Chapitre 15


En me retournant, j'aperçus la brunette s'avançant timidement vers moi, cette dernière s'installait sur le sable près de moi en un silence. Tout en la scrutant du regard, je pris un moment avant de m'exprimer :

— Écoute...

— Non, laisse-moi parler s'il te plait.

— Très bien.

— Je sais ce que tu penses de moi, je sais que j'essaye à tout prix de bien faire. Je n'y peux rien James, j'ai envie de bien faire, surtout avec toi, car autrefois, tu étais mon quotidien.

— Ce n'est pas ça ce que je te reproche, si je me suis énervé, c'est pour te faire comprendre que tu ne devrais pas faire ça. Les gens sont égoïstes ici, si tu fais tout pour eux, à toujours vouloir montrer aux autres que tu es parfaite.

— Je ne suis pas parfaite.

— Ne me coupe pas s'il te plait.

— Pardon.

— Je disais, si tu continues sur cette voie-là, tu vas t'y perdre, les gens vont en profiter et toi, tu vas penser être importante pour eux alors que c'est tout le contraire. Ne laisse pas les gens t'utiliser, tu vaux mieux que ça.

— Je ne voyais pas ça sous cet angle. J'ai toujours était là pour mon entourage à vouloir les assister, les écouter...

— Et qui était là pour toi ? Est-ce qu'ils te le rendaient ? Est-ce que ton entourage comme tu dis était là pour toi quand tu étais au plus bas ? La coupais-je.

— En y repensant, j'ai toujours mené mes combats seule, ce que je faisais n'était pas constamment rendu.

— Tu comprends pourquoi je me suis énervé dans ce cas.

— Hum, tu le pensais vraiment quand tu as dit que tu n'avais pas besoin de moi ?

— Bien sûr que non, ma colère me fait dire des choses que je ne pense pas du tout.

— Je crois qu'il y a toujours une part de vérité dans notre colère.

En énonçant ses propos, nos regards se croisaient, je détournais rapidement mon attention d'elle afin de le fixer sur l'océan face à nous. Soudain, la brunette s'exclama en jetant un coup d'œil sur mes mains :

— Tu t'en veux de l'avoir tué ?

— S'il te plait ne reparles pas de ça, j'ai juste envie d'oublier.

— Très bien, mais merci James...

— Comment ça ?

— De m'avoir protégé de m'aider dans cette quête.

— Ah euh, il n'y a pas de quoi, mais tu sais, si je ne l'aurai pas fait, lui l'aurai fait. Donc c'est un mal pour un bien.

En un soupir, je passai ma main sur ma figure tout en la laissant un instant sur mon front, la jeune femme reprit en murmurant :

— Tu sais, je sais ce que tu penses...

— Ah bon ? Tu es devin ?

— Non mais j'ai appris à te connaitre et puis j'ai entendu ta discussion avec Marcus un peu plus tôt. Je sais qu'en voyant les yeux injectés d'encre de l'homme chauve, tu as peur de lui ressembler. Je sais que tu as peur de perdre ton humanité et de ressembler à ce dernier.

— C'est malpoli d'écouter les discussions des autres, on ne te l'a jamais appris ?

— Si, mais je suis désolé, j'étais attentive à ce que tu disais.

— Pour tout te dire, c'est bien vrai. J'ai vraiment peur de lui ressembler, car la plupart de mes actes jusqu'à aujourd'hui ne sont que violence, lassitude et douleurs. En le frappant, je n'ai plus eu contrôles de mes gestes, je voulais juste frapper jusqu'à que la mort s'ensuive. À un moment, j'ai cru m'apercevoir à sa place. Et cela m'effraie énormément.

— James, murmurait la brunette en posant une main sur la mienne, tu n'es pas quelqu'un de mauvais, je t'assure.

— Tu ne me connais pas.

— Certes, mais depuis ces quelques jours, j'ai appris à te connaitre à travers tes actes. Et je peux te promettre que tu ne ressembles pas à cet homme ni à aucun de ces voleurs d'âmes.

— T'as certainement raison, pourtant je n'arrive pas à l'accepter.

— James, regarde-moi, je t'en prie.

Je plongeai doucement mon regard dans le sien, ce qu'elle fit également, elle se mit à baisser son regard vers mes lèvres avant de remonter à mes yeux. Elle prit ma main droite en la serrant assez fortement, puis s'exclamait à vive voix :

— Je vais te promettre quelque chose, dès lorsque tu seras triste, souviens-toi que je suis là avec toi, d'accord ? Je ne suis pas grande chose pour toi, je sais, mais je serai toujours à tes côtés.

— Ouais, juste le temps de cette quête.

— Le temps qu'il faudra pour que tu retrouves une joie de vivre.

Un léger sourire se dessinait sur mes lèvres en guise de remerciement, cette jeune femme avait su trouver les mots qu'il fallait, les mots que j'avais besoin d'entendre, les mots pour réconforter mon cœur meurtri. Le chien avait rejoint la plage en s'asseyant près de la brunette, ce dernier avait posé sa tête sur les genoux de cette dernière. En passant le bout de ses doigts sur le haut de la tête du chien, elle me questionnait :

— Dis, tu vas faire quoi quand on aura retrouvé le dirigeant ?

— Je pense que je vais reprendre ma vie que j'avais avant ton arrivée jusqu'au jour où je disparaitrais.

— Cela m'attriste.

— Pourquoi ? C'était l'accord que j'avais avec toi.

— Et ton affaire inachevée ?

— Elle est introuvable dans ce monde et je t'avoue que je suis fatigué à l'idée de continuer les recherches.

— Quand on trouvera le dirigeant, je ferai tout pour le convaincre de t'aider.

— Non, la priorité c'est toi.

— Tu sais, plus on avance et plus, je me dis que si je retourne d'où je viens, je serai un peu déçu.

— Pourquoi ? Je me demandais hormis ton James, c'est quoi ton histoire à toi ?

— Si je te raconte mon histoire, tu seras coincé à te demander comment j'arrive à sourire tous les jours. Je sais que je renvoie l'image de la fille heureuse et qui a des paillettes dans le regard, mais ma vie n'est pas aussi jolie que ça, c'est une façade pour tout te dire.

Je concentrai mon attention sur la jeune femme, je n'avais jamais entendu son histoire, appart me parler de sa vie avec son James, elle restait silencieuse sur sa vie à elle. Elle reprit tout en baissant le regard vers le sol :

— La tristesse a été présente plus d'une fois dans mes journées, certaines fois, j'arrivais à la masquer comme je fais ici, mais des fois, je n'avais pas l'énergie pour la cacher comme actuellement. Je me suis vu passer de l'une des personnes les plus heureuses de tous les temps à quelqu'un qui pensait à lâcher prise tous les jours.

— D'où t'es venu cette attitude ?

— Cette attitude est venue avec la douleur parce que je n'ai jamais été comme ça auparavant.

— Je n'aurais jamais pensé t'entendre dire de telles choses.

— Pour toi, j'étais ce genre de fille à ressentir uniquement de la joie ?

— Eh bien oui, jamais, j'aurais pensé que tu pourrais ressentir les mêmes choses que je ressens.

— Et pourtant il y a plein de choses que tu ignores sur moi, tu sais ce qu'est la pire sensation dans ce monde ?

— Le vide ?

— Exactement, on ne sait même pas si on est triste, blessé ou déçu. On sait qu'on est vivant, mais pas en vie...

— Je pense réellement pareil après moi, je suis mort donc ça confirme tous mes dires. Mais c'est à cause de ton James ?

— Oui et non, avant que je rencontre James, ma vie vacillait dans tous les sens.

— Tu avais des problèmes avec tes parents ?

— Je ne les ai jamais connus, j'ai grandi dans un foyer et c'était assez difficile là-bas, les moqueries, les humiliations, les harcèlements. Les seuls moments où j'étais bien, c'était le soir tard dans mon lit. J'ai fait plusieurs foyers différents, car je rencontrais de nombreux problèmes, j'en ai fait cinq et lorsque je suis arrivé dans le dernier, je me suis promis que cette fois-ci, tout allait être différent. Chose que je me suis répété en arrivant dans ce nouveau lycée, je me maquillais d'un sourire tous les jours, pour qu'on ne se doute pas du masque que je portais. Tu sais, la plupart de mes moments difficile, je les ai passées seule alors que tout le monde pensait que j'allais bien, même James.

— Ç'a dû être vraiment dur de devoir faire semblant. Tu n'as jamais essayé de retrouver tes parents ?

— Au début, oui, j'ai fait plusieurs démarches et puis je me suis rendu à l'évidence, s'ils avaient réellement voulu de moi, ils ne m'auraient pas abandonné. C'est dur pour moi de faire confiance à autrui quand je vois que même mes parents m'ont laissé tomber...

Les propos que tenait la brunette étaient extrêmement durs à digérer, j'ignorais d'où venait cette force qu'elle avait. À cet instant, je me suis senti minable, depuis quelques jours, je la dénigrais, je faisais tout pour la mettre de côté et de finir à tout prix cette quête. Je ne me préoccupais jamais de ce qu'elle pouvait ressentir, ni de quoi que ce soit d'autre la concernant. J'avais été très méchant plus d'une fois avec elle, je tenais tout de même à m'excuser auprès d'elle de mon comportement. Je pris une grande inspiration avant de lui lâcher :

— Je sais que ça va peut-être te surprendre venant de ma personne, mais je tiens à m'excuser.

— Comment ça ?

— J'ai été incorrigible avec toi plus d'une fois et je m'en excuse vraiment, j'ignorais ton passé et je t'en ai rajouté une couche. Que tu aies un vécu dur ou pas, je n'aurais pas dû te parler comme je l'ai fait, j'ai été odieux et je n'ai pensé qu'à moi.

— Je ne t'en veux pas, toi aussi, tu as tes souffrances et ce sont elles qui t'ont rendues ainsi.

— J'ai l'impression qu'on vient de se trouver un point commun, lançais-je en rigolant légèrement.

Un sourire se dessinait également sur ses lèvres, mais ce dernier disparu dans la seconde suivante. Soudainement, une voix nous surprirent, ce qui nous firent nous retourner vers la maison :

— Vous êtes absolument incroyable comme couple ! Vous passez de dispute à rigolades, je préfère vous voir comme ça que de devoir vous séparer avant d'en venir aux mains.

— C'est vrai que c'est mieux, remarquait la brunette en s'adressant à Marcus.

Marcus avait en mains deux tapis de couleurs parme ainsi qu'un oreiller blanc, il étalait un tapis et inviter la brunette à s'installer dessus. Puis il posait au sol le deuxième en s'installant dessus, il tapotait ce dernier afin que je m'asseye. Tout en sortant de sa veste deux bières, à l'aide de ses dents, Marcus décapsuler ces dernières en m'en donnant une. Il prit une gorgée de bière avant de s'adresser à nous :

— Vous étiez en train de parler de quoi avant mon arrivée ?

— De notre passé, enfin du mien, puisque monsieur ne se souvient plus de rien.

— Au moins, tu n'as pas de souvenirs qui te rongent le cœur, vivre sans attaches, sans regret, c'est tout aussi bien, crois-moi, l'ami !

— Certes, mais vivre en ne sachant pas qui on était, ce n'est pas vraiment mieux, déclarais-je.

— Et qui es-tu James ? S'adressait Marcus en arquant un sourcil

— À vrai dire, je croyais le savoir, mais je n'en suis plus si sûr.

— Et bien moi, je vais te dire qui tu es, ouvre bien grand tes oreilles !

— Essaye toujours.

Marcus fit un clin d'œil à la brunette avant de reconcentrer son attention sur moi :

— Tu es un homme qui est vraiment têtu et qui ne réalise pas la chance d'avoir une jeune femme qui sait cuisiner ! Mais tu es aussi un homme qui est à la recherche de réponses, tu es quelqu'un de bien, tu es quelqu'un qui est prêt à tout pour aider les autres et ça tu peux en être fier !

— Je suis d'accord sur le fait qu'il soit têtu ! Affirmait la brunette en plissant les yeux tout en souriant.

— Il est vrai que j'en fais qu'à ma tête dans certaines situations, avouais-je

— Hum, constamment, tu veux dire ? M'interrogeait la jeune femme.

— N'abuse pas, rétorquais-je, en buvant une gorgée de bière.

Les heures passèrent et les sujets de discussions défilèrent, la brunette s'était endormi sur la plage, en l'apercevant, je décidai de me lever afin de la porter pour la coucher dans une des chambres de la maison de Marcus. En la portant, cette dernière dormait paisiblement, j'avais gagné les escaliers menant à une des chambres à l'étage. En la posant délicatement sur le lit se trouvant au centre de la pièce, cette dernière se positionnait sur le côté tout en mettant sa main sur l'oreiller. Je pris l'initiative de lui enlever ses chaussures et de la couvrir jusqu'aux épaules, je pris un instant pour m'asseoir au bord du lit et de la regarder quelques secondes. Depuis qu'elle a fait son entrée dans mon quotidien, j'avais cette envie de la protéger qui grandissait de jours en jours, je voulais être son bouclier face aux épreuves qu'elle rencontrerait. Tout en me penchant vers elle, je lui relevais quelques mèches qui lui tombèrent sur le visage, je lui murmurais même si je savais qu'elle ne m'entendait pas :

— J'ignore comment tu t'appelles, j'ignore qui tu es, j'ignore tout de toi. Mais je ferai n'importe quoi pour que tu trouves la raison de ta venue, je resterai éveillé toute la nuit à écouter tes bêtises ou autres propos. Je resterai assis là et je t'écouterai jusqu'à ce que tu n'aies plus de mot à dire. Je traverserai n'importe quoi avec toi parce que tu mérites des réponses, tu mérites d'être heureuse.

En la regardant à nouveau, cette dernière dormait toujours paisiblement, j'ignorai si elle m'avait entendu, mais au moins, je venais de dire ce que je pensais intérieurement. Je me levais en direction de la porte que je laissais entre-ouverte lorsque le chien fit son apparition, ce dernier passait entre mes jambes afin de sauter sur le lit auquel était allongée la brunette. Il posait sa tête sur le corps de la jeune femme tout en essayant de fermer les yeux. En me dirigeant vers la plage à nouveau, j'aperçus Marcus, seul face aux vagues. Je m'installais à ses côtés tout en lui annonçant :

— Comment tu fais pour apprécier la solitude ?

— La solitude est notre meilleure alliée, qu'importe ce que l'on fait dans la vie, on sera toujours seul James. Alors, je pense qu'il faut considérer la solitude comme notre ami et non notre ennemi. J'ai appris plus de choses en étant seul qu'accompagné

— Je suis d'accord sur ce fait, mais la solitude a aussi ses mauvais côtés, le fait d'être seul fait naitre des émotions assez néfastes comme se sentir vide.

— Tu n'es plus seul désormais James, tu l'as elle et tu as même un chien avec toi. Prends ça comme un cadeau, cela fait quatre ans que tu es ici et à ce que j'ai compris, tu n'avais pas vraiment de compagnie, c'est exact ?

— Oui, en effet.

Un silence s'installa, seulement les bruits des vagues remplissaient cet instant de vide, puis Marcus me lançait tout en ayant le regard fixé sur la mer :

— Ce sont ces moments qui me plaisent.

— Quels moments ?

— Un moment entre amies et avec de la bière !

— Je suis d'accord pour la bière ! Affirmais-je.

— Prend bien soin d'elle James, une nana comme elle, ça n'existe pas ici ni ailleurs. Même si tu n'es peut-être pas la personne dont elle te parle, fait comme si tu l'étais, elle a beaucoup à offrir et puis c'est une perle rare que beaucoup convoiterait !

— C'est vrai, mais j'ai tracé un trait sur l'amour, je ne veux plus donner, je ne veux plus laisser quelqu'un m'approcher si cette personne décide un jour de s'en aller en me laissant. Le pire en amour, ce n'est pas d'être celui qui part ou celui qui reste. Le plus douloureux est d'être celui qui aime encore. Les larmes invisibles qui coulent à l'intérieur, sont les plus difficiles à sécher. J'ai aimé quand je n'avais rien d'aimable et finalement, j'ai été abandonné et déçu.

— James, je sais que c'est dur, je ne peux pas dire le contraire, mais tu ne peux pas fermer la porte à l'amour quand il vient toquer. Tu sais, l'amour, quand ça te tombe dessus, il va frapper, cogner et même défoncer la porte de ton cœur pour y rentrer. Ce n'est pas quelque chose dont on échappe et moi, je pense que tu devrais essayer de penser avec ton cœur plus souvent qu'avec ta raison.

— Tu dit ça, mais tu as préféré abandonner tes enfants et ton épouse pour de l'argent, non ?

— C'est bien vrai, je suis le dernier qui pourrait te donner des leçons et pourtant je le fais aux autres. C'est plus facile de conseiller que d'appliquer nos propres conseils, pas vrai ? Si je pouvais remonter dans le temps, je le ferais sans hésiter, j'ai fait beaucoup de mal en m'en allant, j'ai été cette personne qui abandonne et ça je m'en voudrais toute ma vie. J'ai laissé derrière moi ce que j'avais de plus chère, quelque chose qui valait toutes les batailles de la vie, j'ai laissé une famille qui m'aimait. Je te jure que rien ne fait plus mal que d'avoir des flash-back de toutes les choses qui t'ont brisé.

En déclarant ça, une pensée me vint, celle de tous ces flash-back que j'avais jusqu'à maintenant, ces souvenirs dont j'ignorais à qui ces derniers appartenaient. Ils étaient si douloureux, les dires de Marcus se confirmer bien que je ne savais pas à qui était ces souvenirs. Tout en se grattant l'arrière de sa nuque, Marcus soupirait tout en disant :

— J'ai fait des erreurs, James, des tonnes, mais l'erreur est humaine, mais celles que j'ai faites sont impardonnables. La vie n'est pas livrée avec un mode d'emploi, mais je t'avoue que j'aurais voulu m'en rendre compte avant que la mort me trouve. Je n'ai jamais voulu causer tout ce mal, toutes ces douleurs que mes proches ont dû ressentir, ne plus jamais voir mes enfants, ne plus les voir grandir, je crois que c'est une double mort. Je donnerai n'importe quoi pour qu'ils me pardonnent de mes erreurs.

Soudainement un bruit attira notre attention, des étincelles apparurent en plein milieu de la plage, une lumière flamboyante fit son apparition. Cette dernière se mit à tourner en forme de cercle, tout en prenant une certaine vitesse. Il s'agissait d'un portail vers un monde en paix, tout en me levant, un sourire aux lèvres, j'avais compris qu'il s'agissait de la fin heureuse de Marcus. Son affaire inachevée était de reconnaitre ses erreurs et le pardon. Tout en posant une main sur l'épaule de mon ami qui se levait d'un bond, je lui adressais :

— Je crois que tu l'as eu ton pardon !

— Je n'ose pas y croire, après tout ce temps. Je dois te remercier James, si tu n'aurais pas était là, je crois bien que j'aurai refusé d'en parler à qui que ce soit. C'est grâce à toi que j'ai trouvé ma fin heureuse mon ami ! Je te dois tout ! Me lançait Marcus en m'enlaçant.

— Tu nous as aidé Marcus, on est quitte !

— Ne doute jamais de toi James, tu es quelqu'un de bien, encore une fois, tu viens de le prouver ! Je pense qu'il est temps pour moi de m'en aller de ce monde. Je te remercie mon ami ! J'espère du plus profond de mon âme que tu trouveras ta fin heureuse et pourquoi pas un début heureux ! Tu le mérites plus que n'importe qui dans ce monde prison. Prends bien soin de ta brunette et retient ce que je t'ai dit la concernant, tu me le promets ?

— C'est promis Marcus.

— Ah oui, avant que je m'en aille, garde la maison, elle est à toi, restez le temps que vous voulez dedans, prend bien soin du chien aussi, c'est grâce à lui que je vous ai retrouvé vous deux. Je te souhaite beaucoup de bonheur James !

— Merci mon ami.

Marcus se rapprochait vers le portail en se retournant afin de me faire un dernier au revoir de la main. Je lui répondis tout en souriant vers ce dernier, lorsqu'il franchit le portail, Marcus disparu à jamais. Je baissais le regard vers le sol tout en regardant une dernière fois les vagues, un sentiment de solitude apparu encore une fois. J'étais satisfait que Marcus ait trouvé son affaire, mais je reconnaissais que j'aurais voulu que ce portail soit le mien. Tout en soupirant, j'attrapais les tapis à mes pieds ainsi que les deux bières posait sur le sable. En retournant à l'intérieur de la maison, je me retournais une dernière fois afin de faire face à la plage, je m'exclamais alors :

— Adieu Marcus...

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