirs qui m'a été enlever pendant quatre ans. Toutes ces fois où j'ai dénigré ce James dont tu parlais. Toutes ces fois où j'ai pensé que ce James avec qui tu étais ne te méritais pas, alors qu'il s'avérait être moi. Je ne peux pas faire semblant, je suis un monstre, regarde mes yeux, regarde ce que j'ai fait. Toutes nos disputes, nos injures, tes larmes, tes moments de doute et j'en passe, c'est uniquement moi qui te les ai infligés. Tu devrais m'oublier Hope, on trouve le dirigeant et puis ce sera chacun sa route. J'en suis navré.
- James, tu n'es pas un monstre, tu es l'homme que j'aime et que j'aimerais éternellement. Qu'importe nos disputes, mes larmes, je m'en moque, au contraire, je veux vivres ces sales moments avec toi. Peu importe nos déchirures et nos blessures. Ça ne me dérange pas d'en vivre encore et encore avec toi, tout ce que je souhaite du plus profond de mon cœur c'est de ne plus te perdre. Je ne veux plus te perdre James. Plus jamais...
Sans perdre un seul instant, tout en contemplant Hope, avec admiration et désir, j'attrapais son visage de mes mains afin de l'embrasser. J'avais tant envie de goûter à ses lèvres, d'avoir son corps près du mien, j'en rêvais depuis si longtemps. Je m'éloignais aussitôt face à cet acte intrépide, la brunette tout en me regardant timidement, rapprochai son visage dans le but de poser à nouveau ses lèvres sur les miennes. En se retirant légèrement, je collai mon front contre le sien, tout en souriant. Hope me murmurait en rigolant timidement :
- Il t'en a fallu du temps !
- Oh ferme-la ! Je l'ai fait, c'est ce qui compte ! Lançais-je en la tenant près de moi.
- Je dois reconnaître que le goût de tes lèvres m'a vraiment manqué.
- Et moi donc, j'avais tellement envie de le faire depuis que tu aies rentré dans ce monde prison.
- Attend, mais tu ne me connaissais même pas et tu voulais déjà m'embrasser ? Tu fais ça avec toutes les filles ?
- Non, mais disons qu'une fille aussi belle que toi, il y en n'a pas des masses dans le monde prison.
- Il y avait ton ex, Jenny...
- Sérieusement Hope ? On vient de se retrouver, je viens de retrouver tous mes souvenirs perdus et tu me fais une crise de jalousie ? Tu es pas croyable !
- Il fallait bien que j'aborde le sujet un jour ou l'autre ! Ça me trotter en tête !
Tout en me prenant la tête avec la brunette, je sentis des regards se posaient sur notre scène conflictuelle. En dirigeant mon regard vers ces derniers, j'aperçus Sam et Jeff, bras croisés, poster devant nous. Étaient ils en train d'attendre la fin de notre dispute ? Tout en continuant de marcher, Sam se rapprochait de ma portée afin de s'interposer entre la brunette et moi :
- Tout va bien ? Vous êtes vraiment mon couple favori, je l'ai toujours dit !
- Oui et bien, je ne sais même pas si on est toujours un couple. À vrai dire, je ne sais plus et je ne veux pas aborder ce sujet avec elle. Ce n'est pas ma priorité, maintenant que l'on a sauvé ces âmes, il faut que l'on retrouve ce foutu dirigeant, chuchotais-je à Sam.
- Je pense qu'il faudrait aussi que tu retrouves la vraie couleur de tes yeux, car tu fais vraiment peur avec de l'encre aux yeux.
- J'ignore la raison de ce changement, je me dis que c'est la perte de mon humanité qui m'a causé ça.
- James, quand est-ce que tu te rendras compte que tu n'es pas quelqu'un de mauvais. Il faut que tu crois en toi, car personne le fera à ta place, regarde les exploits que tu as accomplis, tu as fait de grandes choses. Tu n'es pas comme ces voleurs d'âmes, tu es mieux qu'eux, tu vaux beaucoup plus que ça.
En me stoppant face aux propos de Sam, je pris conscience qu'il avait raison. Depuis le début de cette quête, j'avais réalisé de nombreux exploits malgré moi. J'avais tendance à me sous-estimer et à m'aveugler sur mes potentielles compétences. Mais il fallait le reconnaître, je pouvais faire quelque chose de bien et je pouvais être quelqu'un de bien. Après une dizaine de minutes à marcher, nous aperçûmes la lumière grisonnante du ciel. Des cris de soulagement se firent entendre, quant à moi, je guettais au loin la brunette qui étendait son visage vers le ciel tout en fermant les yeux. Soudain une présence se rapprocha de ma portée en me sortant de mes pensées :
- Je pense que c'est le moment pour toi, d'aller t'excuser, lançait Jeff, ne se rapprochant pas après pas vers moi.
- Jeff, je n'ai pas besoin de toi pour savoir ce que j'ai à faire, m'exclamais-je en le fusillant du regard.
- Ne me regarde pas comme ça, tu fais vraiment flipper avec tes yeux injectés d'encre, mais je dis juste ça pour sauver ta relation avec elle.
- T'intéresses-tu aux autres maintenant ? C'est nouveau ?
- Oui, je trouve que c'est bien de parler et d'écouter les autres. C'est mieux que de se parler à soi-même, avoir quelqu'un avec qui causer c'est important. Je veux une nana qui te regarde comme elle le fait pour toi à l'instant même.
- Attend quoi ? Me retournais-je vers la brunette.
Hope avait les yeux rivés sur moi et s'élançait vers moi. Quant au même moment, Jeff prit la décision de s'éloigner afin de nous laisser un peu seul. La brunette se plaçait sous mes yeux, je concentrai mon attention sur elle, en mettant mes mains dans mes poches. Cette dernière s'exclamait :
- Alors cette discussion avec Jeff a été concluante ?
- Détrompe-toi, mais j'ai l'impression qu'il change, bien que je sache qu'il reste une crapule. Je me dis qu'il est capable du meilleur comme du pire.
- Et dans le pire, c'est le meilleur, selon moi, lançait la brunette en pouffant de rire.
- Oui, tu as raison, rétorquais-je en souriant.
- James, je suis désolée, je ne voulais pas parler de Jenny.
- Tu viens encore d'en parler...
- Je n'en rate pas une décidément, je comprends pourquoi tu ne voulais plus de moi dans ta vie.
Je posai mes mains sur le haut de ses deux épaules et plongeai mon regard dans le sien afin de capter son attention. Puis, je m'exclamais :
- Hope, je t'interdis de dire de telles choses, tu es ma personne préférée. Oui, j'ai fait des erreurs, des tonnes d'erreur et je pourrai te faire une montagne d'excuses, ça ne pardonnera jamais mes fautes. J'ai été un sale type envers toi. Lorsque tu es arrivée ici et que tu m'as parlé de ce James que jetait autrefois, cela m'a tant blessé, comment un homme pouvait se comporter ainsi avec toi. Lorsque j'étais dans le monde vivant, j'étais obnubilé par les autres et la réputation en oubliant le trésor que j'avais en ma compagnie. Tu vaux tous les trésors du monde. J'étais la pire version de moi-même et ce soir-là, je me suis rendu compte que c'était toi et uniquement toi que je voulais dans ma vie. Je ne voulais pas perdre notre histoire, notre amour et toi, pour rien au monde, je voulais te perdre. Alors pour ton anniversaire, je suis venue dans l'espoir de me faire pardonner de mes erreurs et d'être avec toi, malheureusement, je ne suis jamais arrivé. J'ai eu un accident de voiture et je suis arrivé ici ensuite. Pardonne-moi Hope, je suis un raté, un bon à rien, tout ce que je sais faire de mes dix doigts, c'est du mal, je voulais tant te rendre heureuse, je n'ai jamais su comment m'y prendre malheureusement.
Même encore aujourd'hui, je te fais du mal, je comprends ma présence dans ce monde à présent.
- James, tu n'es pas un bon à rien, tu as toujours était celui qui m'a fait comprendre pourquoi ça ne marchait pas avec les autres. C'est toi que j'aime avec tes qualités et tes défauts. On a tous fait des erreurs, après tout l'erreur est humaine. C'est moi le monstre, je t'en ai voulu pendant si longtemps, je pensais que tu m'avais oublié et que tu étais parti faire ta vie avec une autre. Alors que c'est bien pire que ça, tu es décédé et moi durant tout ce temps, je n'ai pas cherché à me renseigner sur ce que tu étais devenu. Je suis horrible...
Des larmes ruisselaient le long de ses joues rosées, une, deux ensuite, trois. Je passais ma main afin de rattraper la quatrième par la suite en enlaçant Hope, je la serrais de toutes mes forces. Je voulais essayer d'absorber toutes les douleurs qu'elle ressentait. Elle prit un peu de distance avant de me regarder à nouveau droit dans les yeux lorsqu'elle remarquait quelque chose de surprenant :
- James ! Tes yeux !
- Comment ça ?
- Ils ne sont plus injectés d'encre !
- Vraiment ?
- Oui, je t'assure.
Une voix coupait la brunette, il s'agissait de Sam. Ce dernier s'approchait de moi tout en gardant une certaine distance, il se passait une main sur son menton et d'un air confiant, il s'exclamait :
- Je te préfère ainsi James !
- Mais comment c'est possible que l'encre ait disparu ?
- C'est sûrement dû à la déclaration que tu viens de me faire James, avouait la brunette en posant une main sur mon buste.
- Je l'ignore, mais c'est peut-être ça !
- Elle dit vraie, tu devrais l'écouter, mon ami ! S'exclamait Sam le sourire aux lèvres.
- Vous avez certainement raison ! Lancait Sam.
— tu as vu ce que fait Golden ? C'est incroyable, ce n'est pas qu'un simple chien !
- Tu as tout faux, Golden n'est pas un simple chien, mais ton chien ! Rétorquait Sam.
- Non non, je ne te parle pas de ça, mais il s'est transformé en une sorte de créature diabolique, il a fait qu'une bouchée de Artus ! M'exclamais-je d'un air terrifié.
- Oh ça ?! C'est juste quelques détails que je lui ai rajoutés ! Rien de plus.
- Ah oui, je vois, lançais-je en n'ayant pas très bien entendu ce qu'avait énoncé Sam.
Dans la seconde suivante, je demandais alors à Sam de répéter ce qu'il venait de m'avouer. Hope et Jeff regardaient Sam d'un air surpris. En me concentrant sur ce que mon ami barman venait de m'avouer tout me paraissait plus clair. Si Sam avait son bar à l'entrée du monde prison, ce n'était pas par hasard, mais parce qu'il voulait être le premier à les aider tout comme il avait fait avec moi. Il avait dit à Hope que le monde prison abritait d'étrange créature, ce n'était pas un hasard également. Avec la révélation à propos de Golden, tout était plus claire à présent. Je compris pourquoi la grotte débouchait sur le centre-ville d'Hudson. Il était sous mes yeux depuis le début, le dirigeant n'était nul autre que Sam...
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