Chapitre 13
TW: Public averti, des scènes d'actions violentes sont présentes dans ce chapitre ⚠️
Marcus plissait les yeux afin d'observer ce qui était en train de venir vers nous. En s'avançant légèrement, il aperçut un groupe d'hommes vêtus de noir, courir à vive allure en notre direction. En se retournant brusquement, il nous ordonnait de s'enfuir rapidement. En courant, j'attrapais la main de la brunette en slalomant parmi les arbres se trouvant sur notre chemin. Marcus tout en courant nous criait :
— Il s'agit des voleurs d'âmes ! Courrez le plus vite possible ! Ne vous retournez pas ! Je vais essayer de les retarder !
Marcus s'arrêta pour attendre les voleurs d'âmes afin de leur tomber dessus. En jetant un regard sur ce dernier par derrière mon épaule, il hochait sa tête avant de me faire un signe de la main dans le but de m'en aller. Prise par la peur, la brunette se mit alors à paniquer, soudain un pont se présenta à nous. Un pont dont la corde était en train de lâcher, je ne savais pas si celui-ci était assez robuste pour que nous passions dessus. Ce dernier avait pour fond, une rivière dont le courant était agité. J'analysais l'endroit afin de regarder autour si un autre chemin était possible. La pression et le stress étaient présent dans la lueur du regard de la brunette, elle s'empressait vers le pont en me gueulant :
— James ! Que fais-tu ! Utilisons ce pont ! Nous n'avons pas d'autres chemins possibles !
— Il ne tiendra pas ! Nous allons tomber si l'on emprunte ce pont !
—James, je t'en prie, essayons au moins !
Sans s'y attendre, Golden se mit à courir en direction du pont, ce dernier pu le traverser sans que les cordes lâche. La brunette, tout en me regardant, s'exclamait :
— Regarde ! Si, le chien a pu le traverser ! Nous pouvons le faire !
Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas si le pont allait réellement supporter nos deux poids, tant d'incertitudes submerger mon esprit à ce moment-là. Tout en fronçant les sourcils, je décidais d'emprunter le pont en compagnie de la jeune femme, en la tenant par la main, cette dernière m'adressait un sourire en me serrant la main assez fort. Un pied après l'autre sur les planches que composait le pont, certaines étaient assez bancales, nous étions à la moitié du pont, lorsque soudain une dizaine d'hommes se précipitaient de l'autre côté du pont. Je hurlais à la brunette de courir afin de gagner l'extrémité du pont. Un des hommes tentait de me rejoindre sur le pont dans le but sans doute de m'attraper. Sans réfléchir une seule seconde, je me précipitais vers la fin du pont en sautant dans le but de toucher la terre ferme. En me retournant, je sentis la présence de l'individu derrière moi, je mis mes mains en poings pour me tenir prêt à me battre.
Au même moment, le golden retriever s'approchait du pont pour mordre les cordes dans le but de faire tomber le pont dans le ravin. L'homme vêtu de noir s'approchait de notre portée, je décidais alors d'aider le chien à défaire les cordages au plus vite. Un craquage se fit entendre des deux extrémités, les cordes lâchèrent ainsi que les bâtons qui les maintenaient. L'homme disparu en même temps que le pont dans le fond du ravin. En observant au loin, j'aperçus l'homme chauve au tatouage de serpent. Ce dernier était décidé à nous suivre, je me promis à cet instant que jamais, il ne mettrait la main sur nous. Tout en le narguant au loin, je levai mon majeur en sa direction accompagné d'un sourire insolent. Ce qui fit légèrement rire la brunette derrière moi, en me retournant, nous gagnons à nouveau la foret.
Après avoir marché une bonne heure, la nuit était en train de tomber, parsemant le ciel d'une couverture sombre. Tout en marchant, la brunette avait dit aucuns mot depuis le pont. En me retournant, vers elle, je l'interrogeai d'un air inquiet :
— Eh ! Tout va bien ?
— Pas vraiment, on a laissé Marcus derrière nous, il lui est peut-être arrivé quelque chose !
— Que veux-tu qu'on fasse ? Il nous a ordonné de courir et de ne pas s'arrêter, c'est ce que j'ai appliqué.
— James, il faut qu'on aille l'aider !
— Hors de question, je ne sais même pas où il peut être ! Cette foret est immense !
— James, s'il te plait !
— Non ! Il faut que tu penses qu'à toi ici ! Je te l'ai assez dit ! Les montagnes sont toutes proches d'ici, on ne peut pas reculer !
— Très bien, j'irai seule affronter ces voleurs d'âmes ! S'exclamait la brunette en s'en allant dans la direction opposée.
— Mais où tu vas comme ça ? Gueulais-je à la jeune femme.
— Je ne suis pas égoïste moi au moins ! Je vais l'aider !
Elle quittait la foret afin de faire demi-tour, soudain, nous entendîmes un cri provenant d'une vieille bâtisse à l'ouest de notre direction. Un cri assez aigu se fit entendre, sans vraiment réfléchir, je me rapprochai de la brunette dans le but de passer devant elle. En un mouvement de recul, elle me chuchotait :
— Tu as changé d'avis ou tu as simplement eu peur ?
— Moi, peur ? Jamais ! Je suis curieux de savoir d'où vient ce cri !
Plus on s'approchait de cette bâtisse, plus le cri était proche, nous nous cachions derrière de grands buissons poster à l'arrière de la maison. J'aperçus une dizaine d'hommes armé, cagoulé, fumant à l'extérieur sur le porche de la bâtisse. Mais d'où provenait ce cri ? Au même moment, j'aperçus de nouveau l'homme chauve tenir dans sa main, une jeune femme à peine plus jeune que la brunette. Cette dernière se débattait, mais sans succès, elle se fit jeter au sol par l'homme au tatouage. Tout en ricanant, il ordonnait à l'un de ses hommes de la prendre et de la faire rentrer dans la bâtisse. Je ne savais pas ce qu'il se tramait dans cette maison, mais cela ne me disait rien qui vaille. La brunette décidait de se lever, lorsque je la tirais du bras afin de l'asseoir de force tout en m'adressant à elle :
— Mais où tu vas là ?
— L'aider ! On ne peut pas rester les bras croisés ici !
— Et donc tu plonges la tête la première ?! Tu n'es pas une héroïne de film !
— Et pourquoi pas ? Moi, au moins, je veux aller les aider !
— Très bien ! Mais il faut qu'on s'y prenne différemment !
J'exigeais au chien de rester derrière le buisson en attendant notre retour. En déposant les sacs à dos que nous avions, je mis ma capuche en tirant assez fortement la brunette par le bras. Face à mon acte, cette dernière ne compris pas la moindre action que je faisais. Tout en s'exclamant, elle me fit :
— Aie ! Mais tu es devenu fou ! Ça me fait mal !
— Rentre dans le jeu ! Fais-moi confiance ! On va rentrer dedans, sauver cette fille et espérer trouver Marcus !
Elle acquiesçait tout en se prêtant au jeu, elle criait de toutes ses forces tout en exagérant légèrement. Ce que je lui fis remarquer en un regard, en m'approchant de la bâtisse, notre présence attirait l'attention des hommes fumant à l'extérieur. Ces derniers s'approchant de ma portée me gueulaient au visage :
— Tu en a trouver une autre ! Mets là avec les autres !
En entrant dans la bâtisse, j'aperçus une salle dans laquelle de nombreux hommes se trouvaient autour de tables disposant des explosifs, mais aussi une ribambelle d'armes à feu. De l'autre côté de cette salle se trouvait des dizaines de cellules, dont à l'intérieur étaient réfugiés des dizaines de personnes tout âge confondu. Ces derniers étaient apeurés, sur les bras de certains se trouvaient une marque au fer rouge. Je devais absolument penser à un plan avant que la brunette se retrouve avec cette trace sur la peau. J'aperçus au loin, dans l'une des cellules, la jeune fille que tenait précédemment l'homme chauve. Soudain, un individu assez fort de corpulence se postait devant moi, ce dernier me gueulait en pleine figure :
— Hé ! Mets cette âme dans cette cellule ! Et va te servir d'armes dans la salle d'en face, tu dois s'en doute être la nouvelle recrue qu'on nous a envoyé !
J'acquiesçai d'un signe de tête tout en laissant la brunette à cet homme dont son haleine était nauséabonde. Je m'orientais vers la salle d'en face où je me fis dévisager par plus d'un homme, lorsque soudain une main se posa sur mon épaule. En me tournant vers cette personne, ce dernier m'interrogeait :
— Dis-moi ! Tu manques cruellement d'armes toi ! Je te remets deux de mes plus beaux calibres ! Deux revolvers de ma collection personnelle ! En un tir, tu achèves n'importe quel âmes ! Dis-moi, tu sais viser ?
— Bien sûr !
— Très bien, montre nous ça dans ce cas !
L'homme fit un signe de la main à un de ses associés, ce dernier apparu en tenant par le bras la brunette, la lueur de mon regard changea soudainement. En me retournant l'un des hommes me tendit une valise, en l'ouvrant des dizaines de couteaux se trouvaient dans celle-ci. Ces derniers étaient tous bien aiguisé et de tailles différentes. Je ne pouvais pas m'en prendre à elle, ce n'était pas possible. Dans quelle galère je m'étais embarqué ! Pensai-je, il m'était impossible de lui faire le moindre mal, mais je devais rester dans mon rôle de voleurs d'âmes. J'attrapais un couteau de tailles moyennes, tout en concentrant mon regard dans le sien, l'un des hommes avait attaché les poignées de la brunette en hauteur à une barre fixée dans le mur. La brunette ne me quittait pas du regard, elle était à quelques mètres de moi, mais je ressentais sa peur et son envie de faire demi-tour, soudain, je me fis presser par les hommes assistant à cette scène. En baissant le regard vers le sol, accompagné d'un sourire insolent, je m'exclamais aux hommes :
— Le but, c'est de la tuer ?
— Blesse la juste ! Fais-lui mal ! On verra pour les choses sérieuse ensuite !
— Très bien !
En me concentrant sur la jeune femme, je pointais l'arme vers elle, je ne comptais pas la toucher, son regard m'affaiblissait, son attention me rendait si faible, je ne voulais que la protéger. Mais d'un autre côté, je voulais montrer de quoi j'étais capable à ces voleurs d'âmes. Mon plan était de les impressionner pour ensuite m'en prendre à eux. En prenant une bonne inspiration, je lançai le premier couteau en direction du haut de sa tête, la brunette fermait les yeux instinctivement. Le couteau frôlait son cuir chevelu, les hommes autour de ma portée se mirent à me huer. L'homme m'ayant donné les revolvers, s'approchait de moi tout en me faisant partager son odeur de cigarette :
— Eh ! Je suis sûr que tu peux mieux faire ! Le chef n'aurait pas recruté n'importe qui ! Recommence et cette fois, améliore-toi !
Je pris un second couteau en main, en m'assurant toujours de ne pas faire le moindre mal à cette jeune femme. Je me mis à lancer le couteau proche de son bras gauche. Ce qui fit trembler ma compagne de voyage, les rires des hommes augmentaient en fonction de mes lancées, je décidais dans le même élan d'en lancer un autre près de son bras droit. La brunette m'envoyait des appels de regards, je m'imaginais déjà ce qu'elle aurait pu me dire. Je l'imaginais me dire de ne pas prendre mon plaisir dans cette torture gratuite. Soudain, je lançai un dernier et ultime couteau vers sa direction, ce dernier attirait proche de son oreille, ce qui lui fit lâcher un cri de douleurs. L'homme, aux coté de la brunette, s'approchait d'elle en s'apercevant que la lame du couteau était rouge de sang. Le couteau avait ouvert le haut de l'oreille de la jeune femme, la dizaine d'hommes me félicitait pour cette blessure. En me retournant, l'homme me remit en main les deux revolvers que je rangeais dans mon dos entre mon jeans et ma peau. L'homme attrapait la jeune femme par le bras assez violemment afin de la faire rentrer à nouveau dans la cellule. Je décidais de prendre de la distance dans le but de me diriger vers les cellules. L'individu surveillant les âmes me demandait de le remplacer le temps qu'il aille chercher une bière. En le regardant s'en aller, je m'approchais de la cellule dans laquelle se trouvait la jeune femme. Je m'assurais alors de l'état de cette dernière :
— Pst, comment tu te sens ?
— À ton avis ? Comment tu te sens après avoir été utilisé comme cible ?
— J'étais obligé ! Je m'en excuse ! Je le fais pour toi ! Après tout, si on en est là, c'est parce que madame a le cœur noble pour aider autrui !
— Hum, il n'y a pas Marcus ici !
— Super, on fait quoi maintenant ?
— Je n'ai aucune idée, c'est toi l'homme, c'est à toi d'y réfléchir !
Au moment où je m'apprêtais à répondre, l'homme revenu en tenant une bière, ce dernier déposait des clés à l'intérieur d'un tiroir du bureau se trouvant devant les cellules. Je m'orientais vers la sortie de la salle, en me dirigeant vers la sortie de la maison. Une fois à l'extérieur, j'aperçus au loin le chien près du buisson, je lui fis un signe de la tête afin de lui faire comprendre de ne pas venir jusqu'à moi. Soudain, un des hommes aperçu l'animal et interpellait plusieurs des hommes de la maison. Ces derniers défilaient sous mes yeux en vue d'attraper le chien, Golden se mit à courir à travers la foret, j'espérais qu'il court assez vite afin de fuir ces voleurs d'âmes. En ayant la voie libre, je rentrais dans la maison qui s'était vidé en l'espace de quelques secondes. En me dirigeant vers les cellules, j'en profitai de prendre la clé se trouvant dans le tiroir du bureau. Une fois en main, une voix m'interpellait derrière mon dos :
— Hé ! Tu n'as pas le droit de prendre cette clé !
En me retournant, je donnais un coup de pied assez violent en plein bijou de famille, ce qui l'agenouillait directement, ce dernier tout en m'insultant me fusillait du regard. Je l'achevais tout en lui donnant un coup de pied en pleine poire. Je me pressai ensuite d'ouvrir les cellules dont celle où se trouvait la brunette. J'ouvris les trois autres cellules qui se trouvaient dans la salle, ce qui libérait les âmes prisonnières. En retrouvant la brunette, j'apportai ma main en direction de son oreille qui dégoulinait de sang. Le regard soucieux, elle appuyait la paume de sa main sur la mienne tout en me murmurant :
— Ne t'en fais pas, je vais bien, ce n'est qu'une égratignure, il faut qu'on sorte d'ici James !
Soudain une voix nous surprit, je me fis attraper par l'individu dont je m'en étais pris. Ce dernier me plaquait contre les grilles des cellules, en me donnant un coup en plein visage, puis un deuxième. Le temps que je trouve comment me décoincer de son emprise, l'homme m'avait déjà donné son troisième coup, ce qui m'ouvrit l'arcade sourcilière, laissant une coulée de sang dégoulinait le long de mon visage. Au même moment, la brunette attrapa la bière sur le bureau et l'éclata en un geste sur le crane de l'homme ce qui le fit tomber au sol. En la regardant, je fus impressionné de son geste des plus étonnants, cette dernière s'exclamait tout en étant contente :
— Je n'aurais jamais pensé être capable d'une telle action ! Cava toi ?
— Ce n'est pas le bon moment pour parler de ça ! Il faut que l'on s'en aille au plus vite avant que ses copains rappliquent !
En nous orientant vers la sortie de la maison, j'aperçus une deuxième porte menant vers le fond de la maison. J'attrapai le bras de la brunette en lui ordonnant de s'enfuir, il fallait que je fasse exploser cette bâtisse. Ces armes devaient disparaitre. En gagnant la salle des armes, j'aperçus un briquet près d'un paquet de cigarette, j'en profitai pour mettre le feu à ses dizaines d'explosifs. Au moment où j'allumais la mèche des explosifs, une porte s'ouvrit. En tentant de sortir de la bâtisse afin de rejoindre la brunette qui était déjà à l'extérieur. Je me fis attraper la jambe par l'homme chauve au tatouage de serpent, ce dernier se penchait en me hurlant :
— Tiens ! Comme on se retrouve ! Tu ne m'échapperas pas cette fois !
Je me relevais en donnant un coup de pied en plein menton de l'individu, tout en me débattant, j'imposais à la brunette de s'enfuir avant que la maison explose. En me retournant, je me reçus un coup de poing en pleine face, ce qui me fit tomber au sol. J'ouvris les yeux face à l'homme aux tatouages, j'aperçus que ses yeux étaient alors injectés d'encre noire, ce qui était surprenant et inattendu.
Au même moment, la maison prit feu en un éclat, ce qui nous éjectait un peu plus loin au sol. Un ultrason avait trouvé refuge dans mes oreilles, ma vue quant à elle était brouillé, je tentais tant bien que mal de me relever, mais l'homme fut plus rapide. Il se mit sur moi en me ruant de plusieurs coups, le sang inondait mon visage. Je me rapellais soudainement que j'avais deux révolvers dans mon dos, j'ignorai s'ils étaient chargés. En les sortants, je pointais mon arme vers le buste de l'homme au tatouage en appuyant sur la détente. Ce qui fit partir un coup de feu, l'homme tombait alors à côté de moi. Son geste me permit de prendre sa place, j'en profitai pour le ruer de coup à mon tour. Je n'avais plus aucun contrôle de mes gestes, je frappais maintes et maintes fois l'homme, les mains pleines de sangs, je ne cessais de continuer. Je n'étais plus conscient de mes actes, la noirceur avait inondé mon regard et mon esprit, je ne voulais qu'une chose, c'était de voir cet homme mort. Je voulais qu'il paye pour tout, que ce soit pour la douleur qu'avait ressentie la brunette, la disparition de ces pauvres âmes, mais en le frappant, je voulais aussi que mon mal-être s'en aille. Je savais pertinemment que cela n'arrangerait pas les choses, mais en frappant cet individu représentant le mal, je souhaitais qu'une chose, que mes souffrances cessent.
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